Compte rendu CGT de l’instance de proximité d’Aquitaine du 3 octobre 2023

Etaient présents : 

Pour la direction : Fabrice Goll (Directeur Régional), Jean-Michel François (DRH), Hadidja Issihaka (IRH), Estelle Mizon (chargée de mission RH), Florian Ringuedé (Rédacteur en chef), Bruno Larramendy (Chef de centre), Jérôme Bourdy (Responsable IMG).

Pour les RP : Sabrina Corrieri, Laurent Montiel, Boris Chague, Sandrine Papin, Alexis Dumoulin.

Sabrina Corrieri ne souhaitant pas poursuivre ses fonctions de secrétaire adjointe de l’instance, Boris Chague est proposé à ce poste. Il est élu à l’unanimité des voix.

 

Point 1 – Absentéisme

Les élus souhaitaient faire le point sur le baromètre absentéisme, sur l’intervention de l’Aract  (agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail) et demandaient aussi un focus sur la locale de bayonne avec un taux d’absentéisme conséquent en 2023 (6 titulaires en maladie longue durée sur un effectif de 15).

Après avoir appris que les groupes de travail prévus le 1er décembre avec l’Aract étaient annulés et que la mission de la personne chargée du dossier absentéisme à la RH prenait fin au 1er novembre, les RP ont rédigé et lu une résolution.

 

Résolution : 

Les élus rappellent qu’en juin 2021 ils ont tiré la sonnette d’alarme face à un nombre conséquent de salariés absents. Les élus avaient identifié le profil de certains collaborateurs en arrêt maladie et leur localisation (il s’agissait essentiellement du BRI de Bordeaux et de la locale de Bayonne). Les élus rappelaient également à l’époque que selon les spécialistes, le « sur-absentéisme » a trois conséquences notoires pour l’entreprise : la désorganisation du travail, qui pèse pour les managers et les salariés, les coûts supplémentaires induits pour l’entreprise, mais aussi la dégradation du lien social et de l’ambiance au travail. Il convenait donc urgemment de procéder à une analyse de cet absentéisme (durée des arrêts, profil des salariés en tenant comme de l’âge du sexe de l’activité). 

 L’absentéisme est une notion complexe à appréhender et peut s’expliquer par de multiples facteurs (postes plus contraignants physiquement ou mentalement), contraintes extraprofessionnelles (la garde d’enfant, les tâches et les responsabilités familiales, etc.), surmenage, effet covid, effet NoA, effet 18h30, effet Tempo…L’identification de ces facteurs est indispensable pour stopper l’hémorragie et déterminer les actions à mener sur le court, moyen et long terme.  

Les élus avaient saisi le DRH du réseau pour lui demander en urgence l’intervention du pôle soutien et accompagnement. C’est finalement l’ARACT qui a été choisi pour traiter cette problématique. Les élus avaient alors accepté cette solution souhaitant éviter une nouvelle alerte pour risque grave et trouver une approche la plus rapide possible. 

 C’était il y a plus de 2 ans.

 Si au début du plan d’action  les élus se félicitaient de la mise en œuvre de plusieurs mesures, quelques mois plus tard la déception est grande. 

  1. Dans son plan d’action la direction avait prévu d’atteindre les 8% d’absentéisme en janvier 2023 et 6 % en juin 2023.  

Actuellement le taux d’absentéisme cumulé depuis le début de l’année est de 7,75% en Aquitaine. Très loin de l’objectif affiché.

  1. Depuis leur première alerte, les élus réclament un outil pour évaluer la charge de travail, afin d’objectiver la densification de la journée voire de la semaine de travail et donc prévenir une hausse des absences. Une convention avait été signée avec l’ARACT pour le mettre en place et organiser des groupes de suivi, de pilotage et de travail avec une restitution avant l’été 2023.

Le calendrier ne cesse d’être décalé, les prochains groupes de travail sont annulés sans qu’une nouvelle date ne soit programmée.

  1. La direction avait spécifiquement dédié une personne en charge de ce dossier à la RH. Les élus découvrent que cette mission prend fin à compter du 1er novembre alors que le plan d’action est loin d’être arrivé à son terme.
  1. Certains sites font encore état d’un nombre d’absences inquiétant. La locale de Bayonne comptabilise par exemple 6 arrêts longs sur 15 titulaires en 2023. 

Malgré les alertes répétées des élus depuis des mois en instance face à la dégradation des chiffres de l’absentéisme, la direction reste muette et inactive.

