Compte-Rendu des élus CGT de l’Instance de Proximité extraordinaire d’Aquitaine du 25 mars 2021

 

Point unique à l’ordre du jour : le 18h30

 

Cette instance extraordinaire s’est tenue en visioconférence.

Pour la direction :  Xavier Riboulet Directeur Régional, Sandrine Leclère,  Rédactrice en chef, Louis Roussel rédacteur en chef adjoint, référent du 18h30 en Aquitaine, Alain Borrot, responsable de la planification, Bruno Larramendy, chef de centre, François Massaloux, contrôleur de gestion

Pour les élus : Elise Daycard, Hervé Morin, Boris Chague, Sabrina Corrieri, Hélène Chauwin. Nathalie Pinard de Puyjoulon excusée

Pour les Organisations Syndicales : Marianne Caussade (FO), Christophe Destienne (Sud), Sylvie Aman (CFDT), Rabéa Chakir-Trébosc (CGT) excusée

Pour les salariés : Jean-Frédéric Garde OPV, Jean-Marc Ceccaldi OPS, Evelyne Duclos documentaliste , Charles Rabréaud monteur , Nicolas Marillaud technicien vidéo, Romy Rocher scripte

 

En préambule, cette réunion fait suite à celle du 3 mars 2021. Le Directeur régional annonce qu’un nouveau point pourra être fait après les vacances de Pâques. Lors de cette instance, il s’agit,  en présence de salariés, d’établir les points positifs et les points à améliorer précise-t-il. Après six semaines de diffusion à ce jour,  2 diffusions par antenne, les difficultés ont pu être identifiées. Le DR se félicite que cette nouvelle tranche ait trouvé son public puisqu’elle totalise 10 points d’audience à 18h39 contre 11 pour le programme qu’elle remplace, « Questions pour un champion ».

 

Précision des élus CGT : ils se réjouissent qu’à leur demande, des salariés représentatifs par métier aient été invités et que leur parole soit entendue en tant qu’experts de leurs conditions de travail. Ils les remercient de s’être prêtés au jeu alors que la plupart découvrent,  à cette occasion, le fonctionnement de l’Instance.

 

Sandrine Leclère salue l’implication de l’ensemble du personnel technique, journaliste et, tout particulièrement, des documentalistes qui font un gros travail et de la présentatrice, Sandrine Papin. Elle laisse la parole à Louis Roussel,  le chef d’orchestre qui,  une semaine sur trois a « les mains dans le cambouis ».

Le rédacteur en chef adjoint rappelle le contenu éditorial de la tranche, enregistrée à 17h45.

– 18h30 : titres et teaser du sujet-cœur enregistrés vers 18h

– 18H40 :  la présentatrice présente le thème

– Séquence photos de téléspectateurs (une photo choisie par l’éditeur web pour chacune des trois antennes)

– Un sujet tourné spécialement ou un marbre

Bordeaux dispose d’une équipe par semaine qui tourne ce sujet pour que, chaque semaine, un sujet bordelais et un sujet pioché dans les locales soient exposés.

– Talk avec un invité en plateau et un à deux invités en extérieur (le plus souvent un) et/ ou un sonore « cut ».

– Séquence archives : Louis Roussel souligne, lui-aussi, le gros travail des documentalistes des 3 antennes. Elles font des propositions de sujets d’archives, selon le thème du  jour, via teams. Cette séquence apporte « un plus » éditorial

– Séquence « vu du web » avec la vidéo d’un internaute.

Côté Fabrication, une assistante est planifiée trois jours par semaine. Elle aide à caler les invités. Deux réunions hebdomadaires sont organisées  pour brosser les thèmes, les invités, les sujets en présence notamment des 3 présentateurs.

De 14h à 15h, du lundi au vendredi, un créneau est bloqué pour le montage, idéalement des éléments du lendemain. La rédactrice en chef insiste sur  la difficulté à travailler à trois antennes et avec des métiers assez différents. « Un Tétris assez incroyable ». Elle reconnaît une « crispation » autour de l’enregistrement des titres à 18h (les titres et images ne sont pas forcément prêts à cette heure-là). Ils seront enregistrés jusqu’après les vacances de Pâques. Le Directeur  Régional a demandé leur suppression peut-être à la rentrée de septembre. Après les vacances de Pâques, leur diffusion pourrait être  repoussée à 18H38 mais ce n’est pas acté par Paris.

Le chef de centre revient sur la phase préparatoire qui a permis d’arrêter un conducteur commun aux trois antennes, les  numéros zéros et les débriefings. Aujourd’hui, après quelques modifications, un modèle d’organisation est arrêté. Il explique que l’enregistrement des émissions type DEP, Disputandum a été lissé pour éviter un engorgement la semaine où Bordeaux fabrique le 18H30.

