Bilan plan de formation 2015

CE PSO

 

Bilan du plan de formation du Pôle Sud-Ouest 2015

Compte rendu de la commission du 29 mars 2016

 

Présents pour la commission : Frédérique Bordes à Limoges, Céline Llambrich et Philippe Sportiche à Perpignan, Karine Assere, Hélène Chauwin et Rabéa Chakir-Trébosc à Bordeaux.

Pour la direction : Evelyne Esquerdo à Bordeaux.

Les membres de la commission s’étonnent de l’absence de Bruno Girault d’autant que la date de cette réunion avait été arrêtée en concertation avec lui depuis plusieurs semaines. Le DRH n’a même pas pris la peine de nous alerter de son absence. Malgré un engagement pris d’être en présentiel à Bordeaux (siège du Pôle) pour les commissions, le DRH a dans un premier temps indiqué à Evelyne Esquerdo qu’il ne serait présent qu’à partir de 15 heures et en visioconférence. Au final les membres de la commission sont restés sans nouvelle de sa part et ont tenu la commission sans lui.

Une fois de plus, des difficultés techniques ont perturbé la mise en route du travail des membres de la commission. Nous avons eu à déplorer des problèmes de visioconférence avec Perpignan.

De nombreux problèmes avec les nouveaux photocopieurs nous ont également ralentis dans la mise en route.

Ces différents événements sont générateurs de contraintes et de tensions et ne permettent pas des échanges et des débats constructifs. Au final ce n’est satisfaisant pour personne !

Les membres de la commission tiennent à souligner la qualité du document présenté par Evelyne Esquerdo, car il est très lisible et très complet puisqu’il distingue par un jeu de couleurs le Réalisé et le Réalisé en plus du prévisionnel.

Le document rappelle les définitions de manière très pédagogique et propose des commentaires éclairants.

LE BUDGET (p.5&6)

Le Plan de Formation 2015 a été bâti sur un budget prévisionnel historiquement bas. Il accusait une baisse de 15% par rapport à 2014 que le budget central, lui aussi en baisse, n’a pas compensé.

Le budget PSO 2015 disposait d’une enveloppe de 209K€, dont 21K€ de Périodes de Professionnalisation. Comme en 2014, la totalité n’a pas été dépensée.

Le Hors Plan (formations qui n’avaient pas été prévues au projet) s’élève en 2015 à 51K€ contre 70K€ en 2014. Le Hors Plan représente donc 25% du budget total.

Le budget total consommé pour la formation des salariés du Pôle Sud-Ouest en 2015 est de 561K€. Il intègre le Budget PSO réalisé (201K€) et le Budget Central (360K€).

Évolution de la consommation du budget en 2015 (hors PP)
Actions Budget prévisionnel Budget consommé au 30 juin Budget dépensé au 31 décembre  

% réalisé

Compétences transversales 21 390€ 9 690€ 16 673€ 78%
Gestion d’entreprise

 

sans la période de pro.

2 288€ 19 580€

 

1 580€

3 230€ 141%
Prévention des risques, santé et qualité de vie au travail 13 520€ 19 565€ 24 108€ 178%
Information et programmes 103 208€ 39 530€ 62 659€ 61%
Technologies et innovation 47 989€ 27 997€ 61 371€ 127%
Total 188 395€ 116 362€ 168 041€ 80%

La totalité du budget n’a pas été dépensée. La prévision était de 209K€ et se solde par 201K€. Les élus s’interrogent sur cet état de fait.

Nous sommes dans un budget réduit à peau de chagrin qui ne permet pas une mise en œuvre efficiente d’une politique dynamique de formation ! Et malgré cela le Pôle Sud-Ouest ne dépense pas en totalité le budget : 8.769€. Pourquoi ?

Evelyne Esquerdo invoque plusieurs raisons à cette situation :

Certaines formations n’ont pas été finalisées en raison de désistements de salariés (raisons médicales ou personnelles) ou encore pour des problèmes relatifs aux plannings.

