Compte rendu des CE Pôle Sud-Ouest de juillet et août 2015

Fichage des salariés

La CGT a entamé le CE d’août en dénonçant le véritable fichage des salariés instauré secrètement par la Direction des Ressources Humaines (à lire ici).

Le DRH du pôle confirme que ce processus a démarré fin mai-début juin 2015 et que les fiches sont en cours de constitution sur Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Le DRH envisage de démarrer dans les autres antennes en septembre. Il s’agit bien d’un processus FTV.

La CGT a demandé l’arrêt immédiat de ce dispositif dans l’attente d’éclaircissements et de consultation des instances. La direction annonce que les syndicats seront reçus en central à Paris par la direction sur ce dossier.

Le directeur du pôle explique l’utilité d’un entretien annuel pour détecter les potentiels. Sauf que les salariés ne savent pas qu’ils seront évalués sur de multiples critères et qu’une note de 1 à 4 leur sera attribuée ! Le directeur affirme qu’il appliquera les consignes du central et qu’il est tout à fait disposé à « ouvrir les livres », car il n’y a « rien à cacher ».

Mais le DRH en rajoute une couche : il serait question d’une extension aux CDD, et tout le monde y aurait droit tous les ans ! La direction ose tout, elle s’appuie même sur l’accord Egalité professionnelle pour justifier son action, un comble quand on voit le genre d’annotations inscrites sur ces fiches. La direction du pôle persiste et signe dans son compte rendu de CE en déroulant ses éléments de langage alors que la direction du Pôle Nord-Est vient, elle, d’annoncer en CE la suspension du dispositif ! Cherchez l’erreur…

Maltraitance : elle ne doit pas être tolérée !

Une fois n’est pas coutume, après la déclaration de la CGT en préambule du CE de juillet, la direction a fait sa propre déclaration par la voix du directeur du pôle. Ce dernier s’est insurgé contre le compte rendu CGT du mois de juin (à lire ici) relatif au départ de la coordinatrice éditoriale du pôle et dénonçant ses agissements à l’encontre de salariés.

La CGT assume pleinement ses critiques contre l’ex-coordinatrice éditoriale du pôle qui a quitté ses fonctions début juillet, car les faits sont là !

Pour mémoire, la CGT et les syndicats CFDT, SNJ et FO d’Aquitaine, avaient adressé début juin au directeur du Pôle Sud-Ouest une mise en demeure, sous peine de plainte au pénal, à propos de l’état préoccupant de plusieurs salariés du service de l’antenne de Bordeaux et pour que cesse le management pathogène de cette cadre supérieure.

Le pôle couvre au final des dérapages répétés, visiblement par esprit de caste, et nous le regrettons. Nous aurions préféré que le directeur du pôle se préoccupe un peu plus de l’état de santé des salariés de ce service, comme la loi l’y oblige pourtant. Mais à chacun ses priorités…

La CGT persiste et signe. Si la direction estime qu’il y a diffamation, qu’elle fasse dire le droit. Il est d’ailleurs de notre devoir de prévenir les salariés de l’UFTV du mode de fonctionnement de leur nouvelle patronne.

 

Suppression des locales intégrées

À propos des locales, le directeur du pôle réaffirme qu’il n’y aura pas de baisse de moyens pour l’information de proximité. Dont acte.

La direction explique, la main sur le cœur, que ceux qui travaillaient sur ces locales travailleront sur les pages Métropole. « À charge pour les rédactions en chef de mettre les moyens adéquats. Le temps d’antenne reste le même. Le seul changement est un planning commun » explique le directeur, « il faut faire confiance à l’intelligence collective de la rédaction » !

Concernant l’assistante de la locale de Bordeaux, dont les tâches disparaissent, c’est la foire d’empoigne entre les chefs de service pour savoir qui va pouvoir la récupérer ! La direction du pôle indique en séance qu’une « activité qui correspond à ses compétences lui sera proposée » avec notamment « des tâches profitable au BRI ». Sauf que fin août, les tâches au BRI ont disparu au profit de tâches au service de l’antenne. Et les souhaits de la salariée dans tout ça ? Ce n’est visiblement pas le souci de ces chefs de service.

Difficile de croire que les moyens des locales intégrées soient intégralement dédiés aux pages Métropole. Car l’engagement de la direction renvoie systématiquement à la volonté des chefs de service. À eux de décider, nous disent-ils, en fonction des besoins éditoriaux. Un bel enfumage, car comme chacun sait, la réalité est complètement différente avec la pression constante du pôle en matière d’emploi.

Economies, économies, économies… ETP, ETP, ETP… C’est une obsession qui sclérose la créativité des salariés et érode chaque jour un peu plus la motivation.

Officiellement donc, le pôle ne donne aucune consigne pour baisser les moyens des émissions. Mais indirectement, par le biais des chasseurs d’ETP, il y a obligation de résultat. Ce type de pilotage hypocrite doit cesser et la direction doit assumer publiquement sa politique d’économie comme seul axe de gestion.

