Compte rendu du CE Pôle Sud-Ouest du 29 septembre 2015

La CGT a fait une déclaration préalable à laquelle répond en partie le directeur du pôle :

La revue de personnel a démarré dans seulement deux antennes : Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. La direction est en attente d’une décision centrale sur la remise des fiches aux salariés. Elle insiste sur son besoin de pouvoir disposer d’un outil pour identifier les potentiels d’encadrement…

Pour la CGT, il faut aller plus loin. S’il doit y avoir une évaluation des personnels elle doit être transparente. Les chefs de service doivent être capables d’assumer face aux salariés leurs critiques. Cela permettra au moins au salarié de faire valoir ses arguments et au manager d’engager si besoin des actions de formation pour faire monter en compétences son collaborateur plutôt que de se contenter de le critiquer.

Sur les rapports parfois violents avec l’encadrement, le directeur martèle que « les comportements non acceptables ne seront plus acceptés ». La CGT souscrit à ce principe, mais le problème c’est l’exercice de la justice ! A taper sans discernement, la direction fait juste un exemple mais ne règle en rien le problème de la dégradation du vivre ensemble, et au contraire elle l’aggrave !

Quant à se demander si ses cadres peuvent parfois dépasser les bornes, par leurs paroles et par leurs actes, la direction en est loin. Il est vrai que lesdits cadres suivent des cours de management (et de self-control ?) : ça se vérifie tous les jours sur le terrain !

La direction ne veut pas commenter la sanction qu’elle a infligé à un rédacteur toulousain, par ailleurs représentant syndical SNJ au CE. Les élus ont adopté à l’unanimité une motion de soutien.

Grille d’été 2015

Laurence Mayerfeld, qui assume maintenant également les fonctions de coordinatrice éditoriale du pôle, dresse un bilan de la grille d’été en insistant sur une couverture exceptionnelle des festivals. France 3 Sud-Ouest a ainsi été partenaire d’environ 70 festivals cet été. Tous n’ont pas fait l’objet d’une PAE, mais a minima d’une couverture JT.

La CGT estime que le rendu antenne est parfois disproportionné et que beaucoup de festivals n’ont eu aucun traitement. Il y a un manque d’équilibre certain. Il existait une page le vendredi sur les festivals, ça manque. La direction rétorque qu’elle a fait des « choix éditoriaux ». Une fin de non-recevoir bien commode…

La CGT rappelle que nos régions sont très riches en festivals, que leur économie est très fragile et qu’il n’est pas rare de voir disparaître certains d’entre eux, parfois très importants. La CGT propose d’amplifier des reprises de captation de festival pour une diffusion sur le site web.

La PAE sur le retour de l’Hermione a obtenu globalement de très bonnes audiences. Une opération diffusée sur certaines antennes d’autres pôles mais aussi, c’est une première, en direct à Saint-Pierre et Miquelon.

A souligner, une série de portraits sur des personnages illustres du Périgord réalisée par la locale de Périgueux.

A souligner aussi, quelques opérations web : Visa pour l’image à Perpignan, le symposium international de feux d’artifice de Bordeaux (via un DSNG en relais d’une captation par une boîte de prod privée), un derby de basket (reprise de signal commenté) sur le Limousin…

Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Limousin ont réalisé des Pages été sur des événements avec des invités.

Pour la CGT, il n’y a pas de quoi se gargariser de ces Pages été. Par exemple à La Rochelle, ces pages étaient trop décalées par rapport à l’actualité et ont empêché de la traiter. Le sentiment que les locales sont des variables d’ajustement des JT est toujours présent.

Grille de rentrée

Une rentrée morose sans moyens pour les nouvelles émissions Matinales qui connaissent deux modes de fabrication différents sur les deux plaques du pôle.

Le flash info bascule en début de tranche et sera plus court.

Les élus CGT ne contestent pas l’utilité du flash info du matin, mais il est incompatible avec les économies. Il y a besoin de personnels pour cela, journalistes et techniciens. Le dogme « moyens constants » n’est pas compatible avec cette ambition.

Nous tenons à féliciter les personnels qui tiennent à bout de bras les émissions du matin et notamment les assistantes, les monteurs, les documentalistes, les présentateurs et les scriptes ! Sans oublier les techniciens vidéo qui doivent cumuler les tâches de réalisation et de truquiste. C’est dangereux pour l’antenne et stressant pour les exploitants. La direction s’étonne, car les chefs de centre n’ont rien dit de tel nous dit-on. Bienvenu dans le monde merveilleux du pilotage des pôles, on croit rêver… D’autant plus que le CHSCT de Languedoc-Roussillon a fait une alerte pour les techniciens vidéos qui n’en peuvent plus.

