En réponse à la déclaration préalable des élus CGT (à lire ici), le directeur du pôle se plaint d’entendre le même discours qu’en 2010. Pour rappel, la CGT avait prédit le désastre des pôles créés par une réforme cachant ses véritables objectifs : une gestion comptable à la hache. Chacun jugera…
Cette énième nouvelle réorganisation s’inscrit dans le même schéma où les véritables objectifs – centralisation des décisions, augmentation de la productivité, diminution des effectifs – sont tout aussi grossièrement dissimulés.
Pour les prochains mois, le pôle a décidé (pour combien de temps ?) de maintenir une activité forte (émissions de programmes, télé du matin, PAE…). Ce qui impose « une organisation différente, meilleure […] sans moyens supplémentaires, je le confirme. »
La direction reconnaît (enfin !) que les formations en cours pour les journalistes sont aussi destinées aux interventions sur la Chaîne Info.
Compte rendu du CCE des 15 et 16 juin 2016
Un ordre du jour très chargé pour ces deux jours de réunion avec au menu, entre autres, la réorganisation de France 3, la phase 2 d’Info 2015, le projet d’orientations stratégiques de l’entreprise et les moyens de fabrication interne. Un compte rendu complet à lire en cliquant ici.
Réorganisation de France 3 : la fin des pôles version langue de bois !
Il a fallu que les élus se battent en CCE pour que la direction consente à inclure les CE dans la procédure d’information / consultation. L’argument de M. Godard, le DRH de France 3, était que la réforme du réseau de France 3 « est un projet d’entreprise » qui n’aurait pas de « déclinaisons particulières dans les établissements ». La bonne blague !
La réforme va justement supprimer les Pôles, les CE de Pôles, reconfigurer la structure hiérarchique du réseau régional de France 3 et ça ne concernerait pas les CE régionaux de France 3 ?
Cette argumentation peut en fait être mise en parallèle avec l’esprit de cette nouvelle réforme lancée par la direction : les régions, c’est l’affaire de Paris, qui sait ce qui est bon pour elles. On ne va tout de même pas demander leur avis aux gueux !
Et derrière les atours d’une décentralisation censée donner plus d’autonomie à de futurs directeurs régionaux, on commence à voir se dessiner le véritable projet de l’équipe Hastier-Letranchant-Godard : celui d’un véritable pilotage au niveau central et d’une mise sous tutelle, y compris éditoriale.
Dana Hastier, la directrice générale de France 3, a beau déclarer que cette chaîne a été « maltraitée », que « pendant 15 ans, on s’est désintéressé des régions de France 3 » et qu’elle, au contraire, veut leur redonner toute leur place, on comprend que désormais, on va s’intéresser aux régions, mais depuis Paris.
Au bout du compte, à quoi cela sert-il de multiplier les postes de cadres autour des futurs directeurs régionaux ? Quel sera le rôle des Délégués aux antennes et aux programmes puisqu’ils seront « drivés » par une Direction parisienne des antennes et des programmes régionaux chargée de « définir la stratégie éditoriale des offres régionales » et d’établir « la grille type des cases régionales », « la thématique ainsi que le nom générique permettant une communication nationale » ? Quelle marge restera-t-il en local ?
Quel sera le rôle du Délégué au numérique, coiffé à Paris d’une Direction de la stratégie numérique qui définit « la stratégie éditoriale de l’offre numérique régionale », « définirait des thématiques et contenus à développer sur plusieurs régions ou en bandeau (sur l’ensemble du réseau) », etc. ?
Quelle autonomie pour les futurs directeurs régionaux en termes de moyens quand ils seront « assistés » de responsables ou de directeurs financiers, de responsables ou de directeurs des ressources humaines, émissaires chargés de prêcher l’orthodoxie du central ?
Que dire encore du rôle des actuels Régulateurs d’activité, cités par la direction comme un effet positif des pôles, qui continueront, tout en étant rattachés à Paris, à coordonner les moyens entre plusieurs régions et à servir de « support » aux organisateurs d’activité ?
