Etaient présents
Pour la direction : Fabrice Goll (directeur régional), Samuel Bignon (DRH), Hadidja Issihaka (IRH), Florian Ringuedé (rédacteur en chef), Franck Weil (chef de centre), Jérôme Bourdy (responsable IMG)
Pour les RP : Sabrina Corrieri, Boris Chague, Nicolas Guérin, Alexis Dumoulin, Karim Jbali.
POINT 1 : – Suivi du plan d’action suite à un AT grave à Dax (Invité Emeric Ferchaud, inspecteur du Travail)
– Quand et comment la direction a fait un rappel aux managers et salariés des consignes de sécurité sur les tournages dangereux ?
Concernant le suivi du plan d’action, l’IRH confirme qu’une réunion est prévue avec l’Université France télévisions pour mettre en place une formation sur les risques quotidiens rencontrés en reportage à destination des salariés, ainsi qu’une formation de sensibilisation et de conduite à tenir en cas d’accident du travail à destination des managers. Des contacts ont également été pris avec un responsable formation des pompiers pour voir comment l’expérience de cette profession pourrait éventuellement bénéficier aux journalistes.
Deux journées d’observation sur le terrain ont également été menées par l’agent de prévention sécurité et une représentante du personnel. Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) a aussi été considérablement amendé pour tenir compte des risques rencontrés sur le terrain par les salariés en reportage. Le rédacteur en chef précise aussi que, fort de toutes ces avancées, il organisera à la rentrée une sensibilisation en visio à destination de tous les salariés de terrain avec des consignes et conseils pratiques pour les reportages dits “à risques” ainsi que le travail en hauteur.
Les élus se félicitent de toutes ces avancées mais s’interrogent vraiment sur leur mise en œuvre. En effet le 26 mai dernier une équipe de site excentré a été planifiée sur un tournage en mer pendant 8 heures. Lors de cette planification aucune consigne de sécurité ou équipement spécifique ne lui ont été donnés. C’est à la demande des salariés que des gilets de sauvetage ont été fournis. Ceux de France 3 étant introuvables, ce sont ceux fournis par les responsables du bateau qui ont été utilisés. 15 jours avant, une autre équipe de site excentré a tourné sur un bateau sans aucun équipement de protection individuelle. Et quelques jours avant l’instance une équipe du BRI a tourné en bord de fleuve sans avoir eu de rappel des consignes de sécurité par l’encadrement.
Les élus rappellent qu’il y a plus de 2 ans (février 2022) un accident du travail grave a eu lieu en bord de quai. Un JRI était tombé à l’eau et depuis des gilets de sauvetage sont obligatoires pour tous ces tournages.
Les élus demandent donc pourquoi toutes ces procédures ne sont pas mises en œuvre. La direction précise que toutes ces consignes sont répétées à la ligne managériale et aux salariés et qu’elles le seront encore. Les RP sont perplexes…
Les élus rappellent qu’en matière de santé et sécurité, l’employeur a une obligation de résultat. Ce n’est pas aux salariés de demander les équipements de protection, c’est à l’employeur de préciser avant chaque tournage à risque les consignes de sécurité à respecter, de fournir les équipements individuels de sécurité et de s’assurer qu’ils sont bien utilisés !
Présent à la demande des élus pour faire le point sur l’accident du travail grave et le plan d’action, l’inspecteur du travail a confirmé qu’en effet l’employeur est responsable de la santé et sécurité de ces salariés. Il préconise que l’employeur organise des formations qui permettront aux salariés d’analyser les risques une fois arrivés sur le terrain. Dans le cas de salariés “itinérants” il préconise de prendre quelques minutes une fois arrivés sur place afin d’analyser les risques pour avoir la possibilité d’exercer son droit de retrait si nécessaire. Il indique aussi que l’entreprise doit faire en sorte que les salariés utilisent le matériel fourni par l’entreprise et pas le matériel trouvé sur place lors des tournages dont l’employeur ne maîtrise ni l’état ni la sécurité. Dans le cas du travail en hauteur, s’il est nécessaire, l’inspecteur précise que l’entreprise doit fournir des perches ou drones. Si ce n’est pas possible et que les salariés doivent tout de même monter sur un toit ou autre pour faire des images, l’entreprise doit les équiper de harnais anti-chute et faire en sorte qu’ils sachent s’en servir.
– Situation sur le remplacement du salarié victime de l’AT
Le DRH explique que la direction a proposé à un salarié en CDI de Limoges, en détachement à Bordeaux depuis 2 ans, d’être détaché à Dax. Cela aurait permis selon lui de solutionner une problématique de rapprochement familial. Mais depuis, ce salarié CDI est en arrêt, une autre solution a donc été trouvée pour remplacer le JRI de Dax. Un contrat CDD a été établi jusqu’au retour de congés du salarié CDI de Limoges. Le DRH explique que légalement l’entreprise n’est pas obligée de remplacer un salarié en arrêt, elle le fait en fonction des besoins. Les RP rappellent l’importance de la bonne composition des binômes dans les bureaux excentrés – l’association entre le CDD en remplacement et le titulaire est satisfaisante – et déplorent l’absence de consultation par la direction du rédacteur en poste à Dax.
