Compte rendu CGT de l’instance de proximité d’Aquitaine du 2 juillet 2024

Etaient présents

Pour la direction : Fabrice Goll (directeur régional), Samuel Bignon (DRH), Hadidja Issihaka (IRH), Franck Weil (chef de centre par intérim), Jérôme Bourdy (responsable IMG).

Pour les RP : Sabrina Corrieri, Boris Chague, Nicolas Guérin, Karim Jbali, Hervé Morin.

 

Point 1 : Bilan Diversité 2023

Hadidja Issihaka présente le bilan Diversité en Aquitaine. Il montre une répartition de 54% d’hommes pour 46% femmes, soit une baisse d’1% de la représentation des femmes. Il y a eu 2 recrutements : 2 hommes. Samuel Bignon dit que ce tassement du taux de représentation des femmes s’explique aussi par les difficultés à recruter des femmes en mobilité, celles-ci ayant encore de nos jours plus de contraintes personnelles et familiales que les hommes. Les RP rejoignent le DRH sur cette problématique dont le traitement passe par une évolution sociétale.

88% des entretiens annuels ont été réalisés en 2023. Les RP demandent à avoir la répartition de ces entretiens entre journalistes et PTA car elle n’apparaît pas dans le bilan. L’IRH répond qu’elle va la leur transmettre           

Idem pour le taux d’emploi de salariés en situation de handicap, qui est de 7,5% à FTV, dont le chiffre aquitain n’apparaît pas. Après vérification, l’IRH dénombre une vingtaine de salariés ayant une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), ce qui donnerait un taux supérieur à la moyenne de l’entreprise. Mais combien de salariés sont déclarés RQTH dans le cadre de leur activité professionnelle ? Le document ne le dit pas.

Hadidja Issihaka décrit les différents dispositifs existants ou actions menées au cours de l’année : DuoDay (accueil d’une personne handicapée), atelier parentalité (une dizaine de participants), affichage du dispositif Allodiscrim (structure d’écoute externe) etc. 

Concernant l’accueil de stagiaires, le nombre est en hausse (115 stagiaires contre 83 en 2022), mais seulement 3 sont “issus de zones prioritaires”. Les RP demandent à ce que l’entreprise ait une politique plus proactive dans ce domaine, par exemple en communiquant mieux auprès des établissements scolaires et en sensibilisant les salariés à l’importance de permettre à ces jeunes de pouvoir découvrir notre entreprise et d’être tuteur de l’un d’eux.

Sur les alternants, il y en a 8 (dont 6 femmes) sur l’exercice 2023-2024 (contre 5 en 2021 et 6 en 2022). Les RP s’en réjouissent tout en déplorant déjà le bilan de l’année prochaine car seulement 2 alternants seront accueillis dans notre antenne. Victimes collatérales du plan d’économies en cours… En quoi les alternants représentent-ils un poste budgétaire si élevé, demandent les RP CGT ? Un alternant coûte 1/2 ETP, répond la direction…

La partie “jeune et senior” révèle une pyramide des âges de plus en plus vieillissante en Aquitaine : 40,6% de plus de 55 ans en 2023 (contre 33,9% en 2021 et 35,8% en 2022). Alors que les moins de 30 ans ne représentent plus que 1,7% des salariés (contre 2,3% en 2021 et 2,2% en 2022). La direction reconnaît que l’objectif fixé par FTV de recruter chaque année 32% de salariés “juniors” est mission quasi impossible dans une entreprise où il faut, entre autres, tenir compte de l’embauche de CDD historiques qui ont pour la plupart (bien) plus de 30 ans.

4 salariés de plus de 57 ans bénéficient encore d’un temps partiel (35h sur 4 jours) dans le cadre de la retraite progressive. Les autres salariés de 57 ans ne peuvent plus en bénéficier depuis 2022 car l’accord n’a pas été prorogé. Les RP CGT revendiquent la remise en place de cet accord et soulignent l’impression d’iniquité que peuvent ressentir ces salariés exclus du dispositif.

Enfin, les RP s’étonnent de ne pas avoir les chiffres concernant l’égalité de traitement femmes / hommes en matière de rémunération, alors que c’est l’un des axes prioritaires affichés par le document. Le DRH répond que ces chiffres sont réservés aux seuls élus du CSE.

 

Point 2 : Bilan médecine du travail 

Les médecins du travail des 7 sites de France 3 Aquitaine ont transmis leurs rapports de l’année 2023. Un seul d’entre eux, le Dr. Boillet (médecin du travail à Bordeaux), a rejoint en visio l’instance de proximité pour assister au traitement de ce ce point. Tout en respectant le secret médical, il éclaire les RP sur les interrogations que peuvent soulever la forme de ces bilans, disparates, faits de colonnes, de chiffres et de sigles difficilement interprétables. Par exemple la différence entre SI (suivi individuel), SIA (suivi individuel adapté : salariés au statut RQTH, invalidité, grossesse…) et SIR (suivi individuel renforcé : salariés exposés à des risques importants, comme le risque électrique). Aussi, il indique qu’il a beaucoup été sollicité pour des visites non occasionnelles, souvent des visites de pré-reprise, ce qui est pour lui un point plutôt positif car cela permet aux salariés de reprendre leur poste dans les meilleures conditions possibles. Interrogé sur le collectif bordelais, il répond que “dans l’ensemble, l’état de santé des salariés [lui] semble tout à fait correct”. Il indique aussi qu’une directive va imposer un logiciel unique à tous les médecins du travail, à partir d’octobre, et que les rapports devraient avoir la même trame l’année prochaine. Les RP verront si la lecture en sera plus simple… ou pas.

