Point 1 Evolution de l’organisation de France 3 Aquitaine
Présentation de la nouvelle stratégie numérique et de ses répercussions sur l’Antenne d’Aquitaine
Invitée pour ce point, la Déléguée Antenne et Contenus Delphine Vialanet
Depuis le 1er janvier 2020, Les fonctions de Délégué Antenne et programmes et de Délégué numérique ont été réunies en une seule.
Delphine Vialanet est la nouvelle Déléguée Antenne et Contenus (DAC) et gère toute la Nouvelle-Aquitaine, même si les journaux relèvent de la responsabilité du rédacteur en chef. En dehors de ce changement de gouvernance, l’organisation des Antennes reste la même. C’est surtout une nouvelle « philosophie » qui sous-tend cette réforme. Jusqu’alors on fabriquait soit pour le linéaire soit pour le numérique. Désormais, il faudra traiter une problématique / un contenu que l’on déclinera sur l’Antenne et sur le numérique. On part du contenu et on lui donne la forme nécessaire. Il faudra que les projets soient pensés avant même le tournage. Par exemple, le matin en conférence de rédaction : on pourra s’interroger par quelle image, quel « teaser », sur quel réseau social, le sujet pourra être proposé.
Il faut réfléchir au bon format, au bon support, au bon public.
Selon la DAC, les journalistes (rédacteurs et JRI) sont les mieux placés pour faire d’un sujet d’actualité, d’un magazine un format court pour les réseaux sociaux. (twitter, Instagram, Facebook…). Mais s’il y a une difficulté technique le Chargé numérique pourra aider.
La diffusion sur France 3 sera pour ainsi dire la dernière étape de ce nouveau process de fabrication qui devra devenir un réflexe.
Une réflexion est en cours pour mettre en place un espace commun pour le présentateur, le chef d’édition, le rédacteur en chef adjoint et la scripte. C’est le Hub Info qui se développe à l’échelle du réseau depuis plus d’un an maintenant.
France3 Nouvelle-Aquitaine demande aux boîtes de production de proposer aussi une dimension numérique de leur émission (comme pour Le goût des rencontres bis, Cap Sud-Ouest)
France 3 ne veut plus mettre en ligne l’intégralité de nos contenus sur les réseaux sociaux. Elle travaille à un vrai player maison. L’application France.tv proposera bientôt aussi nos programmes régionaux (qui seront automatiquement déversés mais qu’il faudra « éditer » c’est-à-dire ajouter un résumé).
Les élus ont alerté la Direction sur la particularité de l’Aquitaine. Le service info web est sous la houlette d’une chef info web depuis trois ans. Les contributeurs réguliers ont fait part de leur inquiétude concernant un manager qui, en leur sein, fait l’unanimité et qui a acquis une expertise précieuse. La Direction a voulu rassurer. L’ancienne chef info web reste la référente numérique. C’est elle qui accompagnera les adjoints qui auront 4 jours de formation.
Les élus ont noté que cette formation était très courte et que les rédacteurs en chefs adjoints auront besoin de temps pour s’imprégner de la culture numérique.
Le Directeur Régional explique qu’il s’agit de «bonifier» les cadres en les formant au numérique de sorte que l’Antenne de Bordeaux dispose de 5 rédacteurs en chef plus au moins interchangeables.
Les élus ont également fait état d’un mal-être de certains contributeurs numériques qui ont le sentiment que leur « expertise », leur investissement ne sont plus reconnus. Ils risquent d’avoir le sentiment d’être déconsidérés.
Point 2 sur la Fabrique
Bilan de l’activité 2019 et Perspective plan de charge 2020 pour le site de Bordeaux
Invitée par audioconférence, Laurence Grandrémy, responsable de l’exploitation Sud des moyens de fabrication.
La responsable des moyens de fabrication a tenu à dresser avant tout un bilan « humain » de 2019. Cette année a été celle de « l’annonce de l’arrêt des tournages de fiction à Bordeaux, ce qui a généré du stress et de la souffrance. Les salariés ont joué le jeu, ont été très actifs, ouverts, adaptables » analyse–t-elle.
En 2019, ont été tournés par l’équipe de Bordeaux
1 – Un feuilleton numérique de 90 min tourné en Bretagne en langue bretonne, qui sera diffusé cette année en 10 numéros de 10 min.
Ce feuilleton a été tourné en 21 jours par 2 machinistes bordelais, un électro non bordelais, un OPV rennais, un OPS bordelais.
C’était une « petite équipe, un petit budget, de petits moyens » reconnaît Laurence Grandrémy. Les conditions météo ont été un peu rudes. Mais l’ambiance a été « très bonne », les retours très positifs. Le montage a été fait en Bretagne.