POINT 2 : Présentation bilan PDC 2023
Hadidja Issihaka présente le bilan du plan de développement des compétences (PDC) mis en œuvre l’année dernière.
Les chiffres, comme en 2022, étaient en hausse en 2023. En effet, il fallait former quasiment tout le personnel à l’outil NRCS (Newsboard). Le budget était de 154.759 € en 2023 (135.654 € en 2022) pour 433 stagiaires (contre 335 en 2022) et 4373 heures de formation (contre 4040 heures en 2022).
Le DRH indique que France TV débloque pour la formation une enveloppe plus importante que ce qu’impose la loi.
Comme l’année précédente, de nombreuses formations SST (secouriste sauveteur au travail) ont été dispensées. Les élus s’en réjouissent. Tout comme de nombreuses formations aux outils et aussi plus de formations de contenus (droits de l’image, justice et faits divers, fat checking, enjeux climatiques…), ce que saluent les RP.
Le seul vrai point noir, pour les élus, réside dans le peu de formations dispensées aux seniors (seulement 25% alors qu’ils constituent 46% des effectifs). La direction en convient et affirme qu’il y a un vrai sujet à traiter sur la gestion des fins de carrières, même si ces salariés ne sont pas en demande de formations lors des entretiens individuels.
POINT 3 : Présentation bilan diversité 2023
Point reporté à la prochaine instance de proximité, à la demande des élus.
POINT 4 : QUESTIONS
– Salariés en mi-temps thérapeutique : les horaires des plannings sont-ils signalés à titre indicatif ?
Le DRH explique qu’un salarié est en temps partiel thérapeutique pour limiter ses horaires pour raison de santé et qu’il y a plusieurs formes de préconisations. Parfois il y en a de très précises, parfois il n’y en a pas. Dans ce cas là, les horaires de travail par jour sont à titre indicatif, en revanche le volume horaire autorisé dans la totalité de la semaine ne doit pas être dépassé.
– Rapprochement France 3 / France Bleu : Le service communication a publié sur X la photo d’une réunion de travail au sujet de la fusion de France 3 et France Bleu. De quoi s’agit-il ? qu’a-t-il été décidé ? quand les salariés en seront informés ? et comment ?
Le directeur régional explique qu’une réunion de travail France 3 / France Bleu s’est tenue le 14 mai. Y participaient les membres du Copil de France 3 Aquitaine et la direction territoriale de France Bleu Sud Ouest (7 locales entre l’Aquitaine et Poitou-Charentes). Selon le DR, cette réunion n’était qu’une simple prise de contact pour évoquer les programmes, contenus et pistes possibles de mises à l’antenne communes. Il cite notamment l’émission “100%”, un talk sportif qui se décline dans les différentes antennes de France Bleu. Mais il affirme qu’aucun objectif n’a été défini au cours de cette réunion, aucune décision n’a été prise et qu’il n’y a aucun impact sur l’organisation du travail à France 3, à ce stade… Il précise que notre région ne fait pas partie des régions tests, à l’instar des Hauts de France, Bretagne ou Corse. Enfin, il indique que depuis quelques jours, avec la mise à l’antenne de la Matinale de France Bleu Pays Basque, toutes les matinales de France Bleu sont diffusées sur France 3 en Nouvelle-Aquitaine, soit 9 matinales.
– Projet éditorial des éditions ICI à la rentrée de septembre : quels changements et impacts sur l’organisation du travail ?
Le rédacteur en chef dit qu’il ne souhaite pas perturber les équipes et leur laisser un maximum de confort après une année difficile marquée par la grève et les ajustements au projet Tempo. Il donne le format prévu des JT à partir du 9 septembre : 25 mn le midi et 32 mn le soir, dont 7 mn d’info nationale, plus un dossier optionnel de 3’30’’. Il souligne que l’actu chaude pourra être traitée plus librement par les régions (par exemple un sujet devient un off) qui auront donc plus d’autonomie. Et il n’y aura pas d’impact sur la filière reportage ni sur la fabrication selon lui, il n’y aura pas plus de sujets à monter. En revanche la filière édition, RCA, chef d’édition et scripte, risque d’être plus impactée.
Pour Florian Ringuedé il y a une adhésion de l’équipe au format des éditions ICI tel qu’il a été imaginé en Aquitaine.
La durée des éditions locales ne changera pas. Les horaires de début du JT ne sont pas encore complètement définis. Ils risquent d’être reculés de quelques minutes, ce qui est synonyme de meilleures audiences, selon la direction.
