Compte-rendu CGT des DP Poitou-Charentes du 7 juin 2016

CGT PSO

Elus présents : Xavier Demester (CGT), Cyrille Defives (CGT), Antoine Morel (CGT), Christophe Pougeas (CGT), Patrick Mauduit (CGT), Marie-Noëlle Missud (SNJ), Elodie Gérard (CFDT), Francis Tabuteau (CFDT)

Florence Folléa (RH), Dolorès Zorzi (IRH), François Privat (RDC), Alain Landès (CDC)

Préambule de la direction:

Nous avons reçu une enquête sur la santé et les conditions de travail.

Elle permettra de faire un état des lieux  de l’entreprise à un instant T, d’identifier quels sont les mal-être et d’y remédier.

La direction insiste sur l’importance de participer localement  à cette enquête afin d’avoir une restitution au plus juste, antenne par antenne.

Cela prend environ 15 minutes à remplir complètement et peut être fait en plusieurs fois

Les résultats seront analysés en comparaison de celle déjà faite en 2012. La restitution se fera en fin d’année.

Cette année là le taux de participation était de 33%. Ce qui ne donne pas une vue très juste sur la santé et les conditions de travail dans l’entreprise. D’où l’importance d’y participer.

Xavier Demester, secrétaire du CHSCT et membre de l’Observatoire de la Santé nous précise qu’il en découlera des ateliers autour des problématiques ressenties par les personnels.

Liminaire des élus CGT du Poitou-Charentes

 L’instance des délégués du personnel est une instance légale.

Ici dans l’antenne Poitou-Charentes  les élus apprécient la liberté de ton et d’expression qui permet à tous de poser les questions suggérées par le personnel.

Il nous semble important de rappeler que dans ces échanges chacun (représentants de la direction et du personnel) est dans son rôle.

Le respect de l’autre et de sa parole nous semblent capital, et nous ne saurions donc accepter tout reproche ou formes d’intimidation faites a des élus après les réunions.

La qualité des travaux issus de cette instance en dépend.

Nous demandons donc très officiellement aux membres de la direction qui seraient tentés de recadrer un délégué du personnel  à la suite d’une question ou d’arguments exprimés avec beaucoup de conviction de s’en abstenir.

Questions CGT

Question N°1 :

Lors des deux dernières journées nationales d’action contre le projet de loi travail, des salariés en grève de France 3 Poitou-Charentes (une journaliste, une scripte et un monteur) ont été remplacés par des cadres. Un procédé peut-être légal mais sûrement irrespectueux des personnels et de leurs métiers.

La direction compte-t-elle désormais avoir recours à des cadres de permanence pour pallier des absences exceptionnelles de salariés : pour remplacer un journaliste en bureau excentré par exemple, ou assurer une permanence DSNG lorsque l’actualité l’exige et que le planning ne le permet pas ?  

Cette question ne relève pas des DP.

Néanmoins nous respectons le droit de grève.

C’est le rôle de l’entreprise de fournir aux téléspectateurs un produit à mettre à l’antenne. Le produit est fabriqué par l’ensemble des salariés non-grévistes. Si le pourcentage de salariés grévistes avait été plus élevé nous n’aurions probablement pas effectué de remplacement. 1 à 2% de salariés grévistes, ce n’est pas suffisant pour ne rien proposer.

Le chef de centre souligne que la bobine s’est faite en mode dégradé, tous les intervenants n’étant pas titrés, et que  ce choix relève de sa responsabilité. Les cadres n’ont pas généré de synthés, mais seulement repris et remplacé des titrages existants dans les fichiers adéquat, qui ont ensuite été posés sur une time line par un monteur CDD à la demande du chef de centre. « on a posé des effets pas des synthés ».

Les élus CGT s’insurgent de ce procédé visant à casser une grève, mais aussi une profession. Le ton monte face à l’hypocrisie de la direction qui joue sur les mots pour couvrir cet acte irrespectueux des salariés, de leurs métiers et de leurs droits.

