Question 1 : Le paragraphe 2.2.5.1 de l’accord collectif stipule que la prime fiction est accordée pour 22 jours de tournage et pour un 90 minutes ou deux 52 minutes. Actuellement les personnels effectuent un 90 en 20 jours et 10 jours pour les 52, la prime étant proratisée. Cela est donc un gain de productivité pour l’entreprise avec des tournages plus rapides mais cela représente une perte de salaire pour les salariés. Les personnels demandent qu’on leur maintienne les mêmes niveaux de prime, qu’en pense la direction ?
Réponse de la direction En vertu de l’accord collectif, La prime fiction est attribuée dans son intégralité entre 21 et 22 jours en moyenne. C’est le réalisateur qui décide le nombre de jour.
Commentaire de la CGT : La direction applique l’accord collectif à la lettre et n’envisage pas d’autre lecture.
Question 2 : Le retour tardif après 22H est une nécessité de service due aux contraintes de l’activité. Dans ce cas, pourquoi la direction applique le tarif VPCP (véhicule de service pour convenance personnelle) ? Pourquoi l’horaire de 22H n’est-il pas appliqué à la filière de production alors qu’il l‘est partout ailleurs à France Télévisions ?
Réponse de la Direction Le retour tardif pour la prod est pris en compte après 24h en vertu de l’Accord collectif. Cette mesure est moins favorable mais l’accord collectif est à regarder comme un ensemble négocié avec des mesures plus favorables, d’autres moins qui se compensent.
Question 3: Une série de facebook lives a été posté sur le compte de France 3 Aquitaine sur les Abatilles,
Ces directs ont été réalisés par la coordinatrice des programmes régionaux de France 3, responsable du magazine In Situ.
Le compte de France 3 Aquitaine a-t-il vocation à accueillir des produits d’In Situ, émission nationale ? Quels sont les salariés habilités à utiliser ce compte ? L’un de ces facebook lives invitait à venir goûter l’eau des Abatilles. Facebook peut-il faire de la publicité pour des produits certes régionaux mais commerciaux ?
Réponse de la direction : Le compte Facebook de France 3 Aquitaine peut accueillir des émissions nationales surtout si elles abordent un produit régional. C’est même recommandé. Ces publications se font sous la responsabilité éditoriale de la déléguée au numérique, Delphine Vialanet. Les salariés qui ont les codes d’accès sont habilités à le faire et ils ne sont pas si nombreux. Le rédacteur en chef, par exemple, n’en dispose pas. La direction reconnaît qu’effectivement, l’un des posts « vantait » l’eau des Abatilles et qu’il a été retiré. La déléguée au numérique a fait un rappel à la règle à la coordinatrice des programmes régionaux de France 3. Selon le rédacteur en chef, le numérique est une nouvelle façon d’appréhender notre travail. De nous adresser à notre public. Nous sommes en phase d’expérimentation.
Commentaire de la CGT : Interrogée sur la nécessité d’un projet éditorial, le rédacteur en chef consent qu’il faudra se mettre d’accord sur des règles. Une Commission numérique se tiendra au printemps. Ce sera peut-être l’occasion. La CGT rappelle sa position : cet média est un outil utile mais il ne doit être le lieu d’expérimentations qui ne respecteraient pas l’accord collectif et la déontologie des journalistes. Toute expérimentation appelle un retour, une critique constructive.
Une assistante administrative était sur place au moment du tournage de l’émission. Est-ce dans ses fonctions ?
Réponse de la direction : cette assistante est chargée de gestion administrative. Elle n’a pas vocation à se déplacer sur le terrain. Mais, exceptionnellement, elle peut être amenée à le faire pour mieux appréhender sa nouvelle mission. Cependant, il convient de veiller à ce que cela ne se fasse au détriment de ses autres missions. Le chef de centre, dont elle dépend hiérarchiquement, a fait un point avec elle sur ce sujet.
Commentaire de la CGT : Il est indispensable que la direction l’accompagne dans la prise en main de ces nouvelles missions, afin d’éviter tout débordement, tout flottement, générateurs de RPS.
Question 4 : La déléguée au numérique avait annoncé que sur la page d’accueil du nouveau site web figurerait un onglet Pays Basque, contrairement à ce qui était prévu au départ à savoir uniquement des onglets par département. Or il s’avère que cet onglet n’existe pas. La direction peut-elle préciser quand cet onglet sera mis en place et quand les territoires retrouveront la visibilité qu’ils avaient avant la refonte du site web ?
Réponse de la direction : Il existe un bloc Pays basque.