Une attention particulière doit être portée sur les équipes, car ce flux tendu ne pourra pas tenir très longtemps.

La CGT s’inquiète des critiques faites en central sur le modèle des Matinales du Sud-Ouest : comment fidéliser une émission sur une zone éditoriale aussi large, deux présentateurs pour Limoges-Bordeaux et des plateaux différents ? La direction reconnaît qu’il y a un débat là-dessus… Avec qui ?

La CGT dénonce l’engagement non tenu par la direction du redéploiement des moyens des locales intégrées sur les Pages Métropoles où l’on passe de 3 à 1,5 équipe/jour. Pas de redéploiement non plus sur la télé du matin ! Juste une évaporation au titre des économies.

Pour la direction l’évaporation des moyens n’existe pas : « Les rédactions en chef ont peut être décidé autre chose ? » répond la directrice adjointe. C’est sans doute la part des anges, car cela part dans des planifications accrues de récup et RTT employeur anticipées, ce qui va dégonfler la bulle financière CET, permettre de baisser encore le taux de recours aux CDD et finalement améliorer le bilan financier du pôle. Mais quand pensera-t-on à faire prioritairement de la TV ?

La CGT dénonce un double discours, celui donné au CE et celui donné sur le terrain. Comme pour certaines fiches secrètes : un manque de courage et de remise en cause évident.

La nouvelle directrice de France 3, Dana Hastier, a constaté que les audiences des 12-13 baissent sur toutes les antennes, ce qui est préoccupant. Elle a demandé à toutes les équipes de travailler à la refonte éditoriale de la tranche de la mi-journée.

Filière de production

Yves Dumond, directeur du secteur fabrication, qui chapeaute entre autres la filière de production, fait un point sur l’activité de la filière.

Sur la fiction, nous sommes au plan de charge prévu de 8 fictions pour Bordeaux. Mais pour cela il a fallu un rapport de force de la CGT pour faire appliquer les engagements de la direction.

Sur les équipes légères, le plan de charge n’est pas atteint. Le début d’année a été difficile mais les commandes sont en augmentation depuis juin du côté des réseaux et depuis la mise en place de la Planification Générale des Activités (PGA) en central qui permet de confier certaines activités du siège à la filière et inversement si besoin. Mais on n’atteindra pas l’objectif initial du plan de charge.

Pour la Vidéo Mobile, et le car de Toulouse en particulier, le plan de charge est en phase avec l’objectif. Si la Post prod était un peu en baisse au premier semestre, l’activité est remontée en juin et les moyens sont maintenant globalement saturés.

La CGT souhaite des précisions sur la traduction concrète de la mise aux prix du marché de la filière production annoncée par notre PDG. Yves Dumond explique qu’il travaille au calcul des différences de coût : « Sur la vidéo mobile on est bon économiquement sur les grosses opérations, moins sur les petites […] Mais techniquement on est aussi bons et mêmes meilleurs que le privé et ça, ça compte aussi ! »

La PGA permet d’avoir une vision globale des personnels. Il y a encore peu d’échanges pour l’instant, mais une montée en puissance est à venir.

Les échanges de personnels avec le réseau France 3 existent, et en particulier à Bordeaux.

Bilan de l’emploi de la filière de production

Arnaud Ségur (RRH de la Filière) a remis aux élus un organigramme à jour au 1er octobre 2015. Nous aimerions le même traitement au niveau du Pôle Sud-Ouest !

Le poste de responsable de post-production à Bordeaux devrait être mis en consultation courant octobre pour le pourvoir a priori d’ici la fin de l’année, peut-être début 2016.

Peu de mouvements sur les sites de Bordeaux et Toulouse. Arrivée en mai dans le cadre du PDV, une salariée est finalement retournée avec son accord dans sa direction d’origine (Finances). Le poste d’assistante de direction laissé vacant a été pourvu lors du COCA de septembre par Sabrina MARTIN de Caen (arrivée le 1er octobre).

Le poste vacant d’adjointe de production à Toulouse suite à un départ à la retraite sera mis en consultation courant octobre.

