Etaient présents :
pour la direction néo aquitaine : Delphine Vialanet (directrice régionale), Audrey Guidez (DRH)
pour la direction de la Fabrique : Arnaud Ségur (RRH direction moyens de fabrication), Sébastien Grandsire (directeur délégué post-production), Jean-Paul Fauré (directeur de production), Alexandre Glénat (chargé de production), Jean-Michel Seybald (APS et référent covid), Stéphanie Jean-Lecorvaisier (secrétaire générale la Fabrique).
pour les élus : Hélène Chauwin, Sabrina Corrieri, Elise Daycard, Hervé Morin, Boris Chague (Nathalie Pinard de Puyjoulon excusée).
Invitée comme observatrice : Aline Chabot (psychologue du travail ACCA).
Point bilan Assistante sociale : invitée Sarah Guillaume (Responsage).
Le point n’est pas à l’ordre du jour et les élus n’ont pas eu de document…
L’assistante sociale comptait nous le présenter en partage d’écran. Les élus rappellent que les documents doivent leur être soumis 48h à l’avance afin qu’ils aient le temps d’en prendre connaissance et demandent donc le report de ce point à l’IP de mars.
Point sur la Fabrique
1 Retour sur le tournage des deux dernières séries numériques
Les élus réclamaient les Relevés individuels d’Activité depuis le 25 novembre 2021 concernant ces tournages afin de vérifier, conformément aux engagements pris dans le plan d’action, que les amplitudes de travail n’avaient pas à nouveau largement débordé du cadre légal. La veille en fin d’après-midi, la direction de la Fabrique a envoyé des tableaux ne permettant en aucun cas de déceler d’éventuels débords par salarié. Selon elle, elle n’a pas l’habitude de transmettre “des documents personnels”. Les élus rappellent que ces documents ne sont pas confidentiels et qu’ils auraient parfaitement accepté que le nom soit biffé, le but étant de contrôler la charge de travail individuelle.
Finalement les RIA ont été transmis treize minutes avant l’instance.
Les élus ont demandé une suspension de séance pour calculer les amplitudes horaires de certains salariés. Ils constatent effarés que même pour la meilleure moitié dont le tournage s’était globalement bien passé selon la Direction de la fabrique en décembre, certains salariés ont cumulé plusieurs semaines à plus de 50 heures, et même à plus de 60h de travail. Sur l’autre fiction numérique, même constat avec plusieurs semaines à plus de 50 h dont une allant jusqu’à 67 h sans aucun jour de repos!
Selon le RRH direction moyens de fabrication, l’accord de la fiction permet des débords jusqu’à 50h. Selon lui, le plan de travail prévoit qu’on aille sur ce niveau d’amplitude et personne ne s’en plaint. Mais, rappellent les élus, ce n’est pas ce que dit le code du travail. Ces débords doivent rester exceptionnels. Par ailleurs dans le cadre du plan d’action la direction de la Fabrique s’était engagée à alerter les élus si de tels débords se reproduisaient. Elle ne l’a pas fait. Pire, elle n’a pas fourni les documents l’attestant alors que les élus les ont réclamés pendant plus de 2 mois.
“On fait comment, quand on déborde ? On arrête la fiction ? s’interroge le RRH direction moyens de fabrication qui semble n’avoir toujours pas compris le principe de la juste adaptation des moyens aux besoins et celle de la prévention des risques. C’est pourtant l’une de ses obligations pénales.
2 Remplacement de la RAF
La Responsable des activités de Fabrication est en détachement depuis le 17 janvier, son départ avait été évoqué de longue date. A distance, le directeur délégué post-production anime la réunion hebdomadaire de service et prend en charge les responsabilités de la RAF avec son adjointe y compris pour la Covid. Il affirme être en contact téléphonique régulier avec l’équipe.
Pour assurer le remplacement de la RAF, une mission avait été lancée en décembre, le temps de son détachement, sans “beaucoup de succès” reconnaît le RRH. Un profil identifié sera sur place à partir du 14 février jusqu’au mois d’avril. Un planificateur au sein de la fabrique, résident bordelais. Il sera accompagné le temps nécessaire.
3 Prochain Fablab, le 9 février à Vendargues :
En décembre, la direction avait parlé d’un Fablab en janvier à Bordeaux. La direction a changé ses plans. Le Fablab se tiendra finalement le 9 février à Vendargues. Les élus CGT s’étonnent de ce choix qui pourrait être un très mauvais message envoyé aux salariés bordelais.