Commentaire de la CGT : Cette question est symptomatique. Elle dit combien le site reste illisible pour la plupart des salariés de FTV. La « home » veut privilégier les territoires et les bassins de vie pour répondre au mieux aux tendances du numérique. La CGT regrette, une nouvelle fois, que la direction n’ait pas pris la peine d’expliquer cette logique aux contributeurs réguliers avant son déploiement. Ni aux autres salariés dont elle espère pourtant qu’il y contribuent également. Elle rappelle que l’ensemble des salariés doit être formé à la culture numérique en perpétuelle évolution. Cette question trahit aussi la crispation dans les locales qui ont le sentiment d’être de moins en moins exposées et visibles.
Question 5 La direction s’est réunie le 9 février dernier pour décider du dispositif pour les élections. Quand la direction va-t-elle informer les salariés de l’organisation retenue ? Y aura-t-il des émissions spéciales ? Y aura-t-il des décrochages dans les locales comme cela est le cas pour chaque élection législative? Les salariés sont en droit de savoir quels choix ont été faits dans la mesure où cela a une incidence sur l’organisation du travail ces jours-là.
Réponse de la direction
Le dispositif n’est pas arrêté. Le 13 mars se tient une réunion à Paris. Le siège validera les propositions régionales. Pour l’Aquitaine, le projet définitif sera connu le 22 mars. Toutes les équipes de BEX, de locales et du BRI seront mobilisées pour faire vivre l’événement dans un maximum de circonscriptions. Il n’a pas encore été tranché si la couverture se ferait à l’échelle de l’ex Aquitaine ou de la grande région mais des sous-décrochages locaux seront proposés. Trois créneaux ont été annoncés, un quatrième possible dans la soirée. Un dernier, le lendemain à 13h sera également possible.
Commentaire de la CGT : Les salariés attendent la réunion de service qui présentera le dispositif arrêté !
Question 6 : Lors des dernières réunions des délégués du personnel beaucoup de questions ont été posées concernant l’organisation du travail des rédactions. Les délégués du personnel rappellent que près de 80 journalistes sont concernés par ces questions que ce soit en BEX, BRI ou locales. Or ni rédacteur en chef ni un de ses représentants n’étaient présents et les réponses apportées lors de cette réunion étaient une nouvelle fois incomplètes. La direction va-t-elle tout mettre en œuvre pour que dorénavant les réunions des DP puissent se tenir valablement avec un représentant de la rédaction en chef ?
Réponse de la direction : Elle propose une nouvelle organisation : les questions seront regroupées par thèmes et la direction fera venir le bon interlocuteur pour y répondre :
Rédaction-web : Xavier Riboulet
La Prod : Franck Weil
La technique : Bruno Larramnendy ;
S’ils ne sont pas disponibles, ils ne seront pas remplacés par les adjoints ; la RH collectera leurs réponses et les exposera aux représentants du personnel.
Commentaire de la CGT : Elle se félicite de ce changement. Il correspond aux demandes exprimées par l’ensemble des syndicats. La CGT constate d’ailleurs que, lors de cette réunion de DP, les réponses apportées étaient plus complètes, le dialogue pour riche, la réunion plus efficiente.
Question 7 : Dans le dernier contrat de génération la direction s’engage à embaucher 30% de jeunes, c’est-à-dire les moins de 30 ans. Mais que deviennent les CDD régulièrement employés par l’entreprise depuis 10 voire 15 ans qui eux, sont presque tous âgés de plus de 30 ans ?
Réponse de la direction : Les 30 % sont un objectif. (Comme ceux de l‘accord handicap). Ils devront être atteints sur trois ans soit d’ici 2020. Une attention particulière sera portée aux collaborateurs de longue durée. En Aquitaine, un certain nombre de départs devrait, à court terme, offrir des opportunités. Mais la direction reste contrainte par les candidatures recueillies à chaque publication de poste. Le recrutement après alternance doit être privilégié, selon le contrat.
Commentaire de la CGT : ce contrat de génération présente d’incontestables avantages pour les seniors mais il se heurte à deux limites : il peut être discriminant pour les CDD de longue durée qui ne rentrent plus dans la catégorie jeunes. Il n’est pas conditionné par des sanctions en cas de non respect (comme l’est l’accord handicap qui prévoit des amendes). Son application reste soumise au bon vouloir de la direction.