De plus, le projet imedia a mobilisé de nombreux salariés en formation (sur le budget central) à raison de trois antennes sur les cinq que compte le Pôle Sud-Ouest. Enfin, les deux élections (départementales et régionales) ont complexifié la planification.

Evelyne Esquerdo explique aux membres de la commission que le delta de 8.769€ repart donc en central mais que cela n’a pas a priori d’impact sur le budget de l’année 2016, à condition d’en justifier le besoin et de bien l’argumenter !

Pour autant, les membres de la commission renouvellent leur incompréhension quant au fait que les deux autres antennes, non impactées par imedia, n’aient pas pu bénéficier de la part restante du budget formation. Cela aurait pourtant été l’occasion de permettre à des salariés d’accéder à des stages dits de contenus qui se raréfient année après année.

LA REPARTITION PAR ACTION (p.6&7) :

Évolution de 2014 à 2015

ACTIONS Réalisé 2014 Réalisé 2015 Évolution 2015-2014
Informations et programmes 91 746€ 62 659€ -32%
Technologies et innovations 84 241€ 61 371€ -27%
Gestion d’entreprise 29 291€ 3 230€ -89%
Compétences transversales 36 363€ 16 673€ -54%
Prévention des risques 41 135€ 24 108€ -41%

LES GRAPHIQUES (p.7&8)

L’axe « Actions liées aux technologies et à l’innovation » représente le pourcentage le plus élevé du budget réalisé mais l’axe « Actions liées à l’information et aux programmes » est le plus coûteux. C’est souvent le cas des stages de contenus.

Le camembert sur la répartition du nombre de stagiaires traduit le déséquilibre avec les autres axes du plan de formation.

Pyramide des âges avec public vieillissant (p.8)

La répartition par âge et par sexe respecte la structure de l’effectif dans l’attribution des formations.

Le nombre de stage par individu n’apparaît pas. En l’état, le document ne permet pas d’identifier les salariés ou encore les métiers qui seraient laissés pour compte.

La loi du 5 mars 2014 relative à la réforme de la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale est venue renforcer l’importance des entretiens d’évaluation annuels dont l’entretien professionnel [1].

Dans la mise en œuvre de ces entretiens, la direction a pu recenser le nombre de salariés qui n’ont pas bénéficié de formation depuis 2013.

Sur 831 salariés CDI que compte le Pôle Sud-Ouest au 31 décembre 2015, une cinquantaine de salariés n’a pas eu de formation depuis 2013. Soit 5%.

Le service central de la formation à Paris a demandé à la direction polaire de justifier cette situation. Evelyne Esquerdo répond que les motifs identifiés sont la maladie de longue durée ou encore ceux qui ne souhaitent pas partir en formation pour des raisons personnelles.

LES 6 GRANDES ORIENTATIONS NATIONALES DE FTV DECLINEES DANS LE PÔLE SUD-OUEST SE TRADUISENT PAR : (p.9 à 11)

Former ou l’école des métiers

Des reconversions professionnelles pour 5 salariés.

Les membres de la commission constatent que le nombre de salariés concernés par ce dispositif est très faible. La principale raison à cela est qu’une reconversion n’est mise en œuvre que si, et seulement si, un poste d’accueil est identifié. C’est donc le préalable !

Pour la reconversion d’une documentaliste en chargée de communication à Toulouse, la formation a été plus courte que prévue (14 heures en 2015 en plus des formations aux logiciels France 3 en 2014) car la salariée ne souhaitait plus poursuivre les formations.

Renforcer les compétences managériales

22 stagiaires managers ont participé à des formations sur les thèmes « développement managérial », « leadership »… Financement sur le budget central.

Dans ce paragraphe il est également question de la présidence et des nouveaux élus CHSCT mais pas des réélus.

