Lors de la réunion du 14 septembre, de nombreux points à l’ordre du jour n’avaient pu être traités en raison de deux suspensions de séance demandées par les élus et qui ont donné lieu à deux résolutions. Une nouvelle instance de proximité a donc été convoquée ce 28 septembre.
La réunion s’est tenue en mixte présentiel / distanciel
En distanciel : pour la direction : Xavier Riboulet (DR), Florence Folléa (RRH) et Audrey Guidez (la nouvelle DRH qui a pris ses fonctions la veille de l’IP), pour les élus : Sabrina Corrieri.
En présentiel : Boris Chague, Hélène Chauwin, Hervé Morin
Élues excusées : Nathalie Pinard de Puyjoulon, Elise Daycard.
Alors que la convocation spécifiait bien une réunion en mixte, rien n’avait été organisé pour les élus qui se sont retrouvés devant une porte close, sans ordinateur laissé par la direction pour projeter la visio conférence.
Point Augmentation Temps d’antennes & Grille de rentrée
Delphine Vialanet, Déléguée Antenne et Contenus était invitée pour ce point
La Direction a fourni une grille qui met en corrélation les moyens alloués à chaque émission. Les élus avaient insisté pour avoir ce tableau.
En dehors de l’émission Enquête de régions de 52 minutes, les autres durent 26 minutes. A l’époque, la DAR (direction des antennes régionales) avait exigé un magazine haut de gamme pour une diffusion à une heure de grande écoute. Et E2R est bien mieux doté que les autres ! On rêverait que toutes les émissions soient sur le même modèle.
Pour NoA sur mer, un problème de son a été identifié. Selon la Déléguée antenne et contenus, qu’il y ait un preneur de son n’y changerait rien. Le fautif serait le logiciel de montage Avid qui décale le son et l’image des UTS. Il ne saurait pas lire correctement le format Iphone. La direction cherche une solution.
Se réinventer : comme pour Sphère éco, l’émission est fabriquée avec la boîte de prod R.A.S. C’est France 3 qui gère l’éditorial axé sur l’environnement et qui vise à donner des conseils et des initiatives. Charles Bobe assure la coordination. Limoges la partie éditoriale. Et c’est Caroline Huet (présentatrice de Limoges) qui le présente. C’est une émission intégrée au COM ( contrat d’objectifs et de moyens) signé avec la région.
Cap Sud-Ouest : la DAC précise que les moyens dédiés ont été “reformatés”. Il y a moins de jours de chargés de production pour F3, l’organisation a été revue avec les assistantes et la boîte de prod en accord avec l’équipe avant l’été.
Les élus rappellent la nécessité d’interroger régulièrement les salariés pour vérifier sur le long terme que l’organisation mise en place correspond à leurs attentes et préserve leur santé. Pour le DR, le débrief est rentré dans les habitudes.
Vous êtes formidables : les élus sont longuement revenus sur cette émission dont la fabrication à Bordeaux a provoqué des crises de larmes et un arrêt de l’assistante d’émission et du stress chez les monteurs. L’idée n’étant pas de pointer du doigt la direction mais bien de comprendre ce qui a dysfonctionné pour éviter de répéter la même erreur.
Les salariés ont fait remonter de réelles difficultés auprès des élus :
Les équipes légères de Bordeaux qui y participent, expliquent avoir une soixantaine de prises à réaliser en deux jours de tournage dans un temps très contraint avec un OPV et un OPS. Ils évoquent un sentiment “de courir sans prendre le temps de se poser et dialoguer avec les personnes rencontrées”. Des séquences de 2’30 » à 3′ avec invité(s) sont tournées en mouvement et en une seule prise avec un rendu son fluctuant. D’où, des difficultés rencontrées au mixage.
Un nouvel habillage « sommaire » a été imaginé par un monteur de Limoges. Mais le process n’a pas été partagé avec les collègues de Bordeaux qui ont dû se débrouiller par eux-mêmes. Or, ce qui semblait être une bonne idée sur le papier, s’est révélé être une “usine à gaz”.
