Instance de Proximité d’Aquitaine du 3 mars 2023

Etaient présents : 

pour la direction : Delphine Vialanet (directrice régionale), Audrey Guidez (DRH), Bruno Larramendy (chef de centre), Jérôme Bourdy (responsable IMG)

pour les élus : Rabéa Chakir-Trébosc, Boris Chague, Alexis Dumoulin, Karim Jbali (Hélène Chauwin, Sabrina Corrieri et Hervé Morin excusés).

 

Point 1: Présentation du baromètre mensuel absentéisme

En janvier le taux d’absentéisme en Nouvelle-Aquitaine est de 8,1 % contre 8,4 % en décembre. Pour l’Aquitaine, le taux est de 6,58 %. Avec la baisse significative des absences covid, les données sont moins faussées. Si la courbe chez les journalistes est stable (5,7 % en janvier contre 5,8 % en décembre) elle est en baisse chez les PTA (7,3 % contre 8,7 % en décembre) qui restent néanmoins une population où le taux d’absentéisme est plus élevé.

Il n’empêche que l’objectif des 6 %, fixé par le plan d’action, est en passe d’être atteint.

Point positif, selon la direction, les absences de courte durée (4 à 8 jours) prennent le pas sur celles plus longues (9 à 30 jours), et les absences à répétition sont moins nombreuses. Mais la DRH affirme être vigilante sur les arrêts maladie de courte durée aussi. Elle ajoute que si la majorité des arrêts touche les salariés de 50-59 ans, celà est dû à la pyramide des âges dans notre entreprise et reconnaît que c’est tout aussi symptomatique de la fin de l’accord senior (en décembre 2021) avec les risques d’inaptitudes qui vont de pair. Pour elle, comme pour les élus, la gestion des fins de carrière devient prioritaire : il y a des dispositifs à mettre en place (transmission des savoirs, détachement vers les associations etc.) mais FTV ne propose rien, pour le moment, comme dispositif de départ anticipé.

Enfin, Audrey Guidez annonce que la réunion de pilotage sur l’absentéisme avec l’ARACT (agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail) s’est tenue la veille. L’ARACT proposera une méthodologie pour analyser la charge de travail. Elle va envoyer 2 consultants, des ergonomes, pour 4 jours d’immersion auprès des salariés aquitains afin de définir les situations problématiques par rapport à la santé au travail. D’autre part, 2 groupes de travail d’une dizaine de personnes vont être mis en place, un à la rédaction, l’autre chez les PTA afin de mieux appréhender la charge de travail. Ils seront pilotés par Estelle Mizon, chargée de mission RH. Les élus CGT insistent sur l’importance de la mesure de la charge de travail et de ses différents aspects : charge prescrite, réelle, subjective…

La DRH insiste sur l’importance de la liberté de parole dans ces groupes de travail.

Les élus CGT demandent à faire évoluer le plan d’action en inscrivant l’accompagnement de l’ARACT dans l’axe 5 du PA. De plus, ils demandent que la question de la charge de travail apparaisse dans les entretiens annuels de tous les salariés et pas seulement dans ceux qui sont au décompte horaire. La direction acquiesce.

La directrice régionale spécifie que cette expérimentation est réalisée sur le budget d’Aquitaine, puis elle sera déployée en Poitou et Limousin.

Point 2 : Présentation du PADC 2023 Aquitaine 

Evelyne Esquerdo, responsable développement RH réseau, présente le projet de plan d’adaptation et de développement des compétences 2023 : il prévoit 1061 heures de formation (contre 998 heures en 2022) pour un budget de 48.473 € (contre 39.030 € en 2022) et 66 stagiaires (contre 71 en 2022), sachant qu’un salarié peut faire plusieurs stages de formation. Elle ajoute que le plan de formation reflète les besoins exprimés par les salariés lors des entretiens annuels. Aussi, le budget inclut la dotation de la région et celle du central. 

