Réunion en visioconférence avec :
Pour la direction : Xavier Riboulet (Directeur régional), Samuel Bignon (DRH), Sylvie Acquaviva (Rédactrice en chef), Laurence Grandrémy (Directrice centre d’exploitation sud de La Fabrique) et Arnaud Ségur (RRH La Fabrique).
Pour les représentants de proximité : Hélène Chauwin, Sabrina Corrieri, Boris Chague, Hervé Morin, Nathalie Pinard de Puyjoulon.
En préambule, le directeur régional se réjouit que, sur le dernier mois, aucun cas de covid, ni cas contact n’ont été identifiés en Nouvelle-Aquitaine. Il faut continuer à respecter les gestes barrières, les cadres sont priés de les rappeler.
Point 1 : rapports des médecins du travail 2019
Invité présent, le docteur Laurent Boillet, médecin du travail pour le site de Bordeaux.
Pour rappel, depuis la loi d’El khomri, la fréquence des visites a changé (au 1 janvier 2017) et s’est considérablement allongée :
Qui | Quand | |
Visite d’information et de prévention initiale | Nouvel embauché | Dans les 3 mois suivant la prise effective du poste (sauf exception) |
Visite d’information et de prévention périodique | de – de 18 ans, les travailleurs de nuit, les travailleurs handicapés
|
Tous les trois ans |
Suivi individuel renforcé | les salariés affectés à un poste présentant des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité | Tous les trois ou 4 ans |
Pour les salariés soumis à un suivi médical renforcé, le médecin du travail délivre une aptitude. Pour les autres, ce sont des attestations de suivi.
Les élus ont reçu les bilans de chacun des médecins attachés à nos emprises. Leur lecture est toujours complexe. Chaque médecin du travail présentant un rapport dont la matrice est différente avec des intitulés parfois aussi différents. D’autre part, aucun des médecins des locales ni des BEX n’étaient disponibles pour assister à notre réunion et donc nous apporter des précisions.
A la locale de France 3 Euskal Herri : 19 salariés sont suivis incluant les CDD. C’est FTV qui, chaque année envoie la liste aux médecines du travail des collaborateurs (CDI, CDD réguliers, alternants) à suivre. Une visite pour un salarié non soumis à un suivi médical renforcé a été effectuée, ainsi que 4 visites occasionnelles à la demande du médecin du travail. 5 attestations de suivi ont été délivrées
Pau 12 salariés suivis
2 visites « initiales »
2 attestations de suivi
Périgueux
11 salariés suivis
1 visite d’information et de prévention initiale par l’infirmière
Dax
2 salariés suivis
Aucune visite
Mont-de-Marsan
2 salariés suivis
Une visite d’information et de prévention initiale par l’infirmière
Agen :
2 salariés suivis
Une visite d’information et de prévention périodique
3 visites de reprise après maladie ou AT
A Bordeaux :
L’effectif suivi est de 165, incluant les salariés de la Fabrique, de la RH et des finances. Les intermittents sont suivis par un autre médecin du travail de l’AHI33
Sur 57 visites, 40 étaient non périodiques :
- 6 visites d’embauche
- 9 pré reprises (à la demande du salarié)
- 15 visites de reprise (12 après maladie)
- 12 visites occasionnelles
15 visites périodiques ont également été planifiées (13 non soumis à un Suivi Médical Renforcé, 2 soumis à un SMR)
16 attestations de suivi ont été délivrées dont 3 avec proposition d’aménagement, d’adaptation ou de transformation de poste.
L’infirmière a réalisé 27 entretiens. Elle a également assuré la vaccination contre la grippe. Pour 2020, il n’y aura pas de vaccination sur site (en raison de la Covid). Les collaborateurs peuvent se faire rembourser leur vaccin via Concur. Questionné sur la place que FTV a accordé à la médecine du travail dans la gestion de la Covid, le médecin de Bordeaux résume : il est intervenu en conseiller ou en soutien.
Les réunions de veille locale ont permis d’échanger sur les procédures, les cas covid … mais ont permis aussi de constater qu’il n’y avait pas de coordination nationale pour systématiquement renseigner les médecins du travail. Par exemple, sur la volonté de FTV de protéger ses collaborateurs vulnérables. La CGT le déplore.
La direction néo-aquitaine a considéré que tous les salariés vulnérables du 1e confinement, l’étaient pour le second sauf si le collaborateur présentait une attestation contraire du médecin traitant. Mais cette information est confidentielle et l’employeur ne peut pas l’exiger.