Au regard des autres bilans aquitains, les élus remarquent aussi une tendance à de nombreuses visites occasionnelles, à la demande du salarié, de l’employeur ou du médecin. Ils relèvent aussi quelques incohérences et oublis (effectif d’Agen non renseigné, accident du travail de Dax non mentionné, pas de salariés répertoriés SIA à Bayonne alors qu’en principe il y en a etc.). Les RP remarquent surtout l’absence d’observations pour tous les bilans transmis. Des documents très difficiles à interpréter, donc.

 

Point 3 : Bilan SSCT 2023

L’IRH présente le rapport annuel sur la situation générale de la santé, de la sécurité et des conditions de travail à France 3 Aquitaine. L’effectif permanent est de 190,76, soit 4 ETP (équivalents temps plein) en moins que l’année précédente (194 ETP). Les élus demandent pourquoi cette baisse alors que le document indique 9 arrivées pour 4 départs ? Le DRH explique qu’il s’agit du calcul du nombre de salariés effectivement à leur poste et qu’il peut y avoir des postes restés vacants longtemps, des salariés à temps partiel, en congés sans solde, en maladie etc.  

L’effectif des non permanents est de 25,88 ETP. 

Chez les permanents, le ratio est de 103 hommes pour 87 femmes. La différence est notable à la rédaction (48 hommes pour 29 femmes) alors que la parité est bien mieux respectée chez les PTA (55 hommes pour 58 femmes).

Les RP remarquent que les accidents de travail sont en légère baisse, mais que le taux de gravité augmente significativement (1,04 en 2023 contre 0,85 en 2022 et 0,09 en 2021, mais “année covid”). La direction l’explique en partie par un accident de travail grave et une longue maladie.

Il y a 2 reconnaissances de maladies professionnelles alors qu’il n’y en avait aucune les 2 années précédentes.

Les accidents de travail se produisent surtout en déplacement (14 accidents de trajets) mais 2 sont de l’ordre des risques psycho-sociaux (RPS), ce qui interroge les élus sur la mise en place du projet Tempo.

5 accidents ont été reconnus par la cpam (contre 6 en 2022).

Concernant les faits saillants, c’est-à-dire les faits qui ont un impact significatif sur l’organisation du travail, notamment, les RP CGT demandent à ajouter le déploiement à Bordeaux de l’outil Avid-2022 (montage), en plus de celui des boîtiers Alpha 7 et de la mise en place des éditions Ici. En effet, l’instabilité de ce logiciel alourdit le process pour les monteurs, ce qui entraîne perte de temps et exposition au stress en cas de travail sur un temps très contraint. Les équipes de Bayonne en font d’ailleurs la pénible expérience depuis quelques mois…

Sur la partie formation, les RP se réjouissent de la délivrance de nombreuses formations SST (sauveteur secouriste du travail) permettant enfin à tous les sites d’avoir des salariés titulaires de ce brevet. Mais ils attendent toujours que de nombreux salariés concernés par les risques de TMS (troubles musculosquelettiques) bénéficient d’une formation Ergonomie et gestuelle. L’IRH rappelle que ces formations sont prévues en 2024.

 

Point 4 : DUERP / Papripact

Jérôme Bourdy présente le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et le Programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail (Papripact).

Le DUERP a été enrichi et amendé par des groupes de travail composés de salariés, élus, chefs de services et représentants RH au cours de 5 ateliers correspondant aux différents services (Antenne et support, Fabrication régie, Fabrication plateaux extérieurs, Rédaction TV/Web, Services généraux), plus un atelier commun à tous les métiers.

Dans la partie risques psycho sociaux figurait déjà un item sur l’insécurité de travail lié au projet Tempo/ICI. Les élus ont demandé que deux Items soient ajoutés: l’un lié aux projets de déménagements de Bordeaux et Bayonne, l’autre lié au projet de holding/fusion.

Parmi les mesures de prévention proposées par les groupes de travail on peut noter par exemple une planification des salariés afin qu’ils puissent assister aux formations manipulation-extincteur qui sont jusqu’ici trop peu suivies, signaler tout comportement inapproprié entre collègues et faire un point à ce sujet lors des entretiens annuels, prévoir une formation ergonomie pour le service antenne et support qui concentre le plus de personnels en station assise prolongée avec peut-être l’achat d’un plan de travail réglable en hauteur, et enfin la mise en place d’un seul grand écran plutôt que 2 au service gestion d’antenne à la demande des utilisateurs.

