Compte-rendu CGT DP Poitou-Charentes du 8 mars 2016

CGT PSO
Florence Follea : « Alain Chollon ne pouvant être là, c’est François Privat qui va le remplacer et il va nous rejoindre dans quelques temps. »
Alain Landes : « le projet de déménagement est sûr à 90%, ce n’est pas encore complètement acté. La restructuration de l’existant est budgétisée (800.000 euros). La construction du nouveau bâtiment coûterait 14 millions d’euros. Dans tous les cas, le renouvellement est prévu dans le schéma directeur de l’entreprise (depuis 1 an). Si on construit, on pourra décider de ce que l’on veut. On aura un studio plus grand, des salles de réunion… Ici il y a 250m2 de couloirs ! »
Alain Landes : « pour les caméras le choix est fait. Il n’y aura pas plus de 400 qu’il n’y a de XD Cam actuellement à Poitiers (5). J’ai donc commandé le plus de 200 possibles (4). Les caméras ne seront pas affectées. »
15h30, François Privat arrive, séance ouverte.

Question 1 :

Concernant les congés d’été, Pouvez-vous nous rappeler les critères d’attribution de ces congés ? Pouvez-vous nous en rappeler les modalités d’attribution ? (nombre de semaines acceptées par service …). Certains salariés se sont vus refuser des semaines, leur avez-vous expliqué ce refus, et leur avez-vous fait des contre-propositions afin de ne pas les léser ? Au sein de l’antenne Poitou-Charentes, la règle des 4 semaines de congés d’été maximum pour le personnel s’applique-t-elle à toutes et à tous, chefs compris ?

Florence Follea : « en fin de séance lors des derniers DP, nous vous avons rappelé les règles de prise des congés pour assurer un minimum d’équité. Il appartient à chaque chef de service de faire appliquer ces règles, y compris celle des 4 semaines. Aujourd’hui il incombe à chaque manager de faire appliquer les règles. On rappelle une règle de principe sur les congés d’été, après il y a des conditions de service qui font que pour certaines situations demandées, on ne peut peut-être pas accepter quatre semaines de suite. Quand il y a un refus, j’ose espérer qu’il est expliqué au salarié. »

Alain Landes : « c’est aux salariés de revenir vers leur chef de service pour avoir des explications ou trouver une solution. En moyenne c’est 4 semaines, ça peut être plus ça peut être moins. Les salariés qui veulent prendre 5 semaines peuvent revenir vers nous et nous faire part de leurs demandes. »

Florence Follea : « c’est nous employeur qui répartissons les prises de congé sur l’année. On regarde à traiter de façon équitable chaque situation. On ne peut pas être plus précis sur ce que l’on fait, c’est fonction de qui fait quoi. On analyse les demandes de façon globale. Le droit du travail c’est : 4 semaines de congés payés consécutives ou non, minimum. »

Question 2 :

« Les États membres prennent les mesures nécessaires pour que tout travailleur bénéficie, au cours de chaque période de sept jours, d’une période minimale de repos sans interruption de vingt-quatre heures auxquelles s’ajoutent les onze heures de repos journalier prévues à l’article 3.  Si des conditions objectives, techniques ou d’organisation du travail le justifient, une période minimale de repos de vingt-quatre heures pourra être retenue. ». Ce texte figure à l’Art. 5 de la Directive 2003/88/CE du Parlement Européen concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail. Comment se fait-il que certains de nos collègues soient encore planifiés plus de 7 jours d’affilés ?

Florence Follea : « nous ne pouvons planifier plus de 6 jours consécutifs un salarié. Il peut y avoir des exceptions, à la marge, ces exceptions nécessitent une information auprès de l’inspection du travail. Il est fortement recommandé de planifier sur 6 jours. Le cadre qui est le notre a été rappelé en septembre 2015 ; une information a été faite à l’ensemble du groupe FTV. Par rapport à nos métiers, on peut avoir des missions qui nous amènent à travailler plus de 6 jours d’affilés, mais il faut en informer l’inspection du travail. La règle des 6 jours a été rappelée aux organisateurs d’activité. »

Alain Landes : « dans les 6 jours de planification, quid du 7e jour ? Récup ? JSV ? RTT ? Pour être en conformité avec cette loi, il va falloir vous poser des jours, récup ou RTT salariés. » 

Question 3 :

Lors des vacances de février 2016, à plusieurs reprises, les responsables des éditions ont dû avoir recours à des reportages réalisés par France3 Aquitaine et France3 Limousin. On a expliqué aux salariés en conférence de rédaction qu’il n’y avait pas assez d’équipes en Poitou-Charentes pour alimenter intégralement nos éditions. Pourquoi les personnels absents (bureaux de Royan, Niort et à Poitiers) n’ont-ils pas été remplacés ? Cela va-t-il se reproduire lors des prochaines vacances ?