Le bilan régional (pour 2019 et 2020) des assistantes sociales et du psychologue du travail sera présenté en janvier prochain.
Avis des élus aquitains sur ces bilans des médecins du travail :
Les élus sont dans l’incapacité de rendre un avis devant des rapports difficilement lisibles et compréhensibles pour les non experts qu’ils sont.
Point 2 : alerte pour risque grave à la Fabrique
Les élus ont voulu connaître l’avancée de l’enquête et son calendrier.
La direction a désigné deux managers (contre l’avis émis dès le début par les élus de proximité qui auraient souhaité une personne de la direction extérieure au service afin que la parole des salariés soit libre) pour mener les entretiens conjointement avec une élue de proximité. Ces représentants de la direction ont-ils été formés aux risques psychosociaux (RPS) ? Arnaud Ségur ne sait pas répondre. Après vérification il s’avère qu’aucun des deux n’a été formé à ces problématiques.
Pour l’instant, 2 entretiens ont été menés à bien, 7 sont en attente, 12 ou 13 pourraient être menés au final.
En préambule, Arnaud Ségur fait le point sur les documents réclamés lors de l’IP extraordinaire d’octobre.
Le document de synthèse des investissements prévus en 2021, la liste des candidats aux postes de monteur et mixeur-son ont été envoyés le 12 novembre, le document regroupant le détail de l’activité jour par jour des collaborateurs le 13 novembre et le plan de charge 2021 pour les équipes de tournage et la vidéo mobile a été transmis le matin de l’instance de novembre.
Un plan de charge qui « ne peut pas être plus précis » selon Arnaud Ségur, parce qu’en terme de lisibilité, la direction indique continuer encore à récupérer aujourd’hui des informations. Laurence Grandrémy précise que le plan de charge envoyé a été établi par rapport à des éléments qui ne sont pas tous encore validés et sans des éléments que la direction n’a pas encore aujourd’hui.
Le document fourni a consterné les élus CGT par sa pauvreté. Il ne fait apparaître aucune activité avant le 18 janvier pour un salarié. Les autres auraient beaucoup de congés et de récupération à poser selon Laurence Grandrémy. Par ailleurs, le document fourni ne fait état d’aucune fiction numérique, d’aucune activité sur site pour aucun des salariés bordelais.
Les élus s‘étonnent enfin que le plan de charge de post prod ne leur ait pas été remis. Ni Arnaud Ségur ni Laurence Grandrémy ne peuvent nous le fournir. Il dépend de la Post prod mais ils s’engagent à faire suivre la demande.
Pour les entretiens, la direction précise avoir invité, par mail, le 12 novembre, les collaborateurs concernés à participer sur la base du volontariat. A charge pour chaque collaborateur de solliciter les intervenants qui mènent l’enquête. Ségur a fait le constat que les entretiens n’étaient pas, à ce jour, assez nombreux, certains collaborateurs étant encore en activité et pouvant difficilement se libérer. Il est difficile aussi de planifier ces entretiens du jour au lendemain quand des créneaux se libèrent.
La CGT rappelle que c’est à, ni aux collaborateurs, ni à l’élue de proximité mais bien à la direction d’organiser ces entretiens
Les élus ont récapitulé leurs demandes :
Tous les entretiens devront être menés avant la fin de l’année avec un minimum d’anticipation dans la planification. La direction pourrait, par exemple, renvoyer un mail pour indiquer que les entretiens seront clos à la fin de l’année et que les collaborateurs doivent faire savoir s’ils veulent y répondre.
Les élus demandent également la désignation d’un seul responsable de la direction en charge de la planification et de la collecte des documents. Un coordinateur, interlocuteur unique des élus. Ce pourrait être Arnaud Ségur épaulé par Pascale Brimont.
L’élue participant à l‘enquête n’a pas de retour des n+1 …pour répondre aux questions. La direction annonce que finalement au moins 3 N+1 se sont portés volontaires dont Laurence GrandRémy. Les élus rappellent l’importance de recueillir leurs témoignages pour pouvoir entendre aussi leurs points de vue et avoir une vision complète de la situation
Enfin ils souhaitent une IP extraordinaire à la mi-janvier pour la restitution de l’enquête conjointe. La direction acte cette réunion extraordinaire et s’engage à dégager Sébastien GrandSire et pascal Blin au moins une journée pour rédiger l’enquête en coordination avec l’élue de proximité et dégager des pistes d’amélioration.