Le Directeur  régional dit ne vouloir exclure aucune piste, comme par exemple la possibilité qu’une même antenne fabrique la tranche toutes les semaines.

 

 Chacun des salariés invités a alors pris la parole

 Pour les Documentalistes Evelyne Duclos explique que le 18h30 représente un travail de recherche conséquent qui suppose du temps et de la concentration. Le service a modifié l’organisation de départ pour se partager les recherches. Une même documentaliste prend en charge les recherches par jour et donc par thème. Cette répartition des tâches est plus compatible avec leur emploi du temps. Le rédacteur en chef adjoint peut plus facilement identifier son interlocutrice parmi les documentalistes.

Ces recherches sont chronophages, détaille Evelyne, parce que le temps de sujet d’archives doit faire une minute. Or, elles peuvent trouver des archives pertinentes en rapport avec la thématique abordée mais qui ne sont pas forcément de la bonne durée ou qui peuvent ne pas avoir de son, ou un son décalé, ou bien l’image peut être inutilisable. Le langage et donc l’indexation ont aussi évolué, ce qui complique les recherches. Par exemple, avant,  on parlait des anciens ou des vieux, aujourd’hui on parle des seniors.

Le travail d’analyse n’est pas négligeable non plus. Et cette tranche se rajoute à d’autres tâches  supplémentaires liées aux émissions de NoA diffusées sur France 3, aux Matinales …

Evelyne Duclos regrette le positionnement de cette séquence qui ne met pas suffisamment en valeur ces archives. Elle rapporte également que Team est un nouvel outil avec lequel elles doivent se familiariser.

A ce propos, le Directeur Régional a sollicité  la référente doc/thèque au niveau du réseau afin qu’elle étudie la possibilité de faire évoluer l’outil de recherche et de le limiter à un fond néo-aquitain plutôt qu’à un fond national. Il a pris aussi contact avec la Corse qui procède à l’analyse de Via Stella.

 

Remarque des élus CGT : ils remercient les documentalistes qui ont pris le temps de comptabiliser, pendant quatre semaines, le temps passé pour chacune de leur mission. Un état des lieux précis qui objective la charge de travail supplémentaire. Et leurs chiffres sont inquiétants : dans le meilleur des cas, ils font apparaître une hausse supérieure à 10%.

 La direction fait la même analyse et envisage le renfort d’un poste qui pourrait être créé à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. Mais il n’est pas question de se mettre en danger donc s’il le faut,  le DR sera contraint de supprimer cette séquence INA. Evelyne Duclos estime que ce n’est pas nécessairement la solution.  Le problème majeur des documentalistes n’est pas le 18h30 mais toutes les autres sollicitations insiste-t-elle.

Remarque des élus CGT ils resteront vigilants à la charge de travail des documentalistes mais notent,  avec satisfaction,  que la direction réfléchit à un poste supplémentaire.

 

Pour les OPV,  Jean-Frédéric Garde pointe une mise en image compliquée, sans réalisateur pour l’orchestrer. C’est le chef de centre, dont ce n’est pas le métier, qui s’y serait collé.  Le DR confirme que  la volonté «était de laisser la main aux salariés » « en co-construction ». Et, même si c’est plus compliqué, les salariés ont apprécié ce travail collaboratif, complète le chef de centre, et sont fiers de la qualité technique de cette tranche.

Jean-Frédéric Garde estime que, pour les OPV, elle ne génère pas de stress dans la mesure où elle est enregistrée.

Christophe Destienne confirme que l’enregistrement est utile aussi à l’éclairagiste qui a le temps de modifier  ses réglages avant le JTR. Il indique, par ailleurs qu’il y a un décalage qu’il a mesuré entre l’éclairage de la salle de maquillage et celui des studios. La direction en prend note.

 

Les Techniciens vidéos, rapporte Nicolas Marillaud  ont quatre palettes à réaliser pour le  18h30. Dans l’ensemble, la charge de travail est absorbable. Mais il s’interroge, en cas de demande de palettes pour le JTR, ce qu’il doit privilégier. Priorité à l’actualité donc au JTR répond la rédactrice en chef. Nicolas dit apprécier que le conducteur soit prêt à 10h. C’est un avantage indéniable qui permet aux techniciens vidéos de s’avancer. Il estime aussi que c‘est plus confortable quand la tranche est enregistrée. Ca leur laisse plus de temps ensuite pour préparer le JTR.

 

Pour le mixage, Jean-Marc Ceccaldi évoque des problèmes de qualité de son lors de directs avec des skypes. D’autre part, les séquences Ina et vu de web ne passent pas systématiquement en mixage, or il peut y avoir de gros écarts. La direction indique qu’il existe un nouvel outil skype pro qui serait de meilleure qualité. Il est possible aussi d’enregistrer le direct dans l’après-midi quand le réseau est moins utilisé.

