Compte rendu commission des locales du Pôle Sud-Ouest – 7 mars 2016

 

CE PSO

 

Présents pour la commission : Aline Ahuir (assistante – Rodez), Emilie Bersars (Périgueux), Miryam Brisse (journaliste – Albi), Elise Daycard (journaliste – Pau), Xavier Demester (monteur – La Rochelle), Christelle Hannoteaux (assistante – Brive), Céline Llambrich (journaliste – Perpignan / présidente de la commission), Bruno Mozin (monteur – Nîmes), François Ollier (journaliste – Toulouse).

 

La nouvelle commission des locales du Pôle Sud-Ouest s’est réunie pour la première fois le 7 mars 2016 à Toulouse. Cette commission, émanation du Comité d’Entreprise du Pôle Sud-Ouest, compte huit membres salariés des locales excentrées et un salarié de Toulouse. Cette réunion s’est déroulée autour d’un ordre du jour en 2 points. Premier point : présentation et fonctionnement des 9 locales excentrées du Pôle ; deuxième point : quelle stratégie pour pérenniser les locales excentrées ?

 

Présentation et fonctionnement des 9 locales excentrées :

Le Pôle Sud-Ouest est celui qui compte le plus de locales excentrées sur l’ensemble du réseau France 3. L’antenne Languedoc-Roussillon a 2 locales (Nîmes et Perpignan), l’antenne Midi-Pyrénées a aussi 2 locales (Albi et Rodez), l’antenne Aquitaine a 3 locales (Pau, Bayonne et Périgueux), l’antenne Limousin a 1 locale (Brive) et l’antenne de Poitou-Charentes a 1 locale (La Rochelle).

Chaque locale réalise du lundi au vendredi un journal d’informations de 7 minutes. L’effectif quotidien pour ces éditions est, au maximum, de 6 journalistes, 2 monteurs, 1 assistant(e), 1 rédacteur(trice) en chef adjoint(e).

Deux locales, Perpignan et Bayonne, réalisent d’autres programmes. Un JT en catalan « Noticies » de 7 minutes pour Perpignan diffusé à 19h15 le samedi et un magazine en catalan « Viure al Pais » de 26 minutes diffusé un dimanche sur trois à 11h25. Bayonne réalise « le magazine du Pays Basque » de 7 minutes diffusé le samedi à 19h15 et un magazine en basque « Txirrita » de 26 minutes diffusé un dimanche sur trois.

Suite aux coupes budgétaires subies par France télévisions, les locales excentrées n’ont pas été épargnées par les économies à réaliser.

Les éditions locales sont supprimées les jours fériés. Si ce jour férié tombe un jeudi, les éditions sont également supprimées le vendredi, la locale fait le pont. C’est surtout lors des vacances scolaires que les locales subissent les turbulences les plus fortes. Editions réduites à 5 minutes ou maintenues à 7 minutes avec une équipe en moins toutes les vacances pour Nîmes, Perpignan, Bayonne, Pau, Périgueux et Brive ou mutualisées pour Rodez et Albi l’été, le journal local devient alors un journal semi-régional. Albi et Rodez ferment à Noël. La Rochelle a une édition réduite pour les vacances d’été et fonctionne normalement les autres vacances.

Ces modifications de fonctionnement entraînent une incohérence de rythme ainsi qu’une incohérence éditoriale. La mission de service public d’information de proximité n’est pas menée correctement. Les salariés, habités par cette mission, vivent mal ces incohérences. Ces éditions pourtant plébiscitées par les téléspectateurs sont donc volontairement affaiblies sous couvert d’économies.

Les locales sont diffusées sur la TNT et le périmètre de diffusion des locales est limité au département. Sauf pour La Rochelle et Brive qui bénéficient d’une diffusion plus large grâce à leur présence sur les box et satellite. Pourquoi ces deux locales sont sur les box et pas les autres ? Tout simplement parce que La Rochelle et Brive sont les seules locales excentrées de leur antenne et que le choix a été fait de diffuser ces éditions en lieu et place du complément de l’édition régionale de 19h15 qui lui n’est présent que sur la TNT.

