1 Lors la dernière réunion des DP, le rédacteur en chef a expliqué que les chefs de service des locales lui faisaient régulièrement remonter des difficultés avec des salariés qui s’arrêtaient à 17h30 pour des problèmes de garde d’enfants ou pour des rendez-vous, et que ça posait des difficultés pour réaliser les reportages de fin de journée. La direction peut-elle préciser quelle locale est concernée ? À combien de reprises cela s’est-il produit ? Cela s’est-il produit pour des salariés au décompte horaire ? Avec de telles déclarations en instance (sans préciser le nombre, les circonstances et la récurrence de ces prétendus problèmes), stigmatisant notamment les salariés parents, la direction estime-t-elle respecter ses engagements, (en vertu de l’accord en faveur de l’égalité professionnelle et de la charte parentalité) et le principe de non-discrimination dans l’évolution professionnelle des salariés- parents?
Réponse de la direction : il ne s’agissait pas de stigmatiser les salariés des locales. Xavier Riboulet voulait dire que le problème était le même en locale et au BRI, peu importe que le salarié soit au forfait-jour ou au décompte horaire, en locale ou BRI. Quand il y a un problème d’ordre personnel, l’entreprise sait prendre ses responsabilités et se monter conciliante. Il n’est pas question de dire que les journalistes des locales travaillent moins bien ou mieux que ceux du BRI, de les opposer, de pointer du doigt des individus. Si Xavier Riboulet s’est mal exprimé et a blessé quelqu’un, il en est désolé et lui présente ses excuses.
Commentaire de la CGT : La direction dit essayer d’être équitable et ne pas demander toujours aux mêmes JRI de rester jusqu’à 19H. Elle doit composer avec une donnée de taille : la cohabitation entre le forfait-jour et le décompte horaire. Interrogée sur le sujet, elle déclare ne pas faire de discrimination. Si un salarié au décompte horaire, dont la journée s’arrête à 18H30, doit rester jusqu’à 19H, il est payé en heures supplémentaires. C’est évident selon la direction. C’est mieux en le disant. Cela n’a pas toujours été le cas.
Autre précision : selon la direction un salarié au forfait-jour assure une mission qui pourrait être « couvrir l’actualité régionale » pour le JT donc jusqu’à 19h….
2 Un problème d’encodage pour mettre en ligne les journaux est survenu à plusieurs reprises. Le mercredi 12 avril par exemple alors que les téléspectateurs cherchaient à voir l’édition régionale, il manquait celles du lundi et du mardi. Pourquoi les journaux sont ils mis en ligne avec plusieurs jours de retard? ? La direction peut-elle rappeler qui gère la mise en ligne des journaux et selon quelles modalités ?
Réponse de la Direction : la mise en ligne est automatique et effectuée par des outils de Bordeaux et de Paris. Il peut y avoir plusieurs causes de non mises en ligne. Quand un dysfonctionnement est signalé par un salarié ou un usager, il faut en identifier l’origine. Si l’un de nos outils est impliqué, le problème est réglé rapidement. Si c’est FTVEN, cela peut prendre plusieurs jours.
Commentaire de la CGT : les élus s’étonnent qu’il n’y ait pas de contrôle systématique (impossible à mettre en place selon Bruno Larramendy). Quand une panne est signalée ou plus généralement un problème technique sur le web ou la chaîne, il existe une procédure qu’il conviendrait de rappeler : le standard reçoit l’appel. S’il concerne TDF, il renvoie vers le numéro correspondant, pour toute autre raison, il doit renvoyer vers le numéro « téléspectateurs » et non pas vers le service web ou la technique qui n’ont pas vocation à répondre à ce genre d’appel même si par acquis de conscience, ils le font parfois.
3 Le chef de centre peut-il indiquer le nombre PRECIS de monteurs planifiés par semaine pour le JT (entendre pour tous sujets diffusés dans le JTR) ? Quel était ce chiffre quand la locale de Bordeaux métropole disposait encore de deux monteurs (y compris, donc les montages dédiés : sport Aq, coulisse, patrimoine, sépia, santé ….) ? Lors de la dernière réunion des DP, la réponse de la direction était d’une imprécision qui frôlait l’erreur. Il n’est pas nécessaire de rappeler que la direction doit une information complète et loyale aux élus.
Réponse de la direction : avant, il y avait
- 3 monteurs pour le JT,
- 2 pour la locale,
- 1 pour le Soir 3
- et des montages dédiés selon les besoins.
Aujourd’hui,
- 4 monteurs sont planifiés pour le JRT et la locale
- 1 montage dédié maximum par jour (4 à 5 par semaine)
- 1 monteur Soir 3 et de temps en temps une vacation supplémentaire.
Commentaire de la CGT : la réponse est toujours aussi imprécise. Officiellement, le chiffre est difficile à calculer. Nous n’y croyons pas une seconde !
Bruno Larramendy finit par reconnaître qu’il dépassait les ETP qui lui avaient été notifiés et qu’il est maintenant revenu à une planification plus conforme. Pourtant, des sujets restent en attente de montage. Une monteuse élue évoque « la souffrance » de certains à devoir monter, en urgence, presque quotidiennement. Pour Bruno Larramendy, il faut trouver un équilibre entre baisser les besoins éditoriaux et augmenter l’offre technique. D’autant que des besoins émergent aussi pour le numérique. Il faut mieux fluidifier le montage, mieux anticiper, mieux lisser l’activité.
Xavier Riboulet reconnaît que nous tournons plus parce qu’il y a des équipes or une équipe qui ne tourne pas pourra disparaitre. Malgré les 5 à 6 montages dédiés, on touche aux limites. Les JT midi et soir proposent des sujets frais.
