Compte-rendu du CE du 20 janvier 2015

La Cgt, 120 ans et pas une ride…

Difficile de reprendre le cours normal de nos problèmes internes après ce que nous avons tous vécu en début d’année. Les élus Cgt tiennent à saluer l’ami Charb, si proche de notre syndicat avec lequel il collaborait régulièrement pour nos revues CGT « NVO » et « Ensemble ». Nous continuerons de porter l’esprit Charlie au travers des luttes sociales dans nos entreprises.

Dans son préambule (à lire ici), la Cgt faisait un appel à une transformation de l’entreprise avec un management démocratique, à mille lieues de la méthode de la carotte et du bâton que la direction en place tente péniblement d’utiliser faute de vision claire d’un management moderne.

Compte rendu du CCE des 16 et 17 décembre 2014

Au cours de ces deux jours de CCE, la direction de FTV a notamment présenté le budget 2015, le plan de charge de la filière de production et le projet Info 2015.

Le compte rendu intégral des élus CGT est à lire ici.

Suite à l’annonce officielle de la suppression de 4 fictions sur 32 fabriquées par nos équipes (dont Bordeaux), un préavis de grève national avait été déposé par Cgt. La direction a fini par revenir en arrière et rétablir les 4 fictions. Une belle victoire, mais la filière est toujours dans le collimateur des technocrates chargés de produire la nouvelle feuille de route 2015-2020 pour FTV. Le combat continue…

La direction du pôle fait peu de commentaires sur le compte rendu du CCE mais elle indique tout de même que le problème des détachements des salariés reste entier, du fait que la direction financière est toujours incapable d’imaginer un système de refacturation interne d’ETP (Equivalent Temps Plein). Cela est à peine croyable qu’à l’heure où on envoie des sondes à l’autre bout du système solaire, la direction de FTV bloque sur un tel problème ! C’est le symptôme d’une entreprise mal en point au niveau de sa gouvernance, tant le fameux ETP est devenu le principal outil de pilotage des managers, avant la qualité de nos émissions.

Information-Consultation du CE sur le licenciement pour inaptitude d’un salarié protégé membre du CHSCT de Midi-Pyrénées

La direction s’empresse de licencier un salarié (protégé, heureusement pour lui). La médecine du travail a d’abord proposé de lui trouver un poste adapté aux problèmes physiques de ce JRI dont la maladie professionnelle a été reconnue.

Dans un premier temps, le DRH indique aux élus que si la médecine du travail révise sa position, il sera possible de discuter, notamment en revoyant le dossier avec l’assistante sociale. Une porte ouverte bien vite refermée au nez de ce salarié reconnu pourtant travailleur handicapé. Le maintien dans l’emploi des salariés n’est-il pas une priorité affichée dans l’entreprise ?

La direction, dans un cynisme hors norme, et en faisant fi de sa responsabilité en tant qu’employeur, refuse en séance de surseoir à la consultation afin d’étudier à nouveau une possibilité de reclassement. La médecine du travail avait en effet proposé un reclassement à l’édition ou au web, bref sur un poste moins physique.

La direction a effectivement fait, courant décembre, une proposition de reclassement à ce JRI… comme assistant de locale à Périgueux, alors qu’elle avait déjà promis le poste à une CDD historique ! Cette ficelle de DRH était un peu trop grosse pour être avalée par des élus vigilants.

Dans un élan de générosité mémorable, la direction prétexte alors qu’il n’y a pas de poste à Toulouse alors qu’elle a su, il n’y a pas si longtemps, en décongeler un et le retailler sur mesure pour la femme du nouveau rédacteur en chef. Pourquoi une telle différence de traitement ? Est-ce parce que notre collègue est un élu issu des rangs de la Cgt ? La question se pose et la Direccte (inspection du travail), chargée de valider la procédure de licenciement, devra bien se prononcer.

Un coup double pour la direction pour permettre ainsi un autre reclassement issu du PDV ou le règlement d’un dossier historique. Les élus se sont prononcés contre ce licenciement.

Point sur le Plan de Départs Volontaires

La direction demande ce point à l’ordre du jour mais n’a rien de plus à dire qu’en décembre. Elle refuse de donner aux élus la liste des salariés qui ont postulé au PDV en niveau 2, mais qui n’ont à ce jour pas trouvé de remplaçant (ce n’est pas à eux de le faire en principe), permettant ainsi leur départ. Pourtant, plus d’une trentaine de salariés sont concernés et ils ne pourront sans doute pas partir à la retraite dans le cadre du PDV. La Cgt dénonce un manque de transparence dans le choix des départs.

A noter le bricolage du pôle à Montpellier. La direction veut supprimer un poste d’OPS alors que ce dernier n’est pas prévu au PDV. En effet, sous prétexte qu’il y a eu des requalifiés au son dans cette antenne, la direction s’autorise une suppression de poste à la hussarde.