 Face à ce plan d’action qui n’en a que le nom, les élus demandent :

  1. Le maintien en poste de la personne chargée de l’absentéisme depuis un an et demi.
  2. La reprogrammation des ateliers des groupes de travail avant mi-novembre 2023.
  3. La mise en place de l’outil de mesure de la charge de travail avant fin décembre 2023

 Si toutes les mesures pour préserver la santé des salariés ne sont pas mises en place dans les plus brefs délais, les élus se réservent le droit de déclencher un DGI (danger grave et imminent).

Résolution votée à l’unanimité des RP d’Aquitaine présents, le 3 octobre 2023

Sabrina Corrieri (CGT), Laurent Montiel (CGT), Boris Chague (CGT), Sandrine Papin (SNJ), Alexis Dumoulin (FO).

 

Point 2 – Tempo

Les élus souhaitaient faire le bilan après un mois de diffusion, notamment en terme d’amplitudes horaires et demandaient à la direction de rappeler les règles en matière de temps de travail.

Interrogé sur les problèmes rencontrés par les équipes en régie au cours du mois de septembre, avec la réception tardive de sujets du national et dont la durée ne correspondait pas à celle annoncée, mettant notamment scriptes, chefs d’édition et présentateurs en situation de stress, le rédacteur en chef explique qu’il y a eu un relâchement des équipes parisiennes et qu’il a fallu monter au créneau pour régler le problème. Un débriefing avec Paris a été nécessaire, puis un séminaire qui a permis d’identifier des problèmes techniques : la durée de transfert des sujets, différente selon les régions, le versioning intempestif de sujets (régulièrement des V6 remontent dans la playlist), des plateaux extérieurs pas conformes en terme de format d’image… Les élus mettent en garde contre ces dysfonctionnements qui font monter le niveau de stress au moment du JT et mettent en péril la santé des salariés. Ils se demandent si le recadrage des régions vis-à-vis de Paris ne devra pas se faire régulièrement. Et au prix de quels effets sur les salariés concernés ? Le rédacteur en chef reconnaît que l’exercice de coordination entre les deux entités distinctes que sont la rédaction nationale et la région est difficile à maîtriser.

Le rédacteur en chef et le directeur régional expliquent qu’une réflexion est toujours en cours sur l’organisation de l’activité des chefs d’édition et des adjoints, mais que dans l’ensemble à la rédaction, la planification imaginée pour travailler sur Ici Midi et Ici Soir est satisfaisante.

Concernant la technique, le chef de centre dit qu’il a aussi des échanges hebdomadaires au niveau du réseau pour faire remonter les difficultés. Il se félicite de la montée en puissance et en motivation des salariés qui œuvrent en régie, en particulier les scriptes et les cadres de régie. Des formations sont aussi prévues pour une montée en compétence des techniciens vidéo. Les RP n’ont pas vraiment les mêmes retours et font état de salariés démotivés et/ou fatigués par le stress et les amplitudes horaires…

A propos d’amplitudes horaires, les RP CGT ont étudié les plannings, notamment des scriptes, et ont constaté des amplitudes quotidiennes planifiées de 11h30 et 11H45 à plusieurs reprises pour plusieurs salariés. La convention collective prévoit une durée maximale d’amplitude horaire quotidienne de 11h pour les salariés au forfait jour et prévoit 10h de travail quotidien exceptionnellement porté à 12h dans des cas très particuliers pour les salariés au décompte horaire (cf p.81 accord collectif PTA socle commun article 2.1.2.2).

Le chef de centre dit que lors des ateliers workflows d’avril il aurait souhaité que la conférence de rédaction soit décalée pour pouvoir atténuer ces amplitudes horaires mais qu’il n’a pas eu gain de cause. Il indique que s’il planifie les scriptes sur 4 jours et demi par semaine c’est parce qu’il en a besoin 4 jours et demi par semaine mais qu’il veille à ce que les horaires hebdomadaires soit de 39H voire 41H30 maximum.

Le directeur régional s’interroge sur le besoin d’avoir 2 scriptes de 8h15 à 20h et veut bien revoir l’organisation de travail du départ. Les élus rappellent que l’activité  des scriptes est particulière. Elles sont en permanence en tension et sous pression pendant des éditions qui durent à présent 45 minutes! Les salariés ne pourront pas tenir a ce rythme. 

Depuis la mise en place de Tempo, selon le DR, les audiences sont bonnes sur l’ensemble du réseau (15 à 16%), juste derrière celles de TF1. Il précise que ce sont les mêmes pourcentages que l’an dernier mais avec davantage de téléspectateurs. Environ 2 millions ½  le soir, 1 million ½  le midi alors que l’an dernier on était plutôt autour d’1 million. Il précise qu’il faut attendre de voir si au fil du temps les audiences se stabilisent.

