Compte rendu CGT du CE du PSO du 30 août 2016

Dès l’ouverture de la séance, le directeur du pôle a proposé aux élus d’observer une minute de silence en mémoire de Marie Jorisse, élue CE CGT décédée le 9 août.

Les élus CGT ont lu avec beaucoup d’émotion leur déclaration préalable.

BILAN A MI-ANNÉE DU PLAN DE FORMATION 2016

La commission Emploi-Formation du CE s’est réunie le 18 juillet afin de travailler sur le document remis par la direction (Plan de formation PSO 2016 à mi-année). La présidente a présenté aux élus et à la direction le compte rendu de la commission (Compte rendu commission bilan formation à mi-parcours).

Le budget formation du Pôle Sud-Ouest est de 502.615€. Montant théorique puisqu’une partie du financement des formations dépend à la fois de l’AFDAS et du budget central et qu’à ce jour ces chiffres reposent sur une estimation approximative.

Le bilan de la direction annonce que le budget de formation a été consommé à 88,4% à mi-année. C’est vrai si l’on ne prend en compte que le budget local. Ces dernières années le budget formation s’est réduit à peau de chagrin. Comme si ça ne suffisait pas, cette année il est lourdement amputé par des formations imposées par Paris (cf compte rendu pages 4 et 6).

Le DRH et le directeur du pôle partagent les constats alarmants des membres de la commission : chaque formation demande un montage financier pointu ; le pôle n’a pas été entendu sur la prise en charge par le central des formations qu’il a imposé ; de nombreux salariés pourraient se voir finalement refuser une formation pourtant acceptée pour cette année.

A ce sujet, Gérard Vallès insiste lourdement sur le rôle des chefs de service qui doivent expliquer aux salariés concernés ce qui se passe, « et pas par note de service, mais en face à face ».

Et ô miracle, il propose même que soit réalisé un état des lieux en fin d’année afin de mesurer combien de salariés ont fait une formation et combien ont été laissés pour compte. Un bilan réclamé depuis des années par la commission, jusque-là sans succès ! Mais attention, ce travail se fera a priori entre les chefs de service et la responsable de la formation. Le directeur du pôle ne s’est pas avancé à promettre que le travail serait partagé avec la commission. Nous verrons jusqu’où va la transparence…

Cependant, le ton est donné : « La formation n’est pas un cadeau, elle est une nécessité à la fois pour l’entreprise et le salarié pour être meilleur et plus performant. […] on ne peut pas tout faire, parfois il y a des choix à faire. Et il faut l’expliquer. Il y a des évidences que chacun doit accepter ».

Pour répondre à l’inquiétude d’un élu déplorant la création d’une « élite » au sein des rédactions, le directeur du pôle a rappelé que tous les journalistes sont appelés à suivre la formation Dynamiser l’Offre d’Information Régionale. « On doit tenir notre rang et on doit commencer par quelqu’un. On a commencé par les très volontaires, ouverts aux évolutions et disposés à aller de l’avant pour mieux répandre la bonne parole auprès de leurs confrères, pour que ça devienne naturel et évident. Regardez le MoJo : c’est un raz-de-marée, on a du mal à absorber. Des journalistes ont une vraie appétence pour les choses nouvelles, des journalistes qui ont envie d’aller de l’avant, il faut qu’on s’en réjouisse. C’est une chance pour nous permettre de développer de nouvelles pratiques. […] Notre objectif est que notre entreprise soit la meilleure compte tenu de ce qu’attendent nos publics ». La CGT a tout de même rappelé que les expérimentations devaient se faire dans le respect des métiers, des textes et des bonnes conditions de travail.

Les élus CGT s’inquiètent de la manière dont les reconversions sont gérées depuis la disparition de FTV Opportunités. La direction répond qu’avant d’entamer une reconversion, le préalable est l’identification d’un poste d’accueil. La RH locale transmet les demandes et la RH centrale décide d’en faire un cursus commun ou individualisé. Mais construire un cursus individuel demande du temps et n’est pas toujours raccord avec les besoins du service. La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), voulue par la direction centrale depuis des années, est encore tellement loin…

A l’issue des débats, les élus du CE ont rendu à l’unanimité un avis négatif motivé par la conclusion du compte rendu de la commission.

NOUVEAUX CONTRATS EN ALTERNANCE

Le CE devait se prononcer cette année sur le recrutement de 5 nouveaux alternants :

Célia CACOUAULT comme secrétaire-assistante à Bordeaux,

Anthony CHRETIEN comme technicien logistique et Moyens généraux à Montpellier,

Margaux DUBIEUILH comme journaliste rédactrice à Bordeaux,

Jeanne TRAVERS comme journaliste rédactrice à Bordeaux,

Nassim BESEDDIK comme technicien logistique et Moyens généraux à Bordeaux.

