En préalable à cette réunion, la CGT a demandé des explications à la direction sur les « fuites » relatives à la grille de rentrée (à lire ici).
Concernant les locales intégrées, la direction répond que « ce n’est pas une surprise, cela fait longtemps qu’on y pense, qu’ailleurs la question est déjà réglée ». « Les évolutions des zones métropolitaines sont en cours. Il faut prendre en compte la dimension locale en mettant en place des pages thématiques (ou pas) au sein du journal régional ». « L’offre locale évolue mais n’est pas supprimée. Donc le sort des personnels n’est pas en cause. »
L’emploi des CDI n’est peut-être pas menacé, mais qu’en est-il de nos collègues CDD ? Et faudrait-il encore que la direction ait le courage de nous exposer ses vues ! Il n’est pas normal qu’elle ne le fasse que partiellement et après une énorme pression des personnels qui n’en peuvent plus d’être laissés dans l’incertitude. Mépris et manque de courage…
Pour la direction, l’avantage d’une offre agrandie permet différentes approches éditoriales plus conformes aux attentes des téléspectateurs d’aujourd’hui (sur quoi s’appuie-t-elle pour dire cela ? Mystère). Et cela nous donnerait plus de souplesse sur d’autres produits comme Enquêtes de régions ou la télévision du matin grâce aux redéploiements de postes des locales.
La direction affirme que rien n’est encore décidé, qu’elle doit demander l’avis de la direction nationale des réseaux, qu’il y a un processus de réflexion en cours avec les délégués régionaux, puis un travail de ces derniers avec les rédacteurs en chef et les chefs de centre qui présenteront ensuite le projet aux équipes. Ce n’est seulement qu’ensuite que le CE sera informé, le mois prochain. Bref, une mise devant le fait accompli.
Concernant les émissions Pyrénées-Pirineos et Signes du Toro, la direction affirme que les choses ne sont pas tranchées. Sauf qu’aucun tournage n’est plus calé depuis des mois ! De qui se moque-t-on ?
Le dernier numéro de Pyrénées-Pirineos est diffusé le 19 avril. Jusqu’en décembre ce seront des rediffusions. Quant à Signes du Toro, l’émission finira la saison et se poursuivra cet été sous le format habituel de 12’ hebdo. Et après ? Exit…
Pour le directeur du pôle, Signes du Toro est une émission saisonnière et « ce n’est pas parce qu’une émission dure depuis 20 ans qu’elle ne doit pas s’arrêter », « les émissions sont mortelles comme les humains ». Quid de la proximité ? Cette dernière n’est pas que géographique, elle est aussi thématique. La tauromachie, que cela plaise ou pas, est un élément culturel constitutif des terroirs du Sud-Ouest. L’émission a un public nombreux et fidèle. On ne demande pas au directeur du pôle d’aimer la tauromachie, mais de faire son travail en mettant à l’antenne ce qui fait la vie de nos régions. Et beaucoup de thèmes manquent à l’appel, comme la pelote basque, les sports de glisse et très bientôt aussi les Pyrénées.
Pour le directeur du pôle, Pyrénées-Pirineos est un échec relatif car elle n’a pas trouvé sa place : audiences pas formidables, le site internet démarre mais ce n’est pas terrible… « On verra à la rentrée de janvier 2016, ne nous alarmons pas inutilement ». Ben justement si, on s’alarme ! Car il y a urgence à antenne régionale en péril ! D’autant plus que la direction ne prévoit rien pour remplacer ces émissions ou le traitement de ces thèmes sous d’autres formes.
Pyrénées-Pirénéos et Signe du Toro sont donc en arrêt de mort programmé.
La direction annonce également une évolution de Péché Gourmand. Olivier Montels, un ponte parisien des programmes régionaux, serait venu à son chevet (le 15 avril) à Limoges pour discuter de l’avenir de l’émission. On croise les doigts…
Concernant la situation sociale à Limoges, le directeur du pôle dit qu’il est « au courant de la situation et que le climat est plus que regrettable. L’antenne réalise un bon travail avec une bonne implication du personnel. » Le directeur estime que chacun doit retrouver le sens du dialogue. Ce à quoi la CGT répond que le rôle d’un directeur, quand il y a une crise, est d’aller sur le terrain pour discuter avec les personnels plutôt que de rester (par mépris ?) dans sa tour d’ivoire. Heureusement chez nous, pas de bureau en bois de palissandre, juste une voiture toute neuve (qui va pouvoir rouler jusqu’en Limousin ?)…
Dos au mur, la direction annonce qu’une fois par mois elle tiendra désormais une permanence dans les antennes de Limoges, Poitiers et Montpellier. Les personnels de ces 3 antennes pourront expliquer directement à la direction combien il était temps, 5 ans après la mise en place du pôle ! Il est indispensable que tous les salariés aient accès au calendrier des visites du pôle !
