Loi Macron : c’est toujours plus de liberté pour les patrons et encore moins de droits pour les salariés
Le 26 janvier l’examen du projet de loi Macron passera à l’Assemblée Nationale. Cette loi, qui attaque des pans entiers de notre socle social, exige une riposte à la hauteur de l’attaque. Ce jour-là, des actions sont programmées partout en France sur la prud’homie ou le travail du dimanche.
A Toulouse, offensive contre le projet de loi Macron qui attaque les seuils sociaux : manif CGT – FSU – Solidaires lundi 26 janvier à 12h départ métro Capitole / arrivée Conseil des Prud’hommes (6 rue Deville)
Traitant tout aussi bien du travail du dimanche et du travail de nuit, des professions réglementées, de l’épargne salariale, de la justice prud’homale, des licenciements, de l’inspection du travail, du permis de conduire ou encore des liaisons en autocar, et bien d’autres dispositions, le projet de loi Macron, contrairement aux apparences, est d’une grande cohérence idéologique – le règne du tout marchand au détriment de l’humain – et constitue un recul social majeur.
Ce texte n’est en rien créateur d’emplois et n’apporte aucune réponse au chômage en hausse, au pouvoir d’achat en baisse, au mal logement important, à la croissance des inégalités ! En réalité, il ne ferait qu’aggraver la crise et accroître les difficultés de vie des salariés.
Comme la négociation en cours « sur la qualité et l’efficacité du dialogue social et l’amélioration de la représentation des salariés », le Pacte de Responsabilité, les réformes régressives de l’ANI du 11 janvier 2013 (recul sans précédent du droit du travail !) et la contre-réforme des retraites, le projet de loi Macron poursuit le travail entreprit depuis plus de 10 ans de déconstruction du socle social par de nombreuses remises en cause dont celles :
- De la démocratie sociale et des droits des salariés
- De la protection sociale et des garanties collectives
- Du temps de travail et des garanties salariales
- De la justice sociale des salariés
- Des services publics pour tous
Le retour à la croissance ne passe pas par la déréglementation, les privatisations, la diminution des protections et des garanties des salariés sous prétexte de diminuer le « coût du travail » pour donner toute puissance et impunité aux patrons.
Il y a une grande urgence à agir sur la situation économique de la France pour réellement lutter contre l’exclusion sociale, terreau des désespoirs les plus inquiétants. C’est pourquoi il est nécessaire de défendre les acquis sociaux et d’obtenir une autre distribution des richesses produites.
Pour une autre politique pour sortir de la crise et pour la satisfaction des besoins, la CGT revendique :
- une hausse des salaires, des pensions de retraites et des minima sociaux ;
- des droits renforcés pour les salariés, avec les moyens de contrôle et de justice pour les faire respecter ;
- une vraie politique industrielle qui réponde aux besoins de la population ;
- le développement de services publics modernes, efficaces dans l’ensemble des territoires.