François Privat : « durant les vacances, nous avons pris la décision de ne pas rediffuser les reportages de la grande région (Aquitaine, Limousin), avec une volonté d’être au plus près des préoccupations de nos téléspectateurs. On a fait une présentation différenciée, on ne le fera pas à Pâques. Comme on aime bien se compliquer la vie, on a des journaux plus longs (22 minutes). En février on avait à la Rochelle un journal classique, on a joué, ca a été plus difficile que prévu avec des éditions plus longues. Vous savez très bien qu’on ne remplace pas sur les congés. Les éditions sont plus longues pendant les vacances et c’est plus compliqué. On est dans un combat de tous les jours avec en ligne de mire nos audiences. L’enjeu est là, il a été payant à la Toussaint, pas du tout en février. La boîte mail de la rédaction regorge de mails de téléspectateurs qui disent que l’on se moque d’eux en proposant des sujets de Besançon ou d’ailleurs. Pareil quand on prend des invités « bouche-trou », ça se voit. Je préconise des invités sur 2’30 pas plus. »

CGT : « donc ce qui marche c’est de diffuser des sujets qui concernent les gens, fabriqués par des équipes de Poitiers. Si on cumule les parts variables sur une année, ça fait combien d’ETP non remplacés ? »

François Privat : « les effectifs étaient semblables à Limoges et Bordeaux. La situation que tu évoques était la même ailleurs. Pourquoi crois-tu (Francis Tabuteau, CFDT) que j’étais avec mes collègues en audioconférence ? J’ai fait remonter, maintenant j’attends. A Pâques, on aura le retour des initiatives, car je n’aurais pas de présentateur différencié entre le midi et le 19h. Je fais avec ce qu’on me donne, et avec ce qu’on me donne je ne peux pas faire de plateau différencié. On sera dans la même configuration qu’à Noël. »

CGT : « c’est donc le régulateur d’activité qui décide de ce qu’on met à l’antenne, ce ne sont plus les rédacteurs en chef ! » 

Question 4 :

La direction a-t-elle procédée à un état des lieux du nombre de week-end travaillés par les journalistes entre les différentes rédactions du pôle ? Pour mémoire, les JRI de Poitiers travaillent un weekend sur trois, contrairement à leurs confrères rédacteurs qui travaillent un weekend sur quatre.

Florence Follea : « comme répondu le mois dernier, notre réponse n’a pas changé (réponse 14 du mois dernier), il y a une disparité et nous n’avons pas fait d’analyse du phénomène à ce jour. »

SNJ : « votre réponse, c’est du mépris vis-à-vis des JRI. »

CGT : « Le manque de JRI à la rédaction de Poitiers ne permet pas de répartir les repos de manière équitable. Nous pensons que s’il y avait un JRI supplémentaire, cela irait déjà mieux. »

Florence Follea :  » moi je vous ai apporté ma réponse le mois dernier, le constat a déjà été fait. Nous souffrons d’une carence de JRI compte tenu que certains JRI ne peuvent plus faire leur métier. Aujourd’hui il y a un nombre de journalistes, avec des JRI qui ont des contre-indications médicales. Ca fait trois mois que l’on fait le même constat. Je ne peux pas faire plus bouger les choses que ce que je dis aujourd’hui. Vous l’avez évoqué le mois dernier, c’est un sujet sur lequel il faut sensibiliser le pôle. »

CGT : « vous avez décidé de faire venir un rédacteur de Limoges, on vous suggère de recruter un JRI à la place et on sera content. La CGT demande aussi que le poste de Florian Ringuede soit dégeler et transformé en poste de JRI. »

Florence Follea : » on constate ce déséquilibre, je le constate avec vous, je vais faire remonter pour la énième fois ce point. Je suis entendue par le pôle, qui constate ce déséquilibre, compensé ponctuellement par la bi-qualification. »

François Privat :  » ça fait des mois qu’on pousse dans ce sens. On constate les mêmes choses que vous quand on fait les tableaux de service. »

Question 5 :

Régulièrement, des invités, des personnes de l’extérieur et bien souvent des salariés de la station se font percuter par les portes du sas d’entrée. 
Celles-ci se referment indépendamment de la présence d’une personne ou non.
Afin d’éviter qu’une personne ne se fasse blesser à l’avenir,  pouvez-vous trouver une solution pour remédier à ce problème ?

