Compte rendu des élus CGT de l’instance de proximité exceptionnelle du 13 janvier 2020

Invités :

Jean-François Karpinsky ( conseiller de programmes/ référent des gestionnaires d’antenne et RSCA)

Deux représentants du cabinet Secafi, mandatés par les élus du CSE, ont assisté à la réunion. La Direction expose rapidement leur mission :

  • rencontrer un certain nombre de salariés
  • s’inscrire dans l’accompagnement Qualité de Vie au Travail, QVT, en assistant notamment aux ateliers d’échanges et de propositions organisées pour chacune des nouvelles activités expérimentées dans la chaîne NoA,
  • apporter un soutien aux élus et à la direction pendant environ trois mois.

 

La réunion se tient suite à l’alerte pour risque d’un danger grave déclenchée le 5 novembre 2019. Une première instance avait été convoquée le 4 décembre. Mais le point n’avait été abordé que très rapidement, faute de temps.

Jean-François Karpinski a détaillé les trois missions qui lui avaient été confiées quand il est devenu référent de la Gestion Antenne en février 2019, soit six mois après le lancement de NoA.

 

1 pour mieux structurer et animer l’équipe.

Au lancement de NoA, le service devait être composé de 3 Gestionnaires d’Antenne (GA) à Bordeaux, 2 GA à limoges et un Responsable de Suivi et de Conduite d’Antenne (RSCA) 5 jours sur 7 pour les 3 antennes et Noa. La direction avait admis que le besoin avait été sous-estimé et le RSCA est désormais planifié 7 jours sur sept.

Pour alimenter le planning, deux GA ont été recrutés en avril et en août.

La direction disposait donc, selon nos calculs, de 10 volontaires pour occuper les fonctions de GA :

1 GA à Limoges, 3 à Bordeaux,

une assistante en cours de reconversion à Bordeaux.

3 scriptes à Poitiers, 2 à Bordeaux.

Au bout de la première année d’expérimentation, une scripte et l’assistante ont abandonné.

 

Aujourd’hui, selon Jean-François Karpinski, le vivier est de 8 volontaires :

4 GA à Bordeaux

3 scriptes de Poitiers

Une scripte de Bordeaux

Chaque semaine, se tiennent deux réunions de travail et une réunion de service, qui permettent d’évoquer les projets, de dresser un bilan du week-end et des incidents éventuels, de déterminer les bandes annonces, anticiper le week-end à venir et d’évoquer les problématiques d’organisation du service.

 

2 stabiliser les matériels et le process :

En février, le matériel, notamment le serveur n’était pas opérationnel. Il fallait aussi harmoniser les procédures. Une GA avait écrit une bible, validée par deux cadres techniques entre le printemps et le début de l’été.

 

3 Problématique des locaux :

Il fallait déménager les GA / RSCA du bureau des scriptes ;

Il fallait aménager l’ergonomie de la régie de NoA (c’était en cours ce lundi après-midi).

Les élus ont rappelé leur long combat et toute l’énergie qu’il avait fallu déployer pour que la direction entende les remontées des salariés et les remarques des élus et qu’enfin le pseudo openspace défendu par la Direction soit abandonné.

De même, ils se sont étonnés que la concertation des salariés sur l’ergonomie ait eu lieu après la mise en place de cette dernière. La Direction plaide le manque de temps.

 

 

 

L’accident du travail (requalifié en maladie par la Sécurité sociale) du 25 octobre a révélé un dysfonctionnement du service des GA. Les élus ont émis plusieurs hypothèses et ont demandé certains documents à la Direction afin de les vérifier.

1- un problème de sous-effectif :

La direction ne cache pas sa difficulté à afficher l’effectif normal du service (5 GA 5j/7 et un RSCA 7j/7).

Il n’y a pas assez de CDD car le vivier s’est asséché suite à des choix au plus haut niveau de l’entreprise allant jusqu’à supprimer les cursus de formation des GA dispensés par l’UFTV. Et quand les GA sont détachés comme RSCA, elle peine à les remplacer sur leur poste d’origine.

Effectivement, les plannings fournis par la direction font apparaître un déficit de 21 j de GA en septembre, 16 jours en octobre, 28 en novembre.

On peut alors supposer que mécaniquement, les GA planifiés compensent par des heures supplémentaires. De fait, les relevés individuels de trois d’entre eux font apparaître des dépassements validés par la direction. Pour l’un d’eux en particulier, celui victime de l’accident du 25 octobre : sur 8 semaines consécutives, 6 affichent une amplitude hebdomadaire de plus de 46 heures plus de 48 h pour l’une d’elles. Des dépassements répétés qui ne respectent pas l’accord collectif.

Pour expliquer l’explosion des heures, à partir de septembre, la direction évoque :

  • Les « un an » de Noa
  • Impossibilité de Poitiers à libérer des scriptes
  • L’Accompagnement des nouveaux recrutés qu’il a fallu former
  • Les difficultés liées à l’irrégularité des produits

La direction s’engage à ne plus tolérer de tels dépassements et admet qu’il faudra plus de rigueur. Quitte à demander au salarié de s’arrêter.

