Commission Formation du 4 décembre 2015
Etaient présents pour la commission : à Toulouse Chantal Fremy, Céline Llambrich, Philippe Sportiche, à Limoges Frédérique Bordes, à Poitiers Patrick Mauduit, à Bordeaux Karine Assere, Hélène Chauwin, Rabéa Chakir-Trébosc.
Pour la direction : à Bordeaux Bruno Girault et Evelyne Esquerdo
ODJ : Plan de Formation 2016
Déclaration préalable des membres de la commission : « Cette commission se réunit pour la première fois. Ces membres souhaitent rappeler les quelques règles indispensables à son bon fonctionnement. Les documents doivent être envoyés à l’ensemble des membres au moins 15 jours avant la date de la réunion. Une demi-journée n’est pas suffisante pour aborder correctement et un point sur la formation et un point sur l’emploi. Si la direction veut aborder ces deux points, les membres demandent une journée de réunion et donc une journée de préparation. En conséquence, la commission n’examinera pas ce jour les tableaux emploi mais se réserve le droit de poser des questions diverses sur l’emploi. »
Bruno Girault comprend notre position et s’excuse pour les oublis, accepte le principe d’une réunion sur la journée et une préparatoire sur la journée si l’ordre du jour aborde les deux thèmes.
Pour la tenue des prochaines réunions Emploi ou Formation, Bruno Girault propose un calendrier avec 4 rendez-vous :
- Bilan de l’emploi de l’année N-1 : mi-janvier sur une ½ journée
- Bilan de l’emploi du 1er trimestre de l’année N : mi-avril sur une ½ journée
- Bilan de l’emploi et bilan du plan de formation de l’année N à mi-année + orientations du plan de formation de l’année N+1 : septembre sur 1 journée
- Bilan de l’emploi au 3ème trimestre de l’année N et projet du plan de formation de l’année N+1 : novembre sur 1 journée
A noter que le CE doit être informé de la situation de l’emploi tous les trimestres.
Présentation du Projet de plan de formation
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Taux de réalisation des entretiens individuels
Evelyne Esquerdo précise que le taux de réalisation des entretiens individuels atteint 86% (chiffre mis à jour) contre 73% l’an dernier. Selon la responsable de la formation, ce bon score tient au fait que monkiosque est mieux appréhendé par les salariés et les cadres.
Le mauvais élève du pôle est l’Aquitaine, et plus particulièrement le service de la TVR, alors que le bon élève est Montpellier.
Le refus des salariés de passer l’entretien individuel reste marginal, le plus souvent, c’est par manque de temps que l’entretien ne se fait pas.
Une réflexion est en cours au niveau national pour assouplir la période des dates de l’entretien annuel (qui pourrait se faire entre la fin juin et début septembre), ainsi que de l’entretien professionnel, prévu par la loi de mars 2014.
Soit le chef de service les planifie à deux dates différentes, soit il réalise les deux entretiens à la même date de façon distincte. L’entretien dit professionnel est à mettre en place l’an prochain, avant le 1er mars 2016. Nous sommes donc d’ores et déjà battus par le calendrier pour faire un entretien commun l’an prochain. Sauf à ouvrir la fenêtre des entretiens annuels, pourquoi pas dès le mois de janvier.
Un Flash info du service communication a été diffusé le vendredi 11 décembre pour informer les salariés de ce nouvel entretien et de ses modalités avec son manager.
La commission demande à Evelyne Esquerdo de rappeler comment sont validés les souhaits de formation des collaborateurs :
Elle précise que depuis deux ans, seule la formation de priorité 1 est retenue.
Mais les membres de la commission soulèvent le cas de salariés qui n’ont pas cette information au moment de l’entretien.
Les managers doivent rappeler la consigne. En cas de désaccord avec le chef de service, le salarié a la possibilité de demander « une révision » de l’entretien. A ce jour, on compte une dizaine de demandes de « révision » à l’échelle du pôle.
Après la compilation de toutes les demandes de formation (prises en compte jusqu’à la mi-septembre), les priorités 1 ne sont pas forcément retenues si leur coût est trop élevé ou si les formations ne sont pas jugées nécessaires. C’est le directeur du pôle qui fait les arbitrages.
Sont aussi prises en compte les orientations de l’entreprise. Certains chefs de service le savent avant l’entretien, d’autres pas. Bruno Girault ajoute que c’est le chef de service qui priorise les vœux de formation exprimés par les salariés auxquels il doit expliquer ses choix. En cas de désaccord répété, le RRH peut être un interlocuteur qui interviendrait comme médiateur.
Pour éviter les malentendus, la commission propose de consigner dans le compte rendu de l’entretien, en quelques lignes, les projets et besoins du service, voire du site, ce qui permettrait de mieux justifier auprès du salarié pourquoi ses demandes ne sont pas entendues.
Evelyne Esquerdo indique qu’une fois le projet de plan de formation validé, le salarié sera informé via monkiosque de la formation retenue. Une nouveauté qui devrait être mise en place en 2016 et qui pourrait être la réponse à la demande récurrente d’un retour auprès des salariés des formations retenues ou pas.
Si les demandes des salariés ne correspondent pas aux besoins de l’entreprise, ils peuvent faire valoir leur Comptes Personnels de Formation.
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les grandes orientations du Plan de Formation 2016
La GPEC, Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, est l’axe principal de ce plan.