La direction assure, la main sur le cœur, que jamais au grand jamais ils n’interviendront pour limiter les moyens de telle ou telle région ! Pourront-ils préempter des moyens d’une grosse antenne vers une petite pour réaliser des PAE ? La question est cruciale mais ne trouve pas de réponse pour l’instant, sauf à renvoyer à un fonctionnement « en bonne intelligence ». Comme c’est crédible…
En fait, nous dit Yannick Letranchant, le directeur du réseau régional, « on va faire en sorte que la régulation d’activité prenne un peu de hauteur ». En se rapprochant de Paris ? Chacun appréciera…
Quant aux futurs directeurs régionaux, « ils auront l’autonomie pour faire des propositions. On aura un management très soutenu d’échanges et de propositions ». La vie rêvée des anges, mais au final c’est Paris qui décide…
Au bout du compte, en lieu et place de l’actuel Pôle Sud-Ouest, il y aura 2 régions avec à leur tête un directeur ou une directrice régional(e) : l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine.
Mais qu’est-ce qui va changer ? Réponse de M. Letranchant : « ce n’est pas parce qu’on a des directions régionales séparées qu’on crée des murs et des frontières ». La messe est dite. Et avec un jésuitisme consommé : « on sait que la mutualisation peut reposer sur des logiques éditoriales mais aussi budgétaires ». Aaaah, ben voilà, c’est dit !
On aura compris que tout ce qui est mutualisé aujourd’hui continuera à l’être, mais qu’on va aller encore plus loin avec la gestion de la paye et pourquoi pas les gestionnaires d’antenne. De même pour les Moyens Généraux, les fonctions financières et RH (formation, études).
Le(la) rédacteur(trice) en chef aura une strate de moins, son(sa) N+1 sera le(la) directeur(trice) régional(e). Une nouvelle fonction apparaît : celle de Délégué au numérique et une disparaît, celle du Pilote web. Les Pilotes web pourront postuler au poste de Délégué au numérique ou devenir Chef d’information numérique sous la responsabilité du rédacteur en chef ou postuler sur l’antenne et les programmes.
Les sites web seront régionaux (au sens nouvelles régions). Il y aura donc 13 adresses mais 24 équipes web.
Les fonctions RH sont redéployées avec un rattachement en central : un DRH ou RRH par région.
Pour les responsables communication dans les petites antennes dites émergentes (Poitiers et Montpellier), Olivier Godard assure qu’elles n’ont pas vocation à bouger, sauf si elles le souhaitent. Il n’y aura donc pas de mobilité contrainte, les postes sont maintenus dans la nouvelle structure avec un profil modifié com interne et externe.
Mais le temps passe et les petits VRP de ce projet interne au Périph, MM. Godard et Letranchant sont chargés d’expédier au pas de charge les questions des élus et de ne pas y répondre. D’ailleurs, ils n’ont qu’une heure à nous consacrer, en visioconférence avant de rendre l’antenne.
Voilà qui augure mal du prétendu « haut niveau de dialogue social » prôné par Mme Ernotte. En tout cas, cela ne va pas dans le sens de l’autonomie de gestion des régions. Mme Ernotte, en visite surprise à la locale de La Rochelle il y a quelques jours, a d’ailleurs admis qu’il y avait une centralisation tout en affirmant aussi qu’il y aurait plus d’autonomie au niveau éditorial.
Le DRH de France 3 dit avoir rencontré tous les cadres du réseau et affirme qu’il n’a pas entendu de retour négatif sur le projet. Ce n’est pas du tout le son de cloche que nous avons de la part des cadres locaux, de pôles ou d’antennes, qui estiment avoir été totalement laissés à l’écart du projet.
Pour la mutualisation des émissions actuelles dans les pôles : les directeurs d’antenne auront toute latitude pour fabriquer en commun. Tout est question de volonté de la part des futurs directeurs régionaux.
Pour la filière de production, il n’est pas prévu de changer, pour le moment, le rattachement de la filière aux directions régionales en termes de représentation des IRP.
Au final, il est tout de même assez symptomatique de constater que la direction ose parler de décentralisation alors que le projet est unique et identique pour toutes les régions. Les élus CGT réclament la présentation différenciée de 13 projets régionaux, tout simplement parce que les nouvelles régions ont des tailles, des structures, des effectifs, des organisations, des moyens techniques très différents. Il est impensable de vouloir coller un modèle unique pour tous ! Quelles différences y a t-il entre la région Centre (un ex-CAT et les locales désormais disparues de Tours et Bourges, pas de moyens de vidéo mobile) et la région Nouvelle Aquitaine (3 BRI, 5 locales, un site de production, 2 CCR et un VPTL) ? Vu de Paris, rien du tout sans doute…
Dossier à suivre, prochaine étape au CCE extraordinaire du 12 juillet et au CE du 26 juillet 2016.