Jean-Paul Faure le justife en expliquant qu’à Vendargues, il y a les salles pour pouvoir réunir en grand nombre les salariés en période covid. C’est un Fablab “extraordinaire” avec aussi des intervenants qui sont plus près de Montpellier. La post prod n’est pas conviée. Le sujet de ce FabLab est le tournage avec les producteurs!
Le RHH tente de rassurer mais les élus d’Aquitaine n’ont plus confiance en la parole de la direction. Ils regardent les actes et ces actes ne vont pas dans le sens des engagements du plan d’action : faire vivre le Fablab à Bordeaux.
4 télé travail :
Pour le travail à distance, il est déployé quand il y a nécessité et quand l’activité le permet explicite le directeur délégué post-production. L’activité montage fiction n’était pas possible non pas techniquement mais par rapport au volume de rushes et à la présence du réalisateur. En terme de matériel, selon lui, c’est Bordeaux qui est le plus doté en ordinateurs portables
5 les postes vacants
La situation n’a pas évolué sur les deux postes à pourvoir. En décembre, la direction avait pourtant exprimé l’espoir au vu du succès des fictions numériques de recruter un OPS.
6 le plan de charge
Les élus indiquent qu’ils attendent toujours la transmission du plan de charge 2022….
Alexandre Glénat précise qu’il y a trois fictions numériques sur le planning prévisionnel. La 1ere en juin, la 2e en septembre, la 3e en novembre. Il ne connaît pas encore le lieu.
7 La présence sur site de la RH
Le RRH indique qu’elle est assurée conformément au plan d’action. La dernière visite date du 6 décembre et le prochain déplacement aura lieu d’ici fin février notamment pour faire passer des entretiens professionnels.
8 PCA
Depuis le début de la pandémie, les élus d’Aquitaine n’ont pas été informés ni du PCA, ni du PRA. Sans aucun document envoyé aux élus, APS et référent covid de FTV énumère les différents PCA selon les structures. Les élus noyés par un flot d’informations n’ont rien compris et l’ont signifié.
La direction de la Fabrique n’a fourni aucune information concernant le nombre de salariés autorisés à être sur site, le nombre de salariés en télétravail, les procédures à suivre en cas de cas contact, de cas positif, de pièce où s’isoler. Que ce soit pour le PRA ou pour le PCA, les élus n’ont eu aucune information et sont dans le flou le plus total concernant les mesures de prévention ou d’action en ce qui concerne le covid à la Fabrique. Seule information compréhensible : à Bordeaux, les autotests sont aussi à la disposition des salariés de la Fabrique.
Devant tant de manquements, les élus d’aquitaine ont donc saisi le CSE et voté, à l’unanimité, cette résolution
Résolution des RP d’Aquitaine pour risque grave par incidents répétés au sein de la Fabrique à Bordeaux
Malgré le vote d’un risque grave par incidents répétés en octobre 2020 qui a donné lieu à une enquête conjointe menée par la Direction et les RP, un constat partagé et un plan d’action datant du 19 mars 21 et toujours en cours, les RP d’Aquitaine pointent de graves manquements par des incidents répétés. Ils font le constat que les engagements du plan d’action ne sont pas tenus.
La direction n’a transmis les relevés individuels d’activité, réclamés depuis le 25 novembre et où figurent les amplitudes horaires réalisées et le nombre de jours travaillés dans la semaine, que treize minutes avant l’instance. Après une rapide lecture des documents, il apparaît que plusieurs salariés ont dépassé les 50 heures hebdomadaires de travail jusqu’à six semaines consécutives, avec des pointes à 62 et 67 heures, et parfois sans jour de repos. Pour l’un d’entre eux, ces dépassements ont été suivis d’un arrêt maladie qui pourrait être requalifié en accident du travail.
Les règles conventionnelles ne sont pas respectées avec des semaines de travail sans repos hebdomadaires et des dépassements horaires au-delà de ce qui est légalement autorisé. La direction s’était engagée à prévenir les élus en cas de dépassement, elle ne l’a pas fait. Elle n’a pas davantage mis en place un contrôle efficace de la charge de travail.