2 – Des collaborateurs bordelais ont également travaillé sur d’autres séries : deux Mongeville tournés à Lyon,
et Alex Hugo.
En 2020, l’ensemble des collaborateurs bordelais a été prépositionné sur ces mêmes séries ou en équipe légère ou pour le feuilleton « Un si grand soleil » tourné à Vendargues.
D’autre part, Bordeaux sera « au cœur du numérique » grâce à la création du Fablab de la Fabrique.
L’équipe bordelaise avait des compétences pour les tournages classiques. L’objectif est de développer un savoir-faire pour les séries numériques.
Des ateliers seront à priori organisés chaque mois et pourront durer d’une demi-journée à 3 jours selon les thématiques abordées.
Il s’agira de tester de nouveaux matériels, de nouvelles façons de faire. Le premier atelier devrait avoir lieu en février et sera consacré aux moyens de production.
Les collaborateurs de Bordeaux seront des « référents techniques et créatifs ».
Selon les thématiques, des étudiants, des comédiens, des scénaristes ou des prestataires techniques seront invités à participer à ces ateliers.
Le local des éclairages a été déménagé. Il servira d’espace de travail au Fablab. Les élus ont demandé à en faire la visite quand il sera finalisé.
Pour l’instant, la Fabrique n’a pas de commande numérique ferme affirme Mme Grandremy alors que le Directeur de la Fabrique, Yves Dumond dit que deux séries de fiction numériques sont actées pour Bordeaux. Il va falloir accorder les violons.
Par ailleurs, les élus s’étonnent ne pas avoir d’information sur l’utilisation potentielle de l’ancien studio Cuisine des mousquetaires pour le Fablab qui est un endroit parfait pour développer un plateau de captation sur fond vert. Là encore, Mme Grandrémy semblait ignorer cette solution.
Pour mémoire, le développement du Fablab de fiction numérique à Bordeaux n’est pas une option mais un engagement pris par la Présidente de France Télévisions et inscrit dans l’accord du 7 mai 2019 sur le déploiement du projet d’entreprise. Les élus demandent à la direction, régionale comme de la Fabrique d’être plus active sur le sujet.
Point 3 sur la nouvelle politique de l’entreprise concernant le parc automobile
Invitée pour ce point, le chef de centre Bruno Larramendy
La stratégie de l’entreprise est de donner la priorité à la location longue durée de véhicules essence (type 308) et de développer les véhicules électriques (mais cela n’a pas été retenu en Nouvelle-Aquitaine) ou hybrides.
A ce jour, dans le parc automobile aquitain, il y a 2 véhicules hybrides : 1 à Bordeaux et 1 à Mont-de-Marsan.
En 2020, 7 véhicules hybrides seront déployés, a priori des AURIS Toyota. Il y en aura 1 par locale, 1 à Dax et 3 à Bordeaux.
Pour ce qui est du siglage des véhicules :
- Les véhicules techniques sont tous siglés « .3»
- Les véhicules TVR et Antenne sont siglés « .3 Nouvelle Aquitaine»
- Les véhicules de reportage sont siglés à la fois « .3 Nouvelle aquitaine », « .3 Noa» et avec le nom de l’édition de proximité à laquelle le véhicule est affecté.
- Les véhicules de liaison sont banalisés
Point 4 Conséquences des choix éditoriaux et techniques sur les conditions de travail et l’emploi.
Présentation des ressources humaines (et techniques) déployées pour les municipales
Pour ce qui est de la couverture des élections municipales, Le Directeur régional explique qu’entre janvier et mars, 44 communes seront mises à l’antenne.
Il y aura plusieurs soirées/débats :
- Le mercredi 26 février : une soirée en direct depuis Bordeaux qui sera découpée en 3 tranches de 30 minutes : chaque tranche sera consacrée à une commune : Biarritz, Pau et Périgueux.
- Le mercredi 4 mars : un débat de 90 minutes en direct à Bordeaux avec 2 communes mises en valeur.
Dans le même temps, seront diffusés sur le périmètre des locales, un débat de 90 minutes pour Périgord (enregistré l’après-midi à Bordeaux), un débat de 90 minutes pour le Pays basque (enregistré l’après-midi à Bayonne), un débat de 90 minutes pour le Béarn (enregistré l’après-midi à Pau).
Ce système sera le même pour les débats des 11 et 18 mars.
Au Pays basque, dans le cadre d’un partenariat avec France bleu, les journalistes de la locale participeront à plusieurs débats radio (5 maximum selon la direction ) et les journalistes de France bleu participeront à 4 de nos débats télévisés.