– Bilan des éditions spéciales des JT sur le passage de la flamme olympique
Pour le rédacteur en chef, les 4 éditions (sur 6 initialement prévues, mais il y avait un appel à la grève contre le projet de holding) se sont très bien passées, avec beaucoup d’invités, de reportages et de belles images additionnelles fournies par “Paris 2024”. Selon lui, l’exercice de fabrication et le rendu étaient plus proches de l’émission en direct que du JT.
Les RP souhaitent néanmoins évoquer les problèmes rencontrés lors du premier JT le midi à Pau, avec une prise d’antenne quelque peu chaotique. Ils demandent si le choix de faire partir les équipes de Bordeaux le matin même, avec le temps de trajet et d’installation, dans une zone ultra sécurisée difficile d’accès, ne les a pas mises en difficulté et empêchées d’être prêtes au moment du direct. Ils dénoncent stress et qualité empêchée pour ces salariés. Le directeur régional reconnaît que l’organisateur de l’événement n’a pas facilité le travail de nos équipes mais soutient qu’il n’y avait aucunement besoin d’être sur place dès le matin et qu’un découcher la veille ne se justifiait pas. Pour lui le JT midi était un simple direct en extérieur avec un invité. Les RP ne partagent pas cet avis et précisent qu’ils ont demandé à inscrire la nécessité d’anticipation du temps de préparation des tournages extérieurs dans les mesures de prévention du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
– Des salariés de notre antenne vont-ils travailler sur les JO et paralympiques ? Quelles incidences sur l’antenne ?
Fabrice Goll répond que oui. D’ailleurs il y travaillera lui-même, au pilotage des équipes du réseau détachées sur les JO et travaillant pour les régions. Avant de lister les salariés qui participeront à la retransmission des JO, il indique que cela n’aura pas d’incidence sur l’antenne car on sera en période de (très) basse activité. Il y aura donc 1 monteur, 2 OPV, 2 OPS, 1 vidéo, 2 JRI biqualifiés du BRI, 1 JRI et 1 rédacteur en chef de locale détachés sur les JO, et 1 monteur de locale sur les jeux paralympiques. En tout, une dizaine de salariés.
Le DR affirme que l’Aquitaine est la région qui fournit le plus de salariés sur cette opération et rappelle que la Nouvelle-Aquitaine est la région qui diffuse le plus de sport parmi les antennes du réseau.
– Point sur la situation des déménagements de Bordeaux et Bayonne.
Nous sommes en attente depuis plusieurs semaines de la “short-list” comprenant les quelques candidats retenus par le vendeur de l’immeuble où France 3 Aquitaine envisage de déménager. Le responsable IMG indique que cette short-list sera connue durant le mois de juin. Sans plus de précisions…
Quant au déménagement de Bayonne, Jérôme Bourdy rappelle qu’il y a dans ce dossier un problème de modification du plan local d’urbanisme (PLU) qui ne peut être résolu que par les institutions locales. C’est donc un projet qui est “actif” mais pour le moment en “stand-by” car il y a un temps incompressible d’instruction du dossier.
POINT 5 : RH
– Le nouveau DRH de Nouvelle-Aquitaine est-il officiellement nommé ?
Depuis le 1er avril, le DRH Nouvelle Aquitaine est officiellement Samuel Bignon. Les élus s’étonnent de ne pas avoir vu passer de communication. Le DRH reconnaît que depuis quelques temps il y a un problème dans la communication officielle des nominations et annonce un retour à la normale pour les prochains mouvements de salariés.
– Pourquoi les assistantes du BRI n’ont pas le titre/la reconnaissance de planificatrices, alors que, dans les faits, elles pratiquent/effectuent les tâches afférentes à ce poste ?
Le DRH explique qu’auparavant il n’y avait pas de planificateur dans les services d’organisation d’activité régionales mais que, depuis un an, des évolutions ont été proposées dans le réseau à des salariés dont l’activité relève essentiellement de la planification. Il ajoute que ces évolutions peuvent aussi être pour certains un marchepied vers l’organisation d’activité tout en rappelant l’écart de classification existant entre ces fonctions (assistante : groupe 4; planificateur : groupe 6; organisateur d’activité : groupe 9).
Le DRH va donc regarder de près la réalité de l’activité des assistantes du BRI, mais pas tout de suite car d’autres dossiers sont prioritaires à ses yeux.
– Postes pourvus et à pourvoir :
Hadidja Issihaka indique que la campagne de recrutement a commencé pour le poste de JRR à Périgueux où les entretiens vont débuter pour 3 ou 4 candidats.
Concernant le poste de rédacteur au service web, les entretiens sont en cours pour les 16 candidats.
L’IRH annonce aussi la fin du contrat d’alternance d’une chargée d’édition numérique.
Enfin, la mobilité de la nouvelle organisatrice d’activité a pris effet cette semaine.
Prochaine instance de proximité le 2 juillet 2024