INFORMATION-CONSULTATION SUR LA MISE EN ŒUVRE DU CONTRAT D’OBJECTIFS ET DE MOYENS ENTRE LE CONSEIL RÉGIONAL ET L’ANTENNE NOUVELLE AQUITAINE
Le Contrat d’Objectifs et de Moyens 2018-2020 entre la Région Nouvelle Aquitaine et France télévisions pour une nouvelle offre télévisuelle régionale a été validé par le conseil d’administration de FTV le 21 décembre.
Les élus CGT ont lu une déclaration en ouverture de ce point :
Dans une période pour le moins compliquée et après quelques rebondissements, le Conseil d’Administration a finalement validé le projet de contrat d’objectifs et de moyens 2018-2020 entre la Région Nouvelle Aquitaine et France Télévisions pour une nouvelle offre télévisuelle régionale. La CGT s’en félicite car c’est une bonne nouvelle pour l’avenir de l’audiovisuel public en région.
Nous allons ainsi ouvrir la voie d’un nouveau modèle de chaîne. On l’a promet hybride, c’est-à-dire à la fois sur les codes traditionnels de la TV comme l’est France 3 Corse Via Stella et sur les codes dits du numérique comme l’est franceinfo.
Sans pour autant lâcher la préservation des conditions de travail des salariés, nous allons entrer dans la mise en place concrète du projet. Cette plongée dans la réalité va obliger toutes les parties à se retrousser les manches.
Nous aurons à relever collectivement certains défis :
Comment négocier, en région, une évolution des métiers pour construire ce nouveau média dans le contexte général d’expansion des plateformes de contenus ?
Comment acquérir, personnels techniques, administratifs et journalistes, des compétences opérationnelles, voire éditoriales, sur les nouveaux formats et les nouvelles écritures ?
Comment concilier évolution des métiers et préservation voire amélioration de la Qualité de Vie au Travail ?
Quels outils et organisations du travail pour quelle qualité de programmes sur différents canaux de diffusion ?
Quel dispositif paritaire de suivi de validation de cette expérimentation serons-nous capables de mettre en place ?
Nous n’avons pas encore de réponses à ces questions (même si nous avons des idées). Mais au-delà du projet présenté par la direction, il ne faudra pas perdre de vue que ce sont les salariés qui porteront, par leur enthousiasme, leur investissement et leurs critiques, la construction et le succès de cette nouvelle offre.
A ce titre, la CGT souhaite rappeler un des principes édictés par la direction générale suite aux assises avec les personnels : savoir déléguer en responsabilité, faire confiance a priori tout en demandant des comptes a posteriori.
Nous savons tous que la situation budgétaire de l’entreprise est difficile et que l’année 2018 s’avère des plus compliquées avec un débat de fond sur la refonte du service public audiovisuel. NAq TV devra y prendre toute sa place, comme un modèle pour l’avenir.
La CGT veut signifier aujourd’hui à la direction et aux personnels de Nouvelle Aquitaine qu’elle compte bien, par l’intermédiaire de ses représentants, s’investir pleinement dans cette construction d’un nouveau média régional bien ancré dans son époque.
Ce Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) permettra un financement de 1,1M€ par an pendant 3 ans pour que France 3 Nouvelle Aquitaine fabrique de nouveaux programmes, des documentaires (en co-production), des programmes courts et un magazine culturel.
Un canal ADSL sera mis à disposition sur les box, un espace vierge de 24h par jour à remplir selon un cahier des charges. La direction régionale prévoit d’y diffuser des programmes originaux et d’y rediffuser nos produits « premium » comme tous nos JT – en différé – nos documentaires etc… Un journal Nouvelle Aquitaine pourrait être créé.
En plus du financement de la région, la direction envisage de créer des écrans publicitaires. Pour le moment le gain espéré est modeste : 100.000€/an.
Cette nouvelle chaîne, disponible pour les téléspectateurs de Nouvelle Aquitaine mais aussi de tout possesseur de box en France, et dont le nom de code est encore « NAq TV », devrait démarrer en septembre 2018.
Avant cela, les équipes ne vont pas chômer :
En janvier 2018 une présentation complète du projet sera faite à l’ensemble des salariés. Des ateliers seront mis en place dans les antennes et les locales en parallèle de l’information-consultation du CE et des CHSCT.
De février à avril des négociations se tiendront avec les organisations syndicales représentatives en vue de conclure un accord d’expérimentation sur de nouvelles pratiques professionnelles (comme de nouvelles compétences complémentaires) et/ou de nouveaux métiers dédiés à l’exploitation de cette nouvelle chaîne. Les élus seront associés au suivi, en particulier via les CHSCT.
De mai à août : installation technique (par exemple le serveur de diffusion dédié) et préparation des programmes pour le lancement de la chaîne. En fonction des compétences requises, des salariés volontaires pourront prendre part à la fabrication de nouveaux produits, en particulier sur le numérique.
Septembre : lancement !
La direction annonce que les ETP devront être maîtrisés. Quelle surprise…La charge de travail supplémentaire ayant été évaluée à 5 ETP, la direction a obtenu le redéploiement de 2 ETP venus d’autres directions et 3 autres ETP devront être trouvés dans les effectifs des 3 antennes de Nouvelle Aquitaine. Les élus CGT seront extrêmement vigilants aux changements de charge de travail des salariés afin d’éviter les situations pathogènes.