Arrivée d’Angèle LATREILLE-HIS, adjointe de production, qui vient à Bordeaux avec son poste de la TVR de Lille. Il s’agit d’un retour de congé parental. La direction annonce que des actions de formation seront engagées pour lui permettre de se remettre dans le bain et d’acquérir la maîtrise du travail à la filière de production, notamment en fiction.

La CGT dénonce l’absence d’électro dans les équipes légères qui tournent pour les Matinales MP-LR. Pour la direction il n’y a pas d’obligation, il faut s’adapter à la demande et pas forcément à la baisse, avec par exemple parfois 2 OPV sur des mini productions quand c’est nécessaire et pour être plus proche de ce qui se fait sur le marché.

Bilan du plan de formation 2015 à mi-année de la filière de production

La filière de production annonce ne pas être en mesure de présenter le bilan du plan de formation 2015 à mi-année, du fait de la réorganisation en cours des services RH production en central, avec un redécoupage géographique des activités, ce qui permettra aux salariés d’avoir un(e) IRH dédié(e).

Bilan du Plan de Formation à fin juin 2015 (hors filière)

Le projet présenté en novembre dernier avait été bâti sur un budget historiquement bas, puisqu’il accusait déjà une baisse de 15% non compensée par le budget central.

Au 30 juin, 55% du budget 2015 a été consommé.

Actions Budget prévisionnel Budget consommé au 30 juin % réalisé
Actions liées aux compétences transversales 21.390€ 9.690€ 45%
Actions liées à la gestion d’entreprise

sans la période de professionnalisation*

2.288€ 19.580€

1.580€

323%

69%

Actions liées à la prévention des risques à la santé et à la qualité de vie au travail 13.520€ 19.565€ 145%
Actions liées à l’information et aux programmes 103.208€ 39.530€ 38%
Actions liées aux technologies et à l’innovation 47.989€ 27.997€ 58%
Total 209.795€ 116.362€ 55%

 

Actions liées à la gestion d’entreprise

*Cette Période de Professionnalisation correspond à un besoin exprimé par l’intéressée (contrôleuse de gestion à Bordeaux) et acceptée par son chef de service. Le diplôme visé est un master de gestion et finance. Son montant, de 18 000 euros, a été pris sur un budget mutualisé et non sur celui du pôle. Aucun changement dans l’organisation du service, aucune reconversion ne sont envisagés. Mais selon son chef de service, les missions de la salariée vont évoluer et cette formation lui sera utile pour atteindre le niveau de diplôme des autres contrôleurs de gestion.

La CGT aimerait simplement que tous les salariés puissent bénéficier d’un tel traitement.

Actions liées à la prévention des risques, à la santé et à la qualité de vie au travail

90% des stagiaires ont suivi les formations pour un budget supérieur au prévisionnel. Notamment parce que les habilitations électriques durent deux jours au lieu d’un désormais.

Pour les sauveteurs secouristes au travail (SST), il semblerait qu’une information erronée ait été délivrée dans l’une des antenne. Evelyne Esquerdo, responsable formation du pôle, confirme l’engagement de FTV d’être mieux-disant que la loi et de maintenir le recyclage des SST tous les ans. Cette consigne doit s’appliquer sans exception locale.

Concernant le stage « Techniques de défense et de protection en reportage », le contenu a été adapté en cours de formation pour mieux répondre aux besoins des stagiaires. Pourtant ces derniers ne l’ont pas signalé dans leur fiche d’évaluation. Cette information est pourtant essentielle pour corriger le tir.

Actions liées à l’information et aux programmes

Seulement 38% du budget consommé. La planification des formations de cet axe a été freinée par deux éléments : le déploiement d’i-média à Bordeaux et les élections de mars 2015.

Pour le DRH, les dates doivent être arrêtées en tenant compte de la « réalité du terrain ». Qu’un chef de service refuse une formation quinze jours avant une élection n’est pas choquant. Mais c’est l’Université France télé qui propose le calendrier des formations et le pôle n’a pas son mot à dire.

Le même problème se pose donc pour les élections de décembre 2015. Bruno Girault suggère de demander à l’UFTV de reporter les stages non consommés à janvier 2016.

La direction est interpellée sur les formations Aviwest en Aquitaine : 2 JRI seulement sur Bordeaux en ont bénéficié alors que l’outil est utilisé tous les 3 jours en moyenne. Il y a quelques semaines un JRI l’a utilisé sans être formé, ce qui a mis en difficulté la régie à quelques minutes du JT. Les formations ont réellement commencé le 11 septembre (enfin !).

