Nous ne participerons pas à cette « motion » anonyme censée représenter la rédaction de Limoges. D’abord parce que lorsqu’on revendique le sens des responsabilités, cela impose à chacun de s’engager à titre personnel et à visage découvert, pour ne pas préter le flanc aux réglements de compte personnels.
J’ai demandé à plusieurs reprises une explication collective sur les dysfonctionnements qui perturbent non seulement la rédaction mais aussi l’ensemble des salariés de France 3 Limousin, comme en témoigne la démission récente du secrétaire du CHSCT.
Cela nécessite au préalable une consultation large des salariés, comme cela a déjà été le cas avec les réunions du collectif des monteurs et de la rédaction, qui ont donné lieu à des avancées positives exprimées par des propositions communes en juin dernier.
Certains ont préféré limiter la réflexion aux seuls journalistes de la rédaction, ce qui me paraît comme un retour en arrière par rapport aux précédentes avancées, d’autant qu’aucun membre de cette rédaction n’a été sollicité au préalable sur le contenu de cette motion, ni sur sa cible.
Qui vise t-elle et pourquoi ?
En outre, les « signes d’apaisement » demandés à la direction me semblent contradictoires avec le fait que la motion lui demande aussi de « prendre les mesures qui s’imposent envers les membres de l’encadrement concernés ». Quels membres ? Et quelles mesures ? En sachant que le principal donneur d’ordre auquel la motion s’adresse, est celui-là même qui menace de mettre en place des mesures disciplinaires à l’encontre de deux de nos confrères.
La démarche ne me semble donc pas adaptée à cette volonté d’apaisement manifestée par certains des principaux protagonistes de cette affaire.
Nous avons toujours préféré la démarche collective aux initiatives individuelles anonymes. C’est à ce prix que nous imposerons les meilleures conditions de retour à un véritable dialogue social mis à mal depuis quelques années par la direction du pôle.
Denis Thibaudeau
secrétaire de la section SNJ-CGT SNRT CGT