L’Instance de proximité s’est tenue en audioconférence en présence de
Xavier Riboulet, DR, Samuel Bignon, DRH, Josiane Lacroze RH, Muriel Bajard , responsable RH de la Fabrique et des 6 élus de proximité
Point 1 : plan de développement des compétences de France 3 Aquitaine : bilan 2019
Alors que le Siège avait décidé que les points ordinaires étaient repoussés jusqu’à nouvel ordre dans les instances, le DRH a voulu maintenir le calendrier habituel pour parler d’autre chose que du Coronavirus et pour éviter un embouteillage de points quand le confinement sera levé.
Le bilan 2019 du plan de développement des compétences est présenté sous une forme nouvelle (à l’échelle de l’Aquitaine et non plus du pôle Sud-Ouest). Une xième modification qui rend toute comparaison compliquée.
Respectant les 6 axes prioritaires définis par FTV, le plan fait état
De Cursus managérial en partie pris en charge par le budget central
de formations liées à la sécurité (12 Habilitations électriques et 6 SST qui n’avaient pas pu être menées en 2018)
de formations en cybersécurité
de formations techniques
Le Droit à l’image est inclus dans certaines formations …(documentalistes et assistantes)
Budget régional | 58773 euros
(30 000 hors Noa) |
160 stages (contre 50 prévus) | 1947 h |
Budget Noa | 30 000 euros en Aquitaine | 148 stagiaires | 2177 h |
Budget central | 36 493 euros | 156 stagiaires | 1468h |
79 collaborateurs ont, au moins une fois, suivi une formation.
En additionnant le budget central et régional, le réalisé, selon la Direction, est bien supérieur au projet initial.
Pour NoA : Le budget dépensé est de 72 518 euros pour la Nouvelle-Aquitaine, 30 000 euros environ pour l’Aquitaine.
Les élus ont demandé des informations complémentaires sur ces formations. La présentation du plan n’est pas assez détaillée pour apprécier l’adéquation entre les besoins et les formations. La Direction a prévu un focus notamment pour la Cesae, la Commission d’évaluation, de suivi et d’ajustement de l’expérimentation.
Pour 2019, les élus notent cependant l’absence totale de formation sur la sémiologie de l’image, et sur les règles basiques du montage. La seule formation en la matière se limite à «l’outil», adobe, outil professionnel dédié à des monteurs professionnels, avec une formation identique (même durée notamment) que celle délivrée aux monteurs de F2.
Les formations complémentaires demandées en Cesae ont été une redite de la première.
Sur la répartition par genre, les élus relèvent une disparité : 60% d’hommes totalisent les formations contre 40% de femmes. Or dans l’effectif, les hommes représentent 56%, les femmes 44%. Le DRH explique qu’il faut regarder les tendances d’une année sur l’autre mais que si la tendance générale était la même sur plusieurs années, alors oui, ce serait problématique.
Il indique également que le projet peut être équilibré mais certaines formations ont pu être annulées et déséquilibrer le réalisé.
La RH précise les principaux motifs de non réalisation, sans les chiffrer :
- Formations annulées, évolutions des demandes, certaines formations ne correspondant plus à la réalité des tâches.
- Certaines formations comme le droit à l’image intégrées dans des cursus
- Formations non menées à terme
Le DRH dit avoir besoin de ces informations. Il étudie la possibilité de disposer de ces indicateurs l’an prochain.
Les élus déplorent le peu de stages de contenus
2 stages droit à l’image, 2 formations aux élections européennes (qui auraient d’ailleurs pu être prises en charge par le budget central, 2 stages «écrire pour le web».
Le livret des formations existe toujours. Les collaborateurs ne le savent pas forcément. Les élus suggèrent que la communication sur les entretiens intègre un lien vers ce catalogue pour que les collaborateurs puissent avoir des idées précises des stages possibles. Ils redoutent que ces formations étant de moins en moins nombreuses, le peu qui sont planifiées soient parfois annulées faute de participants.