Gérard Vallès avait pourtant donné des instructions claires… il y a un an ! Elles ont eu du mal à être suivies d’effets. Bruno Girault rappelle qu’aucune sanction ne sera prise à l’encontre d’un salarié non formé qui refuserait l’utilisation de l’Aviwest.

La CGT rappelle que cet outil permet de transmettre des rushes voir de faire un insert JT mais que la direction n’a pas à demander à un JRI une pure prestation technique (transmission, installation, cadrage, captation) aucun travail journalistique. Seule réponse du directeur : bienvenue dans le nouveau monde…

Un état de suivi des formations Aviwest est en cours, toutes les antennes se sont engagées à faire les formations d’ici la fin de l’année.

Les formations i.média ont été entièrement prises en charge financièrement par le Siège pour l’Aquitaine. Il semblerait que la direction veuille déployer l’outil plus tôt que prévu à Toulouse (février au lieu du second semestre). Il faudrait donc entamer les nombreuses formations avant la fin de l’année, soit en même temps que Limoges et en période électorale. Est-ce bien raisonnable ? Bruno Girault appelle à la prudence. La CGT insiste sur le fait que la fin d’année va être tendue avec les élections régionales et les soldes de congés. Comment planifier les formations dans ces conditions ?

 

Avis du CE sur le bilan du plan de formation 2015 à mi-parcours

Les élus du CE du Pôle Sud-Ouest émettent un avis négatif sur le bilan à mi-parcours du plan de formation.

Le Pôle Sud-Ouest n’avait jamais eu un budget aussi bas. A la fin juin, seul 55% de ce dernier est consommé. La direction invoque des problèmes de planification pourtant largement anticipables.

Sur l’Aviwest, elle n’a pas réussi à imposer ses engagements.

Enfin, les élus estiment qu’ils auraient dû être consultés également sur le plan de formation de la filière production.

Adoptée à l’unanimité des élus

Orientations du plan de formation 2016

Quel sens cela a d’être consulté sur les orientations de la formation 2016-2018 alors que le plan stratégique de FTV et le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) ne sont pas encore définis ? La direction acquiesce, mais c’est une obligation légale… Le directeur précise que nous sommes dans l’attente des Assises promises par Delphine Ernotte, du COM et du plan stratégique. Mais il y a quand même des invariants en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), de formation des cadres dans le contexte difficile que l’on connaît, et sur le numérique avec un besoin énorme de formation.

La loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle instaure plusieurs évolutions. La principale est un entretien professionnel tous les deux ans pour préciser le parcours du salarié. Il vient en plus de l’entretien annuel qui fixe les objectifs de l’année.

Au bout de 6 ans un bilan est dressé : si le salarié n’a pas bénéficié de deux de ces trois actions :

  • Une formation
  • Une progression salariale
  • Une validation des acquis de son expérience ou un certificat

L’employeur devra verser une amende de 3000 euros par salarié et abonder son Compte Personnel de Formation.

Le financement de la formation est simplifié. L’employeur décide seul du montant qu’il voudra y consacrer mais ses responsabilités sont relevées, en particulier pour mesurer l’efficacité de la formation suivie. Sur ce point, il n’y a pas de sanction en cas de non respect. Il faudra donc veiller à ne pas en rester au stade des grandes et belles intentions.

La réforme plus détaillée sur le site du gouvernement :

Les grandes orientations des plans de formation à venir tournent autour de 3 axes :

  • la GPEC
  • des managers « responsables et solidaires»
  • le numérique

Un satisfecit : une note devrait sortir sur l’obligation de planifier l’e-learning. La CGT a eu gain de cause.

Enfin, sans surprise, on note que les FOR (Formateurs Occasionnels Ressources) sont en « rénovation ». Leur formation est allongée, leur recours encouragé au niveau national.

Motion du CE sur la note stratégique d’orientation de la formation professionnelle 2016-2018

Les Assises de l’entreprise ne se sont pas encore tenues, les orientations stratégiques et budgétaires de FTV ne sont pas encore connues, le COM 2016-2018 n’est pas encore défini.

Comme les orientations de la formation professionnelle en dépendent, les élus ne sont pas en mesure de rendre un avis éclairé.