La Responsable d’Activités Fabrication, en détachement depuis le 17 janvier et dont le départ est annoncé depuis plusieurs mois, n’a pas été remplacée. Seule cadre intermédiaire présente physiquement à Bordeaux, elle est pourtant un relais indispensable entre les équipes et la direction à distance. Son départ les laisse seuls face à la gestion quotidienne du site. La direction de la Fabrique assure avoir identifié un “profil” qui serait en mission du 14 février à la fin avril.
Sur le Fablab, l’atelier initialement programmé à Bordeaux en janvier a été reporté à février et déplacé à Vendargues ce qui, symboliquement, est un très mauvais signal envoyé à l’équipe bordelaise. Faire vivre le FabLab à Bordeaux est pourtant l’un des items du plan d’action.
Le planning fiction et le plan de charge 2022 n’ont toujours pas été communiqués aux élus.
La Fabrique n’est pas intégrée dans l’appel d‘offres émis par FTV dans le cadre d’un déménagement de la station.
Concernant les équipes de tournage, deux postes ne sont par ailleurs toujours pas comblés (Opérateur de Prise de Son, éclairagiste).
Tous ces éléments cumulés sont anxiogènes et pourraient laisser craindre à nouveau que l’avenir de la Fabrique sur Bordeaux est compromis. Des témoignages très récents font état d’un sentiment d’abandon, de mépris, de troubles du sommeil, et d’anxiété.
Enfin sur la gestion du risque sanitaire lié à la pandémie de la Covid, les RP d’Aquitaine n’ont jamais reçu les PCA et PRA de la Fabrique ni les procédures adaptées.
Les RP d’Aquitaine s’estiment entravés dans l’exercice de leur mandat. L’information qui leur est délivrée est régulièrement incomplète voire déloyale. Ils ne peuvent que constater l’échec des engagements pris en IP. Ils alertent la direction sur un risque grave par incidents répétés. Ils saisissent le CSE pour prendre toutes les décisions nécessaires à l’instruction de cette alerte.
Adoptée à l’unanimité des représentants de proximité d’Aquitaine présents ce 1er février 2022
Point Nouvelle organisation du service documentalistes/ vidéothécaires
Une assistante d’émission est en formation depuis le 18 janvier à l’INA et à l’UFTV pour se reconvertir comme documentaliste et vidéothécaire. Elle est suivie par deux tutrices FOR, l’une à Bordeaux, l’autre à Limoges.
C’est son poste d’assistante qui est transformé. Elle sera chargée en priorité d’indexer les émissions qui doivent l’être pour NoA. Elle pourra aussi être amenée à exercer une activité plus “classique” de documentaliste et vidéothécaire pour France 3. Elle travaille sur le périmètre de la Nouvelle-Aquitaine et peut, sans problème, exercer depuis Bordeaux, voire en télétravail.
La formation a été élaborée par l’UFTV mais sur une période beaucoup plus rapide que prévue. Le jury de validation, qui se tiendra à la fin du cursus, est programmé plutôt fin mars avril pour un passage en COCA dans la foulée et une prise de fonction en avril. La direction néo-aquitaine se dit surprise. Elle avait demandé que la salariée puisse aller en observation dans d’autres antennes. Ce n’est pas prévu. La salariée devait intégrer le service en septembre. La direction souhaiterait un accompagnement plus long et un COCA décalé.
Le jury délivrera d’abord une attestation sur la partie théorique, la nomination passera ensuite par un COCA. La formation NRCS sera bien intégrée au cursus.
L’espace de travail des documentalistes peut facilement accueillir un bureau supplémentaire.
Point sur la situation sanitaire
Bilan chiffré des salariés positifs ou cas contact (si possible par site et par semaine) ? En cas d’absence, ont-ils tous été remplacés ?
Sont comptabilisés ceux qui étaient planifiés sur site et dont la maladie a nécessité des modifications de planning et réorganisations de services, soit en faisant appel aux titulaires soit en contractant des CDD. Les personnes contaminées dans le cadre de leur vie privée pendant leurs congés ne sont pas prises en compte.
On a compté 9 cas positifs chez les journalistes en janvier et 4 chez les PTA. Deux seulement se sont contaminés au travail. A titre de comparaison, Poitiers totalise 17 cas positifs pour la même période.
Quel calendrier de la levée des contraintes sanitaires (en particulier du TT ?) et quel accompagnement au retour sur site pour les salariés des fonctions support en travail à distance contraint 5j/5 ?