Les RP CGT font remarquer que le document présenté pose problème sur la forme puisque n’apparaît ni la distinction entre budget régional et budget central ni le taux d’entretiens annuels réalisés. Pour ce dernier point, la responsable développement RH affirme qu’elle va transmettre les chiffres aux élus dès qu’elle les aura rassemblés. 

Les formations “cœur de métiers” pour les journalistes font leur réapparition et les RP s’en félicitent. Ils notent  néanmoins  qu’elles concernent peu le web pourtant en perpétuelle évolution, et qu’elles ne concernent pas du tout les PTA et les métiers supports. 

Les rédacteurs en chefs adjoints sont peu concernés par le plan alors que l’une des ambitions affichées est de maintenir à un niveau ambitieux les formations pour la ligne managériale. Dommage, il n’y a pas de formation prévue sur l’absentéisme, alors qu’un plan d’action sur le sujet est en œuvre dans notre région, regrettent les élus CGT.

Sur le droit à l’image, les élus rappellent leur suggestion ancienne : un recyclage tous les deux ans des journalistes, auxquels il faut ajouter documentalistes, monteurs et chefs d’édition. Idem pour la formation “Gestes et posture” pour les JRI et OPV qui a complètement disparu, alors que les formations à l’utilisation de l’Alpha 7 ont débuté.

Les SST (salariés sauveteurs secouristes du travail) : les chiffres ne sont pas à jour a priori; pendant la covid, certains salariés ont perdu ces compétences. Une formation est prévue pour un seul salarié alors qu’on sait qu’il y a des demandes, notamment dans les bureaux excentrés. La direction affirme que les besoins n’étaient pas encore remontés à l’époque de l’élaboration du PADC mais qu’il a été mis à jour depuis.

Les élus CGT remarquent qu’il n’y a pas de spécificité NoA dans ce plan de formation, en particulier pour les RSCA dont le service est en tension. Evelyne Esquerdo répond qu’aucun besoin spécifique n’a été remonté par les chefs de service, ce qui étonne les élus. 

Enfin, la direction indique qu’il y a une enveloppe globale allouée pour la Nouvelle-Aquitaine et que sa répartition évolue en fonction des besoins remontés. Ainsi, un bilan à 6 mois sera fait en instance.

 

Point 3 : organisation du travail 

 Point sur le Magazine du rugby. Retour sur la première émission.

Delphine Vialanet exprime un satisfecit en termes de production (100% interne) de cette nouvelle émission qui a plu à la direction du réseau. Le résultat est bon malgré la difficulté parfois de travailler sur 3 antennes, et elle met en avant le rôle de la coordinatrice sports, Patricia Périn. L’émission comporte des sujets grande région diffusables dans les éditions locales et régionales et des plateaux réalisés par nos équipes légères.

Pour la directrice régionale, ce magazine est appelé à durer, grâce à l’élan de la coupe du monde qui se profile fin 2023, mais surtout au thème du rugby qui s’impose dans notre région.

Les RP s’interrogent néanmoins sur les moyens économisés sur d’autres émissions disparues ou mises en stand by, ou le JT Aquitaine du samedi midi, amputé de 6 minutes à fabriquer.

Point sur le nombre de jours de montage dédié sur l’année 2019, 2021, 2022 (documents chiffrés fournis avant l’instance). Invité Bruno Larramendy.

Le chef de centre présente un document récapitulant notamment le nombre de jours de montage actu JT à l’année (1290) et la moyenne des jours de montage dossier par semaine (5,4j en 2019, 4,6j en 2021 et 5,7j en 2022) à Bordeaux, et exprime son incompréhension face à cette demande. Les RP reconnaissent que leur question manquait de précision et qu’il s’agissait de vérifier l’adéquation des moyens mis en œuvre au montage au regard de ceux déployés au tournage, car il semble que nombre de sujets longs, de type dossiers, sont montés sur les moyens du montage JT. Or le document présenté en instance ne dit pas l’intensification de la charge de travaiL et les RP demandent à ce que les chefs d’édition et les adjoints soient bien vigilants à ne pas surcharger les autres monteurs quand l’un d’eux est occupé à monter un marbre.