Ils s’interrogent sur la pertinence de certaines formations comme After-effect, utiles pour les monteurs en locale mais pas totalement en adéquation avec les besoins des monteurs du BRI pour les bandes annonces, d’autant qu’ils sont formés mais parfois jamais planifiés sur cette activité. Or, le stage est coûteux (800 euros par salarié). Pourquoi ne pas dispenser cette formation en interne ?
Le plan ne donne aucune indication sur les formations en e-learning.
Il ne fait apparaître aucun bilan de compétences, aucune formation sur le Compte Personnel de Formation (mais l’employeur est exclu du dispositif et n’est pas nécessaire informé des formations), aucun CIF (lié à des reconversions)
Selon la RH, les salariés se sont bien appropriés le compte personnel de formation (CPF) et la sollicitent régulièrement. Ce dispositif individuel doit être évoqué lors de l’entretien annuel.
Point 2 : la pandémie du Coronavirus et ses conséquences dans l’entreprise
En préambule, le Directeur Régional a tenu à prendre des nouvelles des élus. La direction travaille à plusieurs scénarii de sortie de confinement dont la date (indiquée en off à FTV) pourrait être décalée de plusieurs semaines. La direction en convient, le retour à la normale risque d’être difficile et long. Il faudra d’abord prendre des vacances pour se ressourcer, aller voir ses proches, observer une période de deuil pour ceux qui n’auraient pas pu la mener à bien.
Nous ne serons pas en capacité à reprendre un JT normal dès la sortie du confinement. Les Journaux grande Région seront sûrement prolongés quelques temps (au moins jusqu’au 31 mai a indiqué la Direction lors de l’audioconférence avec les secrétaires des Instances ce vendredi)
La direction insiste sur la nécessité de maintenir les congés posés pour les vacances de printemps. Les cadres aussi vont en prendre au moment du déconfinement. La fatigue nerveuse et physique se fait sentir.
1- nombre de salariés présent sur site / jour :
Ce mercredi, Bordeaux, diffusait le JT grande Région. 23 personnes étaient sur site, 5 collaborateurs en garde d’enfants, 19 en congés divers, 2 maladies COVID-19.
16 personnes en maladie (certaines l’étaient avant le 23 mars, d’autres ont été arrêtées par le médecin traitant en raison d’une pathologie qui les rend vulnérables) 43 collaborateurs en disponibilité en Aquitaine.
Lors de la CSSCT du 3 avril, la direction du réseau qui veut limiter au maximum le nombre de salariés sur site, a calibré les besoins : pas plus de 16,5 collaborateurs pour l’antenne émettrice d’un JT à trois antennes. Pour le DR, la marge de manœuvre est à trouver dans les équipes de reportages. Nous dépassons parfois le nombre autorisé (8 équipes par jour pour le JT et 2 équipes de plus pour tourner des dossiers ou des sujets pour le JT du lendemain). Même si certains journalistes appellent parce qu’ils veulent travailler sur le terrain, l’employeur se doit d’appliquer les mesures sanitaires de l’entreprise. Les collaborateurs ont obligation de s’y soumettre.
La qualité du son dans nos journaux pose problème, la direction en convient. Elle réfléchit à une autre solution. Peut-être un OPS supplémentaire sur site (solution qui aurait été validée par le Siège depuis) Pour l’instant, ce sont les monteurs qui mixent l’essentiel des sujets. Or, tous n’ont pas l’Unité de Compétence complémentaire parce qu’ils n’ont jamais travaillé en locale. D’autre part, cette UCC ne peut s’exercer que pour du mixage dit simple en locale ou en nomade. La direction a fait un rappel à l’ordre auprès des chefs de centre pour qu’il n’y ait pas d’application sauvage des UCC. A Bordeaux, les trois monteurs concernés sont d’accord pour mixer à titre exceptionnel. La Direction en prend note et s’engage à un retour à une pratique normale au moment du déconfinement. Pas de passage en force, les élus y veilleront.