Alain Landes : « nous sommes en Vigipirate renforcé, donc le système d’ouverture ne changera pas. Le principe c’est un sas, on va communiquer sur son fonctionnement. »

CGT : « Ce n’est pas un problème de compréhension du fonctionnement, mais plutôt un problème de capteur mal placé. »

Alain Landes : « si c’est un problème de capteur, on va s’en occuper. »                                                                

Questions DP du SNJ pour les DP du 8 mars 2016

Question 1 :

Face au manque criant de JRIs dans la rédaction de Poitiers, pouvez-vous vous engager à respecter tous les critères du profil demandé pour le poste de journaliste rédacteur qui sera examiné à la fin du mois, à savoir la biqualification et la présentation ?

Florence Follea : « nous allons respecter dans la mesure du possible les critères publiés dans l’annonce. Ce sera décidé lors du COCA du 23 mars. »

Question 2 :

2 nouveaux outils sont apparus dans le quotidien des salariés de France 3 poitou-charentes : nouveaux photocopieurs et nouvelles cartes essence. Ces 2 outils ont un point commun, permettre de contrôler, suivre très précisément l’usage de ces outils. Y aurait il eu des abus pour déclencher ces contrôles renforcés. ? Les cadres sont il soumis à ces systèmes de contrôle, notamment pour la carte essence ? enfin quel est l’objectif du logiciel watchdoc ?

Alain Landes : « c’est un appel d’offres FTV pour les photocopieurs, idem pour les cartes essence. Toutes les antennes F3 sont logées à la même enseigne. Ces cartes n’ont pas vocation à effectuer des contrôles des salariés. Tous les salariés (cadre compris) amenés à utiliser ces cartes sont soumis aux mêmes règles.  Avant il y a eu des abus avec les cartes carburants, aussi avec les photocopieurs. Ca va faire baisser la consommation, on aura une visu sur la consommation et sur les consommateurs. Pour les CDD, ils auront un badge dont la durée sera limitée à la durée de leurs contrats. Il y aura une seule carte essence à l’accueil pour les CDD »

Florence Follea : « cette décision a été prise pour des questions économiques et écologiques. »

Question 3 :

Quel pourcentage de remplacement est appliqué sur Poitiers pour les congés maladies, et de combien est-il dans les autres antennes du pôle Sud Ouest ?

Florence Follea : « nous n’avons pas les moyens de répondre à cette question ici. C’est un sujet abordé théoriquement par la commission emploi. » 

Questions DP de la CFDT pour les DP du 8 mars 2016

Question n°1

Le pôle JRI de l’antenne de Poitiers souffre d’un réel sous-effectif depuis de longs mois. Il est clairement sous-dimensionné par rapport au nombre de rédacteurs.  Cette situation ne peut plus durer. Nous demandons que le prochain poste mis en consultation (poste de G. Cazassus) soit profilé de façon à pallier cette carence. La direction entend-elle répondre favorablement à cette demande ? Quid du poste gelé au sein de la rédaction depuis le départ de F. Ringuede ? La direction entend-elle le dégeler un jour pour renforcer une rédaction en souffrance ?

Florence Follea : « comme je vous l’exposais précédemment, à chaque rédaction est défini un nombre de poste de rédacteur et de JRI, et lorsqu’un poste est vacant, il est remis en consultation sur le poste d’origine, on est obligé de respecter cette règle, que ce soit des mutations ou des intégrations. A partir du moment ou on publie une annonce (rédacteur dernièrement), on demande une poly-compétence pour essayer de sursoir d’une manière ou d’une autre. Je ne sais pas s’il sera décidé de faire un switch entre un poste de rédacteur et de JRI. »

Question n°2

Le site web de France 3 Poitou-Charentes connaît depuis plusieurs mois une poussée notable et régulière de sa fréquentation ; elle a même été multipliée par deux en février passant de 800 000 à 1,6 millions de pages vues. Cette progression ne doit rien au hasard : elle est dûe à l’implication de la rédaction web qui écrit entre 12 et 15 papiers par jour et à la bonne volonté de toutes les équipes sur le terrain qui sont de plus en plus nombreuses à envoyer photos, informations et vidéos afin de faire vivre l’information en temps réel à nos internautes.

Et pourtant, le pilote web continue de ne pas être remplacé lorsqu’il est absent ; ce qui  fait reposer sur un(e) seul(e) contributeur(trice) la responsabilité d’alimenter notre site d’informations.

Nous demandons qu’enfin la direction accorde les moyens nécessaires et adaptés à la bonne marche de notre site info. Existe-t-il une exception picto-charentaise au « web first » prôné au sein de France Télévisions ?