Les scriptes planifié-es sur le JTR soir ont une prise de service à 15h. Heure de début de la conférence. Ils-elles ne sont donc pas en mesure d’être opérationnel-les pour le début de la conférence.

Pour éviter des remarques il-elles arrivent un quart d’heure plus tôt mais ce quart d’heure supplémentaire n’est pas payé. 

Comment la direction envisage-t-elle de régulariser la situation et ensuite d’adapter l’organisation du service aux besoins de la rédaction ?

A la faveur de l’arrivée d’une scripte expérimentée dans le service, les RP d’Aquitaine avaient suggéré la tenue d’une réunion de service visant à questionner son service. A-t-elle été tenue? Invité Bruno Larramendy.

Le chef de centre explique que les horaires de vacations des scriptes ont été validés par un choix collectif en réunion de service il y a 4 ou 5 ans déjà. Ainsi, si l’horaire du matin débute à 8h15 pour une conférence de rédaction à 8h30, celui de l’après-midi débute à 15h selon la volonté de la majorité du collectif. Pour les élus, hors de question de remettre en cause le choix des salarié.e.s, mais hors de question non plus de cautionner des prises de service avant l’heure (qui s’apparenterait à du travail dissimulé) pour éviter des remontrances de la part de la rédaction quant au fait d’être prêt.e pour la conférence de rédaction à 15h pile ! Ils demandent à ce que soit rappelé aux adjoints que l’heure de la prise de service est celle où le salarié passe le portail d’entrée de la station; et qu’ils doivent donc attendre quelques minutes le temps que le/la scripte soit installé.e et sa session d’ordinateur démarrée.

Point sur les remplacements de titulaires bordelais sur les sites excentrés (monteur et/ou journalistes). Est-ce vraiment une économie financière alors qu’ils sont en frais de mission ? Quid des CDDs réguliers qui rendent pourtant bien service quand il n’y a personne pour effectuer les remplacements dont personne ne veut à Noël ou le reste de l’année?

Pour le chef de centre, concernant les monteurs, la question n’est pas financière. Au moment de déposer leur feuille de souhaits de congés, des salariés sont volontaires pour travailler en locales, et dans les 3 locales, insiste-t-il. Celà leur permet de changer du quotidien au BRI et de leur redonner de la motivation, dit la DRH. La direction ajoute qu’elle a parfois du mal à trouver des CDD “locaux”, en particulier quand 2 titulaires sont en congés. Le chef de centre affirme qu’il s’empresse de “préempter” ces CDD dès qu’il a connaissance des vœux de congés des titulaires; il reconnaît néanmoins qu’envoyer les titulaires en locales lui permet de réguler l’activité quand trop de monde est inscrit au planning prévisionnel du BRI. 

Les élus CGT demandent à la direction d’avoir un point d’attention particulier aux CDD qui ont le sentiment de raréfaction du travail pour eux, en particulier sur la période avril-septembre. 

Lors de la dernière instance, les RP s’inquiétaient de la raréfaction des contrats proposés aux CDD historiques. La Direction peut-elle nous confirmer qu’ils restent prioritaires sur les demandes ? 

La direction dit avoir vérifié et affirme que les CDD historiques sont contactés en priorité. Elle ajoute qu’en ce début d’année, il y a eu moins d’absences, moins de formations et donc un peu moins de recours aux CDD.

Quid de l’organisation de travail à la locale de Bayonne suite à plusieurs temps thérapeutiques ? 

La direction rappelle les règles à respecter pour les salariés concernés (7h de travail quotidien, pas de week-ends…). Elle a obtenu l’accord du service financier pour remplacer les salariés en temps thérapeuthique autant que l’organisation de la locale le nécessite et a fourni à la rédactrice en chef une liste augmentée de CDD à contacter pour les besoins du service.

Point sur la réorganisation des IMG (en présence de Jérôme Bourdy)

La direction annonce qu’une réflexion est en cours. Les élus demandent une “photographie” d’un service qui semble bien fonctionner depuis sa réorganisation il y a deux ans environ.