Après une suspension de séance, les élus adoptent une résolution et demandent l’organisation dans les plus brefs délais d’un CE extraordinaire sur la grille de rentrée avec présentation de toutes les émissions infos et programmes et leurs moyens affectés. A l’initiative de la Cgt, cette résolution est adoptée à l’unanimité des élus :
Résolution
Les élus du CE FTV Pôle Sud-Ouest dénoncent avec force l’attitude de la direction qui refuse de livrer des informations claires sur la grille de rentrée de septembre 2015. Beaucoup d’incertitudes pèsent sur l’avenir de nos émissions qui vont faire les frais de cette politique mortifère et purement comptable.
Quel avenir pour les personnels concernés dont beaucoup sont en CDD ? Les élus dénoncent les manœuvres de la direction pour reculer le plus tard possible le nécessaire débat qui doit avoir lieu sur ces questions. Ils actent par cette résolution, l’organisation d’un CE extraordinaire dans les plus brefs délais avec le point unique suivant :
Information sur la grille de septembre 2015 des antennes du pôle Sud-Ouest – Présentation émission par émission, information et programmes, avec moyens affectés.
Adopté à l’unanimité des élus
Les organisations syndicales CGT, CFDT, SNJ et SUD s’associent
Les élus se font ainsi l’écho d’un ras-le-bol partagé par une immense majorité du personnel vis-à-vis d’une direction sans projet et dont le seul dogme est la gestion des ETP.
Dernière minute, un CE extraordinaire sur la grille de rentrée aura lieu le 5 mai prochain.
Compte rendu des CCE du 25 et 26 mars et du 9 avril 2015 :
Comptes rendus complets accessible en cliquant sur les liens ci dessus.
Expertise comptable des comptes 2014 de FTV et du budget 2015 du pôle :
Le CCE a désigné le cabinet Secafi pour l’expertise des comptes 2014 de FTV. Dans ce cadre, les élus ont demandé un focus sur les comptes régionaux. L’extrême centralisation de notre gestion place les régions sous économie administrée par Paris. L’expertise fera donc un focus approfondi sur les comptes des pôles et une restitution aura lieu dans les CE. Il a été demandé une analyse fine sur le coût des émissions régionales. A suivre…
Vente de l’étang de Chavaignac :
La présidente de la commission des activités sociales du Limousin expose les raisons de cette proposition de vente :
- Le nombre d’utilisateurs du site est en chute libre avec environ 10 cartes de pêche par an et 2 locations de week-end par an
- La gestion de l’étang coûte 5.000 € chaque année
- La vente permettrait de réfléchir à un nouvel investissement, en achat ou en location longue durée, peut-être à la montagne
Les élus ont voté pour cette vente à l’unanimité.
Bilan de l’emploi 2014 :
La commission s’est réunie le 3 mars. Elle n’a encore une fois pas pu se tenir normalement car les documents étaient illisibles. Les membres de la commission n’ont pas eu le temps de vérifier tous les tableaux, mais ils semblent truffés d’erreurs.
Au 31 décembre 2014, le pôle a réalisé dans l’année 784 emplois Equivalents Temps Pleins (ETP) sur les 787 accordés, soit un zèle de 3 ETP dont on se serait bien passé. Pour 2015 il y aura 13 ETP à économiser en plus, dont 8 au titre du Plan de Départs Volontaires (PDV). Soit une économie de 5 ETP à réaliser dans les antennes, le pôle ne souhaitant pas diminuer ses effectifs…
Dans le Pôle Sud-Ouest, pour mémoire, la direction a ciblé 16 postes à supprimer dans le PDV. 4 postes n’ont pas rencontré de candidature au départ à ce jour. 30 salariés de niveau 2 (pas sur un poste ciblé mais quand même candidat au départ) ont déposé une candidature. Mais il y a peu de chances que leur départ puisse aboutir. Ces derniers se plaignent de ne disposer que de très peu d’informations, ce qui génère un fort mécontentement.
En 2014, il y a eu 40 sorties des effectifs pour 53 entrées, donc 4 requalifications judiciaires.
À noter, l’augmentation significative des heures supplémentaires : l’équivalent de 8 ETP ! Pour la direction, c’est le signe qu’il n’y a pas assez de forfait jours (sic !). 76% des journalistes ont signé le forfait jours.
Seconde hypothèse, la modélisation a mal évalué les charges de travail des salariés, par exemple celle des vidéothécaires.
Troisième hypothèse, on répartit les tâches des personnes en longue maladie sur les collègues, ce qui, forcément, fini par engendrer des heures supplémentaires.
La commission emploi formation renvoie aux conclusions du rapport Vacquin pour résoudre ce problème. Les élus dénoncent aussi la situation concernant les jeunes sortis d’écoles qui après quelques mois sont jetés du planning. C’est inacceptable.