 

Point 3 – Organisation du travail

Un JRI de la rédaction de Bordeaux a proposé et réalisé en tant que rédacteur 2 reportages. Mais il ne dispose pas de la biqualification et n’est pas encore engagé dans une procédure de formation. Les élus ont donc demandé des précisions. 

Le Rédacteur en chef a expliqué que l’on n’est pas dans ce cas dans le cadre de la biqualification mais dans la démarche d’une candidature libre. Le JRI souhaitait pouvoir réaliser quelques sujets en tant que rédacteur afin de les présenter en temps voulu au jury. Il en avait fait la demande lors de son entretien annuel. L’occasion s’est présentée sur un sujet sport et le rédacteur en chef a validé la proposition. Le JRI a été encadré pour ce sujet, le montage a été réalisé avec le rédacteur en chef adjoint et le sujet n’a été diffusé qu’une fois dûment validé. Les RP CGT ne contestent pas la démarche de candidat libre mais rappellent que le salarié doit être correctement planifié. En l’occurrence dans ce cas, il doit être indiqué que le salarié est planifié en tant que rédacteur.

 

Point 4 – Canicule

Gestion de la canicule et pannes de climatisation à Agen et Périgueux.

Le responsable IMG explique que le groupe froid de la locale de Périgueux a été remis en service le 20 septembre. Mais il rencontre encore des problèmes à cause de sa vétusté. Le directeur régional vient donc de signer un bon de commande de 20.000 euros pour le remplacer. Selon le cahier des charges établi par Jérôme Bourdy, le nouveau groupe froid sera mis en service à la fin de l’année.

Quant au bureau d’Agen, le propriétaire a débuté les travaux pour changer toute la climatisation du bâtiment et la remise en service est prévue les 16 octobre pour le BIP. En attendant, c’est toujours un climatiseur mobile d’appoint qui rafraîchit les locaux de manière peu satisfaisante…

Le responsable IMG ajoute que 87% des salariés ont récupéré leur “kit canicule” (gourde et brumisateur) et que 4 climatisations ont été changées à Bordeaux, en prévention de pannes.

Afin de prévenir un peu mieux les épisodes à venir de chaleurs extrêmes sur des périodes de plus en plus longues, ponctuées d’incidents tels que ceux évoqués ci-dessus, les RP CGT demandent la mise en place d’une réflexion qui va plus loin que le plan canicule élaboré lors des derniers ateliers et d’en faire figurer les conclusions dans le DUERP (document unique d’évaluation et de prévention des risque professionnels). Le responsable IMG en convient, des propositions seront faites pour validation d’une modification du DUERP à la prochaine IP.

Enfin, Jérôme Bourdy informe les RP des travaux à venir bientôt dans le local des scriptes, avec l’ouverture d’un cloison afin de redistribuer l’espace de travail. Autre information, la salle de formation du bâtiment TVR a échangé sa place avec celle de la salle de réunion du bâtiment Production.

 

Point 5 – RH

Informations sur la nouvelle alternance mise en place à Bayonne.

L’IRH précise que la durée de cette alternance est de 2 ans. Il s’agit d’un nouveau cursus mis en place pour former au journalisme des locuteurs bascophones. L’étudiante choisie dépend à la fois de l’université de Pau et des pays de l’Adour et de l’IJBA. Il s’agit d’un contrat de professionnalisation. A l’issue de son alternance elle pourra se présenter au jury pour avoir une immatriculation, si le jury la valide. Si c’est le cas, comme elle est en contrat de professionnalisation, il y aura nécessairement un important délai de carence. L’IRH ne le connaît pas précisément et communiquera cette information aux élus par la suite…  

Le DR précise qu’elle bénéficie de 2 tuteurs bascophones à la locale de Bayonne. Elle sera toujours planifiée en même temps qu’un tuteur sur la base de 39h hebdomadaire. Les élus demandent à quel moment elle pourra tourner un sujet seule. Le DR précise qu’elle pourra le faire quand le tuteur et la rédactrice en chef adjointe de la locale l’estimeront suffisamment autonome pour cela.

Postes à pourvoir : monteur à Périgueux : les candidats ont-ils été reçus et quand le poste passe-t-il en COCA ?

