Les élus avaient demandé une instance de proximité extraordinaire sur NoA. Depuis la fin de la CESAE, NoA n’est plus évoqué que succinctement et d’un point de vue éditorial uniquement. 

Les RP d’Aquitaine voulaient un point sur le budget, les ressources humaines et les émissions de NoA. 

 

Etaient présents 

Pour la Direction : Delphine Vialanet, DR, Audrey Guidez DRH, Jean-François Karpinski, délégué aux antennes et aux contenus, Franck Weil, coordinateur de fabrication.  

Pour les élus : Sabrina Corrieri, Boris Chague, Hélène Chauwin, Elise Daycard et Hervé Morin. Nathalie Pinard de Puyjoulon était excusée. 

 

Point budgétaire : Présentation des grandes lignes du budget et des principaux partenariats.

 La directrice régionale indique qu’il n’y a pas de budget spécifique NOA. C’est le même portefeuille que France 3, la répartition se fait ensuite. Seule exception, l’achat d’un serveur, lors de la mise en place de la chaîne, a fait l’objet d’une ligne budgétaire dédiée. Le budget a été présenté au CSE, garantit la direction. 

Les émissions diffusées sur France 3 et NoA sont financées sur le budget de France 3 (JT notamment) 

Le COM, le contrat d’objectifs et de moyens, négocié pour 2021/23 avec la région dégage bien un budget dédié à NoA reconnaît la DR. Il s’élève à 1 200 000 euros hors taxe par an, pour 3 ans. Le budget précédent était de 1 086 000 euros. 

La région rembourse sur facture trois types de produits qui varient d’une année sur l’autre. La DR nous a présenté les grandes lignes pour 2022 (année 2 du com 2) :  

1 Les magazines

Bis, le plus gros poste de dépenses depuis le début de NoA. 10 numéros de 52 minutes et  200 numéros d’une minute ont été commandés pour un montant total 338.330 euros. France 3 paye Le producteur. La région rembourse sur facture. 

 

Ont également été commandés : 

40 épisodes d’une minute 40 de KetoKole rebaptisé  Goule d’amour. Yannick Jaulin, l’un des ambassadeurs de la langue saintongeaise, raconte une histoire à partir d’un lieu. 

6 épisodes de 26 minutes de Décalage horaire pour 150 000 euros avec Novita prod du Pays Basque, un animateur originaire du Pays basque part à la rencontre de néo aquitains installés dans le monde entier.

10 numéros de 26 minutes pour un montant de 125.000 euros de La sphère éco  qui traitent des enjeux économiques. L’éditorial (plateau animation) est assurée par France 3, la forme est assurée par une boîte extérieure. 

8 numéros de 10 minutes de Pais trobadors et en partenariat avec OCTV pour 60 700 euros. L’émission en occitan narre l’histoire des grands troubadours avec un grand témoin. 

2. Le budget du COM financera également 8 documentaires, en plus des 22 classiques diffusés par France 3 pour un budget de 45 000 euros par documentaire, dont 4 en partenariats avec des festivals de la région (festival Biarritz Amérique latine, festival du film d’histoire de Pessac…).

3 Enfin le COM permet de financer aussi quelques alternants (4 à 5) pour 100 000 euros. Les profils sont plutôt  PTA. La DR précise que leur activité ne s’arrête pas à NoA et peut s’étendre à France3. Une campagne pour recruter des alternants sera lancée en 2022 (peut-être à la communication, l’infographie…).

Le COM vise à privilégier les sujets aquitains, ou favoriser les boîtes de prod ou intermittents néo-aquitains.  

D’autres émissions sont fabriquées hors COM : 

C’est le cas de 7 numéros de 26 minutes de Kantuen Kontrabandista en partenariat avec Kanaldude. Un chanteur basque part à cheval sur le chemin des contrebandiers à la rencontre d’anciens. Il enregistre des chants traditionnels et les réutilise avec les groupes modernes basques.

Une série sur les ikastolas, « les caractères » est en cours de tournage. Elle suit sur le long terme ces écoles d’immersion en basque. 

Interrogée sur les partenariats, la directrice régionale en distingue plusieurs types : 

les partenariats gérés par le service communication. Ce sont des partenariats d’affichage,  « de visibilité ». 

Autre type de partenariats, ceux signés avec trois clubs ou entité sportive : Basket Landes, Billère Handball (NoA est inscrit sur le maillot), et depuis le début de NoA avec la fédération Française de pelote basque. En contrepartie d’un affichage NoA, nous nous engageons à diffuser quelques matchs sur la saison. Il n’y a pas d’achat de droits de diffusion mais un contrat donnant-donnant : on diffuse mais avec un créneau modifiable à notre demande et des fédérations “arrangeantes”. NoA n’achète pas les droits. Soit ils sont offerts soit on n’y va pas, précise la DR.

Avec le Rocher de Palmer, à Cenon, nous avons convenu d’une captation de concerts de temps en temps.

Plus rarement, il existe aussi des sponsors sur une émission. 

L’émission NoA Pop avait une exposition dans le magazine Longueur d’ondes distribué dans les salles de concerts.

NoA lumières est une case qui met en avant un festival de courts métrages, notamment  les travaux de fin d’études d’une école de documentaires animaliers des Deux Sèvres, partenaire de l’université de La Rochelle.