Point 3 Gestion crise sanitaire Covid 19
La Direction s’est rendue compte qu’en plein pic, la CPAM ou l’ARS appelaient deux ou trois jours après le signalement d’une contamination. La direction néo aquitaine essaie de faire du cas par cas. D’appeler tous les collaborateurs pour remonter la chaîne de contamination et réagir de façon précise et rapide.
Le DR redoute une pression supérieure au retour de vacances. Le télétravail pourrait se prolonger, prévient-il. Il a le sentiment que pour les fonctions supports, les retours sont bons et qu’il n’y a pas de très grosses difficultés. La plupart sont en travail à domicile sur 5 jours.
Les stocks des équipements de protections sont tenus à jour. Un nouveau lot de masques en tissus devrait être livré pour la fin de l’année. Des FFP2 sont disponibles pour certains reportages.
Point 4 Organisation et conditions de travail
- Régionalisation
Le Directeur régional précise que personne, ni lui ni les élus du CSE, n’ont d’informations sur un projet plus global. Le 18h30 doit être à l’antenne le 25 janvier prochain. Et non le 5 comme initialement annoncé. Finalement la tranche ira de 18h40 à 18h53. Cette tranche fera l’objet d’un bilan en juin souhaite le directeur régional.
La rédactrice en chef présente le projet éditorial et l’organisation retenus. Elle a convié les journalistes du BRI et des locales à deux réunions de rédaction avant de connaître les horaires finalement arrêtés.
Sur l’éditorial : le choix a été fait de traiter un thème par jour, avec une volonté évoquée par certains d’être plus positifs. Le projet s’est affiné avec les indications nationales : il ne faut pas faire un journal avant le journal et donc plutôt de ne pas traiter de l’actualité chaude. Il fallait aussi tenter de répondre à l’attente des téléspectateurs, leur proposer quelque chose qu’ils ne trouveront pas ailleurs comme les talk des chaînes d’information continue ou de France 5. Notre force, c’est la proximité et les initiatives positives. Du journalisme de solutions. Sylvie Acquaviva s’appuie sur l’exemple d’un sujet sur un jeune maraîcher bio qui transforme des invendus de sa récolte en petits pots pour bébés. Ce sujet pose les questions des circuits courts, de la lutte contre une forme de consumérisme, l’envie de produits de qualité et soulève les questions d’une production rentable, d’autres solutions possibles…
Un conducteur type a été imaginé.
Il y a toujours une prise d’antenne de 18h30 à 18h32. Deux minutes pour les titres des trois antennes et le teaser de la tranche de 18h40. Le générique sera fourni par la direction artistique. Ensuite, des bandes annonces, des programmes courts, de la publicité jusqu’à 18h39.
Il y avait aussi une attente aussi d’interactivité. Mais l’expérience a plusieurs fois prouvé que cela ne marche pas trop. Il est néanmoins possible en amont, via les réseaux sociaux, de solliciter les téléspectateurs. La rédactrice en chef envisage de leur demander d’envoyer une carte postale tournée au smartphone sur leur lieu de vie pour ouvrir la tranche par une écriture différente du JT.
A 18h40 un sujet sur la problématique suivi d’un duplex ou multiplex de 6 minutes via Skype, UTS et / ou des directs venant de Limoges et Poitiers. Suivrait une séquence archives ou sépia en lien ou non avec la thématique du jour. La dernière séquence serait « Vu du web » avec la présentation de l’actu du jour, de ce qui fait le buzz en Nouvelle-Aquitaine. Enfin des confrères de France Bleu ou de la PQR nous raconteront leur histoire du jour.
A 18h53 c’est l’actu « près de chez nous » qui est diffusée. Pour la rédactrice en chef, éditorialement, le choix de diffuser les sujets d’ouverture des antennes voisines est une bonne solution mais le constat dressé par Bordeaux fait état de difficultés de fabrication. Les sujets ne sont pas forcément prêts à 18h50. Ce qui rajoute du stress supplémentaire à la régie, au présentateur et aux cadres. A émergé l’idée d’en « revenir « à une page info métropole. Deux sujets, un invité ou « trois questions poser à » enregistrées et un off de fin pour raccrocher. Un bilan sera tiré aussi en juin.
Sur l’organisation : cette nouvelle tranche doit être produite à moyens constants. Au lendemain de l’IP, une réunion devait se tenir avec la technique pour la mise en image (attention elle doit respecter la charte des JT)
Mais la rédactrice en chef aimerait que le présentateur, muni de micros Hf, puisse déambuler pour utiliser le studio différemment.