Au final, voici les mesures retenues par la direction pour son programme annuel de prévention des risques pour 2025:

  • la sensibilisation des journalistes, consignes et conseils pour les reportages à risques
  • réflexion sur la mise en place de grands écrans au service gestion antenne
  • Prévoir la mise en place d’un aide mémoire dans les salles de montage afin d’éviter une surcharge de travail pour les scriptes
  • Achat de perches adaptées aux UTS 

 

Point 5 : Questions

Déménagement du site de Bordeaux : un projet en suspens ?

Fabrice Goll répond que oui, le projet est en suspens. Le vendeur a refusé toutes les offres. Le directeur immobilier et services généraux de FTV, Olivier Guyon-Sangnier l’a annoncé en CSE (https://snrt-cgt-ftv.org/tous-les-cse/46-cse-france-3/1265-compte-rendu-du-cse-du-reseau-france-3-19-et-20-juin-2024). Mais ce dernier a aussi dit qu’il comptait se rapprocher de Nexity et Vinci, avec lesquels FTV s’est associé dans ce dossier, pour qu’ils fassent une offre supérieure à la première (sans que FTV mette plus d’argent). “Le feuilleton continue”, conclut le directeur régional. Une plutôt bonne nouvelle pour les opposants au déménagement, commentent les RP CGT.

Tournage finale dames du tournoi de tennis Engie Open de Biarritz non diffusé sur NoA : pourquoi ?

Un effectif digne d’une équipe de coupe Davis était envoyé pour tourner et diffuser sur NoA et francetv.fr la finale de ce tournoi que nous diffusons depuis 2019 : avec le DSNG, 2 vidéos, 1 OPS, 1 OPV, 1 éclairagiste, 1 chargée de programmes. 

Première manche perdue dès le matin, avant le match et après l’installation de notre dispositif technique : au service, un prestataire incapable d’établir un signal international aux normes demandées par notre production (SDI / HD 1080i). Malgré plusieurs échanges en amont et une montée au filet d’un cadre technique qui avait prévenu de nos exigences, le prestataire a visiblement joué un jeu plus amateur que professionnel : il ne pouvait délivrer qu’un flux en HDMI… Il s’était pourtant engagé à s’équiper de boîtiers convertisseurs idoines. On ne peut pas toujours faire confiance à son partenaire de double… Bref, une grosse défaite pour NoA et même un abandon puisque le directeur régional annonce qu’on ne diffusera plus cette compétition.

Deuxième manche. La finale débute et nouveau revers : l’équipe doit attendre la balle de match pour pouvoir démonter. Résultat : 3 heures supplémentaires pour tout le monde. Jeu, set…

Déploiement d’Open Média : quels retours des services les plus impactés (scriptes, rédaction…) ?

Le chef de centre fait un tour des mesures correctives apportées aux dysfonctionnements rencontrés avec la mise en place d’Open Media. Selon lui, il y a du mieux malgré encore un besoin d’appropriation du logiciel par les scriptes. Il revient sur l’incident survenu 15 jours auparavant qui a fait l’objet d’un correctif (suppression des numérotations de lignes dans Open Media et Airbox) et qui ne s’est pas reproduit depuis. Objectivement, il y a de nombreux bugs à régler et les scriptes en ont fait un listing qui a été remonté à Paris. Inquiétant aussi le fait que chaque fois qu’une nouvelle antenne régionale déploie cet outil, des problèmes techniques apparaissent dans le reste du réseau.

Les RP constatent en effet que la mise en œuvre de ce logiciel génère un surcroît de stress, d’intensification de la charge de travail et d’un sentiment de qualité du travail empêchée. En plus, Open Media a visiblement été pensé pour la diffusion de JT et non pour l’enregistrement d’émissions enregistrées, ce qui oblige les salariés à recourir à des stratégies de contournement (par exemple, ne pas enregistrer en mode “on air”). Les élus demandent quelles mesures préventives la direction compte-elle prendre pour éviter les risques psychosociaux qui peuvent survenir. La direction semble impuissante face à des problèmes que seule la technique parisienne peut résoudre… Faudra-t-il déclencher une nouvelle alerte ?

Fabrice Goll tient de son côté à souligner la réussite de la diffusion de la soirée électorale du 1er tour des législatives, d’une grande fluidité, et félicite les équipes y ayant participé.

 

Point 6  : RH

Le poste de de rédacteur à Périgueux est en cours de finalisation : les candidats ont été reçus en entretien.

Le poste de rédacteur web à Bordeaux est finalisé : l’annonce de la personne retenue sera faite dans les jours prochains.

Une chargée de gestion administrative est devenue assistante au CSE d’Aquitaine et son poste à l’organisation d’activité va être mis en consultation prochainement.

 

Prochaines instances de proximité le 3 septembre 2024

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