Les élus ont également demandé s’il était possible d’identifier les origines du problème. La Direction évoque notamment l’enregistrement du commentaire : les journalistes ont mis en place plusieurs modèles différents (le JRI dans une 2e voiture, à l’extérieur ou à l’arrière de la voiture…). La règle est de ne pas aller à la station, ni chez l’un des deux collaborateurs. Le cellophane sur le micro n’est pas idéal. La prise de son peut être moins bonne. Enfin le mixage par le monteur peut être insuffisant.
Les journalistes en télétravail sont désormais planifiés sur 4 jours comme les équipes de reportage. Les élus remercient la Direction d’avoir entendu leur demande et pris en compte les conditions particulières de travail pour ces collaborateurs.
Les élus attirent l’attention de la direction sur un risque de surcharge de travail pour ceux qui mettent en ligne les sujets. Tous les collaborateurs ne disposent pas d’IMédia. Les PC virtuels sont en cours de déploiement. Il convient d’adapter la production numérique (et donc la planification) aux ressources dont nous disposons quand bien même la tentation est grande de ne pas se limiter sur ce média sans limites, justement.
Les collaborateurs sont invités à réfléchir à des quizz (10 questions, 10 photos libres de droit). Ce seraient les éditeurs web qui les mettraient en ligne. Ils en sont plutôt satisfaits. Les adjoints des locales mettent les sujets sur Youtube et publient parfois sur Drupal.
Pour le BRI, un rédacteur en chef adjoint est planifié chaque jour avec la rédactrice en chef. Il doit aussi contribuer au web. Pourquoi pas en aidant à la relecture des articles ou en mettant sur Youtube les sujets.
En examinant le planning des PTA, les élus ont découvert avec étonnement qu’un roulement était établi entre les OPS et les monteurs. Sur une même vacation (4 jours de diffusion), 4 OPS différents ont été planifiés. De même, les monteurs alternent Télétravail et présence sur site. Il semblerait que le chef de centre n’ait pas bien compris le principe de précaution : le télétravail est la règle. On maintient les mêmes salariés sur site pour éviter d’introduire le virus à la station. Il n’y pas d’équité opposable en la matière.
Certaines locales n’ont que trois ou 4 journalistes qui peuvent aller sur le terrain. Il n’y a pas toujours une équipe par locale tous les jours.
L’équité est plus difficile à mettre en place mais la Direction fait son maximum, dit-elle. De même, elle veille à l’équilibre éditorial entre les trois antennes (l’Aquitaine compte davantage de départements) dans le journal Grande Région.
Les élus ont proposé à la Direction que comme les émissions d’Actualité de la 5 ou sur FranceInfo, nous rappelions, sous une forme qui reste à déterminer, que FTV appliquait les mesures sanitaires et que le journal était donc fabriqué dans des conditions particulières. C’est aussi notre devoir de pédagogie que d’encourager nos téléspectateurs à respecter les gestes barrière en leur donnant à voir que nous nous y soumettons aussi.
2- les mesures mises en place :
Différentes fiches ont été diffusées : concernant le télétravail, l’utilisation des micros, le travail à la station… Les procédures sont rappelées par les managers. Difficile de vérifier qu’elles sont appliquées. Mais la Direction n’a pas de retour de salariés qui prendraient des risques ou en feraient prendre aux autres. Il faut toutefois rester vigilants sur la durée.
Le dialogue social est maintenu. Un point en audio conférence est réalisé trois fois par semaine avec les 3 secrétaires des IP sur les nouvelles mesures, les remontées de terrain, les maladies COVID. Une Mesure lancée par la Nouvelle-Aquitaine et généralisée à l’échelle du réseau.