De plus, en une journée, les monteurs bordelais avaient au moins 16 éléments à monter et à envoyer au mixage, dont 4 (les sommaires) très chronophages, plus des off d’illustration pour la boucle plasma plateau (5 à 8 off en général), et un mixage planifié sur le temps du JT le dimanche et sur une durée qui semble insuffisante.
L‘assistante d’émission assistait au montage, elle était aussi en charge de la préparation de l’émission. Elle devait notamment caler les invités. Cette nouvelle formule de l’émission a entraîné pour elle une charge de travail supplémentaire et une pression importante.
La DAC explique que l’émission en soi est un classique bien huilé. Une boîte de prod nationale intervenait pour 20% des éléments diffusés. Éditorialement, elle manquait d’ancrage régional. D’où l’introduction de plateaux incarnés en région. Une nouvelle formule diffusée depuis septembre, ECM (Ensemble c’est mieux) devenant VEF (Vous êtes formidables).
Delphine Vialanet reconnaît une ambition éditoriale trop haute par rapport aux moyens alloués. Mais elle invoque un manque de temps. Paris a changé tardivement l’offre éditoriale (fin du printemps au moment des élections). Les planificateurs n’ont pas eu la possibilité d’anticiper les tournages.
Les élus rappellent qu’il est impératif d’associer les salariés en amont. Les monteurs bordelais ne l’ont pas été dans la fabrication d’un sommaire imaginé par un monteur de Limoges. Les équipes légères non plus. Selon la direction, Limoges a bien écrit un process mais ne l’a pas partagé.
Depuis, l’émission a été revue. La charge de travail de l’assistante en arrêt maladie a été ventilée entre plusieurs personnes…. Le montage, avec une demi-journée supplémentaire, se fera désormais à Limoges, ce qui permettra à Delphine Roux, l’animatrice des fils rouges, d’y participer. Idem pour le mixage, délocalisé à Limoges.
Les élus insistent sur l’importance de bien calibrer la charge de travail en amont ! Une émission sur trois antennes demande davantage encore de coordination.
Point sur le web : Delphine Vialanet était invitée par ce point
Qs des RP : Florian Sayous alternant qui, bien que faisant l’unanimité par son professionnalisme et sa créativité, ne serait pas embauché. Qui assumera sa charge de travail ?
La Dac confirme les qualités de Florian. Il est en cours de validation FTV. Elle pense lui confier des missions régulières.
Quid de la promesse de FTV d’embaucher 1000 geeks ou numériques compatibles ?
Il n’y a pas eu de création de poste. Dans le cadre d’un départ, la direction n’exclut pas de transformer un poste. Pour l’instant, Florian sera embauché “autant que de besoin”. Le DR rappelle qu’il fait régulièrement des demandes de postes supplémentaires. Mais FTV est confrontée à une pénurie de moyens
Les Facebooks sportifs de Noa seront postés sur une plateforme FTV. Les élus saluent cette bonne nouvelle.
Présentation du projet de régionalisation pour lequel France3 Nouvelle-Aquitaine est site pilote :
Le projet “régionalisation” est devenu “augmentation du temps d’antenne”. Un élément de langage qui ne change rien au projet.
Le directeur régional affirme qu’il n’a pas de document à nous présenter. Il nous dit que Bordeaux est site pilote et que le début de l’augmentation du temps d’antenne débutera en janvier.
Plutôt que de créer de nouveaux produits, le DR explique qu’il a fait le choix de décaler ”Vous êtes formidables » qui était diffusée le matin à 10H40, à 14h (l’audience est bien supérieure à cet horaire) et sera rediffusée le lendemain matin.
Le DR attend de voir les moyens qu’on va lui allouer pour 2022.
Il est évoqué la possibilité de diffuser des produits de NoA. Mais il faudrait conclure un accord d’expérimentation. Le CSE est censé livrer un avis mi-octobre. Il pourrait être reporté.
Les élus dénoncent un manque édifiant d’informations pour un projet structurant dont Bordeaux est l’un des deux sites pilotes.
