Compte-rendu DP Midi-Pyrénées du 6 Octobre 2016

Présents pour la direction : Vanessa Fixot-Lucas, Marion Mercier, Thierry Lecarpentier et Fabrice Goll

UNE CERTAINE LASSITUDE

Elle est difficile, poussive, cette rentrée…

A tous points de vue, de tous côtés, il y a comme une certaine lassitude.

Une certaine lassitude de poser les mêmes questions en DP, pour obtenir les mêmes non-réponses : « cette question ne relève pas de cette instance », « c’est Paris qui a la main », « c’est à moyens constants », « les temps sont durs ».

Mais surtout une certaine lassitude des personnels de ne pas être entendus.

Récup’ refusées pour raison de service, plannings prévisionnels plus que partiels alors que les demandes de congés doivent se faire de plus en plus tôt, sollicitation des salariés sur leurs jours de repos, empilement des tâches subi et non compensé, journalistes en quête de bureaux… depuis des années, matériel en bout de course, passage de l’émission matinale de 26 à 52’ à moyens constants, dates de tournages fixes sans possibilité de s’adapter aux interlocuteurs, etc., etc.

Et toujours ce sentiment que tout se décide et se passe en douce et surtout sans les personnels !

Elle est « lassée », cette rentrée.

Et si la direction  profitait de la réorganisation qu’elle impose aux salariés du réseau France 3 à compter du 1er janvier 2017 pour changer VRAIMENT les choses ? Avoir de l’ambition pour nos programmes, utiliser les ressources existantes laissées aujourd’hui au placard, mettre les moyens à la hauteur des ambitions de qualité des personnels et désigner les bons interlocuteurs dans les bonnes instances.

La ligne éditoriale en question

Les questions éditoriales ne relèvent pas de cette instance, on le sait, on nous l’a assez répété, pourtant les salariés éprouvent toujours le besoin (faute de mieux ?) d’en passer par leurs représentants pour avoir des éclaircissements : c’est peut-être sur ce besoin que la direction devrait s’interroger.

Nous ne saurons donc pas ce qui a motivé, le 13 septembre dernier, le choix de ne pas envoyer l’équipe de Cahors sur un important incendie alors que le lendemain sont diffusées dans le journal local les photos de ce même incendie, photos prises et envoyées par les pompiers eux-mêmes.

La rédaction en chef toulousaine, qui affirme n’être pour rien dans cette décision (« il n’y a pas de consignes aux adjoints de ne pas traiter l’actu, bien au contraire ! »), invite les salariés demandeurs à se rapprocher de leur rédaction en chef de proximité.

Avenant n°5 : intégration des primes

Conformément à l’Avenant n°5 de l’Accord collectif, les PTA qui bénéficiaient encore de primes à titre transitoire ont reçu un avenant qui intègre ces primes au salaire de base avec effet rétroactif au 1er avril 2016.

Les primes concernées sont listées dans l’avenant, pages 10-11. Parmi elles : la prime lumière de remplacement pour les électricien(ne)s-éclairagistes et la prime de sortie (hors filière production).

C’est Paris qui a transmis les noms des salariés concernés. Si vous constatez un oubli ou une erreur, rapprochez-vous du service RH afin de vérifier.

Avenant n°5 (suite) : la prime week-end des journalistes

Concernant le dernier week-end du mois de décembre, le samedi est en décembre 2016 et le dimanche en janvier 2017. Selon l’accord sur la prime accordée pour les week-ends travaillés pour les journalistes, lorsqu’un week-end est à cheval sur deux mois, celui-ci est décompté sur le mois suivant. Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit de deux années différentes ? Ce week-end sera-t-il comptabilisé en 2016 ou en 2017 ?

Selon la RH, conformément à l’avenant n°5, ce week-end-là sera bien pris en compte pour le mois civil suivant, donc en 2017. Mais il pourra y avoir une étude au cas par cas, ainsi que le prévoit l’avenant (cf. page 10).

Equité de répartition concernant les week-ends travaillés

Il y a visiblement un problème d’équité dans la répartition des week-ends travaillés au sein de la rédaction de Toulouse. Comment expliquer que pour un certain nombre de journalistes la règle soit 1 week-end toutes les 4 semaines et que d’autres ne fassent que quelques week-ends dans l’année ?