Le mot de la CGT :
« Depuis quelques temps vous nous demandez de respecter nos cadres, leurs fonctions, leurs prises de décisions. Ce genre de situation sachez-le ne fait que désagréger le lien social entre cadres et salariés, et agrandir le fossé entre nous. »
Question N°2 :

Qu’en est-il du projet de « page été mojo » ?

Lors des derniers DP, vous vous étiez engagé à trouver une solution alternative, il semblerait que le projet soit purement et simplement annulé, pourquoi ?

A ce jour, le projet est ajourné car les salariés concernés ont préféré reporter.

A l’avenir, ce genre d’expérimentation sera mené avec plus de sérénité.

C’est déjà le cas à France 2 et France 3 où des 360 sont à l’essai.

Les élus CGT alertent sur les dérives engendrées ces derniers temps par la course au buzz : plateau d’un présentateur à moitié immergé, tournage avec smartphones de la voiture de reportage sur le lieu d’un accident. Ces situations mettent la vie des salariés en danger de manière inconsidérée. Demande est faite pour qu’une réglementation, un cadre, soit établi pour ce genre de situation. Le rédacteur en chef et le pilote web doivent jouer la fonction de filtre. Il est indispensable que les produits diffusés sur le web soient validés par une autorité.

La direction signale qu’aujourd’hui la qualité « Broadcast » n’existe plus face à la concurrence des amateurs qui sont partout sur l’actu avec leurs Smartphones. Il faut être réactif et compétitif.

Le mot de la CGT : « les gens sont préoccupés par cette lente descente dans la médiocrité de l’entreprise »
A noter : Le 15 juin réunion de la rédaction, la technique sera peut-être conviée ultérieurement afin d’échanger ?
Le 29 juin, grande réunion parisienne des Rédacteurs en chef.
La CGT renouvelle tout son soutien à la cellule Web. Elle se dit intéressée par l’utilisation des nouveaux outils, mais exige le respect des métiers et d’’une ligne éditoriale cohérente.
Question N°3 :

Il était question il y a quelques mois d’équiper la rédaction d’un « drone à laisse ». Qu’en est-il du projet ? S’il est toujours d’actualité, la direction s’est-elle intéressée à la question de la formation des personnels amenés à utiliser éventuellement cet outil de captation ?

A ce jour pas de budget pour cela, ni pour la formation, ni pour l’achat d’un drone. Une note de service viens d’être envoyée pour rappeler que tout matériel personnel est interdit à l’utilisation au sein de l’entreprise. La location ou l’achat sont aussi soumis à validation par le service technique.

Question N°4 :

Un devis exorbitant  a été adressé pour l’aménagement du nouveau « boxer » (53 000€). De ce fait l’aménagement du nouveau véhicule est-il en sursit ?

Comment vont travailler cet été les salariés qui se déplacent sur les festivals ?

L’aménagement se fera en trois phrases :

  • Fin juin habillage interne du véhicule
  • Mi-juillet aménagement du mobilier
  • Fin septembre câblage

Oui, le devis a été revu à la baisse, mais pas de chiffre !

Il est assuré comme véhicule d’entreprise pouvant transporter 2 personnes.

Question N°5 :

La direction a-t-elle procédée à un état des lieux du nombre de week-end travaillés par les journalistes entre les différentes rédactions du pôle ?

Pour mémoire, les JRI de Poitiers travaillent un weekend sur trois, contrairement à leurs confrères rédacteurs qui travaillent un weekend sur quatre.

A ce jour, l’état des lieux n’a pas été effectué. Cette question relève du CE.

La CGT propose le recrutement d’un JRI supplémentaire afin de permettre le travail des caméramans un week end sur 4.

Question N°6 :

A-t-on des nouvelles du poste de rédacteur gelé ? La CGT demande à ce qu’il soit  transformé en un poste utile pour la rédaction de Poitiers : JRI ou contributeur Web supplémentaire.

Réponse de la direction : à ce jour, nous maintenons cette position sur ce poste.

Question N°7 :

Les salariés de France 3 Poitou-Charentes ont appris qu’il n’y aurait plus qu’une LVEL enregistrée à la rentrée pour les trois régions, et qu’elle serait diffusée avec plus de 48h de décalage.

