Dix jours après les attentats de Paris et de Saint Denis, les élus CGT partagent la douleur des salariés de FTV directement ou indirectement touchés par les événements du 13 novembre, et au-delà, celle de toutes les victimes de ces ignobles massacres.
Nous voulons aussi saluer le travail et la mobilisation des équipes de FTV dans la couverture de ces événements exceptionnels dont la qualité a été reconnue, y compris par le CSA.
Au-delà, cette effroyable actualité donne selon nous tout son sens au service public de télévision et à son rôle de culture, d’éducation, d’ouverture au monde et de formation de l’esprit critique, seul rempart contre l’obscurantisme. La vie continue malgré les meurtrissures, à commencer par la campagne électorale pour les Régionales.
Les élus CGT regrettent l’occultation des émissions La Voix est libre spéciales élections du samedi 21 novembre au profit d’une Edition Spéciale attentats, avec des annulations de moyens de dernière minute qui ont coûté fort cher à l’entreprise. Pourquoi ne pas avoir eu l’ambition de faire les deux puisque notre mission participe à la défense et à la promotion des valeurs républicaines ?
Sur le dispositif électoral, les élus CGT dénoncent le jacobinisme naissant des futures Grandes Régions qui va à l’encontre de notre mission d’information de proximité. A quand les éditions Grande Région ? Les sujets Grande Région ? Les programmes Grande Région ? Quel avenir pour nos 24 antennes régionales de proximité ? Ces questions seront au cœur de leurs préoccupations dans le cadre des Assises de l’entreprise à France 3.
Des Assises pour quoi faire ? Nous incitons les salariés à y participer massivement pour en faire un véritable reflet des idées et de la réalité du quotidien des personnels, des carences, des envies et des initiatives éditoriales bien souvent tuées dans l’œuf par la direction. Les salariés regorgent de ressources qui ne demandent qu’à s’exprimer. Nous avons déjà mis en garde la direction sur le sérieux de cet exercice. Rien ne serait pire à nos yeux que de constater au terme de l’opération qu’il ne s’agit que d’un gadget de communication. Les salariés ont trop souffert par le passé de ces politiques d’apparence pour ne pas recommencer un mandat sur de telles bases.
Bordeaux, le 24 novembre 2015