Mesures des audiences
Comment mesure-t-on l’audience de la télévision ?
Xavier Le Fur, responsable des mesures d’audience pour France 3, revient sur Médiamétrie, l’outil de référence. Créée en 1985, Médiamétrie recrute des foyers selon des quotas socio-démographiques et des variables d’équipements stricts (régions, âge, catégorie socio-professionnelle, modes de réception de la télévision). Ces foyers sont interrogés quotidiennement sur leur consommation télévisuelle. Il en ressort les audiences.
Dans le Pôle Sud-Ouest un panel est interrogé chaque jour. Il se compose comme suit :
Antenne |
Nombre de foyers |
Aquitaine |
290 |
Languedoc-Roussillon |
180 |
Limousin |
70 |
Poitou-Charentes |
160 |
Midi-Pyrénées |
250 |
Si le nombre de panélistes est suffisant à Bordeaux comme à Poitiers pour mesurer des audiences quotidiennes, ce n’est pas le cas à Limoges. Le nombre de foyers est insuffisant. En conséquence, des mesures sont relevées avec une périodicité hebdomadaire sur la zone Limousin-Poitou-Charentes. Les audiences limousines sont déduites par soustraction…
Médiamétrie a évolué avec les nouvelles technologies et les habitudes de consommation. Il prend désormais en compte les replays sur la télévision et les autres supports (mobiles, tablettes, ordinateurs). L’audience est consolidée à J+7.
Pour info, le replay représente 5% de la consommation. Sont concernés les programmes jeunesse et les fictions.
A la question « est-il possible d’augmenter le nombre de panélistes à Limoges ? », la réponse est Xavier Le Fur est précise : non, le coût d’investissement est très dissuasif.
A la question « quelles sont les audiences sur les cases documentaires ? » la réponse est tout aussi précise : se référer à Monespace.
Grille des programmes de septembre 2016
Gérard Vallès annonce trois objectifs à poursuivre par les antennes à la rentrée de septembre :
– Renforcer notre présence sur les territoires au travers de nos éditions, émissions et magazines ;
– Faire du web notre objectif prioritaire. Avec quels moyens humains supplémentaires ? Aucun. A moins que la direction ne décide d’exploiter au maximum le forfait jour, comme ce qui semble se dessiner un peu partout ? ;
– Participer à la Chaîne Info. Comment ? Une grille pourrait être présentée en CCE… un jour…
Les grilles de rentrée sont finalisées mais vont certainement évoluer nous précise Laurence Mayerfeld. Les grands principes sont :
- 8h50 : la case Docs régionaux pourrait laisser la place à la rediffusion de nos magazines (ex : Enquêtes de régions). Une demande de Laurence Mayerfeld qui attend la réponse pour début septembre. Objectif : éviter le « one shot ».
- Les Docs régionaux seraient diffusés à partir de 23h40. Objectif : privilégier la diffusion avant minuit pour ne pas perdre nos téléspectateurs. A noter, pour l’antenne d’Aquitaine, que la nouvelle émission Questions de choix serait maintenue sur le créneau du lundi 23h40. 2 numéros sont prévus d’ici décembre 2016.
- 9h50 : l’émission Les Matinales passe à 52 minutes, 4 jours par semaine. Ce nouveau créneau devrait permettre de fidéliser davantage nos spectateurs sur une plus longue durée. Il est possible et souhaité par la direction que ce rendez-vous passe à 5 jours/semaine en janvier 2017.
Changement de titre : Occitanie matin et Nouvelle Aquitaine matin.
Autres changements pour Nouvelle Aquitaine : production de modules en droit de tirage filière. Ce système de production est déjà en place depuis septembre dernier sur Occitanie.
Les thèmes des modules sont le Canal du midi pour Occitanie et les Chemins de St Jacques pour Nouvelle Aquitaine.
La nouveauté : la thématisation et la compilation des modules pour produire des 13’ pour l’été prochain… à voir dans quelle case… pour l’instant, la seule case de 12’ est occupée par Signes du toro l’actu le samedi à 12h05 !
L’émission de la zone Nouvelle Aquitaine est pilotée par Limoges : 1 seul producteur-présentateur en plateau, 1 seul studio, 2 assistantes (1 à Toulouse et 1 à Bordeaux), 1 producteur en régie pour les 4 directs.