Dans ces deux cas de figure, est-ce un choix du salarié ? Si oui, à quelle occasion a-t-il été consulté ? Si oui, quelle est la répartition dans la rédaction ?

Selon le service de l’organisation de l’activité, cette affirmation est fausse. Il y a une rotation fixée sur 4 semaines. En raison des congés, cette rotation peut être décalée. Certains journalistes ont une activité exclusivement sur la semaine donc sont exclus du système de rotation. Pour d’autres, c’est l’inverse. Certains demandent à travailler plus d’1 week-end sur 4. D’autres journalistes bloquent des week-ends qu’ils souhaitent ne pas travailler et qui ne correspondent pas au rythme de 1 sur 4.

Donc si vous avez le sentiment que ce sont toujours les mêmes personnes sur les week-ends ou que certains n’en font que très rarement, eh bien d’après la direction, c’est juste une impression

Monkiosque accessible depuis l’extérieur

Quand Monkiosque sera-il enfin accessible en extranet ? Cela permettrait, par exemple, à certains de mieux gérer la pose de leurs récups.

Pour la direction centrale, ce projet n’est pas abouti et n’est même pas un dossier prioritaire, d’autant plus que ça a un coût et implique une sécurisation de nos applications métiers.

Les récups

Les récups sont trop souvent refusées en raison des « besoins de service », ce qui cause beaucoup de frustration – et de fatigue – pour les salariés concernés.

Que se passe-t-il si la première demande du salarié est refusée et que la seconde proposition est hors délai ?

Les élus DP CGT ont donc demandé à la direction de rappeler les règles en vigueur et de confirmer que la récupération est avant tout au bénéfice du salarié, pour son repos et donc sa santé.

Pour les salariés au décompte horaire, ils doivent envoyer leurs demandes entre 15 jours et 4 semaines avant la date souhaitée pour son repos. Le chef de service a 7 jours pour répondre : l’absence de réponse vaut acceptation. En cas de refus : le salarié peut faire une nouvelle demande, pour une nouvelle date, l’employeur ne pourra alors pas s’y opposer.

La demande est à faire sur Monkiosque ou par écrit. S’il y a des difficultés dans un service, il faut « mettre cartes sur table » et en parler avec le chef de service et la planification. Ah oui, le dialogue social !

Rappelons que la CGT avait demandé une augmentation de la période de dépôt, cf Lettre mensuelle Cgt n°34 du 20 avril 2016 sur l’Avenant n°5.

Les astreintes

Pour la direction du réseau France 3, (cf réponse à une question DP d’avril 2016), l’astreinte n’existe pas ou ne s’applique pas en région…

Qu’en est-il depuis la création de Franceinfo: ?

Vendredi 30 septembre, une actu tombe vers 22h. IV3 (pour le Soir 3) insiste pour qu’elle soit couverte. Mais en région, il n’y a pas d’astreinte, donc ! Le rédacteur en chef adjoint en charge du week-end essaie de joindre les effectifs pour constituer une équipe, et au final, ce sont deux journalistes en RH le vendredi mais d’actu le week-end qui partent sur le terrain.

S’il n’existe pas d’astreinte, pourquoi IV3 appelle les rédacteurs en chef pour les charger ensuite de trouver une équipe de reportage pour couvrir l’actualité ? D’après la direction, comment cela peut-il être défini ? Comment Paris réagira si un jour, aucune équipe ne peut être constituée pour couvrir une actu qui relève d’une astreinte qui à France 3 en région n’existe pas ?

La direction garde sa position, c’est la consigne : « il n’y a pas de mise en œuvre de l’astreinte au sein du réseau France 3 ».

Fabrice Goll estime qu’il est légitime de faire le maximum pour couvrir une actu : on a toujours trouvé une solution. Quand les journalistes travaillent la nuit, ils récupèrent leurs heures. «Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’astreinte qu’on ne peut pas couvrir l’actu »

Thierry Lecarpentier explique alors « dans mon contrat je n’ai pas d’astreinte. J’ai le choix de répondre ou pas. Après se pose la question de sa conscience professionnelle »

La conscience professionnelle, ça va un moment ! Puisque l’accord collectif prévoit les astreintes, autant qu’il soit appliqué que ce soit au siège ou en région !

Vanessa Fixot invite les élus à poser la question dans d’autres instances nationales.