Renforcer les compétences liées à la transformation numérique : droit de l’image, Twitter, écrire pour le web, droit des médias et internet…

39 collaborateurs formés au Droit de l’image en e-learning.

Selon Evelyne Esquerdo, les formations Droit de l’image s’essoufflent car de nombreux salariés ont déjà été formés. Aussi, le Droit de l’image niveau 1 ne se fait plus en présentiel mais exclusivement en e-learning. Seul le niveau 2 peut se faire en présentiel.

Les membres de la commission avancent d’autres hypothèses sur le recul du nombre de stagiaires dans cette formation, comme par exemple l’oubli des CDD et la non apparition dans les plannings de la formation en e-learning. Evelyne Esquerdo répond que la direction attend la note du DRH de FTV, M. Lesaunier, précisant qu’une formation en e-learning peut apparaître sur le planning.

Les membres de la commission réaffirment que tant que l’e-learning ne sera pas planifié avec un temps dédié à la formation, il ne trouvera pas son public.

Les membres de la commission proposent que la formation Droit à l’image de niveau 2 soit affichée dans le budget de la formation dans une perspective de politique volontariste de l’entreprise pour systématiquement remettre à niveau les salariés.

Renforcer les compétences sur les nouvelles technologies et les outils de l’entreprise commune

Nombreuses heures de formations avec le déploiement d’imedia sur 3 antennes du Pôle (Bordeaux, Limoges, Toulouse) avec une prise en charge par le budget central (FTV).

Renforcer les compétences transverses

Les FOR : (pour Formateur Occasionnel Ressource, formation dispensée par l’UFTV)

3 salariés sont entrés dans le cursus FOR (correspondant à un projet réel, à un besoin identifié comme celui d’imédia). Dorénavant, le préalable pour intégrer cette formation sera donc l’identification du besoin dit « réel ».

Evelyne Esquerdo nous confirme que l’Université voulait « labelliser ces FOR » après un passage devant un jury, mais que ce processus est à ce jour toujours suspendu.

4 tuteurs de contrats de professionnalisation suivent le cursus correspondant.

ACTIONS REALISEES DANS LE BUDGET DU PÔLE SUD-OUEST (p. 12 à 18)

Actions liées aux Compétences transversales (p.12)

Comme annoncé par la direction en 2014, le stage de « langue basque » a perduré en 2015. En 2014 le directeur du pôle avait affiché une volonté d’améliorer le niveau général des salariés de la locale du Pays Basque, ce qui coïncidait avec le lancement de Txirrita.

Actions liées à la Gestion d’entreprise (p.13)

Il y a visiblement eu un problème d’adéquation entre les demandes faites par les stagiaires et les formations possibles au catalogue de l’UFTV.

Actions liées à la Prévention des risques, à la santé et à la qualité de vie au travail (p.14)

Avec la nouvelle liste de l’inventaire établie par la Commission Nationale de la Certification Professionnelle [2], Evelyne Esquerdo a pu budgéter les formations habilitation électrique et recyclages Sauveteur Secouriste au Travail dans l’enveloppe des Périodes de Professionnalisation.

Ainsi, cet axe a pu être enrichi d’autres formations comme la conduite préventive ou encore le travail en hauteur.

Stage « Gestion des tensions professionnelles » :

19 stagiaires en 2015 contre 20 prévus. A titre de comparaison, ils étaient 14 en 2014. Evelyne Esquerdo annonce qu’en 2016 cette formation sera prise en charge par le budget central à hauteur de 16 stagiaires potentiels.

Actions liées à l’information et aux programmes (p.15)

66 stagiaires ont pu participer aux sessions de formation sur les élections départementales et régionales dispensées par l’UFTV. Ce chiffre, comme les autres, est peut-être à pondérer car 1 stagiaire peut faire les 2 sessions de formation et être comptabilisé 2 fois !

26 journalistes sur 286 ont bénéficié d’un stage de contenus. Là aussi, le ressenti des salariés qui regrettent de ne plus accéder à ce type de stages se confirme.