Le mixage semble, par moments, très encombré. Le lundi précédent, par exemple, il a fallu en plus des sujets du JTR mixer un marbre culturel et le sujet cœur du 18h30. Une erreur reconnaît la rédactrice en chef. Elle reconnaît la nécessité d’être vigilants (cf plus bas)

Il apparaît ainsi que la charge de travail des mixeurs s’est non seulement accrue, notamment avec la fabrication des séries, le volume des bandes annonces etc. mais aussi que ces salariés doivent faire face à un manque d’organisation les obligeant à faire des choix sur la priorité des sujets à mixer.

Commentaire des élus CGT : au vu du témoignage de Jean-Marc, ils ont défendu plusieurs pistes : la planification du mixage des séries, une double vacation au mixage qui ouvrirait de nouvelles plages et/ou une vacation décalée pour le montage afin de mixer dans ces nouvelles plages. Enfin l’émission « Ensemble le matin », et les Bandes annonces sont déjà planifiées mais il convient d’adapter la charge de travail et le temps dévolu au mixage au plus juste.

La possibilité d’un deuxième poste de mixage « plus light » a également été discutée, notament avec l’arrivée du nouvel outil. Ce n’est pas la tendance d’investir dans ce matériel, selon le chef de centre. François Massaloux confirme. La direction a essayé de l’obtenir notamment en arguant les besoins inhérents à NoA mais elle a, pour l’instant, essuyé un refus.

Commentaire des élus CGT ils ont demandé qu’une réunion entre monteurs et mixeurs pour trouver une solution. Le DR a donné son accord.

 

Pour les scriptes, Romy Rocher précise qu’elle ne peut rendre compte que de ce qu’elle a vécu la première semaine.  Pas des changements apportés par la suite puisqu’elle n’a pas été planifiée depuis sur le 18h30.

Il est apparu indispensable qu’un-e scripte soit planifié-e le lundi uniquement sur le 18h30 afin d’avancer sur les conducteurs de la semaine. Il s’agit d’un renfort d’une personne supplémentaire indique la Direction.

Selon le chef de centre, la nouvelle organisation portait essentiellement sur une nouvelle répartition des tâches au sein du service.

Romy explique que « ça passe mais s’il y a un grain de sable… » Le 18h30 s’ajoute aussi aux autres missions. Le mardi, par exemple, la journée « n’est pas impossible » mais « intense ». Les journées sont optimisées au maximum.

Interrogée sur le stress engendré par cette nouvelle tranche, Romy n’a pas le recul pour répondre. Le stress fait partie du métier. La nouveauté aussi peut être inconfortable.

Le chef de centre indique qu’il essaie de lisser la planification sur l’ensemble des scriptes

Pour Louis Roussel, la planification d’un-e scripte le lundi est beaucoup plus efficace.Depuis la première semaine, « on a gagné en sérénité avec un fonctionnement qui s’équilibre ».

Commentaire des élus CGT : La charge de travail des scriptes semble avoir atteint un stade critique. C’est un point qu’il convient de suivre sur le moyen et long terme avant de s’assurer qu’une fatigue chronique ne s’installe pas.

 

Pour le montage, Charles Rabréaud ne voit pas spécialement de souci dans la mesure où c’est cadré pour le balisage d’une tranche quotidienne.

Le problème se pose surtout autour du sujet cœur du 18h30 réalisé par une équipe en surplus (cf plus haut) et monté de façon aléatoire sur l’effectif JT du jour.

Commentaire des élus CGT ils demandent à être vigilants et veiller à ce qu’il ne se rajoute pas trop de sujets de marbre. Ils en appellent à une meilleure anticipation et une meilleure coordination.

 

En conclusion Les élus CGT identifient deux points de crispation autour du mixage et des documentalistes. Lors d’un prochain point sur le 18h30,  ils aborderont les autres métiers comme éditeur web qui identifie les trois photos et participe à la séquence « vu du web », avec l’aide des rédacteurs en chef adjoints.  Selon la rédactrice en chef, c’est un échange gagnant gagnant. Ces séquences alimentent aussi le web.

 

 

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Une réaction à “Compte-Rendu des élus CGT de l’Instance de Proximité extraordinaire d’Aquitaine du 25 mars 2021”

  1. Bonjour, je regarde souvent le 18h30 de Nouvelle Aquitaine car celui d’ Occitanie est barbant sauf le vendredi. Par contre il y a peu trop de pubs et bandes annonces après la prédentation des titres. Cordialement.

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