Ils demandent à être consultés ultérieurement quand les orientations sur la formation seront définitivement arrêtées.

Adoptée l’unanimité des élus. Les organisations syndicales CGT, SNJ, SUD et CFDT s’associent.

Bordeaux, le 29 septembre 2015

 

 

Emploi au 30 juin 2015 (hors filière)

La commission Emploi du CE estime que le tableau des entrées-sorties n’est pas significatif à mi-parcours.

La CGT demande à la direction d’anticiper les requalifications à venir et de se mettre autour de la table afin de négocier les embauches au lieu d’attendre des requalifications juridiques qui en plus des embauches coûteront cher à l’entreprise.

Le tableau des heures supplémentaires livre les chiffres par antenne sans même distinguer PTA et journalistes et ne permet pas une analyse fine. Bruno Girault ne relève rien d’inquiétant. Les membres de la commission lui signalent des pressions de certains chefs de service qui, dans certains cas, peuvent s’assimiler à une chasse aux heures supplémentaires. A Bordeaux, les journalistes au décompte horaire se regroupent et menacent collectivement la direction de procédure prud’homale si rien ne bouge. Nous sommes en attente d’une réunion de conciliation.

Horaires de travail à la minute : la RH tente de les justifier par le nouveau paramétrage du logiciel (la journée n’est pas de 8 heures mais de 7h48 pour les salariés à 39h). Curieusement, ce paramétrage ne sévit pas dans toutes les antennes. Faut-il le rappeler, les deux parties doivent faire preuve « d’honnêteté ». La charge de travail doit être bien jaugée, la planification (y compris des trajets) au plus juste pour éviter tout dépassement horaire. Sauf que la réalité est toute autre et que des dépassements réels existent et doivent donc être rémunérés.

Recours aux personnels non permanents : le vivier s’étant asséché, il est problématique pour certaines professions (scriptes et documentalistes, vidéos à certains endroits). La direction avait accepté de déroger à la règle de gestion comptable des carences dans deux antennes. Elle est revenue sur cette décision en cours d’année alors que les besoins restent les mêmes. Incompréhensible !

Pour le DRH, « si on fait sauter la carence, certaines personnes vont travailler plus que d’autres et ceux qui n’auront plus de travail iront aux Prud’hommes ». Et les autres, quasiment à temps plein, seront aussi requalifiables. Maintenir cette règle ne permet pas de diminuer le nombre de contentieux ! En revanche, il met des salariés au bord de la crise de nerfs. La direction est responsable de l’assèchement du vivier. Elle doit assumer et réagir.

La CGT alerte sur la situation des services de documentation (à Montpellier le personnel fait l’objet d’une alerte CHSCT). Le besoin de remplacement est récurrent et les personnels fatigués, avec beaucoup de retard de traitement, lié aussi à i.média (Bordeaux). En plus le recours aux documentalistes s’accentue avec la télé du matin et les élections. Cette situation n’est pas acceptable !

Il est régulièrement demandé à des salariés de former des intérimaires embauchés pour des durées parfois très courtes. Ces salariés doivent être volontaires. La RH est consciente de la difficulté occasionnée. Elle envisage l’e-learning pour y remédier.

Plusieurs points locaux ont été soulevés :

  • le poste de chargé(e) d’accueil de Poitiers reste gelé pour l’instant ;
  • la règle des 10 jours de travail d’affilée n’est plus admise. Il faut désormais respecter la règle légale des 6 jours, 7 jours maxi par exception voire dérogation de l’inspection du travail ;

Renouvellement des temps partiels : pour la direction, cela génère du remplacement donc on supprime. Point à la ligne. Voilà la vision qu’a notre direction du DROIT à l’équilibre entre vie privée et professionnelle. L’affichage sur les belles plaquettes de l’entreprise est tout autre. Or à Toulouse, une antenne qui vit durement les refus de renouvellement des temps partiels, les personnes à temps partiel n’étaient que très peu remplacées. A moins que leur motif de remplacement ne servait à tout autre chose. De plus, cerise sur le gâteau, on n’utilise plus (sur consigne mais de qui ?) de motifs de temps partiels pour remplacer (qui que ce soit), et ce depuis quatre semaines. La nécessité de service n’est donc pas démontrée et la direction ne peut supprimer les temps partiels actuels. Les élus CGT demandent le maintien des temps partiels choisis. Le Directeur ne se dit pas favorable aux temps partiels, « à cause de la difficulté du retour à temps plein après », « et ce n’est pas seulement le problème de trouver un CDD, mais aussi de trouver la bonne personne pour remplacer le titulaire. C’est aussi un problème de qualité » ! « On respecte l’accord, on n’ira pas au-delà ». Bravo pour le progrès social. La CGT estime que la direction a une attitude sexiste et qu’elle n’a en aucun cas examiné des solutions alternatives, comme le souhaitait la RH nationale.