 

Point éditorial :

La direction veut remettre en route Tous les chemins mènent à vous, interrompu par la covid, en essayant de faire évoluer la méthodologie : une réunion éditoriale se tient tous les lundis à 14h. Tous les contributeurs qui le souhaitent y sont conviés.

Ainsi, des TLCMV thématiques ont été fabriqués (vieilles pierres, vigne, danse…) : des modules de 5-6 mn liés entre eux avec un habillage dédié pour des produits de 26 mn. Les contributeurs avaient un jour de préparation, 1 jour de tournage et 1 jour de montage, voire 1 jour et demi selon les besoins. Les élus s’étonnent du fait que certains de ces modules ont été tournés par un seul contributeur, et pas en binôme comme avant,  et constatent une évolution des pratiques qui oblige à la mise en place d’un nouveau dispositif de tournage (comment être à la fois devant et derrière la caméra ?) pouvant nuire à la qualité du résultat final.

Le délégué aux antennes et contenus souhaite aussi mettre en place des réunions toutes les 6 semaines environ pour faire un point critique sur les émissions avec les techniciens qui les fabriquent et entendre leurs propositions. 

Les élus espèrent que ces réunions aideront à s’entendre sur la qualité attendue des produits. Depuis la création de Noa, ils réclament une grille de critères partagée. 

Une réunion s’est notamment tenue avec les vidéos qui participent à la fabrication de Petit pilier, Aux 6 mètres, NoA Pop à propos de la conception de Alors on bouge, nouvelle émission de gym réalisée dans le studio fond vert, et des possibilités d’évolution des autres émissions.

Le coordinateur de fabrication affirme que les fiches de production existent toujours. Et que des débriefings individuels sont quasi systématiquement faits sur la qualité des produits réalisés et les points d’amélioration possibles.Il ajoute qu’un état des lieux a fait apparaître un besoin de complément de formation chez certains contributeurs. 

L’émission NoA Pop repart pour 5 numéros prévus entre février et mars. Elle n’est toujours plus diffusée sur les réseaux sociaux ni mise en ligne sur Youtube car la solution technique pour résoudre le problème de son (double mono au lieu de stéréo) n’a toujours pas été trouvée. La direction, malgré la sollicitation de nombre de techniciens bordelais et d’autres régions, se trouve face à un mystère incompréhensible et avoue son impuissance puisqu’après vérification, d’autres émissions, qu’on pensait toutes en format stéréo, se retrouvent publiées sur les réseaux aléatoirement en mono et stéréo. Pourtant les fichiers d’origine et les processus de diffusion sont identiques !

Toujours concernant le son, un module a été refusé parce que le son n’a pas été jugé bon.

Les élus font remarquer une qualité sonore inégale d’une émission à l’autre. Le coordinateur de fabrication explique que la chaîne NoA n’est pas soumise à la norme R128, comme France 3, mais assure qu’une attention particulière est portée au son. Il vérifie lui-même la qualité sonore de chaque émission diffusée et que parfois il faut (re)faire passer certains produits par le mixage.

Interrogée sur la quantité mensuelle de produits fabriqués par les contributeurs chargés de conception multimédia par rapport aux autres programmes (boites de prod, émissions enregistrées classiques…) la direction donne un chiffre d’environ 26 à 40 mn seulement.

 

Point RH

NoA compte 2 nouveaux contributeurs à plein temps, nommés chargés de conception multimédia, basés à Limoges et Poitiers. 

Un point noir selon les élus, ils sont partis avec leurs postes (assistante d’émission et technicien vidéo), qui ne seront donc pas redéployés. La directrice régionale explique qu’elle est obligée de composer avec les moyens qu’elle a actuellement (pas de création de poste) et de “parer au plus pressé ».

La direction annonce un effectif de 25 contributeurs qui travaillent actuellement sur NoA via leur UCC (unités de compétence complémentaire) dont 8 réguliers. Les autres contribuent de façon épisodique.

Un appel à candidatures avait été lancé en octobre dernier pour les chargés de conception numérique : 7 ou 8 personnes ont répondu; elles seront formées; les élus encouragent la direction à mieux couvrir le territoire néo aquitain en intégrant au projet plus de contributeurs des locales. Il y a aussi la possibilité de partir en mission pendant plusieurs jours, précise la DR.

Concernant les gestionnaires d’antenne (GA), le délégué antennes et contenus annonce que leur formation à exercer l’UCC RSCA (responsable de suivi et conduite d’antenne) est en cours, assurée par une des salariés du service qui a, elle-même, été validée comme FOR. La directrice régionale indique qu’il reste à déterminer le mode de validation pour faire reconnaître officiellement cette compétence, l’urgence étant de renforcer le service.

Le DAC annonce aussi qu’en raison de l’arrêt maladie de 2 salariés à la gestion d’antenne, la bascule de NoA sur Imedia, prévue cette semaine, a été reportée au mois de mars.

La DRH annonce que la rubrique adéquate a enfin été créée dans le logiciel de paie afin de verser les primes UCC NoA, intégrant la notion de “double plafond” (possibilité de cumuler des UCC dans et en dehors de NoA). Le paiement des primes UCC va pouvoir se faire, avec une rétroactivité.

Enfin, sur le problème de la visibilité et de l’exposition de la chaîne NoA, la directrice régionale explique que France 3 Nouvelle Aquitaine a “actionné tous les leviers possibles” (mise en avant dans le JT d’émissions NoA, affichage dans les lieux publics et lors d’événements…). La prochaine étape sera bientôt le replay NoA sur la plateforme francetv.