Point sur l’absentéisme
Florence Folléa détaille le dispositif envisagé à court terme. Le 8 octobre il y aura une veille locale au cours de laquelle le sujet sera évoqué. Le cabinet Ayming est le prestataire sélectionné par France télévisions pour démarrer en urgence une étude avec un focus sur l’Aquitaine au niveau de la rédaction du BRI (Bordeaux et locales) qui pourrait aussi être élargi au montage. Ce travail est mis en place en lien avec l’alerte des élus lancée en début d’été. L’idée est de comprendre les causes pour élaborer un plan d’action. Le cabinet Ayming réalisera les entretiens en urgence fin octobre début novembre. Un comité de pilotage sera constitué avec le DR, la RH, la secrétaire d’IP et pourquoi pas, l’organisateur d’activité.
Le DR précise qu’a priori la facture sera supportée par France 3 Nouvelle Aquitaine et sera en fonction du nombre de collaborateurs auditionnés et s’ils le seront de manière individuelle ou collective. La QVT devait prendre en charge la facture, mais c’est le DR qui a reçu le devis.
Il y a aussi une autre étude, pilotée par la QVT, qui sera menée dans tout FTV. Il a été convenu que les deux sites pilotes seraient la Nouvelle-Aquitaine et Réunion La 1ère. Dans le cadre de cette étude nationale, les collaborateurs de Limousin et Poitou-Charentes seront également entendus. Une réunion de cadrage devait se tenir le lendemain de l’instance.
Pour le DR, le fait d’avoir deux études successives n’est pas problématique. Les données de l’étude Aquitaine seront déversées pour la seconde étude et ce sera surtout les salariés de Poitiers et Limoges, qui seront entendus.
La direction aura davantage d’informations le 6 octobre.
Point sur le télétravail :
La RRH explique qu’en Nouvelle-Aquitaine, 90 demandes ont été reçues, entre 30 et 40 pour l’Aquitaine. La direction part sur un a priori positif. Elle est revenue sur son analyse de départ (qui était de limiter le télétravail à un jour la première année). Les élus ont plusieurs fois relayé l’incompréhension des salariés qui avaient fait l’effort de jouer le jeu dans des conditions dégradées pendant un an et demi 5 jours sur 5 sans que la qualité de leur travail n’en pâtisse. Des études ont d’ailleurs démontré qu’en moyenne, les télétravailleurs avaient même davantage travaillé.
La RRH poursuit son exposé. Pour les fonctions supports, la direction a accordé jusqu’à deux jours et demi. 4 monteurs ont obtenu un jour de télétravail par semaine. En tout, 50 demandes ont été acceptées. Une petite 40aine est encore en instruction.
Les élus font remarquer que l’accord Télétravail prévoyait des « ateliers préalables à la mise en œuvre du télétravail et des ateliers de suivi réguliers réunissant les managers et leurs équipes ». Les managers, selon la RRH, l’ont fait sous forme de réunions de service. Ce n’est pas ce que les élus ont constaté. Elle considère que les ateliers de retour progressif sur site menés avant l’été font office d’ateliers préalables à la mise en place du télétravail. Ce n’est pas ce que stipulait l’accord Télétravail.
Les élus demandent comment est prise en compte la parole de ceux qui ne souhaitent pas être en télétravail ou qui estiment que cela n’est pas compatible avec leur activité. La RRH explique qu’on va faire un essai pendant trois mois et après on fera le point avec les managers pour adapter. Les élus s’étonnent qu’il n’y ait pas eu d’ateliers d’échanges notamment entre journalistes et monteurs, comme ils l’avaient suggéré pour désamorcer les situations clivantes autour du télétravail.
La RRH explique que cela pourra se faire en réunion de service. Si des journalistes ne sont pas d’accord pour faire un sujet en télé montage ils devront “faire avec”. Il y a des enjeux collectifs à satisfaire, avance-t-elle. Parfois quand ils travaillent avec un monteur qu’ils n’apprécient pas particulièrement, ils doivent faire avec donc, dit-elle, les journalistes devront s’adapter lorsque les monteurs sont en télétravail et devront “faire avec”.
