Compte rendu des élus DP CGT d’Aquitaine du 7 janvier 2016

 

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Questions DP commune CGT, SNJ, FO

1°) Plusieurs week-ends, aucun deskeur, ni chef d’édition n’ont été programmés alors que les JT sont aussi longs les samedi et dimanche et plus compliqués à fabriquer (pas de montage en locales),

Est-ce parce qu’il n’y a pas assez de journalistes formés à l’édition ?

Si oui, à quel moment la direction a pris le temps de mesurer la charge réelle de travail des chefs d’édition et comment entend –elle organiser différemment le travail pour répartir leur tâche ?

 Réponse de la direction : Il manque très certainement des journalistes formés à l’édition. Un appel d’offre est ouvert à toutes les personnes qui sont intéressées. Le pôle ne veut pas de « responsable d’édition » mais en Aquitaine, il n’y a qu’un « Chef » d’édition, et il n’est pas question de remettre en cause cette fonction.

Commentaire de la CGT : les élus en prennent bonne note et reposeront la question le mois prochain pour savoir combien de candidats se sont déclarés.

2°) Pourquoi Marc Hennebert, OPV CDD a-t-il perdu deux contrats (promis oralement) ?

Est-ce une sanction ? Si oui quelle est-elle ?

Combien de techniciens la direction a-t-elle entendue avant de prendre sa décision ?

Suffit-il à un homme ou à une femme politique d’être agressif ou mécontent du travail des salariés de France 3 Aquitaine pour qu’aussitôt la direction accède à ses désirs ?

Réponse de la Direction : depuis l’incident, une mesure conservatoire avait été prise, le temps d’entendre le salarié. L’entretien a eu lieu. Marc va recommencer à travailler avec nous. Il n’est pas « blacklisté ». Mais la direction souhaite que « les faits reprochés » ne se reproduisent pas. A la connaissance des cadres présents, il n’y a eu aucune intervention, ni pression de la part des politiques.

Commentaire de la CGT : la direction a voulu faire une réponse globale. Elle avait d’ailleurs oublié la toute dernière question. Relancée sur « la sanction », la direction dément : il n’y a pas eu de sanction mais Marc a perdu 4 jours de contrats après l’entretien. Oups ! Ah oui, c’était le temps « qu’ils se concertent ».

La CGT dénonce une sanction déguisée sans que les « faits reprochés » n’aient été signifiés, sans que tous les témoins de « ces faits supposés » n’aient été entendus. Elle rappelle la direction à son devoir de défendre l’indépendance de l’information diffusée sur service public.

Questions de la CGT

1) Emmanuel Crosse est venu rencontrer l’équipe de la locale de Bayonne pour évaluer les besoins en réagencement des locaux, et en particulier de la rédaction. Plusieurs problèmes se posent : chaque journaliste ne dispose pas d’un ordinateur sur son bureau; les éclairages de la salle provoquent des maux de têtes; et il y a un manque évident de place pour travailler sereinement. Les travaux de réaménagement ont-ils été étudiés ? Quand seront-ils planifiés ?

Réponse de la direction : 2 nouveaux ordinateurs ont déjà été livrés : un pour une assistante, l’autre pour la rédaction. Deux variateurs d’intensité vont être installés pour améliorer l’éclairage.

Au 1er semestre 2016, des devis vont être demandés. Et selon les chiffrages, les travaux seront décidés et lancés cette année, après concertation avec les intéressés.

Commentaire de la CGT : les locaux de la CCI de Bayonne sont inadaptés. La locale attendait un éventuel déménagement qui n’est plus à l’ordre du jour. Il faut, très vite, lancer tous les travaux possibles pour optimiser l’espace, malgré ses contraintes. La direction semble avoir pris la mesure de l’urgence.

2) Existe-il toujours une prime pour les salariés qui effectuent plus de 11 week-ends par an ? Quelles sont les conditions exactes d’obtention ? Est-elle accordée aux Cdd ? En 2015, combien de personnes vont-elles la percevoir ? Sur le salaire de quel mois les salariés pourront retrouver cette prime ?

Réponse de la direction : cette prime ne concerne que les journalistes.

Elle est habituellement payée en début d’année (En 2015, elle avait été versée sur la paie de février. Mais les modalités pourraient changer, un avenant à l’accord collectif est en cours de négociation. La direction attend la signature des syndicats pour effectuer les paiements (donc au mieux pas avant mars). Un fichier de noms est transmis par Paris puis vérifier par Antenne. Les CDD sont concernés aussi. Leurs week-ends sont comptabilisés au plan national.

3) Depuis plusieurs années, il est demandé aux salariés des rédactions locales de ne pas poser plus d’une semaine de congés pendant les « petites » vacances scolaires (Toussaint; Noël; hiver; Pâques) afin de s’auto-remplacer. Cette demande est elle basée sur une directive écrite ? S’applique-t-elle également au BRI ? 

Réponse de la direction : Ce n’est pas une règle écrite, mais une règle de fonctionnement pour tous les salariés qui veut que 50% des effectifs soit présent pendant les vacances. En locale, où les équipes sont moins nombreuses, la contrainte est plus forte alors qu’au BRI, il y a plus de souplesse.

Commentaire de la CGT : le rythme des locales excentrées est déjà plus soutenu sur la semaine. Pendant les vacances, les localiers sont à nouveau pénalisés. La CGT met en garde la direction. Une fatigue qui s’installe et devient chronique est facteur de RPS et peut mettre en danger la santé des salariés.