Des audioconférences hebdomadaires ont été instaurées avec tous les collaborateurs. Elles répondaient à une réelle attente (1/3 de l’effectif de la Nouvelle-Aquitaine a participé à la dernière audioconférence). Certains rapportent que ça fait du bien aussi d’entendre les voix des collègues. Ces mesures sont essentielles pour que le collectif garde du lien.
Les élus félicitent la Direction pour la qualité de ce dialogue constructif. Ensemble, ils ont pu mettre en place des mesures plus protectrices des salariés que dans d’autres régions.
Les masques chirurgicaux classiques sont livrés correctement. Les masques tissus n’ont pas encore été reçus. Le directeur régional salue le travail exemplaire des équipes des IMG qui livrent les masques et gel dans les sites excentrés.
Le Document unique d’évaluation des risques (DUER) a été mis à jour au niveau du Réseau, ce qui a le mérite de lister toutes les mesures prises face au COVID 19. Reste à écrire sa déclinaison régionale.
La direction a fait une communication sur les conditions de retour des salariés qui ont été contaminés ou suspects au Covid-19 : une visite médicale de pré reprise est systématique (sauf pour ceux en télétravail).
Il n’y aura pas de report des congés en 2021, ni de congés imposés, mais les souhaits exprimés pour la période des vacances de printemps sont maintenus. L’employeur ne donnera pas son accord pour les reporter.
La direction assure aussi qu’elle n’abusera pas des RTT employeur qui, de toute façon, sont générées au cours de l’année.
Le restaurant d’entreprise étant fermé depuis le 23 mars, l’employeur verse une indemnité de 12 euros pour les personnels planifiés sur le site pour le BRI. Pour ceux qui ont des tickets restaurant (locales et BIP), ils seront maintenus au prorata des jours travaillés.
3- La Fabrique avec Muriel Bajard, responsable RH (en audioconférence).
La Direction voulait faire un état des lieux de l’activité à La Fabrique, à Bordeaux, depuis le début du confinement.
La responsable RH explique que, pour le moment, tous les tournages sont suspendus, donc les équipes légères de Bordeaux sont planifiées en disponibilité, c’est-à-dire en absence autorisée payée.
Seul le secteur post-production peut-être amené à travailler. Et sur 7 salarié, 2 sont en télétravail, le responsable technique et la responsable des achats fiction. Pour les autres, ils sont soit en disponibilité soit en garde d’enfants.
Le responsable technique est venu sur site récupérer un ordinateur et effectuer des tests en vue de reprendre un peu d’activité en montage, notamment. Si ces tests s’avèrent concluant un monteur est prêt à télétravailler.
Interrogée sur la possibilité d’une mise en chômage partiel des salariés, la direction répond que France TV ne s’inscrit pas dans cette démarche en tant que Service public. Mais pour ce qui est des filiales, la question peut se poser, aucune position n’est arrêtée à ce jour.
Enfin, concernant les risques psychosociaux liés à cette inactivité, en particulier ceux liés à l’isolement, Muriel Bajard assure que les responsables des équipes de tournage ou de l’arrière scène entretiennent le plus de contacts possibles avec les salariés en les appelant ou en organisant des audioconférences hebdomadaires par métiers. A la sortie du confinement, l’activité reprendra après des activités de maintenance nécessaires.
Pour le moment, les managers n’ont pas enregistré de situations de mal-être, plutôt un état d’esprit positif, et évidemment beaucoup de questions sur la situation.
Point 4 Accident du Travail
Un seul accident de trajet est à déplorer sur trois mois, un nouvel accident de la circulation, à vélo…
Point 5 questions RH
1- Résultat du Coca du 18 mars : Romy Rocher est recrutée comme scripte. Les élus lui souhaitent la Bienvenue !
Les entretiens pour le poste de monteur sont, pour le moment, reportés.
2- Situation dans les Landes après la mutation d’un salarié et le départ à la retraite d’un autre : la direction verra quand on sera sorti du confinement.