Compte rendu de l’Instance de Proximité d’Aquitaine du 8 octobre 2019

Le matin a été consacré au Comité des salaires PTA et Journalistes. 

 

L’Avenant 11 de l’accord collectif précise que le salarié doit donner son accord pour que ses données salariales soient communiquées aux membres du comité. La direction avait déclaré qu’une fois l’accord donné, il restait valable sauf si le collaborateur revenait dessus. Cette disposition sera valable à partir de cette année.

Depuis le début de l’application de cette mesure, les élus CGT n’ont eu de cesse de faire des propositions pour communiquer auprès des collaborateurs pour les inciter à davantage appliquer cette disposition.

Force est de constater que ce n’est toujours pas le cas. Pour 2019, seuls 28% des journalistes et 17% des PTA ont donné leur accord. Dans ces conditions, ce comité ressemble davantage à une mascarade.

 

Néanmoins, les membres du comité disposent des données des salariés qui ont donné leur accord et lors de la réunion, la direction leur projette des graphiques sous forme de  nuages de points. Tous les salariés figurent anonymement dans ces nuages de points ce qui permet aux élus de vérifier les disparités salariales.

Comme le veut l’accord, 33% des collaborateurs doivent bénéficier d’une mesure cette année. Au moment où se tient le comité, la direction d’Aquitaine a une première liste qui n’a pas encore été validée et qui respecterait l’’équilibre Femmes/homme.

Depuis cette année, le montant minimal est le même pour tout le monde et fixé lors de la Négociation Annuelle Obligatoire. Pour 2019, il s’élève à 610 euros annuels soit 50 euros mensuels pour les PTA  et un peu moins de 45 euros pour les journalistes qui ont un treizième mois.

L’augmentation maximale peut être de 4 ou 6% selon le salaire.

En se basant sur les données dont ils disposaient et en excluant les collaborateurs qui auront un automatisme (ceux qui n’ont pas eu de mesure depuis 2014), les élus CGT ont défendu le cas de 5 journalistes, 7 PTA, et un collaborateur de la Fabrique (ex-filière prod) qui en seront informés.

La direction d’Aquitaine informera les collaborateurs qu’elle a choisis pour bénéficier d’une mesure salariale fin octobre début novembre.

En plus de ces revalorisations salariales la direction peut également, à sa discrétion, donner des primes exceptionnelles aux collaborateurs. Nous n’avons pas pu connaître le montant de l’enveloppe allouée à ces primes pour 2019 ni le nombre de collaborateurs qui en bénéficieront.

 

 

l’Instance de proximité du mois d’octobre s’est tenue l’après-midi

 

Point 1 Responsage :

Responsage a remporté l’appel d’offres  à l’échelle de FTV. Depuis le 2 septembre, cet organisme assure « le service de conseil et d’assistance sociale » pour l’ensemble des sites de FTV.

Solenne Kerner, référente de Responsage a présenté le nouveau dispositif aux salariés au studio Sophie Viguier puis aux élus en instance.

Responsage a été créé en janvier 2013. Ses actionnaires sont Babilou, Bayard, Danone et  Phitrust)

La prestation au sein de FTV sera celle classique en entreprise autour de 5 thématiques :

  • La santé, (arrêts maladie, retour à l’emploi, droits)
  • Le handicap (RQTH) famille (maternité, divorce, proche fragilité),
  • Le budget (surendettement aides financières, mutuelle)
  • La retraite (calcul de droits, retraite anticipée, cumul emploi/ retraite. Attention pour les RCC, Responsage renverra vers la cellule spécifique de FTV, l’Arc)
  • Le logement. L’assistante sociale rappelle que concernant l’accès au logement c’est toujours Christine Lanfeuille, au Siège, qui est référente pour les salariés de FTV

 

Solenne Kerner cite les avantages de sa société : l’accompagnement personnalisé des salariés, puisque le correspondant ayant répondu au premier appel téléphonique d’un(e) salarié(e) sera celui qui suivra son dossier du début à la fin. Le suivi-conseil car les salariés reçoivent une relance écrite (par mail) dans les 3 semaines après leur appel pour faire le point sur leur situation. Le mail apporte des informations vérifiées et les formulaires et dossiers à compléter.