Lors des soirées électorales, il y aura 3 décrochages. Dans chaque tranche, les 20 premières minutes seront en direct depuis Bordeaux, puis il y aura un décrochage local de 5 minutes pour chacune des locales. Pour réaliser ces 3 décrochages de 5 minutes, les locales devront fonctionner à 2 équipes et avec un seul monteur mais il y aura 4 monteurs à Bordeaux. La Direction explique donc qu’il y aura la possibilité d’envoyer en boîte noire. Les locales choisiront ce qui leur parait être le mieux ou possible en fonction des tranches : direct, reportage, interviews…
Point 5 : départ en congés
Retour sur la formule retenue dans les locales pendant les vacances scolaires :
Les équipes étaient réduites (1 ou 2 par jour selon les sites) avec un module monté d’avance (de 2 à 5 minutes) diffusé chaque soir. Il n’y avait qu’un seul rédacteur en chef adjoint et un chef d’édition à Bordeaux pour gérer chaque jour les JTR, les éditons locales et les BIP.
Le Directeur régional estime que la formule retenue pendant les dernières vacances scolaires était satisfaisante. Il a visionné les éditions et a constaté que l’offre éditoriale était différente d’une locale à l’autre : Pau et Périgueux avaient choisi de faire une rétro, Bayonne un entretien avec un invité. Dans un cas comme dans l’autre, « ça fonctionnait ».
En raison des élections municipales, les plannings vont être très chargés et les prises de congés risquent d’être décalées plutôt à partir de Pâques. Or, nous devons fonctionner à moyens constants, explique le DR. Il réfléchit donc à dupliquer la formule pour d’autres vacances scolaires, (les locales fonctionnent sans rédacteur en chef adjoint sur place et avec équipes réduites et rétro préenregistrée). Au pire pour les vacances d’été, au mieux pour la Toussaint et Noël. Sa priorité restant de ne pas fermer les locales.
Point 6 : DSNG
Le chef de centre annonce que le renouvellement du véhicule de DSNG est en cours. Ce sera un Volkswagen de type Transporter, a priori diesel car le modèle essence ne serait plus fabriqué.
Ce nouveau véhicule sera mis en service au mieux en juin, au plus tard en septembre.
L’amélioration principale apportée au DSNG sera un système Bi-feed (2 canaux) permettant l’envoi d’un double signal, très utile pour émettre vers deux destinations mais aussi dans d’autres cas, par exemple pour les retransmissions d’événements sportifs, ce qui permet d’avoir un signal «habillé» et un signal «clean».
D’autre part, il sera équipé du matériel vidéo mais aussi de celui du son, prenant à son bord les deux salariés concernés alors qu’avant, il fallait un véhicule supplémentaire.
Enfin, la direction informe que l’achat de ce matériel se fait dans le cadre d’une mutualisation des moyens au niveau de la Nouvelle-Aquitaine mais aussi du réseau si besoin. Bordeaux est prioritaire mais si le DSNG n’est pas utilisé, il pourra être prêté. Les personnels utilisant ce DSNG ne seront plus seulement ceux d’Aquitaine au fur et à mesure de la montée en compétences des salariés des autres sites.
Les élus font part à la direction de l’inquiétude et du mécontentement de nombreux salariés suite à l’annonce de la suppression du DSNG sur les directs du JT régional le mercredi, compensée, à la marge, par la diffusion d’un JTR en direct une fois par mois.
Pour remplacer le direct du mercredi (un-e journaliste avec un-e invité-e), les moyens sont réduits en matériel et en personnel, la direction serait en pleine «expérimentation » de diverses « formules » :
- Un seul JRI
- deux JRI (Caméra + Mojo)
- 1 plateau enregistré (pour changer le cadre…) puis direct avec un JRI etc.
Ces différentes formules se font sans électricien-éclairagiste, sans preneur de son, et sans technicien vidéo. Ces choix sont dictés par quelle volonté ? Pour afficher des économies de moyens ? Pour une gestion discutable des ETP ? Le tout au prix d’une qualité empêchée qui, elle, favorise la perte de sens ?
En l’état, les salariés peuvent légitimement s’interroger sur la pertinence de conserver cette page « ex-locale » en direct.
Point 7 : présentation des caractéristiques techniques du nouvel aviwest et ses conséquences sur la santé des salariés ?
Le chef de centre présente le modèle des deux nouveaux Aviwest, commandés en Aquitaine, et fait le point sur le déploiement de l’ensemble du matériel de ce type.
Il y a 3 modèles d’Aviwest différents mais leurs caractéristiques principales sont identiques, les seules différences résident principalement dans l’évolution technologique des codecs de chaque série.
- Aviwest «Pro 1» : 9 exemplaires (1 dans chaque locale, 1 dans le BIP de Mont-de-Marsan et 1 dans celui d’Agen, 4 à Bordeaux dont 1 pour les opérations spéciales et 1 secours).