Organisation inchangée pour la zone Occitanie.
Une enquête a révélé que les téléspectateurs ne sont pas demandeurs d’actu dans cette tranche. Malgré tout, le flash info est maintenu sur une durée restreinte et diffusé en fin d’émission pour annoncer le JT.
- Concernant les magazines du mercredi soir :
- In Situ sera toujours présenté par Marie-Sophie Lacarrau
- Enquêtes de régions sur Occitanie : pas de changement
- Enquêtes de régions sur Nouvelle Aquitaine : quelques modifications : un seul magazine pour les trois antennes et un seul plateau. Le magazine sera piloté par Bordeaux.
- L’avenir de Carnets de vol est en question. Si l’audience est bonne en Aquitaine, ce n’est pas le cas en Midi-Pyrénées. Malgré tout, la direction maintient le produit 3 fois par mois de septembre à décembre. Un nouveau point sera fait en fin d’année et si nécessaire une nouvelle émission sera réfléchie mais la thématique restera la même : l’aéronautique.
- La Voix Est Libre. L’émission sera diffusée le dimanche à 11h30 sur une durée de 26 minutes. A noter que le nom de ce rendez-vous politique pourrait changer, il est à l’étude. Autre nouveauté, la première diffusion serait sur le web et ce dès le vendredi, jour d’enregistrement. Objectif : en faire un produit d’appel.
- Cap Sud-Ouest. Diffusée désormais le dimanche, l’émission a trouvé son public. La politique de rediffusion doit diminuer. A noter que Paris souhaite 18 numéros inédits/an, mais sans les moyens octroyés pour y parvenir. Un appel d’offres a donc été lancé. La boîte de production sélectionnée sera responsable des repérages et de la préparation. France télévisions restera propriétaire de l’émission.
Modification de l’organisation du travail des scriptes de Limoges
Les besoins dès la rentrée prochaine vont croître considérablement avec la fabrication quotidienne (4 jours/semaine) et sur 52’, à Limoges, des émissions matinales de la région Nouvelle Aquitaine.
Bruno Marty, le chef de centre de France 3 Limousin, précise aux élus que le maintien d’un planning à 35h sur 4 jours des scriptes amènerait un recours à des CDD alors que le cahier des charges impose une planification à moyens constants.
Les élus précisent que certes l’argument d’une augmentation d’activité reste pertinent pour un changement d’organisation du travail, bien évidemment en collaboration avec les salariés concernés, mais restent sceptiques quant à la pérennité de cette émission qui conduit à un changement non négligeable de planification d’un service.
A la question des élus s’il pourrait y avoir un retour possible à 35h sur 4 jours si l’activité devait diminuer, la direction botte en touche !
Les élus, à l’unanimité, se sont abstenus sur cette consultation et demandent un suivi régulier du CHSCT sur les risques éventuels de surcharge de travail qui entraînerait des risques organisationnels pour l’ensemble des collaborateurs concernés.
La direction accepte de mettre à l’ordre du jour ce point aux prochaines réunions du CHSCT de Limoges.
Vie du CE
Achat du chalet de Chastreix
Le 13 juin a été conclu l’achat du chalet de Chastreix pour le compte du CE. Le montant de l’achat est de 162.500€, soit quasiment le même montant que le produit de la vente de l’étang de Chavaignac à l’automne.
Le chalet sera mis en location à partir du 10 juillet (une communication a été diffusée).
Un contrat d’entretien a été conclu avec un prestataire en local afin de gérer les clés, les états des lieux d’entrée et de sortie et l’hiver le déneigement si besoin.
Bienvenus en Auvergne !
Nouveau logiciel de gestion du CE
Après avoir présélectionné trois prestataires, le bureau du CE a organisé des présentations détaillées afin de pouvoir choisir sur des critères objectifs. Les assistantes administratives du CE ont été étroitement associées au choix du logiciel.
C’est au final la société Kalidea qui a remporté le marché. L’achat de la solution logicielle coûtera 7.800€. Des actions de formation seront engagées à la rentrée pour que les assistantes et les élus puissent exploiter l’outil en janvier 2017. Dans un second temps, le CE développera une version 2 du site internet avec une application smartphone dédiée.