 

4°) Pour les retours tardifs, la direction peut-elle confirmer que c’est bien le socle commun de l’accord collectif qui s’applique après 22 heures pour la filière de production de Bordeaux ?

Réponse de la direction : En vertu de l’accord collectif  (paragraphe 2-2-5 2b), l’horaire de nuit est maintenu mais au delà de minuit et non 22h.

Pour les indemnités repas en zone de résidence, à partir de quelle heure les salariés de la filière prod y ont-ils droit, dans la fourchette de la prise du repas (11h30 à 14h30 et 18h30 à 21h30) ?

Réponse de la direction : L’indemnité est versée pour les périodes qui incluent les repas, à la condition qu’il y ait une vacation avant ou après.

Pour les coupures entre deux vacations (- de 11h), elles sont souvent planifiées de façon récurrente pour limiter le nombre de cachet des comédiens. Quelle est la règle légale en la matière ?

Réponse de la direction : Franck Weil a vérifié. L’année dernière, il y a eu 5 réductions de temps de coupure donc ces coupures restent exceptionnelles.

Pour les temps de conduite des véhicules techniques ou quand le chauffeur se fait raccompagné à la station pour récupérer son véhicule, le chauffeur n’est pas pris en compte dans le temps effectif de travail.  Est-ce légal ?

Réponse de la direction : le temps de transport d’un véhicule technique est du temps de travail. En revanche, le chauffeur poids lourd qui revient à la station, mais celui qui ne conduit pas (passager), est comptabilise en temps de trajet, pas de travail. Un temps de 5 heures forfaitaire est prévu. En cas de dépassement, les heures sont considérées comme heures supplémentaires.

 5) Le personnel est de plus en plus souvent sollicité pour remplir des éléments via « mon kiosque ». La direction a-t-elle l’intention de proposer de nouvelles formations, les dernières ont été programmées en pleines vacances d’été ?

Réponse de la direction : le 28 Janvier une session d’information de 2h sera programmée, en période creuse pour la technique. Une assistante s’est proposée pour l’animer. Pour les autres salariés (journalistes, locales et les Bex) ce sera sur demande.

A terme, il faudra toujours remplir sa demande de congés sur papier. Le responsable analysera l’ensemble des demandes, y répondra. Les salariés saisiront ensuite leurs congés dans mon kiosque et les assistantes vérifieront.

Pour Bruno Larramendy, les assistantes y gagnent. Elles gardent le plus enrichissant de la mission.

Commentaire de la CGT : La complexité des congés générera forcément beaucoup d’erreur de la part de personnels non formés et non aguerris. Les assistantes risquent de perdre plus de temps à annuler les saisies erronées et à retaper les données plutôt que de tout gérer du début à la fin. C’est risque de reporter des tâches administratives sur d’autres salariés pour au final supprimer des emplois.

6) Quand la nouvelle formule du Soir 3 sera-t-elle appliquée ? Cette semaine, elle reste en Aquitaine sous sa version ancienne (entièrement montée depuis Bordeaux). 

Réponse de la direction : cette nouvelle formule est reportée sine die par une note nationale du 24 décembre 2015.

Commentaire de la CGT : précipitation et cafouillage…. Quand la direction nationale abat trop vite ses cartes, elle est obligée de se dédire.

7) Pourquoi le service de l’antenne demande t-il des tournages d’ALPC matin la veille pour le lendemain, alors que les sujets sont prévisibles ?

Ceci sans feuille de tournage, avec du personnel planifié sur d’autres émissions, et des probabilités d’heures supplémentaires sans indication au tableau de service. La direction peut-elle rappeler la règle en la matière ?

Réponse de la direction : c’est arrivé une fois et au final le tournage n’a pas eu lieu. Les OPV peuvent être amenés à tourner des off pour l’émission ALPC matin. Lors des entretiens individuels, certains ont exprimé le souhait de sortir. Mais pour l’instant, il n’est pas question de formaliser le tournage de off sur la feuille de route. Les tournages anticipés sont inscrits sur le planning. En cas de changement d’horaire, le planning est corrigé.

8°) La règle purement comptable de la carence des CDD n’est pas appliquée avec le même zèle dans toutes les stations, y compris à l’intérieur du pôle. Pourquoi France 3 Aquitaine est-elle aussi prompte à l’appliquer notamment pour des métiers où il n’y a pas assez de CDD ?

Réponse de la direction : la règle conventionnelle des carences n’a plus d’existence, mais France Télévisions a voulu la conserver comme règle de gestion pour permettre de lutter contre la précarité. Cette règle est appliquée partout. En Aquitaine, on y déroge très souvent.

Commentaire de la CGT : on se demande bien en quoi cela permet de lutter contre la précarité…

Une nouvelle scripte a été formée. Les CDD historiques restent-ils prioritaires ?

Réponse de la direction : devant la difficulté à trouver des CDD dans ce métier, les scriptes de fiction ont été sollicitées. Leurs candidatures ont été sélectionnées en présence d’un Formateur Régional Occasionnel. Les CDD historiques restent prioritaires.

La direction peut-elle nous fournir le nombre de jours par CDD historique pour les métiers de scriptes et de monteurs ? 

Réponse de la direction : cette demande doit-être formulée auprès du CE. Un accord est en train de se négocier contre la précarité, le décompte sera fourni à chaque cdd qui en fera la demande.

Commentaire de la CGT : la direction avait pourtant promis la transparence sur ce sujet. Elle ne sera pas collective mais individuelle. Dommage ! Une communication publique aurait écarté tout soupçon.

Prochaine réunion des DP le 4 février.

Nous restons à votre disposition.

Les élus DP de la CGT en Aquitaine.

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