Un comble pour une émission politique qui traite de l’actualité une année d’élection présidentielle. Pour ce qui est de sa fabrication, qui assurera les plateaux ?

Cette question ne relève pas des DP.

Les LVEL resteront fabriqués par chaque antenne sauf un par mois environ comme à l’heure actuelle. Le LVEL grande région se fera si un thème commun est trouvé.

Le choix a été fait d’une émission politique le dimanche matin afin d’instaurer un lien entre notre émission régionale et l’invité politique de Letellier.

Le direct sera envisagé pour certaines périodes comme les législatives, mais une émission en direct le dimanche coûte deux fois plus cher à fabriquer.

A noter : nouveau décor en 2017

Question N°8 :

Pour ce qui est du magazine Enquête de région qui devrait être fabriqué désormais à Bordeaux, qui doit le présenter ? Que va devenir le reportage de 13’ que fabriquait jusque-là chaque région ?

Cette question ne relève pas des DP.

L’émission est fabriquée à Bordeaux, on ne sait pas encore qui présentera. La direction n’a encore aucune réponse officielle à communiquer.

Question N°9 :

Nous venons d’apprendre par note de service qu’en raison d’un problème informatique, les sujets terminés après 11h45 et 18h45 ne pourraient plus être mixés avant la diffusion. Le journaliste devrait alors faire une cabine. Jusqu’à quand devra-t-on supporter cette situation qui va nous faire faire un grand pas en arrière et qui va nuire à la qualité des reportages diffusés ? Cela va également occasionner du stress supplémentaire inutile, dont le personnel se serait bien passé.

Cette question ne relève pas des DP.

Cela ne concerne que le sujet d’ouverture afin de garantir sa diffusion.

Le Nexio et le plubison ne sont pas compatibles (problème de génération). Pour remédier à cela, le service maintenance a mis en place une « moulinette » qui prend un peu de temps. Tout devrait être réglé lors du passage à Imédia en avril 2017.

Le monteur doit envoyer au Nexio passé l’heure critique, quitte à renvoyer ensuite au mixage si le rédacteur en chef décide de décaler le sujet.

Attention, des problèmes de renommage des coquilles (générées avec un _1) sont apparus après écrasement des sujets dans Nexio.

Question N°10 :

Lors des derniers DP, nous avons défendu l’idée de développer des moyens de montage nomades légers pour répondre au mieux aux besoins de la rédaction, tant pour le web que pour l’antenne. Avez-vous des solutions à proposer ?

Ce moyen existe déjà, il est utilisé à la demande, mais on l’utilise trop peu.

On l’a fait pour la Gamers Assembly afin d’avoir un monteur sur place juste avant les JT pour sortir des choses très rapidement  à l’antenne.

Violon sur le sable cette année expérimentera le montage des sujets des BAV de ROYAN et des équipes dédiées à l’opération avec du montage sur le terrain dans les locaux de la BAV.

Mais pour être « rentable », le monteur doit au moins faire deux sujets.

L’arrivée d’Imédia va faire évoluer les choses. Le partage des rushs est optimisé : il est visible par le journaliste, le JRI, le vidéo, la scripte….

Les élus CGT proposent  qu’un monteur dit « volant » soit dédié au web ou à l’actu brulante.

Questions CFDT

Question N°11 :

Concernant l’exercice du droit de grève :

Il n’est pas interdit à l’employeur en cas de grève d’organiser l’entreprise pour assurer la continuité de son activité. Par contre la jurisprudence prévoit que l’employeur ne peut ni recruter des travailleurs temporaires pour remplacer les grévistes ni confier le travail des grévistes aux travailleurs temporaires déjà en poste dans l’entreprise (Cass. soc., 2 mars 2011, no 10-13.634)

Question 11.1

Pouvez-vous nous donner des explications sur la légitimité de faire travailler une monteuse CDD pour pallier l’absence de techniciens et journalistes grévistes lors du mouvement du 26 mai? Cette salariée a notamment dû titrer une bobine, tâche normalement dévolue à sa collègue scripte qui s’était déclarée gréviste ce jour-là.