Des produits de substitution de 13 minutes seraient mis à notre disposition par FTR (France 3 Toutes Régions) durant les vacances.
La tranche est commune avec Poitiers et Limoges, chacune des antennes la prenant en charge une semaine sur trois. La direction a bien conscience qu’il faudra beaucoup d’anticipation, de coordination et de planification. Ainsi, la possibilité de détacher une assistante d’émission pour aider le rédacteur en chef adjoint du jour est à l’étude.
Le sujet de 18h40 sera pris sur les moyens du JT et diffusé dans le JTR du midi.
Le 21h est maintenu. Ce sera le présentateur du 12/13 qui assurera aussi le 19/20 et celui du 21H qui prendra en charge la tranche.
Les 2 sujets tournés pour la page info métropole mobiliseront 2 équipes. Forcément, ces sujets tournés pour le 18h53 ne seront plus disponibles pour le JTR. Il faut être plus créatifs et plus territoriaux selon la rédactrice en chef et utiliser plus de sujets des locales et des Bex. On peut aussi imaginer des sujets mutualisés des autres antennes sur le modèle des sujets « découverte » de la Nouvelle Aquitaine, diffusés sur les 3 antennes pendant l’été et d’une durée de 4′ à 4’30 ». La formule sera d’ailleurs renouvelée pour les vacances de Noël sur le thème de la gastronomie en Nouvelle-Aquitaine.
Les élus d’Aquitaine alertent officiellement leur direction sur les RPS que la régionalisation pourrait engendrer. En effet, au 25 janvier, l’antenne de Bordeaux devra produire 40 minutes soit l’équivalent d’un JT et demi supplémentaire par jour sur 5 jours une semaine sur trois. Une augmentation de la production de 75% à moyens constants.
L’antenne de Bordeaux est par ailleurs déjà très sollicitée dans le déploiement de NoA, Nouvelle chaine créée elle aussi, à moyens constants.
Sans redéploiement de moyens humains et financiers de Paris vers les régions, ce projet est irresponsable.
Les élus de proximité d’Aquitaine ont entendu le projet de la direction néo-aquitaine qui envisage que le présentateur du midi soit le même que celui du soir et que le présentateur du 21h prenne en charge le 18h40. Ils ne seront donc plus que deux au lieu des trois actuellement. Ce qui accroit mathématiquement et l’amplitude horaire et la charge mentale et le stress de ces collaborateurs dont la direction a pourtant reconnu qu’ils feraient partie des salariés particulièrement mis à contribution tout comme la régie et les managers. Ils estimeraient donc légitime que le présentateur du 12/13 et 19/20 puisse générer une récupération le 5e jour, qu’il soit en décompte horaire ou forfait jour.
Les élus aquitains notent l’engagement de la direction à dresser un bilan en juin. Mais ils demandent un point d’étape beaucoup plus tôt. A un mois, un trimestre, un semestre afin de vérifier que la charge de travail pour TOUS est acceptable et respecte la santé des collaborateurs
Ils demandent à la direction nationale un calendrier réaliste qui permettrait de peaufiner la nouvelle organisation de travail et le projet éditorial. Ils renvoient au CSE de décembre au cours duquel la direction devrait présenter sa feuille de route.
Ils se réservent le droit de lancer une alerte pour danger grave et imminent dès le 5 janvier 2021.
- mise en service des caméras de surveillance dans les sites excentrés
Tous les sites sont équipés mais les caméras ne sont pas activées. Elles le seront après que le point sera abordé lors du CSE de décembre.
- Comment justifier aujourd’hui l’interdiction du drone à F3 Aquitaine, abondamment utilisé sur les autres chaînes pour des sujets de toutes sortes (y compris société) ?
Le directeur régional rappelle que l’usage du drone est interdit à France 3 Aquitaine pour des raisons de responsabilité civile et d’assurance : il faut un permis de pilotage, une assurance, un plan de vol soumis à une autorisation de la DGAC (aviation civile). Pour les élus, ces conditions pourraient très bien être remplies, d’ailleurs certains JRI possèdent déjà un brevet de pilotage pour ces aéronefs. Il s’agit donc d’une question de volonté de mise en conformité administrative et d’achat de matériel.
Pour la direction, dans le contexte économique actuel, il n’est pas question pour le moment d’investir dans des formations de pilotage ni dans l’achat de drones, mais cela pourra évoluer.