VIVIER D’ENCADREMENT TECHNIQUE
L’entreprise en quête de managers. Invitée du CE, Nathalie DENE (responsable du développement RH managérial) a expliqué que les viviers d’encadrement journaliste et technique sont en souffrance. Le premier doit être réalimenté tandis que le second n’était que très peu suivi en central.
Pour remédier à cette difficulté, et aussi pour permettre d’accéder à la fonction d’encadrement, il existe deux possibilités.
La première est que lors de l’entretien annuel ou professionnel les salariés expriment leur désir de rentrer dans l’encadrement. Si votre candidature et vos compétences collent avec les critères de la direction, alors vous serez convoqué avant une mise en situation et une aide au développement de vos compétences.
La deuxième possibilité est que votre supérieur hiérarchique décèle chez vous un profil de futur cadre. Là encore, si vous êtes d’accord, vous pourrez bénéficier d’un soutien afin de pratiquer au mieux votre nouvelle fonction au sein de l’encadrement.
Mme DENE indique que l’entreprise est dans une démarche de féminisation et qu’au sein du même métier la fonction choisie par le futur cadre ne sera pas forcément celle dans laquelle il exercera.
La CGT demande si l’entreprise a édité un guide afin d’aider et d’éclairer le salarié qui voudrait se lancer dans l’aventure (passage en forfait-jour, maintien de son aménagement du temps de travail, gratification, frais de mission, possible dans son antenne ou obligatoirement ailleurs, métiers concernés…). Non rien de tout cela nous répond Mme DENE, tout sera expliqué au salarié lors de ses entretiens.
Un élu témoigne du cas de salariés qui n’ont jamais eu de réponses claires à leur demande de devenir cadre dans l’entreprise. Réponse laborieuse de Mme DENE qui finit par admettre que tous les salariés qui postulent ont droit à une réponse.
Si l’effort est louable, les élus déplorent le manque de transparence et craignent que tout cela ne soit la mise en place d’une usine à gaz.
MANDATS DES ÉLUS CE, DP ET CHSCT DE L’EX PÔLE SUD-OUEST
Les ordonnances Macron remettent en cause les mandats en cours de tous les élus de tout FTV. Dans un premier temps ils sont tous prorogés jusqu’au 30 juin 2018 suite à un accord signé par la CGT et FO afin de se donner le temps de la négociation.
Ensuite, le 1er trimestre 2018 sera consacré à la négociation des futurs périmètres des nouvelles instances (les ordonnances Macron fusionnent CE, DP et CHSCT).
Les négociateurs CGT veulent obtenir des instances décentralisées, avec des prérogatives élargies et des moyens pour travailler pour les représentants de proximité. Les problématiques DP et CHSCT et la gestion des activités sociales et culturelles doivent rester en proximité, au plus près des réalités du terrain.
En fonction de l’avancée des négociations, et de la publication des décrets d’application, les prochaines élections des représentants du personnel pourraient avoir lieu en juin 2018, au mieux.
COMPTE RENDU DU CCE DES 13 ET 14 DÉCEMBRE 2017
De nombreux points importants ont été débattus lors de ce CCE, notamment les orientations stratégiques de l’entreprise, le budget 2018 et la situation des locales de France 3.
Le compte rendu complet des élus CGT est à lire ici.
GARDIENNAGE
Les élus avaient demandé d’être informés du résultat de l’appel d’offres visant à renouveler les contrats de gardiennage. Mais comme le CE était en plein pendant la période de recours possible des concurrents perdants, la direction a refusé de répondre à cause de son obligation de réserve.
Cependant, des indiscrétions nous laissent craindre que Lynx garde le marché. Une fois de plus la pression sur les coûts favorise le moins disant social.
RÉDACTION EN CHEF LANGUEDOC-ROUSSILLON
Une communication interne a annoncé que deux rédacteurs en chef adjoints assureraient l’intérim du rédacteur en chef de Montpellier du 15 janvier au 4 mars.
Les élus se sont émus de cette organisation, et de la non publication du poste de rédacteur en chef. Carlos Bélinchon dit avoir fait au mieux. En ce qui concerne la rédaction de Toulouse, le rédacteur en chef adjoint « prêté » à Montpellier sera remplacé par un journaliste n’appartenant pas à la rédaction de Midi-Pyrénées.
SOIR 3 RÉGIONAL
La directrice de Nouvelle Aquitaine infirme les rumeurs d’une suppression des Soirs 3. « Une réflexion est en cours, mais rien n’est arrêté ».
RÉORGANISATION DE LA FILIÈRE
Ce CE ordinaire a été limité à l’après-midi, le matin ayant été consacré à un CE extraordinaire sur le schéma de développement des activités des moyens internes de fabrication, phases 2 et 3. En clair : le déménagement des cars de la vidéo mobile à Paris et la réorganisation des postes de la Filière production.
Le compte rendu dédié est à lire ici.
Prochain CE : le 23 janvier à Bordeaux