La direction du pôle a précisé que ces contrats ne remettent pas en cause les missions longue durée des salariés des prestataires et que les contrats en alternance n’étaient pas faits pour remplacer les personnels permanents, même si au fur et à mesure de l’avancée de leur formation, ils peuvent prendre en charge un certain nombre de tâches des salariés en poste. Cela doit toujours se faire après l’avis du tuteur sur la capacité du stagiaire afin de ne pas le mettre en difficulté, ni l’entreprise. A noter que la fixation de leur salaire tient compte de l’âge de l’individu, du niveau de diplôme préparé et de sa filière.

Les élus CGT ont apporté un avis positif à tous ces nouveaux contrats.

Vote : 10 voix pour (CGT, FO), 3 abstentions (CFDT, SNJ, SUD)

CONVENTION AVEC LA SOCIÉTÉ GRAND ANGLE SUR CAP SUD OUEST

La direction le répète à l’envi : il ne s’agit pas d’une co-production, Grand Angle agissant uniquement en prestataire pour France 3 qui conserve l’intégralité des droits et le contrôle de la marque. Grand Angle ne sera propriétaire de rien, pas même des images de drone assure la direction, pour qui il s’agissait juste de trouver le moyen de passer de 12 à 20 émissions sans surcoût d’ETP. C’est parce que les effectifs actuels ne permettent pas d’absorber l’augmentation de la charge de travail, en particulier pour les repérages et les castings, que la direction a décidé d’externaliser.

La société Grand Angle sera donc chargée du travail préparatoire : proposition de lieux et de choix d’invités. Il est étonnant que cette société emploie des journalistes pour ces activités, puisque ce sont des tâches de production. Ce sont ensuite le présentateur et la DRA de Bordeaux qui trancheront sur les choix de lieux et d’invités, nous dit-on…

L’activité drone est elle aussi transférée à la société de production, ce que nous ne comprenons pas bien du fait que cela sera refacturé à France 3 (donc avec une marge, on peut l’imaginer !). Le prestataire prendra aussi à sa charge les cachets des réalisateurs même si ces derniers n’ont pas encore accepté l’opération.

Pour la fabrication, les tournages devront être assurés par les personnels des antennes, la post-production par la filière de production. La direction assure que le chargé de production de l’antenne de Bordeaux sera bien à pleine charge de travail sur l’émission ainsi que l’assistante de production.

A la question de la CGT sur la pérennité de l’émission qui semble se mettre en place bien au-delà de janvier 2017, la direction répond qu’effectivement Cap Sud-Ouest s’inscrit dans la durée, au-delà de la réorganisation de France 3.

Si l’on peut se féliciter de la hausse du plan de charge sur cette émission avec plus de fabrication technique en interne, on peut déplorer que cela ne puisse se faire qu’avec une externalisation. La direction se félicite de ce développement mais est-ce à dire que tous nos développements ne peuvent désormais se faire qu’à l’extérieur de l’entreprise ? C’est en tout cas le choix fait sur cette émission et nous le déplorons.

TRANSFORMATION A BORDEAUX D’UN POSTE D’ASSISTANTE A LA TVR EN POSTE D’ASSISTANTE D’EMISSION

Suite au passage des Matinales 4 jours par semaine en septembre 2015, il y avait déjà eu nécessité de renforcer le potentiel d’assistante d’émission avec un temps partiel partagé entre le secrétariat TVR et l’antenne. L’émission passant de 26 à 52 minutes, le temps plein est devenu une nécessité, avec l’accord de la personne intéressée.

Les élus ont apporté un vote positif à l’unanimité.

La CGT n’a pas manqué de rappelé le gâchis humain qui a précédé cet heureux dénouement : la suppression, dans la douleur, d’un poste d’assistante d’émission imposé par le PDV mais finalement recréé quelques mois plus tard par nécessité. A Toulouse le poste d’assistante d’émission visé dans le PDV avait pu être conservé, et heureusement, l’activité ne manquant pas.

RUPTURE CONVENTIONNELLE D’UN SALARIE PROTÉGÉ

Il s’agissait pour les élus de vérifier que cette rupture conventionnelle n’était pas conclue sous la contrainte. C’est une obligation imposée par la loi.

Vérification faite, les élus ont émis un avis positif à l’unanimité.

QUESTIONS DIVERSES

Suppression de la météo locale

Il s’agit d’une décision nationale qui concerne la météo de 19h17 sur l’ensemble du territoire. Argument : trop de segmentation = perte de téléspectateurs. Pour autant, les éditions locales ne sont pas rallongées, c’est le JT régional qui récupère 40 secondes supplémentaires.

Lieu de travail subi

Au dernier CE nous avions abordé la requalification d’une journaliste sur Carcassonne, celle-ci demandant à travailler à Montpellier pour des raisons familiales. Une solution était à l’étude et puis plus rien. Qu’en est-il maintenant ?