Au niveau du PDV (Plan de Départs Volontaires), il va y avoir des déçus annoncent Bruno Girault, environ 20-25 personnes au niveau du pôle ne verront pas leur souhait de départ exaucé.

Contrats en alternance

Avant la présentation du dossier de deux nouveaux alternants, les élus CGT rappellent que les alternants sont des personnes, en général des jeunes, qui viennent apprendre un métier et pas servir de main d’œuvre à moindre coût. Leur planification opérationnelle doit faire l’objet d’un suivi étroit afin d’éviter de les mettre en danger professionnel.

Sonia HAMDI : contrat d’un an comme journaliste à Bordeaux. Tuteur : Guillaume Decaix. Titulaire d’un Master 1 de journalisme de l’IJBA, elle prépare un Master 2.

Vote : 5 pour (CGT), 2 contre, 4 abstentions

Mathieu PACAUD : contrat d’un an comme technicien vidéo à Limoges. La CGT met en avant un problème d’adéquation entre le profil et le poste, car l’étudiant prépare un diplôme de technicien dans le spectacle vivant. La direction explique que la volonté du stagiaire est d’exercer essentiellement en maintenance et qu’il est titulaire d’un BTS de technicien audiovisuel.

Vote : 7 pour (5 CGT et 2 CFDT), 1 contre, 3 abstentions

Redéploiement et transformation d’un poste de journaliste de Midi-Pyrénées en rédacteur en chef adjoint en Languedoc-Roussillon

Le directeur décrit une situation compliquée à Montpellier : mutation d’un adjoint avec sa compagne dans le Pôle Nord-Est et un second adjoint qui a manifesté son intention de revenir à la rédaction. La structure d’encadrement est donc très désorganisée selon la direction, qui indique que la rédactrice en chef doit faire des tours de week-end plus que nécessaire et qu’elle n’a plus le temps de travailler en amont.

Sur le poste vacant, Paris impose une mutation pour rapprochement de conjoint.

La création d’un 4e poste d’adjoint permettra de renforcer la structure d’encadrement.

Pour les élus CGT, il y a d’autres urgences à régler. Ce redéploiement aurait été plus utile pour renforcer les équipes de terrain où les besoins sont patents.

Vote : 1 contre 10 abstentions (dont 5 CGT)

Questions diverses

Implantations des outils techniques : suite à une question DP en Aquitaine, le chef de centre a annoncé des mouvements des outils de captation dans le pôle (KaSat-VRC, DSNG, VPTL, CCR). La direction du pôle confirme qu’une réflexion est en cours sur le renouvellement du parc existant et son implantation. Toute décision est prématurée car nous sommes en attente d’orientations sur l’avenir des régions. Rien ne serait donc encore décidé. Le responsable technique de France 3, Philippe Imart, a été saisi par le secrétaire du CE. Il confirme que les 12 CCR (3 dans le pôle) du réseau sont en cours de remise à niveau pour tenir encore 3 ans. Ce qui dément les propos du chef de centre de Bordeaux.

A noter que le directeur du pôle ne confirme pas l’arrivée du futur Véhicule de Production et de Transmission Léger à Poitiers, alors même que la direction l’a confirmé en commission Nouvelles technologies du CCE. « Nous aurons à faire des choix » dit le directeur. D’après Philippe Imart, le VPTL à Poitiers ne serait plus vraiment d’actualité.

Véhicule de Reportage Connecté (VRC – KASAT) en Midi Pyrénées : il fera partie de la flotte d’Albi pour couvrir l’actu de la locale tarnaise, mais il pourra aussi être amené à aller au-delà si besoin.

Le secrétaire du CE annonce le départ le 30 septembre d’Elisabeth Sarlat, l’assistance administrative de CE de Bordeaux. 11 ans de travail en commun dans une relation de travail remarquable, faite de respect, de dialogue et de passion. Les élus du CE lui souhaitent une très belle retraite.

Bordeaux, le 2 octobre 2015

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