La DR indique que nous sommes passés en Plan de Reprise d’Activités depuis 28 février. Ont repris
- Les JT par région, le 18h30 et 11h53.
- l’émission Vous êtes formidables.
- Les tournages en extérieur dans le respect des gestes barrières.
En revanche, les tournages et enregistrements d’émissions en plateau pour NoA sont suspendus jusqu’au retour des vacances de février, notamment parce que l’effectif à la diffusion (RSCA) n’est pas au complet.
La planification des salariés sur site a augmenté mais n’est pas à son niveau normal.
Les fonctions supports et administratives peuvent poursuivre le travail à distance trois jours à la maison et revenir deux jours sur site. Mais il est possible aussi de rester à 100% en travail à distance contraint avec l’accord de sa hiérarchie.
On ne connaît pas encore la fin du PRA.
La DR réfléchit aux conditions d’une reprise des cours de gym de l’association sportive.
Question web
Il a été demandé à un JRI de Bayonne de filmer en direct une conférence de presse afin que le web puisse la suivre. Les JRI demandent à être reconnus dans leur métier comme des reporters de terrain, libres de tourner comme ils veulent leur sujet et pas comme des OPV. D’autant que les organisateurs avaient rendu cette conférence de presse disponible sur zoom. Jusqu’ici l’équipe sur le terrain rendait compte au web après le tournage.
Ce type de demande sera-t-elle renouvelée ? Quelle articulation équipes de terrain/équipes web est envisagée à l’avenir ?
Réponse de la direction : il s’agit d’une demande isolée qui ne sera pas amenée à se répéter. Le JRI n’est pas OPV. Il aurait mieux valu que l’équipe web se branche sur la visio.
La direction pense qu’il faut un échange entre service web et les journalistes des locales et du BRI. Le rédacteur en chef est en train de constituer un groupe de travail entre les différents acteurs du numérique.
Question RH
GA : Lors d’une de nos dernières IP, nous évoquions le décompte des jours effectués en tant que RSCA de chacun des salariés. Il s’avère qu’il y a une grosse disparité entre eux :
deux d’entre eux affichaient mi-novembre 2021 plus de 100 jours sur la fonction, quand l’autre en présentait moins de 70. Pourtant la fonction est « télétravaillable » la raison de l’éloignement géographique ne doit donc pas entrer en ligne de compte pour une répartition égale entre chacun. Ce n’est pas l’accord qui a été passé lors de la signature de l’avenant à leur contrat de travail, le poste devait être occupé de manière équilibrée entre tous les RSCA.
Comment la direction explique-t-elle cette disparité ?
La planification s’est faite au mieux des congés, arrêts maladie et contrainte covid. La situation s’est encore tendue (trois titulaires en arrêt maladie). Pour l’instant, le service s’organise au jour le jour, les effectifs sont insuffisants. Pour la directrice régionale, il faut attendre que la situation se stabilise pour pouvoir établir un planning équitable.
Quel est le nouveau calendrier de formation à L’UCC diffusion en continu?
L’appel à candidature a été fait. 4 candidats ont répondu (2 CDD et 2 titulaires)
Normalement les candidats devaient passer des tests qui n’existent pas, donc La FOR va les créer. Les formations seront lancées dès que possible. S’il y a un besoin complémentaire, ce sera possible.
CDD : Une gestionnaire de paie a été recrutée en mission pour aider le service qui a pris beaucoup de retard, mais elle travaille depuis Paris en télétravail. Elle est chargée de régler les problèmes des heures supplémentaires des CDD.
NRCS : Les CDD journalistes vont-ils être formés ? Le NRCS sera déployé en Nouvelle-Aquitaine le 31 mars et figera Mona. Le déploiement se fait très peu de temps avant les élections (le 9 avril pour le premier tour de la présidentielle !) …Mais l’Antenne de Limoges a juste et la DR va demander un report. Elle va aussi demander à être formée pour mieux comprendre et savoir de quoi il est question…..
Selon la DR les CDD seront aussi formés, mais dans une seconde vague. Le calendrier des formations a été fortement perturbé notamment par la Covid.
La CGT suggère de proposer les places laissées vacantes aux CDD. C’est l’IRH qui envoie les convocations et elle n’est pas forcément au courant de désistements…
Prochaine instance le 1e mars