La CGT estime qu’effectivement la charge de travail imposée en particulier en montage est à la limite du supportable, voire au-dessus.
Le CHSCT a plusieurs fois interpellé la direction sur le sujet. Certes, des réunions ont été organisées, des aménagements opérés mais il y a urgence à trouver une solution satisfaisante et respectueuse de la santé des salariés. S’il faut en passer par des économies d’ETP, le montage est-il le levier le plus pertinent, alors que nos audiences baissent et qu’on ambitionne un JT grande région à moyens constants. Il faut peut-être repenser plus globalement les objectifs et les prioriser.
4 Pendant les 15 jours de vacances, le nombre de monteurs est descendu à 3 pour fabriquer le JT midi, soir et locale de Bordeaux Métropole. Comment la direction a-t-elle prévu de mesurer que cette planification était supportable en terme de charge de travail par les monteurs ? Le CHSCT met régulièrement en garde la direction sur la fatigue chronique qui risque de s’installer.
Réponse de la direction : Bordeaux métropole proposait une nouvelle formule qui impliquait le montage de 2 off. D’autre part le JT était légèrement plus court. Bruno Larramendy n’a pas eu d’alerte pendant les vacances.
5 Des tests pour un JT grande région ont eu lieu à Bordeaux. Quel était l’objectif ? La direction envisage-t-elle de programmer un JT grande région ? A quel horaire ? Avec quels moyens ?
Réponse de la direction : la direction travaille sur un certain nombre d‘idées pour la rentrée de septembre. Parmi les propositions faites à Paris, il y a un JT grande région. Poitiers et Bordeaux ont fait un pilote chacun. Leur proposition était différente sur la forme et un peu aussi sur le fond. Ces numéros zéro devaient permettre de s’interroger sur le rythme, l’écriture (comment s’adresser au Pays basque en parlant de Poitiers) les difficultés. Le projet éditorial est de proposer un JT qui puiserait dans les 8 JT régionaux et locaux avec réécriture si possible. Pas d’actualité chaude et ni anxiogène. Un invité fil rouge. Il serait diffusé à 20h10 pour 17 minutes, du lundi ou vendredi, en lieu et place de TLS. Si le projet est accepté, il faudra donc faire aussi bien en audience que TLS. La fabrication se fera à moyens constants. Ce JT grand région n’obère pas le JTR ni JT local. C’est un nouveau produit, en plus donc. C’est Paris qui décidera s’il valide le projet. Les arbitrages se feront en mai pour un produit diffusé en septembre.
Commentaire de la CGT : la direction parle d’un projet développement. On ne peut que s’en féliciter mais a-t-on les moyens de ces ambitions ? Peut-on encore absorber à moyens constants un nouveau produit ?
6 Les heures supplémentaires plateau sur un tournage sont payées au personnel de plateau et aux personnels liés aux horaires du plateau. Aussi dans le cas où un ou plusieurs membres de l’équipe décoration (hors accessoiriste de plateau) se voyaient être soumis clairement aux horaires du plateau et qu’un dépassement les impacteraient comme le reste de l’équipe, ne devraient-ils pas dans ce cas être considérés comme personnels liées aux horaires de plateau et ainsi bénéficier des heures supplémentaires plateau ?
Réponse de la direction Les horaires de plateau sont versés au personnel planifié du début à la fin du tournage. Sont considérés comme personnel de tournage la scripte, assistant régie, mise en scène, le régisseur adjoint, assistant OPV, assistant OPS, habillage, maquillage coiffure. L’équipe déco ne fait pas partie de l’équipe de plateau. Mais en cas de renfort exceptionnel, il est possible de leur appliquer aussi ces heures supplémentaires. C’est au chargé de production de décider. La direction n’est pas fermée à cette possibilité, à définir avec le chargé de prod, au cas par cas.
7 Un CE/CHSCT s’est tenu le 28 avril. La direction a présenté son projet de fabriquer un feuilleton à Montpellier. Les salariés de la production de Bordeaux étaient invités à postuler sur ce nouveau site. Combien l’ont fait ? Le site de Bordeaux gardera-t-il le même volume d’activité ? Les nombreux départs à la retraite (6 en quelques mois) seront-ils remplacés ? Si ce n’est pas le cas, comment la direction envisage-t-elle d’organiser l’activité en maintenant ce volume ? Les salariés du site de Bordeaux qui n’auraient pas postulé seront-ils amenés à travailler ponctuellement sur le feuilleton de Montpellier ? Pour financer ce projet «ambitieux», la direction a-t-elle l’intention de faire des économies sur le recours aux intermittents ?
Cette question ne relève pas des DP et est actuellement présentée aux CE, CHSCT et ICCHSCT. Les DP ne sont pas la pour combler l’information et consultation d’autres instances.
La direction peut juste préciser oralement que les postes seront publiés en juillet, après consultations du CCE. Tout le personnel de la prod pourra postuler. Les intermittents également. A ce jour, il n’y a pas de recensement officiel mais il n’y a pas beaucoup de candidats qui ont émis un intérêt au projet.
Le volume d’activité du site de Bordeaux sera établi une fois les postes de Montpellier officiellement comblés.
Les 6 postes libérés prochainement par des départs à la retraite seront gelés. Il est probable qu’un certain nombre sera redéployé sur Montpellier mais pas forcément les 6. Bordeaux gardera ce dont il a besoin pour son activité. Le recours aux intermittents se fera aussi selon les besoins de cette activité.