Bilan de l’opération : indemnités de départ à la retraite + indemnités versées suite à une procédure aux prud’hommes = une entrée et une sortie pour un coût exorbitant pour l’entreprise.

Ne pourrait-on pas en économiser une partie sur la part variable sur objectif des cadres en charge de ces opérations RH ? Pitoyable résultat d’une gestion de l’emploi totalement défaillante, car ce sont les salariés qui vont trinquer en supportant les économies à réaliser. Un autre signe d’une gouvernance inefficace.

Déploiement du Véhicule de Reportage Connecté KA Sat

La mobilisation des élus Cgt, en particulier dans le Sud-Ouest, a permis que la direction parisenne revienne dans les clous d’une information-consultation dans les formes.

Ainsi, une expertise a pu être effectuée au niveau de l’instance centrale des CHSCT (lC-CHSCT). Les préconisations des experts ont permis une révision complète du véhicule en terme d’ergonomie de travail. Tous les VRC déjà déployés vont retourner à l’atelier pour une mise à niveau selon ces préconisations.

Mais toutes les préconisations du rapport, appuyées par les représentants des salariés, n’ont pas été suivies par la direction. Ainsi, les journalistes devront se débrouiller seuls, la direction refusant qu’un technicien soit en charge de l’outil. Cela risque de dégrader fortement les conditions de travail et augmenter le stress des équipes sur le terrain.

Les élus Cgt demandent la présence d’un technicien pour assurer la tâche de transmission et la sécurité autour du véhicule. Par les temps qui courent avec une sécurité renforcée sur nos sites, pourquoi n’en serait-il pas de même pour nos véhicules techniques sur le terrain ? La Cgt propose, par exemple, la présence d’un monteur sur le VRC, ce qui serait aussi un plus indéniable pour l’envoi d’un sujet PAD très rapidement.

Enfin, au niveau des risques liés au rayonnement de l’émetteur satellite, les changements ergonomiques peuvent permettre un travail à l’intérieur du véhicule en sécurité. Mais il ne fait pas bon rester autour du véhicule du fait d’un rayonnement important.

Des consignes de sécurité sont mises en place mais on sait bien que sur le terrain, c’est priorité à l’actu. Et qu’en est-il du public qui peut s’approcher du véhicule par curiosité ? La direction ne s’en préoccupe pas.

Les élus Cgt recommandent donc la prudence et conseillent aux utilisateurs inquiets de se rapprocher de leurs élus pour plus d’informations sur la possibilité d’exercer leur droit de retrait tant pour l’utilisation du KA Sat que de l’Aviwest.

Tous les utilisateurs potentiels devront suivre une double formation à l’outil et aux consignes de sécurité. Le déploiement opérationnel des véhicules est prévu à la fin du premier trimestre 2015-début du second.

Questions diverses

Une réflexion sera menée à propos du poste de cadre de production aujourd’hui laissé vacant suite au décès de notre collègue régisseuse à Bordeaux. La direction indique qu’il sera pourvu ou redéployé en un autre poste.

Quid de la note sur le temps de voyage promise par la direction depuis des mois ? RAS…

A propos de la réforme du 19-20 régional, un plan d’action sera mené à bien dans chaque antenne. Un travail sous forme d’atelier est en cours en Aquitaine. Cette action a été lancée par le pôle suite à un fléchissement des audiences.

Quid des élections professionnelles ? D’après le DRH du pôle, les Direccte (inspection du travail) attendent maintenant la décision de l’un de leurs collègues parisiens contre laquelle la direction a fait appel. Compte tenu des délais d’instruction, le DRH estime que nous pourrons voter au plus tôt en avril 2015… au lieu de mai 2013 initialement !

Pourquoi cette situation ? Parce que certains saisissent toutes les occasions pour faire des procédures, parce que France Télévisions est multi-sites et dépend donc d’autant d’inspecteurs du travail qu’il y a de départements, parce que la direction joue la montre. Peut-être essaie-t-elle de battre le record de l’établissement du Siège, où les salariés auraient du voter en février 2013 et où les élus entament ainsi leur 5ème année de mandat au lieu de 2 ! Un vrai scandale démocratique !

A noter que la procédure au tribunal d’instance intentée par d’autres syndicats dans le Sud-Ouest et au Siège n’est pas suspensive du processus électoral. Est-il raisonnable d’exiger qu’un CDD qui ne travaille plus à France 3 depuis plus de 10 ou 20 ans puisse voter pour les élections professionnelles ?

Les élus Cgt assument avec rigueur le mandat qui leur a été confié par les électeurs depuis 2011. Ils ont pour unique objectif la défense des salariés et de leurs conditions de travail, en combattant systématiquement les mauvais choix voire les errements de la direction, tant en termes organisationnels que budgétaires. Ne nous trompons pas d’ennemis.

Vos élus Cgt

Prochain CE le 10 février 2015

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