Actions liées aux Technologies et à l’innovation (p.17&18)

Les formations liées aux technologies et à l’innovation se sont avérées plus coûteuses que prévu, notamment les formations Fairlight (4.380€), Carbon Rhozet (4.299€) et Tallyman (4.200€).

BUDGET CENTRAL (p.20)

Le Budget Central, c’est-à-dire le budget de FTV, prend en charge les formations structurantes pour l’entreprise (comme imedia).

Le plan prévoyait des formations sur le budget central à hauteur de 259K€. 360 K€ ont finalement été dépensés. Budget exceptionnellement élevé pour le Pôle en raison du déploiement d’imedia dans 3 antennes sur 5.

PÉRIODES DE PROFESSIONNALISATION (p.25)

L’entreprise a versé à l’AFDAS 21 400€ au titre de sa contribution 2014 aux fonds mutualisés. Mais ce sont 32 985€ qui ont finalement été consommés, soit une « optimisation » de 11 585€.

Même si le nombre de salariés concernés est restreint (28), c’est une source de financement non négligeable.

C’est donc une meilleure optimisation des Périodes de Professionnalisation qui représentent 16,4% du budget réalisé.

FORMATION DES NON PERMANENTS (p. 26&27)

Cette partie n’a pas été abordée en commission, faute de temps. Néanmoins, on peut voir que 9 occasionnels ont été formés, essentiellement en interne pour un coût nul.

10 intermittents ont bénéficié de formations pour un coût de 3.300€ sur le budget du Pôle Sud-Ouest.

25 occasionnels ont pu être formés via le budget central pour un coût s’élevant à 4.798€.

Quant aux 58 intermittents formés sur les axes « Information et programmes » et « Technologies et innovation », le coût est nul car ils ont bénéficié de fonds de financement spécifiques.

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En CONCLUSION, la responsable de la Formation dans le pôle est satisfaite du bilan 2015 : le budget n’a pas été consommé dans sa totalité mais le nombre de stagiaires est finalement supérieur aux prévisions.

Le pôle affiche un total de 1.863 stagiaires, dont 725 qui ont suivi le cursus imédia.

L’ambition de la direction, énoncée en page 3 du document, est d’inscrire la formation dans une nouvelle ère en qualifiant les obligations légales comme étant une source qui devrait amener le changement. Cette ambition n’est malheureusement pas probante aujourd’hui. Les membres de la commission regrettent que l’ensemble des dispositifs de formation existants ne soient pas encore mis pleinement en action afin d’amorcer de véritables outils permettant la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Pourtant, une politique de formation plus dynamique permettrait la montée en compétence des salariés et pourrait apporter des solutions pérennes à des métiers ou des salariés en souffrance.

Les membres de la commission remercient Evelyne Esquerdo pour la qualité de l’information livrée et du dialogue engagé ainsi que sa disponibilité.

[1] La réforme de la formation professionnelle prévoit en outre : Tous les 2 ans : un entretien professionnel sur les perspectives d’évolution professionnelle et d’emploi, axé sur la formation professionnelle.

Tous les 6 ans : un bilan de parcours professionnel pour vérifier le rythme des entretiens, des formations et des mesures salariales reçus par le salarié. En cas de manquement l’employeur doit abonder le CPF (compte personnel de formation) du salarié.

[2] Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) a pour objet de tenir à la disposition des personnes et des entreprises une information constamment à jour sur les diplômes et les titres à finalité professionnelle ainsi que sur les certificats de qualification figurant sur les listes établies par les commissions paritaires nationales de l’emploi des branches professionnelles. Il contribue à faciliter l’accès à l’emploi, la gestion des ressources humaines et la mobilité professionnelle. Sauf exception reposant sur un texte législatif ou réglementaire, toutes les certifications publiées au Répertoire national sont accessibles par la validation des acquis de l’expérience (VAE).

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