Droits rechargeables non épuisables et politiques culturelles : non au naufrage !
Le 18 mars à 10h30 à Montpellier, rassemblement à la Préfecture
Le Premier ministre alerté par la mission consacrée à l’intermittence du spectacle (obtenue suite aux luttes en 2014) a demandé, le 7 janvier dernier, une solution urgente aux droits rechargeables non épuisables qui lèsent des dizaines de milliers de chômeurs.
Grâce à l’ensemble de ces actions, une réunion du groupe paritaire politique de l’Unedic s’est déroulée le 3 mars dernier pour la négociation d’un avenant modifiant la convention Unedic sur ce point. Au même moment, 35 agences de Pôle Emploi étaient occupées par la Cgt (Spectacle, privé-e-s d’emploi, intérimaires).
La prochaine négociation aura lieu le 18 mars à 17h.
Nous savons d’ores et déjà que le MEDEF compte régler le problème à coût constant.
- Nous exigeons une solution rapide et satisfaisante pour les allocataires lésés ;
- Nous refusons qu’encore les volontés du MEDEF prévalent sur l’intérêt général !
Pour les salarié-e-s du spectacle, c’est double peine. Après les droits sociaux, les plans sociaux, directs ou indirects.
En Languedoc-Roussillon l’hécatombe s’accélère. Chaque spectacle qui ne voit pas le jour, baisses de budget, annulations de festivals et fermetures de lieux culturels, sont autant d’équipes et de salarié-e-s qui se retrouvent sans emploi et qui subissent un vaste plan social qui, hélas, atteste de l’abandon de la culture par les élus.
Par ces décisions, c’est toute une architecture de soutien à l’art et à la culture qui se trouve déstructurée, anéantie, autant de préoccupations, de craintes, de dangers qui pèsent sur l’avenir de la création artistique.
Sur les budgets généraux, de l’État comme des collectivités, l’économie est petite, mais le ravage est grand, socialement comme sociétalement. Si nos missions sont nos emplois, elles sont avant tout civilisatrices. A une époque où les repères viennent à manquer, le démantèlement en œuvre aujourd’hui en matière culturelle pèse lourdement sur la cohésion sociale et hypothèque les chances d’émancipation de nos concitoyens.
Parce que le lien universel qui renforce le vivre ensemble au-delà des différences (qu’il s’agisse de différences de nationalité, de langue, de statut social, de religion…) c’est la culture, parce que nous considérons que l’égal accès à la culture sur l’ensemble du territoire fait partie des droits que la République doit assurer à chacun :
- Nous demandons que cesse la réduction des budgets alloués à la culture ;
- Nous exigeons que cesse la mise à sac de nos outils de travail ;
- Nous attendons une action déterminée de la part des autorités politiques ;
Nous attendons qu’elles s’engagent à placer la culture au cœur du projet de société, sans exclusive et en dehors de toute logique de marchandisation, en inscrivant la régulation, le développement et la coopération dans le champ culturel, le soutien à la création (pour toutes les formes d’expression artistique) et en faciliter l’accès au plus grand nombre.
Le Languedoc-Roussillon était la 4ème région de France en niveau d’activité et d’emplois culturels. A l’aube des réformes et fusions diverses et variées des collectivités territoriales, nous refusons l’abandon de toute ambition de politique culturelle.
C‘est pourquoi, nous exigeons, de l’État et des Collectivités territoriales, un plan d’action public pour la culture :
- pour garantir le pluralisme et la diversité culturelle ;
- pour compléter l’aménagement du territoire et opérer les rééquilibrages géographiques : pour que les territoires et les quartiers les plus défavorisés n’aboutissent pas à de véritables déserts culturels ;
- pour coordonner des politiques publiques concertées pour les rendre plus cohérentes entre elles ;
- pour assurer une meilleure lisibilité par une identification des rôles, des compétences, des droits et des devoirs de chacune, par une simplification des principes de financements croisés, et une transparence de leurs négociations.
Pour les droits sociaux de tous, et la culture pour tous !
Tous mobilisés !