 Pour information et pour faire la distinction, l’Accord collectif dit ceci :

3.3.6. Astreintes

La période d’astreinte est la période programmée par l’employeur pendant laquelle le journaliste sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur a l’obligation en dehors de ses heures normales de travail de demeurer à son domicile ou sur son lieu d’hébergement provisoire lorsqu’il est en déplacement ou à proximité afin de pouvoir être joint par tout moyen de communication et d’être en mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de l’entreprise.

Il ne peut y avoir d’astreinte sur le site de travail.

La période d’astreinte ne constitue pas du temps de travail effectif. Cette période est indemnisée forfaitairement selon 2 niveaux. Chaque niveau tient compte de la disponibilité demandée, de la probabilité d’intervention et des conditions dans lesquelles, le cas échéant, le travail s’effectuera.

Les interventions sur un lieu de travail habituel ou occasionnel ou par tous moyens de communication (matériels fournis par l’employeur) sont décomptées comme temps de travail effectif.

Cette programmation […] ne peut être planifiée sur une période d’absence d’ores et déjà accordée (notamment congés payés, RTT, repos compensateur…).

Les périodes d’astreintes doivent être limitées lorsqu’elles sont accomplies sur des périodes de repos obligatoires. Les durées du repos hebdomadaire ou quotidien doivent être respectées en tout état de cause en cas d’intervention du journaliste.

Les Journées du patrimoine

Dans un Flash info du 9 septembre, la direction informait ne pas être en mesure d’accueillir du public lors des Journées du Patrimoine dans le Pôle Sud-Ouest.

Quels sont les dispositifs nécessaires que la direction n’a pas été en mesure de mettre en place pour les Journées du patrimoine ? Combien de personnes étaient inscrites pour visiter nos locaux ?

La direction explique qu’il s’agit d’une décision du pôle Sud-Ouest. Thierry Lecarpentier précise : « On a fait des propositions de méthode à la préfecture, la préfecture ne nous a pas répondu. L’annulation de la participation de FTV à l’événement relève du principe de précaution (comme à la braderie de Lille). »

Plus d’une centaine de visiteurs s’étaient inscrits pour  le matin et autant pour l’après-midi.

A quand les équipements ?

Au printemps dernier, il a été évoqué par le chef de centre en réunion DP et en réunion Document Unique, le besoin de revoir ou réfléchir à l’équipement des équipes sur le terrain (blouson imperméable et chaud, chaussures hiver…) Les beaux jours se terminent, les élus DP CGT ont voulu savoir quelle était la solution retenue et à quel moment les salariés amenés à travailler à l’extérieur seraient équipés.

Thierry Lecarpentier répond que les parapluies commandés seront très prochainement disponibles dans les véhicules. Ils sont « logotés » FTV mais problème, la qualité ne semble pas être au rendez-vous. Gare aux coups de vent !

La liste des vêtements chauds et imperméables est en cours d’approbation par les chefs de service.

Pour les chaussures de montagne, pas de changement, on nous répète, comme les années précédentes, que seules les chaussures de sécurité font partie des EPI (équipements de protection individuelle). La question peut être étudiée pour certains journalistes qui travaillent régulièrement en montagne.

Les nouvelles caméras

L’arrivée des nouvelles caméras est annoncée pour le 24 octobre, si tout va bien.

Les formations des OPV, JRI, journalistes à CC1 (compétences complémentaires) et CC2 (ex-bi-qualifiés) auront lieu du jeudi 3 novembre au vendredi 18 novembre (12 jours donc pour tout le monde ! Cela risque d’être éclair…)

Une journée par personne, 4 salariés en même temps soit 48 stagiaires en tout.

Tous les CDI (JRI, CC 1, CC2 et OPV) seront formés ainsi que des JRI CDD (choisis par la direction).

Les formateurs référents sont Olivier Denoun (JRI à Toulouse) et Frédéric Molinier (OPV à Montpellier).

Les affectations seront déterminées au cours d’une réunion (jeudi 13 octobre) réunissant les JRI et peut-être des OPV. Thierry Lecarpentier fera une proposition qui sera amendée par les professionnels.

Il est bien prévu de faire appel à des CDD en renfort pendant les formations.

Les anciens matériels devront être retournés le plus rapidement possible à Paris.