Néanmoins, les élus ont bien noté l’engagement pris publiquement devant le comité d’établissement : les moyens des locales intégrées seront dédiés aux pages Métropole. Nous serons extrêmement vigilants. Nous savons très bien comment cela se passe avec l’extrême pression sur les effectifs que subissent les chefs de service.

Les élus CGT vérifieront, jour après jour, l’application stricte de cet engagement et nous y reviendrons si nécessaire pour le faire respecter.

Bilan handicap 2014

Le périmètre du bilan handicap est le Pôle Sud-Ouest, incluant donc la filière production, la RH et la finance. Le taux d’emploi des personnes en situation de handicap est en constante progression depuis trois ans, d’où l’avis positif donné l’année dernière par les élus CGT. Nouveauté pour 2014, le décompte des stagiaires est inclus dans le taux d’emploi.

Certes, il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre les 6% de taux d’emploi imposés par la loi, mais le delta diminue puisque nous sommes maintenant à 4,89%. Une pénalité est normalement versée à l’AGEFIPH, sauf si un accord sur le handicap existe dans l’entreprise, ce qui est le cas à France télévisions. L’argent reste donc dans l’entreprise pour mener à bien des mesures d’accompagnement (aménagements de poste notamment). Marion Mercier (IRH Midi-Pyrénées) est la personne en charge du handicap dans le Pôle Sud-Ouest.

Pour la direction en 2015 il y a encore des efforts à faire, en particulier dans la sous-traitance du jardinage et du nettoyage, et pour l’accueil de stagiaires handicapés. Elle indique aussi vouloir être plus vigilante sur l’engagement de démarches de reconduction de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) pour les salariés.

Si des salariés ont des attentes particulières en matière d’aménagement de leur poste de travail, il ne faut pas hésiter à s’adresser au médecin du travail, à son chef de service, au service RH ou à son syndicat préféré.

Les élus CGT, pour la seconde année consécutive, ont donc apporté à titre d’encouragement un avis positif sur le bilan handicap 2014. Les autres élus ont préféré s’abstenir.

 

Compte rendu du CCE du 16 juillet sur les nouveaux caméscopes, le Véhicule de Production et de Transmission Léger (VPTL) et les systèmes 3G-4G

Un compte-rendu complet à lire ici.

 

Nouveaux contrats de professionnalisation et en alternance

Contrat de professionnalisation de Blandine Cordeau-Carpentier à Poitiers : 23 mois de formation pour devenir technicienne vidéo. Eternelle question : le tuteur est-il formé ? Réponse du DRH « Si elle n’a pas eu lieu, la formation aura lieu ».

La CGT regrette le manque d’anticipation de ces formations, puisque les tuteurs ne sont jamais formés à l’avance, mais souligne l’effort de la direction pour féminiser la profession de technicien vidéo.

Vote : pour 4 (CGT), contre 2 (SUD), les 4 élus CFDT ne prennent pas part au vote

Contrat en alternance d’Anissa Harraou, en master 2 de journalisme à l’IJBA (Bordeaux) et en formation en entreprise à Toulouse. Elle sera à titre préférentiel, d’après la direction, essentiellement sur le web, sans l’enfermer dans cette activité.

La direction explique que les activités extérieures d’enseignement du tuteur (cours à l’IEP) ne nuisent pas à son travail interne et il sera suffisamment disponible pour la stagiaire.

Vote : pour 4 (CGT), contre 2 (SUD), les 4 élus CFDT ne prennent pas part au vote

Contrat en alternance de Coline Lesgourgues à Toulouse pour un BTS gestion de production.

Vote : pour 4 (CGT), contre 2 (SUD), les 4 élus CFDT ne prenant pas part au vote

Contrat en alternance de Camille Mélinand en licence pro Moyens généraux et logistique humanitaire à Lyon, en entreprise à Bordeaux. La CGT fait remarquer que vu le profil de notre entreprise, il est clair que cela préparera le stagiaire à exercer plutôt aux Moyens Généraux et qu’il doit en être conscient, la logistique humanitaire n’étant pas vraiment notre cœur de métier !

Vote : pour 4 (CGT), contre 2 (SUD), les 4 élus CFDT ne prenant pas part au vote

Pour ces formations, les écoles n’étant pas dans la ville où s’effectue le stage pratique, la CGT pose la question de l’hébergement. La direction répond que cela incombe à l’étudiant de trouver une solution, mais qu’en cas de difficulté il y a possibilité de chercher des solutions en se rapprochant des services RH.

 

Rapports 2014 de la Médecine du travail

Depuis 6 mois nous essayons de planifier ce point avec la présence du médecin coordonnateur de FTV, mais ce dernier vient de quitter l’entreprise… Les élus doivent donc se passer de son analyse avec des documents très disparates.

Il manque un rapport de synthèse que la direction se refuse pour l’instant à donner. Le directeur du pôle y va tout de même de son analyse. Pour lui, on sent que les choses s’améliorent.

Après une réorganisation et un plan d’économies sans précédent de 300M€ en trois ans avec son lot de suppression de postes, où sont les améliorations ? Dans le même temps, la fréquence des visites médicales obligatoires est passée de un à deux ans, ce qui n’améliore pas les choses. Quand en plus on sait que le Sénat envisage de passer l’obligation de visite à tous les 5 ou 6 ans, on peut se demander quel sens cela a, sauf celui de la vis sans fin des économies.

