Les changements sont nécessaires dans la vie d’une entreprise. Mais à France Télévisions, les réorganisations sont beaucoup trop nombreuses, trop fréquentes, se marchent les unes sur les autres et sont anxiogènes pour les salariés.
Encore une réorganisation pour les régions, mais pour quels résultats ? Ce changement va-t-il améliorer le bien-être au travail des salariés ? Rendra-t-il leur travail plus efficace ? Renforcera-t-il la cohésion d’équipe ? Aucune évaluation de ce qui a été imposé jusqu’à présent n’a pour l’instant été faite.
Les salariés ne sont pas forcément rétifs au changement ! Ils sont surtout lassés par la multiplicité et la conduite de projets de transformation, auxquels ils ne sont jamais associés.
La direction parisienne annonce fièrement la fin des Pôles et le retour à une plus grande autonomie. Quelle supercherie ! En l’état actuel du projet, aux graves problèmes de moyens va se rajouter une nouvelle recentralisation avec toutes ses conséquences déplorables.
De nombreux salariés sont à bout.
La surcharge de travail pèse considérablement sur le quotidien et génère d’importants risques organisationnels à effet psychosocial. Nous travaillons en mode dégradé depuis trop longtemps, la saturation est atteinte.
Tant que la direction voudra gérer les régions comme une « province » uniforme avec à sa tête un siège parisien qui pense avoir la science infuse, ça ne marchera pas.
Mais les bouleversements vont commencer dès septembre.
Avoir des émissions c’est bien, le passage des Matinales de 26 à 52 minutes aussi, le souci c’est les moyens. Le Pôle Sud-Ouest est le pôle le moins bien doté en moyens humains pour ces émissions. Comment réussir le défi de doubler le temps d’antenne sans moyens supplémentaires ?
Et pour la Chaîne Info, toujours le grand point d’interrogation. Elle doit démarrer en septembre, avec ou sans la participation des équipes de région, on ne sait toujours pas. Là aussi un autre grand défi est lancé, avec quels moyens ? Les salariés craignent de devoir répondre aux nouveaux besoins de la Chaîne Info avec encore moins de moyens puisque les ETP doivent encore baisser.
Sans être pessimiste, l’histoire nous prouve qu’on n’a jamais rien réussi sans qu’on n’ait bien calibré longtemps à l’avance, notamment au niveau des moyens humains.
Les élus CGT veulent des réponses et demandent que les salariés soient associés à la réforme.
Limoges, le 28 juin 2016