Point 5 : RH
Les candidatures aux postes de rédacteur à Dax et de JRI à Périgueux seront examinées lors du Coca du 9 décembre. Le poste de JRI à Mont-de-Marsan lui devrait être publié en janvier.
- À quelle date toutes les heures supplémentaires (inter antennes) des cdd seront elles automatiquement prises en comptes? Le DRH dit qu’il n’y a pas de calendrier d’automatisation défini même si le problème perdure depuis longtemps, cela aurait dû être fait l’été dernier mais le logiciel n’est toujours pas à jour…
- Quelle rétroactivité peut-on demander sur le calcul des heures de dépassement ? Pas de rétroactivité prévue antérieurement à juin.L’accord de branche a été signé en 2006.
- Y-a-t ‘il une annonce en ce qui concerne l’évolution des barèmes des salaires des cddu? La direction n’a pas vu de communication sur la NAO (négociation annuelle obligatoire) pour les cddu cette année.
Point 6 : Plateforme « J’alerte »
De nombreux salariés aquitains ont réagi, parfois avec virulence, à la communication de la Direction du Siège sur le nouveau dispositif d’alerte, mis en place pour lutter contre les manquements à l’éthique, dans lequel s’est engagé le groupe France Télévisions. En effet, si cette plateforme d’alerte est présentée comme un moyen « de signaler des faits ou des comportements contraires à la loi, susceptibles de constituer un délit ou une menace grave pour l’intérêt général » comme la violation de libertés fondamentales, l’atteinte aux droits humains, à la santé ou à la sécurité générale, des termes employés dans la présentation, comme « violation (…) d’un règlement », peuvent aussi laisser craindre que cet outil puisse être un instrument de délation afin de régler des comptes personnels entre salariés.
Les élus s’interrogent sur la pertinence de la mise en place de cet outil. N’existe-t’-il pas déjà des moyens internes de luttes contre tous types d’abus ? Qui procède à la constitution du dossier ? Qui décide que l’alerte est classée sans suite ou si elle en mérite une, et sur quels critères ? Quelles sont les sanctions possibles en cas de dénonciation malveillante ? Pourquoi avoir confié cette mission à une entreprise extérieure ? Comment s’assurer de la confidentialité des données recueillies ? Quel coût a cette prestation pour FTV ?
Le DRH présente cette plateforme comme un outil de signalement des abus dans l’engagement éthique de FTV – qui doit se conformer à la loi Sapin 2 (lutte contre la corruption) tout comme au Règlement général sur la protection des données (RGPD) – et qui correspond à l’évolution des pratiques actuelles c’est-à-dire l’usage des technologies du web. Et, si la plateforme a été confiée à une entreprise extérieure, deux référents internes sont identifiés à FTV : le secrétaire général et la directrice éthique et conformité du groupe. D’autre part, selon lui, les champs du type « je l’ai entendu dire » dans le déroulé du signalement d’une infraction servent justement à évaluer la recevabilité des alertes et ainsi faire un tri pertinent afin de donner suite ou pas à une dénonciation.
Les élus demandent à la direction de faire remonter les inquiétudes et interrogations des salariés à la direction du Siège.
Point 7 : NoA
Le directeur régional annonce qu’il travaille sur de nouvelles émissions de 26 minutes qui seraient diffusées à la fois sur NoA et sur France 3, mais que ces projets dépendent de la mise en œuvre de la nouvelle tranche régionale sur F3 et que s’il le faut, il faudra revoir ces ambitions à la baisse.
La création d’un « fil info » (bandeau déroulant au bas de l’écran, façon chaîne d’info)) sur NoA à divers moments de la journée est à l’étude. Tout comme celui de l’achat d’un outil d’incrust pour pouvoir travailler sur fond vert.
Le 17 décembre aura lieu le vote de la Région pour la validation du COM 2 et l’attribution d’une enveloppe de 1,2 millions d’euros par an pendant 3 ans à la chaîne NoA. La direction est optimiste.
Enfin, le calendrier national ne permettant pas de décider dans les temps si les fiches de postes des contributeurs seront ou non versées à l’espace Métiers, les 5 organisations syndicales représentatives se réuniront à partir de lundi 7 décembre pour négocier une nouvelle prorogation de l’accord d’expérimentation.
La prochaine réunion est prévue le 5 janvier.
N’hésitez pas à nous solliciter d’ici là.