Les rapports soulignent d’ailleurs le fort ressenti des salariés en termes d’augmentation de la charge de travail.

Le directeur, tout en reconnaissant cette hausse de la charge de travail, appelle également au « respect du règlementaire ».

Belle intention, mais la CGT lui réplique que cela doit s’appliquer à tout le monde, y compris lorsque ce sont des encadrants qui franchissent la ligne jaune, et y compris pour l’application des accords collectifs.

Le directeur en convient : « Il n’y a pas de passe droit pour l’encadrement, sauf si on ne le sait pas. Pas question qu’il y ait le moindre passe droit. » Sauf que ce n’est pas ce que nous voyons parfois sur le terrain…

 

Questions diverses

Qu’en est-il du Soir 3 régional qui est élargi au périmètre des nouvelles grandes régions à la rentrée ? Selon le directeur, il n’y aura pas de changement, pour l’instant… Il admet qu’une réflexion est en cours.

 

Sur la reconversion à Poitiers d’une personne chargée d’accueil en assistante administrative et d’une assistante administrative en éditrice web, la direction a mis en place un tuilage pour les personnes concernées. Ce mode de transmission du savoir est intéressant, mais il ne faut pas oublier la nécessité d’une solide formation de base au métier, ce qui fait pour l’instant défaut.

La direction indique que dès la rentrée un cursus de formation validant ou qualifiant sera proposé aux deux personnes en question à Poitiers et le CE en sera informé. La CGT pose la question de l’avenir du poste de chargée d’accueil libéré et propose de le redéployer en électricien éclairagiste à Montpellier. La direction ne ferme pas la porte à cette idée, mais annonce que le poste est pour l’instant gelé.

 

À propos du départ de l’administratrice d’antenne à Toulouse dans le cadre du PDV, la direction annonce qu’elle sera remplacée par une personne rattachée au siège mais en poste à Toulouse. Le poste supprimé le sera à Paris.

 

Sur les problèmes des contrats monteur–chef monteur, la direction annonce la décision parisienne de bien distinguer deux types de contrats en fonction de l’activité exercée : celle qui relève de l’actu d’un côté pour les monteurs et celle qui relève du magazine, du documentaire ou de la fiction de l’autre. C’est malheureusement la conséquence de l’accord CDDU-télédiffusion qui casse l’unicité des métiers et donc scinde également les salaires. Les procédures en justice n’ont visiblement pas réglé le problème. A quand le retrait de signature de cet accord des syndicats afin de pouvoir réintégrer les intermittents sous l’accord FTV ?

 

Courrier de l’Inspectrice du Travail de Bordeaux  suite à saisine de la CGT concernant le non paiement des heures supplémentaires effectuées les semaines réduites (comprenant un jour férié ou avec une absence type congé enfant malade etc), l’inspectrice du travail intime à la direction l’obligation de payer ces heures. Une réponse est en cours d’élaboration dit la direction. Le rétroactif, pour les salariés aux heures, devra avoir lieu à janvier 2014.

 

A Toulouse la personne mutée de la direction financière à la filière production revient sur son poste, du moins sur un poste similaire. La suppression d’un poste aux services financiers aura donc finalement lieu à Paris. Le poste libéré à la prod sera remis en consultation sous peu.

 

Nouvelle organisatrice d’activité en septembre à Toulouse, quid de son conjoint JRI ? Il viendra à Toulouse, mais la direction n’avance pas de date, le collègue devra attendre qu’un poste se libère.

 

Requalifications en cours en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon : la direction reconnaît que c’est un gros problème à régler, surtout à Toulouse où il n’y a pas de postes vacants, sauf un poste d’OPS, d’où l’attente de la direction pour le combler. Par contre, le poste de JRI à Mende se libère suite à une mobilité sur Montpellier et profitera peut-être à un CDD dans le cadre du règlement d’un contentieux.

 

Locaux libérés suite au déménagement de la locale de Bordeaux. Il n’y a pas de projet pour l’instant dit la direction.

 

Déménagement de la locale d’Albi : les derniers locaux convenaient aux salariés mais ils étaient trop grands. La direction a donc proposé au bailleur de libérer l’espace juste nécessaire pour la locale. Le bailleur semblait d’accord, les services immobiliers parisiens avaient donné le feu vert, mais le bailleur s’est ravisé. Une nouvelle visite des locaux ex-SFR est prévue pour relancer le projet. L’avis des salariés sera sollicité. Il y a urgence, car fin 2016 il faudra renouveler le bail pour 3 années supplémentaires, et les salariés n’ont pas envie de rester 3 ans de plus dans les locaux actuels.

 

Changement de chef de centre à Bordeaux ? Projet de mobilité sur Montpellier que la direction aimerait bien concrétiser mais les conditions liées au PDV ne sont pas encore réunies.

Prochain CE le 29 septembre

Bordeaux, le 28 août 2015

Vos élus Cgt au CE

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