Question 11.2

La Loi ne prévoit pas de délai de prévenance pour se déclarer gréviste auprès de l’employeur. Cette liberté donnée par le législateur se voit restreinte par une note de Rémy Pfimlin reprise à chaque préavis par la direction des ressources humaines, qui dans un communiqué nous précise que les salariés doivent se déclarer grévistes au moment de leur prise de service et non en cours de journée.

Sur quel fondement juridique vous basez-vous pour restreindre cette liberté donnée par le législateur ?

Quelles sanctions encourraient les salariés qui ne respecteraient pas ces préconisations ?

Cf. question 1, le droit du travail relève bien de cette instance.

Quelle est votre réponse pour la question des sanctions possibles ?

La direction n’a pas de réponse quant aux sanctions encourues car personne n’a jusqu’alors dérogé à la règle !

Les élus CGT soulignent que les communications de la direction ne sont que des recommandations, même si elles ressemblent fort  à de l’intimidation…

Question N°12 :

Pouvez-vous nous indiquer précisément quel est le degré de dangerosité de la structure Pailleron de nos locaux ? Depuis l’annonce d’un probable du déménagement de notre antenne suite à la découverte de  problèmes de solidité de la structure, les personnels s’interrogent.

Seraient-ils en légitimité d’exercer leur droit de retrait en cas de fortes pluies ou d’abondantes chutes de neige ?

Le chef de centre assure qu’il n’y a aucun risque pour les salariés. La structure pailleron est suffisante pour soutenir le bâtiment. Seules son étanchéité à l’eau  et thermique sont  catastrophiques et doivent être revues. Des travaux ont d’ailleurs commencé.

Question N°13 :

Pour quelles raisons aucun électro n’est planifié sur les opérations bi-camera cet été ?

L’éclairagiste permanent sera planifié sur les Bi-cam lors des « vendredi de l’été ».

Pas de questions des élus SNJ

Questions orales de la CGT:
  • Quand sera remplacé l’adjoint de Poitiers qui part sur la chaîne info ?
    Les modalités de son remplacement ne sont pas encore connues, elle devrait être remplacée rapidement.

La CGT soutient officiellement la nomination rapide de Patricia Périn à cette fonction.

  • Nouvelle région, donc fin aussi des postes de DRA au 1er Janvier 2017, et fin du poste de RRH à Limoges ?

Nous sommes dans une réorganisation au sein du réseau france3.

La notion de pôle disparaît au premier janvier. Cela laisse entendre une nouvelle organisation à venir dont nous ne connaissons pas les tenants et aboutissant.

Plus d’informations après le CCE le 16 juin prochain

  • Certains salariés ayant eu un rattrapage salarial sur plusieurs années ont réclamé à l’I.R.H le détail de ces sommes perçues.

Réponse  » allez voir les impôts, c’est eux qui s’occupent de ça ».

Or les impôts répondent que c’est une obligation légale de fournir aux salariés le détail des sommes perçues.

Pourriez-vous fournir très rapidement, aux salariés concernés ces documents qu’exige la loi!!

Ou leur donner les coordonnées du service « gestion administrative / paie ».

C’est une obligation.

Réponse de la RH: on ne peut y répondre. Les salariés doivent présenter aux impôts une fiche de salaire de 2012, puis une autre de 2013, et ainsi de suite pour calculer la différence et demander un étalement.

CGT: Ce n’est pas aux salariés de fournir ce genre de documents.

RH: Les salariés doivent se rapprocher de la RH pour téléphoner ensemble aux services des impôts.

  • Merci à la direction d’avoir autorisé les jardins collectifs à voir le jour.

Il y a de la terre depuis peu : c’est parti !

Prochains DP le 5 juillet, Vos élus DP CGT Poitou-Charentes:

Xavier Demester, Cyrille Defives, Antoine Morel, Mathieu Ledoux, Christophe Pougeas et Patrick Mauduit.

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