Plan d’action Risques Psycho-Sociaux / rapport Vacquin. Poursuite des échanges :
Questionnée par la CGT, la direction répond qu’elle n’a pas l’intention de créer des groupes de travail : « on compile les infos et on les remonte à Paris. » Ça promet un beau résultat bien en prise avec la réalité du terrain !
En attendant, les premières mesures peuvent être mises en place dans les antennes. Proposition des élus CGT : qu’un véritable arbitre (le délégué régional) soit identifié dans les antennes et qu’il soit chargé de trancher un certain nombre de différents au lieu d’avoir recours à l’arbitrage difficile, long et aléatoire du pôle qui ne prend en compte ni la réalité du travail des salariés, ni leur implication, et encore moins les conséquences de ses décisions contre productives. Protégeant son pré-carré, le directeur du pôle répond que « jamais les délégués aux antennes n’arbitreront sur les questions budgétaires qui ne concernent que le pôle ». Pas question non plus « de se passer du service du régulateur d’activité ». Ce chasseur d’ETP est en effet essentiel pour la direction du pôle qui ne se souvient visiblement plus de son rôle : faire de la télévision régionale de service public, c’est-à-dire de proximité et de qualité.
Et pour le reste ? Comment améliorer les choses ? Comment passer à la pratique ? Pour la direction, on ne va pas pouvoir faire l’économie de réunions de service. Encore heureux !
Bref, le débat n’avance pas, la direction n’a aucune proposition à faire. Pour les élus CGT, si on veut avoir les moyens d’améliorer les choses, il va falloir de la volonté et un budget dédié. On est loin du compte…
Point sur les négociations des compétences complémentaires des techniciens vidéos :
Le DRH espère que cette négociation en central va bientôt aboutir. Nous aussi !
A la rentrée, les Matinales passeront en 4 X 52’ hebdo, mais sur deux « plaques », c’est-à-dire calquées sur le périmètre des futures régions administratives. Bonjour la proximité ! « Il faut une charte » dit la direction. Pour la CGT, il faut un réalisateur sur ce type d’émission de 52’ en direct. « Il faut voir », répond la direction car nous sommes à moyens constants et les réalisateurs qui seraient sur les Matinales ne seraient pas sur d’autres émissions.
La négociation de début avril sur les techniciens vidéos a timidement accouché d’une proposition de la direction centrale d’envisager de repositionner en 6S ceux qui assureraient régulièrement les tâches de mise en image. Pas sûr que cela réponde à la revendication… Nouvelle réunion fin avril.
Questions diverses :
– Pilote web à Limoges : nomination au Comité Mobilité Cadres d’avril. Cette personne arrivera avec son conjoint, JRI, qui sera en surnombre à la rédaction de Limoges. Oui, vous avez bien lu ! Deux poids deux mesures. D’un côté on ne peut pas créer de poste de chef d’édition, de l’autre on accepte des personnes en surnombre, cherchez l’erreur ! La seule chose à retenir est qu’il y a toujours une solution possible, tout est une question de volonté.
– Courrier de menace aux salariés grévistes : ce n’est pas une sanction, juste un rappel aux règles que la CGT juge totalement illégitimes, c’est pourquoi nous avons fait appel de la décision du tribunal administratif de Paris (tract Cgt du 28 mars 2015)
– RTT et événements familiaux : les salariés au décompte horaire sont encore pénalisés et discriminés par rapport aux autres puisque la génération de leurs RTT est impactée lorsqu’ils posent ce type de congé. Ce débat est également posé en commission de suivi de l’accord collectif sur le temps de travail. Mais l’arbitrage national tarde à venir !
– Comité des salaires : en réunion DP à Limoges, la direction locale a annoncé qu’il est convenu sur le Pôle Sud-Ouest qu’il n’y aurait plus de réunion de comité des salaires avec les élus. La direction du pôle dément, mais confirme qu’il s’agit de remettre une note avec les noms des bénéficiaires des mesures individuelles lors des DP. Mais plus de réunion systématique. C’est tout à fait inacceptable. L’accord collectif doit être respecté et une mise à plat de la « régulation sociale » doit avoir lieu en central afin de mettre en place un fonctionnement clair, transparent et respectueux du rôle des élus.
– Élections professionnelles : des élections en juin sont encore une fois compromises car les Direccte (inspecteurs du travail) de Toulouse, Montpellier et Limoges n’ont toujours pas rendu leur décision. Celles de Poitiers (DP) et Bordeaux (CE et DP) ont validé les protocoles préélectoraux signés par la CGT. Les organisations syndicales déboutées de leurs demandes ont déjà annoncé leur volonté de déposer un recours contre ces décisions. Le 23 avril, nous aurons le résultat du jugement lié aux critères électoraux des CDD, l’autre procédure des syndicats plaignants.
Vos élus Cgt
Bordeaux, le 17 avril 2015