Les élus protestent que ce n’est pas une solution. Le travail laissé en plan restera à faire le lendemain.

 

Depuis l’accident, des mesures ont été prises pour réduire l’activité :

1 Allégement de la grille de 23h à 6h du matin avec moins de bandes annonces et de programmes courts.

A la proposition des élus de rediffuser de minuit à 6heures du matin les programmes de la soirée précédente, la direction répond que c’est impossible compte tenu de nos engagements vis à vis des sponsors et partenariat dans le cadre du Contrat d’objectifs et de moyens (COM).

2 pas d’émission Tous les Chemins mènent à vous pendant les vacances de fin d’année.

3 arrêt de Tous les chemins mènent à vous en Direct (les émissions sont enregistrées et diffusées à J+2)

Mais ces mesures correctives ont eu des effets différés.

 Les élus regrettent également qu’aucune mesure n’ait été prise afin de préserver la santé de la Gestionnaire d’Antenne qui a enchaîné les semaines surchargées.

On peut s’interroger sur une meilleure répartition de l’activité. La Direction veut travailler à une meilleure « équité ».

Lors de la précédente réunion, le 4 décembre, la direction avait expliqué réfléchir à la possibilité d’ouvrir un poste supplémentaire de GA. Ce lundi, elle précise avoir obtenu le détachement d’une gestionnaire de média pendant 6 mois voire plus si la solution s’avère efficace. Cette Gestionnaire de média prendra ses fonctions en février après une formation de deux jours à Nancy.

En décembre, avait également été annoncée la volonté de lancer un appel à candidature pour une compétence complémentaire GA. 5 candidats dont 4 CDD ont répondu. La Direction espère qu’ils seront formés avant l’été.

Autre mesure, deux nouvelles scriptes CDD ont été immatriculées en janvier mais elles compenseront tout juste le départ de deux scriptes dans le cadre des départs RRC en Nouvelle-Aquitaine.

La direction de Nouvelle-Aquitaine a obtenu l’autorisation de publier les 2 postes de scriptes vacants malgré la volonté du Siège de geler ces postes.

Remarque des élus CGT : les ateliers d’échanges et de proposition ont pour objectif de faire apparaître le travail réel et une possible différence avec le travail prescrit.

Celui des GA donnera une idée plus précise sur le juste dimensionnement du service.

 Les élus CGT rappellent qu’à l’initiative d’un GA une planification sur trois semaines avait été instaurée avec un roulement des 3 antennes pour occuper le poste de RSCA.

Ce prévisionnel est aujourd’hui mis en compétition avec le planning des antennes redevenu la priorité parce qu’explique le Directeur régional, certaines antennes, privées de scriptes, n’auraient pas été sinon en capacité de fabriquer le Journal.

 Cette mesure semble à nouveau souhaitable, pour le moins comme un objectif à atteindre rapidement.

La direction a accepté de l’inscrire dans son plan d’action.

 

2- problème organisationnel

L’activité avait été répartie mais pour que cette répartition fonctionne, il faut un service soit au complet et avec des collaborateurs opérationnels. Or, c’est l’un des membres du service qui devait aussi former les derniers arrivés.

 

3- insuffisance de formation :

Un cadre technique, explique la direction, a pris le temps de lister tous les besoins en formation de chacun des GA. Les documents fournis par la direction ne font apparaître que des formations techniques. Rien sur le métier. Une formation complémentaire est prévue.

Les élus CGT rappellent si besoin, qu’une formation ne peut pas se limiter à un apprentissage des outils techniques et une maîtrise des applicatifs !

 L’arrêt maladie d’un GA sur Bordeaux pourrait neutraliser les mesures envisagées par la direction.

Et Les élus restent préoccupés quant aux conditions de travail des GA et RSCA. D’autant que lorsqu’ils ont questionné la Direction sur les indicateurs qu’elle a pu mettre en place pour vérifier l’efficacité des mesures engagées, ils n’ont obtenu comme seule réponse que le ressenti des salariés. Un indicateur très insuffisant en matière de risques psycho sociaux.

 Les élus se sont demandés si la grille de NoA n’était pas trop ambitieuse et s’il ne fallait pas encore la simplifier pour ne prendre aucun risque.

Le Directeur régional reconnaît une précipitation sur certains points « une ambition maladroite ». Mais « on a fait un petit pas de côté » affirme-t-il comparé au projet initial.

A la suite de cette réunion, la Direction a envoyé son plan d’actions que les élus ont approuvé à la condition de disposer de documents pour en faire le suivi :

  • Un relevé des heures supplémentaires du service chaque mois, ou dès que les 48 heures hebdomadaires sont dépassées.
  • un point mensuel sur les arrêts maladie de courte ou longue durée.

 Les élus demanderont un point chaque mois sur l’avancée de ce plan. Ils examineront avec la plus grande attention les conclusions du cabinet Secafi et les résultats de l’accompagnement QVT.

 

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