Solenne Kerner met aussi en avant les logiciels développés par sa société pour rendre plus efficace le suivi des dossiers : un répertoire, un logiciel de rédaction (pour les réponses écrites) et une base de données centralisant et croisant les informations.

Le recours à Responsage est gratuit et illimité pour les salariés et leur conjoint. L’équipe, basée à Montrouge, dans les Hauts de Seine est composée de six assistantes sociales. Elles gèrent 130 000 salariés en tout, soit plus 21 500 salariés par assistante sociale.

Elles répondent au téléphone du lundi ou vendredi de 9h à 18h.

A aucun moment, une rencontre physique n’est prévue sauf cas très exceptionnel. Depuis 2013, Responsage a vu deux salariés physiquement.

La plateforme a reçu 200 appels en septembre pour 10 000 salariés à FTV.

L’ancien prestataire n’a pas souhaité transmettre ses dossiers à Responsage. L’assistante sociale de Bordeaux a néanmoins  laissé leur dossier à certains collaborateurs à leur demande.

Elle a également transmis les coordonnées de Responsage à tous les salariés qu’elle suivait.

Le téléphone de la plateforme Responsage est le suivant : 0800 94 12 21

Il est possible aussi de joindre les assistantes sociales sur le site  internet de Responsage, dans l’Espace salarié.

Après un contact téléphonique Responsage s’engage à envoyer sous trois jours une réponse écrite avec les informations vérifiées, les formulaires et dossiers à compléter.

Commentaire des élus CGT : nous sommes consternés devant une telle baisse de la prestation proposée aux collaborateurs. En Aquitaine, nous passons d’une assistante sociale qui tenait une permanence une fois par mois à Bordeaux ( idem dans les locales) à une plateforme anonyme. La dématérialisation frappe ici un service pourtant tellement humain.

 

Point 2 Organisation et conditions de travail :

  •  Point sur le plan d’action

 Deux collaborateurs de la  DSQVT (Délégation à la santé et à la qualité de vie au travail) étaient sur le site de Bordeaux le lundi 7 octobre. Le DRH a fait un point avec eux sur l’animation d’espaces et d‘échange avec les collaborateurs et la mise en place d’un outil de prévention RPS (Risques psycho sociaux) tel que prévu par l’avenant à l’accord d’expérimentation de Noa.

Les membres de la DSQVT ont pu aussi s’entretenir avec un élu RP CGT qui leur a fait part de certains dysfonctionnements dans l’organisation du travail des contributeurs NoA (non attribution systématique de temps de montage ou de préparation des modules, travail hors temps de détachement sur NoA, manque de débriefings…)

Concernant les dysfonctionnements relevés par les élus lors des précédentes instances, des ajustements ont été apportés :

  • Trois cadres sont chargés de valider les modules, selon leur disponibilité.
  • L’émission « Disputandum » était réalisée en direct le mercredi soir pour permettre une interactivité avec les téléspectateurs via les réseaux sociaux. Mais ce n’était plus possible avec le nouvel algorithme de Facebook. Le Directeur Régional a donc décidé d’enregistrer l’émission le mercredi après-midi pour éviter aux collaborateurs de travailler trop tard ce jour-là.
  • L’émission « Tant d’efforts » est mieux répartie sur les trois antennes.

Des Ajustements qui ont pu, selon la Direction, améliorer les conditions de travail.

Lors de la prochaine CESAE, Commission d’évaluation, de suivi et d’ajustements, la direction va présenter les thèmes sur lesquels elle veut avancer et un séquencement. Elle affirme avoir conscience de l’enjeu.

Le Directeur Régional estime qu’en treize mois de diffusion de Noa,  on se rend compte de ce qui va, de ce qui ne va pas.