- Aviwest «Air» : 2 exemplaires pour NoA mais susceptibles d’être déployés en locales si besoin.
- Aviwest «Pro 3» : 2 exemplaires en phase de configuration prochainement livrés à Bayonne et Pau.
Cette nouvelle génération d’aviwest est dotée d’options d’antennes pour une utilisation possible dans les zones grises, c’est-à-dire dans les lieux où le niveau d’émission / réception est très faible (par exemple en montagne).
Ils sont munis d’aimants puissants permettant de les fixer sur une surface métallique comme un toit ou un capot de voiture. Ils comportent 8 modems. Et ils sont livrés dans une valise légère de reportage connecté (VLRC) comprenant 1 aviwest, 2 antennes, 2 pieds et 1 bloc d’alimentation. Ces VLRC ont des roulettes, une poignée télescopique et des anses de sac à dos pour s’adapter à divers types de transports.
Concernant les consignes de sécurité pour l’utilisation de ce nouveau type d’Aviwest, la direction se réfère à celles du fabricant qui sont les mêmes que pour l’usage d’un téléphone mobile (interdiction pour les femmes enceintes, les porteurs d’implants électroniques, dans des lieux spécifiques comme les hôpitaux…).
La direction n’a pas été en mesure de nous présenter des consignes d’utilisation FTV, aussi, eu égard à nos missions en matière de santé pour les salariés, nous les demanderons à nouveau afin que chaque utilisateur puisse bénéficier de la formation et de l’information nécessaire.
Point 8 : respect du droit de grève et des métiers lors d’un mouvement social
Le 19 décembre, un OPV était en grève au moment du JT soir. Il a été demandé à un technicien vidéo (au statut d’alternant) de modifier le cadre de 2 caméras du plateau. Une avant le JT et l’autre pendant le JT afin de cadrer l’invitée plateau.
Les élus questionnent la direction sur ce qu’il en est du respect des métiers, en particulier dans le cadre du droit de grève.
Le chef de centre, absent ce jour-là, répond que, c’était une erreur, que la consigne dans ces cas-là est de fabriquer un JT en mode simplifié, les caméras restant dans la configuration du dernier JT, l’éditorial n’ayant d’autre part pas à demander la mise en action de moyens techniques supplémentaires. Aussi, seuls les cadres techniques sont habilités à utiliser le matériel d’un salarié. Le chef de centre dit qu’il va donc rappeler ces règles aux cadres de régie et affirme que cela ne se reproduira pas.
Les élus ont aussi demandé que lorsqu’un journal est réalisé dans des conditions dégradées, notamment les jours de grève, un bandeau ou une annonce orale en informe le téléspectateur. La direction ne semble pas y voir un grand intérêt alors que, pour les élus, il est important que le spectateur sache que la qualité de ce qui est diffusé à l’antenne n’est pas optimale.
Point 9 : Frais de mission :
Les frais de mission sont traités par Lille. En attendant la dématérialisation totale, il faut envoyer les factures et justificatifs papiers. Le service comptabilité de Bordeaux ne peut plus prendre en charge ces envois, puisqu’il ne gère plus les frais des salariés de Bordeaux et mène d’autres activités comptables. Désormais, mais c’est une mesure transitoire, ce sont les IMG qui feront des envois deux fois par semaine à Lille. C’est une mesure transitoire. A SUIVRE
Point 10 : Travaux
Tous les équipements d’audio conférence seront remplacés par des visioconf sur tous les sites aquitains.
Point 11 : résultat du dernier COCA
A Agen un collaborateur est parti dans le cadre de la RCC. L’autre travaille à temps partiel trois jours par semaine. L’organisation du travail actuelle ne permettait pas de traiter de manière satisfaisante l’actualité du Lot-et-Garonne. Par ailleurs, en Nouvelle-Aquitaine, deux collaborateurs ont fait une proposition de mutation à temps partiel. La direction a donc décidé de les nommer directement à Agen sans passer par une publication de poste.
Point 12 NoA
Un questionnaire avait été envoyé à tous les salariés. C’était l’une des mesures de l’accompagnement dit Qualité de Vie au Travail, (pour rappel l’accord d’expérimentation NoA est sous l’égide de l’accord QVT de juillet 2017).
52% des volontaires NoA ont répondu en Nouvelle-Aquitaine
33% des non volontaires.
Les commentaires libres ont été très variés pas forcément riches en enseignements.
Ces données sont en cours d’analyse.
Les ateliers d’échanges et de propositions des salariés (autres mesures de l’accompagnement QVT) et l’observation ergonomique de certains postes initialement prévus mi-janvier ont été reportés en raison de la grève dans les transports.
Seul l’atelier des Responsables de Suivi et de Conduite d’Antenne (RSCA), a pu être maintenu.