 

Point 4 : conditions de travail 

Point sur une intrusion sur le site de Bordeaux. Quelles mesures la direction a-t-elle prises (invité Jérôme Bourdy)

Le responsable IMG explique que le 25 janvier à 11h30, deux individus sont entrés sur le site. A priori c’étaient des jeunes qui s’amusaient à faire des acrobaties urbaines. Une inspection avec les forces de l’ordre a été faite pour réaliser une levée de doutes sur la présence ou non d’individus sur le site : elle s’est révélée négative. S’il y a récidive, la direction portera plainte. Contactée, la Commission zonale de défense interministérielle a demandé quelques aménagements, notamment la pose d’une caméra supplémentaire et la taille d’une partie d’une haie qui gêne la vision de cette caméra. Enfin, l’enregistrement des caméras du site a été porté de 7 à 30 jours avant d’être effacé.

Point sur le débit de l’ingest dans les bureaux excentrés, et retour sur le test effectué le 30 janvier dernier. (invité Bruno Larramendy)

Même si le test semble répondre au cahier des charges, les équipes continuent de constater (et pas ressentir) au quotidien des lenteurs significatives, cela complique particulièrement l’organisation de leur travail, provoque du stress, et peut parfois mettre en péril la fabrication du sujet, ainsi que sa diffusion au journal télévisé.

Quels tests complémentaires sont prévus ? Quelles solutions sont envisagées pour répondre à ces problèmes de transfert ?

À la veille du passage au nouveau matériel (boîtier à grand capteur), qui semble-t-il sera plus long à ingester, quelles sont les mesures qui vont être mises en place pour que cela ne pèse pas encore plus sur le quotidien des salariés ?

Le chef de centre commente les relevés statistiques aléatoires qui ont été réalisés. Pour lui deux constats s’imposent : d’abord, plus le site est petit plus le temps d’ingest des rushes est long; celà est dû à la topologie du système (le serveur est à Bordeaux et les tuyaux sont plus ou moins “gros”). Ensuite, la durée d’ingest est la même dans chaque BIP (bureau d’information de proximité) où il est plus long que dans les locales, lui-même plus long qu’au BRI. En moyenne, il faut compter 1,5 fois le temps des rushes en BIP contre 1 fois au BRI.

Le constat des RP est quant à lui sans équivoque : en plus de représenter une inéquité entre salariés de la région, le temps d’ingest des rushes en BIP est un facteur de stress pour les équipes, qui n’ont trouvé d’autre solution que de dérusher des interview directement sur la caméra durant le trajet retour vers leur local. Les élus dénoncent cette situation de possible mise en danger des salariés. La direction se dit impuissante face à la situation actuelle et compte sur l’évolution technologique pour gommer ces différences de temps d’ingest. La seule solution pour l’instant, selon le chef de centre, est l’envoi par Aviwest depuis le lieu de tournage. Solution qui ne répond pas à la question du problème du dérushage indispensable à l’écriture d’un sujet, relèvent les élus !

Quelle est la presse quotidienne et nationale mise à la disposition des journalistes, outil essentiel pour des salariés qui n’ont pas accès au abonnement numérique. Quelle organisation est en place le dimanche ?

La directrice régionale dit que les abonnements à la presse papier ou numérique pour toute la rédaction seraient trop coûteux. Il y a la revue de presse quotidienne effectuée par les documentalistes. Quant au weekend, la consigne est rappelée : c’est aux rédacteurs en chef adjoints d’acheter la presse.  

Les RP avaient proposé un groupe de travail autour du chef D’édition afin de préciser les missions du chef d’édition et plus largement le qui fait quoi en Régie pendant le JT. On en est-on ? 

La direction indique que des réunions de service sont en préparation.

 

5 Point RH

Résultats du dernier COCA :

Poste de chef OPS : Johan Curpen, ancien CDD récemment intégré à la Fabrique (Toulouse), prendra ses fonctions début mai.

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