Commentaire des élus CGT : nous avons rappelé le caractère d’urgence à se doter aussi d’un outil d’évaluation de la charge de travail et de critères partagés pour évaluer la qualité des contenus.

Urgence parce qu’une instance de proximité exceptionnelle a été convoquée le 29 avril suite à plusieurs arrêts de travail ainsi que le 23 juillet, et qu’une alerte pour danger grave et imminent a été déclenchée par les élus de proximité.

Urgence aussi parce que ces outils aideront les élus à objectiver les conditions de travail des salariés et valider ou pas l’expérimentation Noa en août prochain.

La direction a déclaré que ces outils seront arrêtés au cours du premier trimestre 2020.

 

  •  Point sur le déploiement du nouveau système de contrôle (emplacement des caméras et autorisation à la Cnil) en présence de l’APS, et  Responsable des Moyens généraux

 La direction rappelle qu’il s’agit d’un schéma directeur national en vigueur depuis 2015 et que le dispositif sera identique dans tout le réseau prévoyant sur chaque site le déploiement

  • D’un lecteur de badge à l’entrée et à la sortie des bâtiments
  • Un visiophone à l’extérieur
  • Une caméra fixe à l’intérieur des locaux filmant l’entrée.

L’objectif est la sécurisation des biens et des personnes.

Les images, conservées sept jours, ne pourront pas être exploitées à des fins disciplinaires et ne pourront être utilisées qu’un cas d’infraction  (le visiophone ne filme pas). Hormis les agents de sécurité, 4 ou 5 personnes de FTV sont habilitées à visionner les images.

A Agen, un dôme fixe, dirigé vers l’entrée uniquement, a été installé au-dessus du bureau d’un collaborateur. La direction reconnaît une erreur de positionnement. La caméra a été déposée. Elle sera déplacée près de l’entrée du local.

Au-delà de cette «erreur de positionnement », les élus CGT ont relevé un problème de fonctionnement de l’instance.

Lors du CHSCT d’octobre 2017 , le chef de centre, ex président de l’instance, a rappelé qu’un point 6 intitulé « information sur la mise en place d’un contrôle d’accès sur Bordeaux » avait été traité et que l’ensemble des plans y compris ceux des BIP et locales avaient été fournis mais les élus n’ont pas le souvenir d’avoir été consultés, obligation pourtant relevée par la CNIL sur son site «  Les instances représentatives du personnel doivent être consultées avant toute installation de caméra de surveillance. »

Si l’information est vérifiée, la direction devra solliciter une consultation du CSE.

La Cnil rapporte également que les salariés doivent être informés individuellement. Or si un mail a bien été envoyé, il ne fait jamais état d’une caméra de surveillance dans les locaux.

 La Direction a apporté une précision de taille : les BIP et locales ne sont pas considérés comme ouverts au public (contrairement à Bordeaux) et ne nécessitent donc pas une déclaration en préfecture pour l’installation de ce système de caméras.

 

  • Retour sur la réunion de débriefing un mois après le changement de grille :

 Le Directeur régional tient à rappeler le contexte : le Siège a imposé 7 minutes supplémentaires midi et soir à moyens constants. Il a fait le  choix « de chercher des moyens ailleurs à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine ».

Le midi, des sujets froids ou tièdes de la veille sont diffusés,

C’est compliqué uniquement le lundi sauf si c’est le même rédacteur en chef qui a fait le week-end qui est en charge de l’édition.

Le soir, ce sont des sujets chauds qui sont diffusés à 18h53. Et le Directeur Régional le reconnaît, c’est beaucoup plus compliqué car ces sujets arrivent tard ou pas du tout et entraînent des changements dans le conducteur, parfois à quelques minutes de la prise d’antenne. La fréquence de ces changements risque bien de générer un stress chronique pour les collaborateurs les plus exposés.

Selon le directeur régional, depuis la rentrée de septembre nos éditions ont  gagné trois points à 11h53 et 18h53. Le JTR a gardé la même audience. Limoges et Poitiers conservent ces 3 points de plus aussi sur le Journal Régional.