Le DRH dit devoir en parler avec la RRH en septembre. Suite à une suspension de séance, les élus ont adopté à l’unanimité la motion suivante :

Motion commission égalité Femme/Homme

La commission égalité femmes-hommes alerte la Direction de France 3 Pôle Sud-Ouest sur la situation inadmissible et dangereuse dans laquelle se trouve depuis début juin une journaliste de France 3 Languedoc-Roussillon.

En effet, France 3, sommé par la justice d’intégrer ladite journaliste après plus de 17 ans de collaboration principalement à Montpellier et à Nîmes, lui offre aujourd’hui une seule solution : un poste en bureau excentré à Carcassonne. Cette journaliste élève seule son fils, qui est scolarisé à Montpellier. Impossible, pour elle, de laisser son fils seul dans cette épreuve. Impossible aussi d’envisager d’être loin de lui l’an prochain, s’il démarre des études supérieures pour lesquelles il s’est d’ores et déjà pré-inscrit à Montpellier.

Aujourd’hui cette salariée de France 3 LR se trouve donc devant un dilemme aberrant : choisir entre son travail et son fils. Un dilemme courant pour les femmes des siècles derniers mais que l’on pensait d’une autre époque, surtout depuis que France Télévisions se veut exemplaire en matière d’égalité professionnelle.

Permettre aux salarié-e-s d’harmoniser vie professionnelle et familiale. C’est un des crédos maintes fois réitérés par la Direction de France Télévisions dans les différents accords égalité hommes/femmes. Car c’est l’une des clefs principales d’une meilleure intégration des femmes dans l’entreprise. (Cf le dernier accord signé en 2014 qui consacre tout le chapitre 5 à l’articulation entre activité professionnelle et responsabilité familiale, et notamment le 5.1 qui stipule que « FTV souhaite agir pour favoriser le partage entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale »)

Conclure un accord avec des grands principes, c’est bien. L’appliquer c’est mieux. La décision de France 3 Sud-Ouest est contraire à l’esprit de cet accord et en constitue une violation que les membres de la commission égalité hommes-femmes ne peuvent accepter. La commission demande donc à la Direction du Pôle Sud-Ouest d’affecter cette salariée à Montpellier ou à Nîmes afin qu’elle puisse mener de front sa vie professionnelle et familiale.

Motion adoptée à l’unanimité des élu-e-s du CE du Pôle Sud-Ouest. Toutes les organisations syndicales s’associent : CGT, CFDT, SUD et SNJ.

Bordeaux, le 30 août 2016

 

Fermeture du bureau de Mende ?

Le directeur dit ne pas avoir l’intention de le fermer, mais il y aurait un problème de volontaires pour y travailler, aux dires de la rédaction en chef. Les élus s’inscrivent en faux !

Réorganisation du planning des scriptes de Limoges

En juin le CE a été consulté sur les conséquences des émissions matinales sur l’organisation du travail des scriptes à Limoges. Où en est-on ?

Cela se met en place mais avec plusieurs rythmes de travail différents… Bonjour la construction des plannings. Et attention aux différences de traitement car ce n’est pas aux salariés de payer une réorganisation mal menée.

Pétition de soutien à un salarié de 70 ans qui part à la retraite à Montpellier

Il souhaitait rester plus longtemps dans l’entreprise pour partir avec plus d’indemnités.

Le DRH répond que ce salarié n’a pas saisi l’occasion de partir avec le PDVR (Plan de Départs Volontaires à la Retraite) et que c’est un choix de sa part qu’il doit maintenant assumer. Il ajoute qu’il n’y a pas de raison d’octroyer une majoration de ses indemnités de départ, que ce n’est pas justifié vis-à-vis des autres salariés qui partent à la retraite. L’entreprise ne changera pas d’avis.

Soir 3

Cet été, le bandeau du Soir 3 portait le nom de la nouvelle région Occitanie (non encore validé par le Conseil d’Etat qui attend octobre) et maintenant ?

C’était l’été. A la rentrée chaque antenne reprend son bandeau Soir 3.

En revanche les Matinales prennent le nouveau nom des régions.

Expertise sur le projet de réorganisation des régions de France 3

Des salariés directement concernés seront sollicités pour participer à des groupes de travail dirigés par des élus du CE, des CHSCT et les membres de la commission Economie et structure. L’idée est de faire un bilan des pôles et des propositions par rapport au projet de réorganisation des régions.

CHSCT Limousin

Suite à la démission d’un élu du CHSCT de France 3 Limousin, les élus du CE et les élus DP de France 3 Limousin ont procédé à l’élection d’un nouveau membre le 29 août. Thierry Pujo a été élu par 12 voix contre 6 pour Marie-France Tharaud.

Prochain CE le 22 septembre, en présence d’Olivier Godard (DRH réseau France 3) et Yannick Letranchant (Directeur délégué de France 3 chargé du réseau) dans le cadre de l’information-consultation sur la réorganisation de France 3.

Bordeaux, le 1er septembre 2016

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