La non présence des 7 autres locales excentrées sur les box porte un vrai préjudice à ces éditions qui ont perdu selon TDF 41% de leurs téléspectateurs. Un chiffre qui augmente car les téléspectateurs s’équipent de plus en plus de box au détriment de l’antenne râteau et donc de la TNT.

L’avenir des éditions locales est donc clairement menacé.

 

Quelle stratégie pour pérenniser les locales excentrées ?

La commission a pris la décision d’agir en interne au sein même de l’entreprise mais également à l’extérieur pour informer et sensibiliser les représentants politiques de la menace qui pèse sur ces éditions.

Les locales excentrées ont pour la grande majorité d’entre elles été créées dans les années 90. Elles sont venues renforcer l’information de proximité du réseau régional. Leurs créations ont été pour la plupart soutenues par les pouvoirs publics. Les locales sont aujourd’hui une vitrine essentielle de la vie d’un territoire. Chaque locale a rencontré son public et bénéficie d’un franc succès. Une étude réalisée en 2014 sur le bilan qualitatif des locales atteste d’un fort attachement du public à ces éditions ainsi qu’une forte attente.

A ce jour, la direction de France télévisions n’envisage aucune action pour répondre aux attentes du public, pire, aucun projet n’est proposé pour enrayer la perte des téléspectateurs en diffusant les locales sur les box. Le rapport 2014 d’Anne Brucy chiffre pourtant cette évolution à 2 millions d’euros, pas plus.

Pour ces raisons, les salariés des locales se fédèrent et s’organisent. La commission est désormais un des outils qui agit en faveur du maintien des éditions locales toute l’année avec une volonté claire et ferme de cohérence dans le rythme de diffusion et dans la durée des éditions. L’action de la commission passe par une communication interne, une sensibilisation de l’ensemble des salariés et de la direction de France télévisions. Chaque instance représentative du personnel doit s’emparer du sujet concernant l’avenir des locales. Les salariés des locales sont totalement investis dans leur mission de service public, ils souhaitent que cet investissement soit respecté.

Pour aider les éditions locales à trouver leur place sur les box, les membres de la commission s’engagent aussi à sensibiliser l’opinion publique et les élus des territoires concernés. Nous devons tous travailler dans le même sens et garantir une offre d’information de proximité toujours aussi diverse (éditions régionales et locales).

La commission se mobilise aussi pour le maintien de bonnes conditions de travail dans chaque locale. Le déménagement imminent de la locale d’Albi et l’absence de cabine de mixage sur les plans des nouveaux locaux n’est pas à ce jour clairement justifiée. La locale de Bourges a déjà expérimenté l’absence de cabine de mixage et le travail au quotidien s’en est trouvé négativement impacté. Depuis, Bourges s’est rééquipée d’une cabine de mixage. La commission demande donc qu’une cabine de mixage soit au plus vite rajoutée sur les plans des futurs locaux de l’équipe d’Albi.

Conclusion :

Grâce au dialogue et à la concertation auxquels chaque membre est attaché, la commission se donne comme mission d’être un interlocuteur vis à vis de la direction dans chaque réflexion et décision concernant les projets de développement et de fonctionnement des locales. Notre expérience confirmée de localiers doit être mise au service de toute réflexion concernant les locales. Ainsi, nous évoluerons ensemble et positivement au sein de France télévisions.

Les locales excentrées doivent conforter leur présence sur la TNT et évoluer vers les box et le satellite mais aussi se développer sur tous les supports numériques (smartphone, tablette, réseaux sociaux…). Ces locales représentent le premier étage « proximité » de la fusée France 3. Elles bénéficient d’un succès d’estime et d’audience qui doit être entretenu et renforcé.

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