« L’histoire retiendra que l’on a dévoilé la marque « 1336 » à 13h36, pour 1336 jours de lutte », plaisante Olivier Leberquier, le CGTiste devenu directeur général de la Société coopérative provençale des thés et infusions (Scop Ti) à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. La marque 1336 est destinée à la grande distribution, celle de Scop Ti sera distribuée dans la filière bio et les réseaux spécialisés. Les coopérateurs produiront aussi pour des marques de distributeurs. « On va acheter français quand c’est possible, on va produire du bio, on va utiliser des produits locaux », souligne Gérard Cazorla, lui aussi de la CGT et aujourd’hui président du conseil d’administration. Commercialisation prévue à l’automne.
Sur les 182 salariés de Fralib au moment de la fermeture, 57 font partie de l’aventure de la Scop. Tous ont lutté pendant près de quatre ans contre Unilever pour empêcher la délocalisation de l’outil de production en Belgique et en Pologne. Ils ont fait annuler trois plans sociaux par la justice et occupé jour et nuit l’usine pour veiller sur les machines. Il y a un an, ils ont fait plier la multinationale, obtenant un accord de fin de conflit d’un montant de 19,26 millions d’euros pour monter leur marque.
« On est condamné à réussir. Aujourd’hui, on montre qu’il n’y a pas de fatalité : un autre système économique peut fonctionner, estime Olivier Leberquier. On ne veut pas devenir millionnaire, on veut juste créer des emplois et faire vivre nos familles. »
Vidéo retraçant l’aventure des ex-Fralib qui ne se sont pas laissés faire à regarder ici.
Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa Mondriet / june.fr