Présentation des comptes 2015 du CE
Restauration Bordeaux
La fréquentation 2015, année de l’ouverture de la nouvelle cantine, est restée forte. Le dépassement du budget pour l’achat du mobilier de cantine a été couvert par une provision que l’ex-CE de France 3 Aquitaine avait voté avant la fusion en pôle. Cette provision a aussi servi pour financer la cantine provisoire pendant les travaux. Au final, les comptes 2015 de la cantine sont en excédent de 33.731€. Le solde de trésorerie est d’environ 120.000€ et permet de voir l’avenir avec sérénité.
Activités sociales du CE
Les comptes 2015 dégagent un excédent par rapport à la subvention réellement perçue. Le reliquat a été reversé sur le budget 2016.
Les modifications du Quotient Familial en faveur des salariés ont permis un subventionnement moyen des activités plus fort, notamment pour les chèques vacances à hauteur de 55% et 69% pour les voyages.
Compte 2015 et budget 2016 du Pôle Sud-Ouest
En 2015 la masse salariale dans le Pôle Sud-Ouest représentait 775,5 ETP pour un objectif de 771. Un dépassement de 4,5 ETP, dont 3,5 autorisés par FTV au titre de l’émission de rugby pour le national « Rencontre à XV », le bilan est donc un débord d’1 ETP.
Les efforts sur les frais de mission ont été poursuivis avec une baisse de 6,7%. Ce sont notamment les CDD qui en ont fait les ‘‘frais’’ du fait de la baisse du recours. Autre facteur : la restriction des déplacements pour formation à Paris.
Le droit de tirage sur la filière de production est en retrait de 100 jours par rapport à l’objectif. Dans le détail, ce sont surtout les équipes légères qui sont en retrait avec 200 jours consommés au lieu de 420 budgétés !
Au final, le bilan 2015 finit en léger excédent de 100.000€ sur un budget de plus de 86M€. A noter que le budget 2012 était à 95M€. Près de 10% de baisse en 4 ans !
Pour 2016 l’équation budgétaire nationale impose une baisse de 2,2 millions d’euros sur le compte du réseau régional, soit environ 500.000€ de moins pour chaque pôle, correspondant à la dotation pour les élections 2015, et d’un gel de 180.000€ à répartir sur tous les postes.
L’économie à réaliser sur les ETP est de 6,5 par rapport à 2015, soit 764,5 ETP en 2016 : 5 ont déjà été réalisés en 2015 au titre du PDV (départs actés au 31 décembre 2015). Il reste donc encore un effort de 1,5 ETP à économiser sur 2016.
Une demande d’économie supplémentaire de 50.000€ par rapport à 2015 est à réaliser sur les frais de mission.
Les élus ne peuvent que constater que les économies se poursuivent. M. Masselin, le directeur financier du pôle, reconnaît que nous sommes à l’os. Pour lui 2015 a été dur, 2016 est très dur et les prévisions 2017 annoncent des temps encore plus durs. Courage à tous…
Avis sur le bilan Handicap 2015
A l’unanimité les élus ont rendu l’avis suivant sur le bilan Handicap 2015 :
Avis du CE sur le Bilan Handicap 2015 du Pôle Sud-Ouest
Le bilan handicap 2015 dans le Pôle Sud-Ouest montre un taux d’emploi global de collaborateurs en situation de handicap travaillant au sein de France 3 Sud-ouest proche des 6% légaux. Nous pourrions nous en réjouir, mais il est le résultat plus une politique du chiffre que de convictions.
Le recours à la sous-traitance augmente considérablement le taux d’emploi, tandis qu’en interne la progression est proche de 0% : le nombre d’ETP CDI et CDD a baissé ces dernières années, tandis que les prestataires extérieurs ont augmenté.
Impossible d’obtenir une photographie plus précise des salariés reconnus travailleurs handicapés, par antenne, par service, aucune transparence.
Aujourd’hui, la plupart des salariés en situation de handicap se sentent stigmatisés, par l’encadrement mais aussi par leurs collègues.
L’un des objectifs de l’accord d’entreprise 2011-2015 pour la promotion de l’insertion, du maintien dans l’emploi et de l’évolution de carrière des personnes en situation de handicap était pourtant de travailler à changer les mentalités sur le handicap. Il est urgent et nécessaire d’agir pour les salariés et leurs conditions de travail.
Le bilan handicap 2015 ne répond pas aux objectifs fixés tant quantitatifs que qualitatifs, c’est pourquoi les élu-e-s du CE Pôle Sud-Ouest rendent un avis négatif.
Prochain CE le 27 juillet 2016