Commentaire des élus : Le débat ne doit pas être posé en terme affectif, ni opposer les deux professions. Ce nouveau mode d’organisation questionne l’essence du travail des monteurs et journalistes de télé qu’est le travail en équipe. A l’heure où la perte de sens au travail est de plus en plus souvent évoquée et contribue probablement à l’absentéisme, la direction aquitaine impose avec autorité (voire autoritarisme) l’organisation de son choix. Il nous semblait pourtant que le nouveau directeur du réseau défendait des décisions partagées qui sont mieux acceptées…
Les élus s’étonnent, par ailleurs, du raisonnement de la direction néo-aquitaine : si 30 ou 40 salariés ont fait une demande de télétravail, la direction doit aussi prendre en compte les 200 autres qui ne l’ont pas demandé et qui pourraient subir le télétravail de manière contrainte.
Appelé à la rescousse, le chef de centre est alors intervenu par téléphone. Il indique que le télé montage se fera en miroir (à Bordeaux, la salle 3 JT a été équipée pour cela ) et une salle au sous-sol est également câblée pour le télé montage des bandes annonces.
Les BEX ne seront pas éligibles au télé montage en miroir car elles ne sont pas équipées d’Avid, le montage y restera en boîte noire. Si on devait adapter ce dispositif aux locales, ce serait possible, il suffit de brancher / débrancher un écran mais le chef de centre indique qu’il n’y a pas eu de demande de télé montage sur les sites excentrés.
La Direction a retenu les activités compatibles précise le chef de centre Seront montées à distance, les Bandes Annonces. Un monteur d’actu par jour (hors week-end) pourra aussi télétravailler (pour les boîtes noires, et les off essentiellement)
La direction annonce un bilan par service d’ici la fin de l’année.
Les élus ont essayé de faire entendre leurs arguments mais le DR a soudain laissé éclater sa colère et a hurlé sur la secrétaire. Il a ensuite éteint sa caméra le reste de la réunion. Les élus ont été choqués par ce dérapage et ont écrit une lettre ouverte qu’ils liront lors de l’instance du 6 octobre.
Heures supplémentaires inter-régions
Lors de l’IP du 2 février 2020, le DRH, Samuel Bignon rappelait qu’en cas de défaut de calcul des heures travaillées/payées, le salarié était convié à envoyer les pièces justificatives à son service de paye pour correction : Bulletin de paie et ou Relevés individuels d’activité de la semaine en question. Les règles de l’entreprise ont-elles changé?
Selon le RRH, Florence Folléa, il y a trois mois de retard dans le traitement de ces heures supplémentaires. Or, elles doivent être placées sur les contrats afférents. Le logiciel de F3 ne le permet pas ! FTV laisse donc en place un outil qui ne répond pas au code du travail et reste sciemment dans l’illégalité. Elle met également en difficulté les CDD pour remplir leurs déclarations à Pôle emploi.
Point sur Remboursement Frais de Parking :
Le service Gestion exige des justificatifs faisant figurer le numéro de la plaque d’immatriculation. Or, dans certaines villes de province ou dans les parkings souterrains, ces justificatifs ne sont pas fournis. Comment les salariés peuvent-ils se faire rembourser ?
La finance a répondu que, dans ce cas, il fallait scanner le reçu et préciser dans la case “commentaire “ que le ticket était sans immatriculation, et indiquer dans cette même case le numéro d’immatriculation et le tournage.
Points sur les postes vacants
Le poste de scripte a été publié. Celui de monteur devrait l’être prochainement.
Le DR réaffirme sa volonté de maintenir le journal des locales pendant les vacances. Peut-être avec un seul monteur la dernière semaine de l’année.
La direction indique que le comité de salaires se tiendra le 8 octobre. Les documents ont été envoyés dans leur version finale le 30 septembre. Le délai d’envoi doit être de 15 jours. Les élus ont donc fini par obtenir le report au lundi 11 octobre.