Florence Follea : « nous sommes très satisfaits des résultats du web et du travail du pilote web et du contributeur. Quand le pilote est absent le contributeur est présent et vice-versa. La façon dont est organisée la cellule web au sein de la rédaction est la même dans toutes les antennes. »

CFDT : « une personne seule ne peut pas traiter l’ensemble des infos qu’envoient tous les journalistes. »

François Privat : « ce n’est pas ici qu’on décidera de renforcer la cellule web. Mais le discours du pôle est clair net et précis : on y va ! »

CGT : « cette gestion radine de l’emploi s’applique sur un secteur en pleine évolution. On a une bonne audience sur le web et même là la direction veut faire des économies. »

CFDT : « est-ce-que la station de Poitiers, on l’écoute ? »

Alain Landes : « bien sûr qu’on nous écoute, on nous entend, mais il y a une certaine lourdeur (je parle pour mon côté), mais ça avance. Et sur certains dossiers, il faut être un peu pitbull. »

Question n°3

Le salon de l’agriculture  a été couvert par une équipe seule,  contrairement à de nombreuses autres régions qui ont envoyé sur place de gros moyens et proposé inserts, directs voire journaux décentralisés porte de Versailles. Faut-il se satisfaire de cette couverture a minima d’un évènement d’importance tel que celui-ci ? 

Florence Follea : « cette question éditoriale ne relève pas de cette instance. »

François Privat : « on a fait le choix éditorial d’envoyer comme l’année dernière une équipe. Mais pour les inserts dans nos JT, on a eu un problème avec IV3, donc on a préféré faire des bobines. Trois jours, ça me semble être une bonne solution. En revanche peut-être une des options possible pour l’année prochaine, c’est de faire un journal décentralisé. Moi je n’ai pas été convaincu par les inserts (faits par les autres régions). La seule chose très satisfaisante, c’est le LVEL de Limoges fait sur place (12 points d’audience à Bordeaux, 8 à limoges et 6 à Poitiers). L’idée d’avoir sur le plateau des huiles, du fromage de chèvre, du Cognac, c’était une bonne idée. »

CGT : « on a pu faire cette émission LVEL Spéciale Salon de l’Agriculture pilotée par Limoges, avec toutes les économies réalisées par le non-remplacement de tous les ETP sur le pôle. »

Question n°4

Pour quelle(s) raison(s) la Voix est Libre du 26 mars consacrée à la Gamers Assembly n’est-elle pas réalisée en totalité sur le lieu de l’événement ?

Florence Follea : « cette question ne relève pas de cette instance. »

Question n°5 

Pour quelles raisons sur l’ensemble des contrats de travail  CDD, faites-vous rayer systématiquement  la  mention « ou pour une partie » dans la phrase : « Ce contrat est destiné à pallier en totalité ou pour une partie de ses attributions l’absence ce Mr (Mme)… que la société emploie comme … » ? Savez-vous que ce genre de manipulation telle qu’elle est effectuée est illégale?

Florence Follea : « sachez que ce n’est pas qu’ici que nous rayons ces mentions, il est admis qu’un employeur puisse employer un cdd pour palier partiellement au remplacement d’un salarié. C’est pour cette raison que l’on prévoit de pouvoir rayer une des mentions pour s’adapter à la situation concernée. Nous avons une matrice globale de contrat cdd, et au moment où on exécute le contrat on adapte le contrat au contexte du remplacement. Cour de cass. 0040.623/2878SSP » 

Question n°6

Quand la direction de France3 Poitou-Charentes va-t-elle  enfin appliquer la directive 2003/88/CE du parlement européen qui prévoit notamment que «… tout travailleur bénéficie, au cours de chaque période de sept jours, d’une période minimale de repos sans interruption de vingt-quatre heures… » (article 5) ? Lors du dernier CE, le directeur du pôle et le responsable des ressources humaines étaient assez surpris que ces dispositions qui s’imposent en droit ne soient pas encore appliquées dans certaines antennes.                     

Florence Follea : « voir réponse question 2 » 

Question n°7

Nous assistons depuis l’entrée en vigueur de la réforme territoriale à une mutualisation des DRA (Haute Normandie /Basse-Normandie ou encore Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon). Qu’est-il prévu pour F3 Poitou-Charentes ?  

Florence Follea : « cette question ne relève pas des DP. »

Question n°8

Quand la prime de week-ends sera-t-elle versée aux journalistes éligibles ?

Florence Follea : « une nuance par rapport à la réponse de la fois dernière. Les primes pour l’exercice 2015 seront versées sur la paie du mois de mars 2016 mais sur les règles de l’accord signé, pas selon les règles de l’avenant qui n’est pas encore signé. »

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