Au-delà du projet éditorial, les élus se sont interrogés sur la charge de travail des salariés qui les intéressent au premier chef.

Ils partagent un constat avec la direction : 4 postes sont particulièrement exposés au stress engendré par cette nouvelle grille : les scriptes, les présentateurs, les chefs d’édition et le rédacteur en chef adjoint en charge de l‘édition.

Selon la direction, les adjoints ont deux jours de préparation dans la semaine où leur charge de travail est moins dense.

Les chefs d’édition n’assurent en principe jamais la semaine complète.

Pour les Scriptes : le chef de centre  réfléchit à une solution même si elles sont déjà planifiées à 2 sur le JT soir.

Pour les présentateurs : il sera rappelé aux journalistes la nécessité de remplir  le lancement dans Mona Lisa.

Pour tous : une meilleure coordination sera demandée à Poitiers et Limoges en cas de changement de dernière minute.

Mais la direction l’admet, elle n’aura aucune assurance de succès sur les deux derniers points.

 

  • Point technique (en présence du chef de centre)

 

Le passage à I média HD s’est fait dans la nuit du 8 au 9 octobre sur tous les sites, Bordeaux, les BIP et  les locales.

Des tournages à cheval sur la date de bascule ont été identifiés. Les Jri ont tourné en HD quand c’était possible. Ça ne l’a pas été pour trois magazines basques. Monter des images tournées en SD ou les mélanger avec des images HD ne pose pas de problème technique, seulement un effet de disparité dans la qualité du rendu à l’écran.

Un sérieux problème de son s’est produit sur deux sujets le samedi 5 avril. Un incident en partie lié à un remplacement de machine qui a buggué au bout d’une semaine d’exploitation et d’un souci connu peu fréquent selon le chef de centre.

Certains PC (dans tout le réseau) ont des problèmes de son. Le problème est lié à une mise à jour de windows.

Après le passage de Laurent Lemaire, Directeur de l’exploitation, des moyens et de la performance opérationnelle du réseau régional dans les locales, le chef de centre annonce quelques nouveautés  dont la livraison de nouveaux aviwest à Pau et Bayonne. C’est la dernière version de l’outil doté d’antennes qui seront utiles pour capter un signal faible dans  les zones « presque blanches ». Ces antennes magnétiques pourront être positionnées sur le toit de la voiture ou sur un pied qui sera fourni avec l’outil. La direction souhaite les déployer avant les vacances de toussaint.

 Les élus CGT ont demandé la notice et les consignes de sécurité de cette dernière version ainsi que leur inscription au Document Unique (document obligatoire qui liste les risques dans l’entreprise)

 

Point 3 RH

  •  Point sur l’emploi

Bilan trimestriel

Celia Cacouault est recrutée comme assistante IMG. Elle pourra aussi remplacer les assistantes dans les locales.

Sylvie Acquaviva, nouvelle rédactrice en chef prendra ses fonctions le 21 octobre

 

RCC : 6 collaborateurs partiront au 31 décembre dont deux journalistes en BIP. La direction n’a pas encore d’arbitrage quant au remplacement en BIP et locales

 

  • Point sur l’indemnisation des temps de voyage des CDDs:

 

Pour rappel lors de l’instance de proximité de mai dernier la direction indiquait qu’une uniformisation de l’indemnisation de temps de voyage des cdd avait été faite au sein du réseau selon la règle suivante :  pour un temps de voyage d’une durée inférieure ou égale à 4H : paiement de l’équivalent d’ ½ journée de salaire, pour un temps de voyage d’une durée entre 4H et 8H : paiement de l’équivalent d’1 journée de salaire, pour un temps de voyage d’une durée supérieure à 8H : 1 journée ½  de salaire.

Or des cdds voient des règles différentes être appliquées. La direction a indiqué que la règle était toujours la même. Les élus ont donc demandé qu’elle soit rappelée à tous et qu’elle soit correctement appliquée.

 

Prochaine instance de proximité le 5 novembre.

 

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