Question 8 : La direction de FTV applique depuis le 1er février de nouveaux tarifs de frais de mission aux CDD : 35 euros par jour pour dormir et manger matin, midi et soir. Suite à une question DP à ce sujet, la direction indiquait le mois dernier que des discussions étaient toujours en cours dans le cadre d’une saisine. Où en sont ces discussions ? Quels changements la direction va-t-elle apporter à ce dispositif ?
Réponse de la direction : Une nouvelle réunion de négociations se tenait dans l’après midi. Lors de la précédente, la direction avait proposé de nouvelles mesures La dernière : réintroduction du repos du soir sur la base de 14 euros, suppression du forfait…Des propositions jugées insuffisantes par les syndicats. Le principe de rétroactivité au 1er février est acté en cas d’accord.
Question 9 : Après de multiples changements de date les ateliers des locales sont finalement lancés en mars. La direction invite les salariés à y participer pendant leur journée de travail. Sachant que les salariés sont planifiés pour réaliser un journal de 7 minutes pour 19H comment la direction peut-elle raisonnablement envisager qu’ils pourront consacrer 2 h au minimum à ces ateliers en pleine journée ? Pourquoi n’a-t-elle pas prévu de renfort ou de remplacement ces jours-là ? Est-ce à dire que la direction croit que le rythme de travail en locale est habituellement « tranquille » et que les salariés ont tout à fait le temps de s’arrêter de travailler pendant 2 h sans que cela nuise à leur journal?
Les élus rappellent que les locales travaillent à flux tendu depuis plusieurs années déjà. Imposer aux salariés des ateliers pour réfléchir à leur avenir supposerait au moins qu’ils puissent le faire sereinement et pas entre 2 portes ou entre 2 montages ou entre 2 reportages. La direction va-t-elle donc donner les moyens aux salariés des locales de réfléchir pleinement à leur avenir pendant ces ateliers ou est-ce juste de la poudre aux yeux ?
Réponse de la direction : Non ce n’est pas de la poudre aux yeux. Le moment de la journée reste à déterminer. Le principe étant de trouver le meilleur créneau mais tous les salariés n’ont pas à être présents à l’ensemble des réunions. La directrice ouvrira le bal. Le rédacteur en chef se dit prêt à se déplacer dans toutes les locales aussi souvent que nécessaire. Preuve que rien n’est arrêté. La direction affirme que trouver des CDD en renfort et donc avec carence est compliqué. La présence d’un membre de la commission des locales a été acceptée par la direction. Il sera là en tant qu’observateur. Il s’agit de recueillir les craintes et les idées des salariés des locales puis de réfléchir à une évolution de leur contenu, quasiment identique à celui des débuts des locales. Pour le rédacteur en chef, il faudra répondre à la question : « quelle info pour quel média pour quel territoire ? » Il faudra trouver une convergence entre le BRI qui ne peut pas se passer d’une exposition de trois de ces territoires dans son JTR et des locales qui doivent aussi produire leur journal. Autre problématique : les horaires de diffusion qui ne correspondent pas à notre public urbain.
Commentaire de la CGT : il est impératif de définir précisément le cahier des charges de ces ateliers et de le faire en adéquation avec les moyens alloués. Si la direction entend aborder l’avenir des locales en 5 réunions de deux heures entre deux portes, le résultat sera frustrant et forcément anxiogène.
Il n’est pas acceptable de faire porter aux seuls salariés la responsabilité de leur avenir alors qu’on ne leur octroie pas le temps physique et intellectuel de mener correctement leur réflexion et alors qu’ils n’ont pas toutes les cartes en main.
Information du chef de centre :
Les téléphones vont être changés dans tous les sites de France3 Aquitaine. Le nouveau dispositif passera par le réseau informatique. Il sera beaucoup moins onéreux en particulier pour les audioconférences. Il sera déployé cette semaine. Un petit manuel sera livré pour les fonctions.
Les deux fonctionnements (l’ancien et le nouveau) cohabiteront au début.
Attention les appels de l’extérieur ne seront pas possibles dans un premier temps. On pourra juste s’appeler de poste à poste. Le calendrier de la bascule totale sera communiqué.
Les numéros abrégés en interne passeront à 5 chiffres (préfixe 4 + les 4 dernières chiffres du poste).
Les numéros de téléphone ne changent pas, sauf pour les BEX
Le téléphone sera connecté à un annuaire mis à jour (par l’IRH ).
Il sera possible de taper le début du nom du collaborateur pour composer son numéro. Il sera également possible d’être en numéro masqué à la demande.
Les Bex ne seront plus systématiquement sur les pages blanches. Le chef de centre se renseigne pour savoir s’il est possible de remédier à ce problème.
Fait à Bordeaux le 13 mars 2017.