Pour ce qui est des autres équipements actuels comme les batteries qui sont à bout de souffle, le chef de centre assure qu’il y aura un renouvellement normal puisque ces matériels ne sont pas appelés à disparaître.

Nouveautés de grille

Même si le rédacteur en chef nous a affirmé à la dernière réunion DP qu’il n’y aurait pas de réunion de rentrée car il n’y avait pas de nouveautés à annoncer, on peut cependant noter l’apparition de « prestations » dans les Matinales telles que des directs des locales dont certaines en extérieur, la rubrique « Tout ce qui buzz« , les présentateurs du soir qui assurent un direct avec invité parfois…

Des « petites nouveautés » chronophages qui viennent en supplément de la mission première. Quels moyens techniques et humains sont mis en œuvre pour les réaliser ?

Pour Fabrice Goll, qui n’est pas responsable éditorial des Matinales, il n’y a pas de moyens supplémentaires alloués, ni côté rédaction et ni côté technique. On bricole donc, sur la bonne volonté des uns et des autres et pour l’instant, « tout se déroule très bien ».

Planning prévisionnel des weeks-ends journalistes

Les journalistes de la rédaction sont demandeurs d’un planning prévisionnel week-end à plus long terme.

C’est déjà le cas pour les chefs d’édition, présentateurs et contributeurs web, mais pas pour les rédacteurs et JRI d’actu.

La direction explique que l’effort est déjà conséquent, que le planning prévi est modifiable en fonction des contraintes des uns et des autres. Sur les jours chômés, que les salariés aimeraient connaître à l’avance afin de s’organiser personnellement, il a déjà été répondu que la planification de ces jours était beaucoup trop aléatoire. Et la réponse n’a pas changé.

C’est bien dommage…

CDD

Nous l’avons dit et répété à de nombreuses reprises dans cette instance, les journalistes CDD voient leurs collaborations réduites à… presque rien. Ils sont appelés de plus en plus souvent à la dernière minute et n’ont donc aucune visibilité sur leur activité.

La direction n’a aucune réponse nouvelle à apporter. Les remplacements ne sont pas sytématiques, « les contrats de dernière minute répondent à des situations d’urgence ».

Pour les remplacements de congés (comme les vacances scolaires), les CDD de Midi-Pyrénées ne sont pas toujours disponibles, selon la direction.

Pour la fin d’année, des CDD auraient même répondu qu’il était trop tôt pour qu’ils puissent répondre de leur disponibilité ou indisponibilité.

Quant au fait de faire venir des CDD hors région, le cas survient seulement quand les CDD de la région ne sont pas disponibles, toujours selon la direction.

Les élus dénoncent le traitement infligé à ces collaborateurs historiques qui ont connu le plein emploi dans notre antenne avant d’être brutalement écartés, et ce sans le moindre ménagement. Ils demandent à la direction de veiller à la situation de ces personnels en souffrance.

Franceinfo:

Depuis le lancement de Franceinfo, quelles répercussions pour les régions ?

Pour l’instant, seul un direct a été demandé à l’antenne de Midi-Pyrénées (le jour anniversaire de la catastrophe d’AZF).

Aucun sujet n’a été spécifiquement « commandé » par la nouvelle chaîne, ce qui a été repris sont des sujets déjà diffusés sur notre antenne.

Il n’existe pas de référent « régions » à Franceinfo, c’est toujours IV3 qui fait le lien.

Bureaux de la rédaction de Toulouse

Il semblerait que les choses aient un peu avancé sur ce dossier depuis la dernière réunion DP.

Le plan actuel de la rédaction ainsi que la liste des journalistes sans bureau ont été étudiés, nous disent Fabrice Goll et Thierry Lecarpentier. 3 ou 4 bureaux pourraient être ajoutés (c’est moitié moins que les besoins).

Il n’est pas question de réorganiser la rédaction dans son ensemble mais bien de trouver une solution dans la rédaction ou en-dehors (à l’unité rugby, par exemple) pour les journalistes sans bureau fixe. Les personnes concernées devraient donc être contactées par la rédaction en chef prochainement. Ou plus sûrement, manifestez-vous sans attendre !

 Vos élus DP CGT : Virginie Beaulieu, Magalie Debenest, Daniel Duralek, Laurent Faure, Chantal Frémy, Marie Martin et Philippe Marty.

La prochaine réunion DP aura lieu le 10 novembre 2016. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos questions avant cette date.

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