Comment le délégué régional de l’antenne Languedoc-Roussillon a-t-il pu tomber aussi bas en refusant de saluer un représentant du personnel CGT accusé d’avoir diffusé une motion signée par l’ensemble de l’équipe de Nîmes ?
Une motion motivée par le refus du délégué régional – qui s’affiche pourtant comme un fervent défenseur de la liberté d’expression – de diffuser dans le JT local du 7 janvier un bandeau en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Un refus d’autant plus incompréhensible que dès le lendemain, l’ensemble des chaînes et des éditions d’information affichait le bandeau « Je suis Charlie ».
Le tort des Nîmois est donc d’avoir fait preuve de trop de réactivité professionnelle face à un délégué régional qui n’a pas eu le courage de son homologue marseillais. Marseille a effectivement diffusé le bandeau interdit à Nîmes, le jour même de l’attentat.
Les Nîmois ont mal vécu ce refus et l’ont écrit. Il n’en fallait pas plus pour vexer le délégué régional de l’antenne qui demande des excuses tout en s’asseyant sur la plus élémentaire des formules de politesse, à savoir, saluer un salarié.
Mais qui du délégué régional ou de l’équipe de Nîmes devrait se sentir le plus offensé ? Qui du délégué régional ou de l’équipe de Nîmes mériterait des excuses ?
Nous vivons tous un début d’année compliqué, violent voire même traumatisant après l’assaut de terroristes contre un média. Est-il trop demandé, particulièrement dans ce contexte, de cultiver un minimum de savoir-vivre-ensemble en commençant tout simplement par se saluer ?
Montpellier, le 26 janvier 2015