Après une énième re-publication depuis le mois de février, pour cause de manque de candidatures, selon la direction, les candidats vont être contactés dans les jours (ou plutôt semaines ?) qui viennent et le poste devrait être comblé au maximum début janvier. Les élus espèrent ne pas avoir à ré-ré-ré évoquer ce sujet dans les prochaines instances…

Les postes de responsable d’édition et de rédacteur (détachement de 3 mois) correspondent-ils à la ventilation des 60 ETP du projet Tempo ?

La direction n’a pas encore les arbitrages. La répartition des postes par antenne sera faite une fois l’arbitrage budgétaire reçu, fin octobre.

Détachements de salariés en Aquitaine :

IMG : point d’étape à la moitié de la période d’essai de 6 mois

Le responsable IMG décrit la planification du salarié arrivé en détachement pour 6 mois depuis début juillet dans un service pourtant à l’équilibre. Les RP s’étonnent d’apprendre qu’il remplacera le gestionnaire de parc lors de ses périodes de vacances. Jérôme Bourdy assure que c’est mentionné dans la fiche de poste signée par les deux parties. Celle-ci comprend 2 volets : IMG et technique. Les élus préviennent du risque d’un même travail effectué différemment par deux personnes et des conflits de valeurs qui peuvent en découler. Pour le responsable IMG, un équilibre est en voie d’être trouvé pour que les salariés de ce service vivent ensemble. Il ajoute qu’il a fait la demande d’une prolongation de 6 mois du détachement auprès du service RH pour évaluer les besoins de l’activité du magasin dont le fonctionnement est long à appréhender, qui plus est.

GA : décision après la période d’essai d’1 mois.

Le DRH annonce que l’évaluation de la salariée en détachement doit avoir lieu le lendemain en fonction d’une grille d’évaluation mise au point pour la pratique de la gestion d’antenne, bien spécifique dans notre région, avec NoA, et avec un plan d’action encore en cours suite à une alerte pour danger grave et imminent (DGI), ajoutent les RP.

 

Point 6 – NoA

Lors de sa présentation de rentrée le DR avait annoncé une nouvelle organisation du travail pour NoA, les élus voulaient donc savoir de quoi il s’agit.

Le DR explique que contrairement aux rumeurs, NoA ne va pas s’arrêter, au contraire.

Le COM (Contrat d’objectifs et de moyens) avec la région vient d’être prolongé d’un an. Il est prorogé selon les mêmes conditions  avec le même budget qu’avant jusqu’en décembre 2024.

Le DR veut travailler sur 3 chantiers:

  • la visibilité de NoA. Le fait qu’il y ait 5 canaux différents selon les boxs est un problème, le DR voudrait dans l’idéal un seul canal de diffusion
  • l’éditorial et les contenus. Le DR estime que l’on se perd un peu parfois dans la grille des programmes.
  • la communication interne et externe. Le DR voudrait que l’on annonce davantage les RDV NoA dans nos JTR.

Il annonce également 2 nouvelles émissions. NoA basket à partir de mi-novembre : un talk basket de 26 minutes hebdo diffusé à 20H40 le lundi. La première diffusion est prévue le 13 novembre. L’émission sera ensuite rediffusée les mardi et mercredi. L’émission sera enregistrée par un présentateur de Poitiers avec un consultant à Bordeaux (dans le studio 4) et d’autres consultants dans la région. Il y aura une coordinatrice pour cette émission qui est en détachement depuis le 2 octobre.  Le générique est fabriqué par Nancy. Il y aura un réalisateur référent pour gérer l’émission. Le DR se félicite que cela soit une production 100% interne et indique que le sport est un vrai levier de notoriété pour la chaîne. 

La deuxième émission sera un magazine agricole piloté depuis Limoges : NoA sur terre. Un hebdo de 13 minutes présenté et enregistré par les équipes rédaction et technique de Limoges. Il y aura une production exécutive pour le réalisateur et un OPV droniste. Il y aura une thématique par semaine avec des plateaux enregistrés sur le terrain, des reportages venus des rédactions de Nouvelle Aquitaine. Le magazine sera piloté par la rédactrice en chef adjointe, Hélène Abalo. Le DR voudrait coupler cette émission avec Se réinventer basculé en 13 minutes. Le tout ferait 26 minutes et serait diffusé le samedi à 12h55 . C’est un souhait de la direction régionale en attente de la validation de Paris. Les numéros seront  enregistrés en décembre pour une diffusion en janvier. Les élus CGT se félicitent de cette nouvelle émission qui, vue la physionomie de notre région, est une excellente idée. 

Le DR annonce également souhaiter la nomination d’un ou d’une directrice déléguée NoA à partir du 1er janvier. Il attend également une validation sur cette question.

 

Prochaine instance de proximité le 7 novembre

 

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