C’est un projet en cours. Une des premières étapes de la GPEC est la mise en place du Book emplois qui répertorie l’ensemble des métiers à France télévisions. Le métier est appréhendé de manière générale avec une description correspondant à une fiche de poste type.
Une nomenclature des métiers a d’abord été élaborée en accord avec les syndicats (dans le cadre des négociations sur l’accord collectif du 28 mai 2013) puis un Book emplois a été décidé par la direction pour en faire une boîte à outils pour les Ressources Humaines. Depuis, un dictionnaire des compétences a été créé. Prochaine étape : la définition des aires de mobilité, pour appréhender l’évolution possible d’un métier vers l’autre.
Ce Book emplois est consultable sur monespace : http://monespace.francetv.fr/quotidien/infos_utiles/emploi-gestion_carriere/monespace-metiers/Documents/Book%20emplois%201015.pdf). Les compétences y seront bientôt ajoutées.
Comment la GPEC est-elle mise en œuvre dans les Antennes ?
Pour l’instant, elle est utilisée dans le cadre des reconversions pour présenter la fonction et bâtir la formation idoine.
Bruno Girault donne un exemple à Bordeaux : le nouvel adjoint du (nouveau) chef de centre était jusque-là adjoint de chef de service. Le tronc commun des compétences est acquis mais il a besoin d’un complément de formation pour occuper ses nouvelles fonctions.
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Le budget
Comparativement à 2015, le budget du projet de plan de formation du Pôle Sud-Ouest 2016 est en augmentation, mais uniquement grâce à un recours prévisionnel accru aux Périodes de Professionnalisation. C’est une Optimisation du financement de la formation en utilisant les fonds de la professionnalisation. C’est en réalité une baisse masquée de la dotation allouée au budget formation des antennes.
Pour rappel, définition de la Période de Professionnalisation (cf p.5 du Plan) :
Les formations pouvant être suivies dans le cadre de la période de professionnalisation sont :
- les formations qualifiantes enregistrées au répertoire national des certifications (RNCP), ou reconnues dans les classifications d’une convention collective nationale de branche ou ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle de branche ou interbranche,
- les formations permettant l’accès au socle de connaissances et de compétences,
- et les formations permettant l’accès à une certification inscrite à l’inventaire réalisé par la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) .
La période de professionnalisation s’adresse à tous les salariés, CDI et CDD.
La formation doit être d’une durée minimale de 70 heures réparties sur une période maximale de 12 mois. Cette formation peut se dérouler pendant ou en dehors du temps de travail.
Cette durée minimale ne s’applique pas :
- si le salarié mobilise son CPF pour suivre la formation,
- si la formation suivie permet de réaliser une validation des acquis de l’expérience (VAE),
- si la formation est inscrite à l’inventaire réalisé par la CNCP.
Les formations mises en œuvre pendant le temps de travail donnent lieu au maintien par l’employeur de la rémunération du salarié. En revanche, lorsque la formation s’effectue en dehors du temps de travail, elle donne lieu au versement d’une rémunération spécifique dite allocation de formation. Cette allocation est versée par l’employeur.
Le budget du projet de plan de formation du Pôle Sud-Ouest accuse 10% de baisse. La différence a été laissée au central pour financer les formations en lien avec les évolutions technologiques comme i.média, les nouvelles caméras ou encore le MPEG4, de « gros chantiers » coûteux.
Cette année est donc marquée par une centralisation plus grande du budget.
Budget PSO 2015 | Budget PSO 2016 | |
Hors Période de Professionnalisation | 188 | 169 |
Période de Professionnalisation | 21 | 60 |
TOTAL | 209 | 229 |
En 2015 le plan de formation a financé 209 formations, dont 21 périodes de professionnalisation.
En 2016 le budget du projet du plan de formation prévoit 229 formations, dont 60 périodes de professionnalisation financées en grande partie par des fonds mutualisés.
Une majorité de ces actions concernent des habilitations électriques, et ont donc de fortes probabilités d’être réalisées.
Les périodes de professionnalisation permettent une certification reconnue. Dans ce cas, quid du technicien vidéo pour qui est prévue une formation multi caméras à l’Ina (cf p.9 du Plan) ? En quoi cette formation qualifiante est-elle reconnue dans son évolution salariale ou de carrière ? En rien pour l’instant !
Attention, le budget de 50K€ n’est pas garanti. Il dépend de la mise en œuvre des formations et du montant restant de l’enveloppe globale des fonds mutualisés. La responsable et les chargés de la formation doivent mettre en route les périodes de professionnalisation le plus tôt possible afin d’assurer leur financement et leur réalisation.
Evelyne Esquerdo a lancé les habilitations électriques et les recyclages des Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) dès janvier 2016.
Dans le détail, l’Axe information programme :
Il représente 51% du budget du projet du plan de formation du Pôle Sud-Ouest pour 13% des salariés.
Les membres de la commission se sont étonnés de la baisse spectaculaire du nombre de stagiaires par rapport à 2015 (Cf document Excel en pièce jointe), mais après vérification, le central compense, par des formations de mise à niveau technologique obligatoire…
Evelyne Esquerdo justifie la baisse du nombre de stagiaires par le coût et la durée plus longue des formations.
A la question « Pourquoi aucune mention des formations des élus DP et CE dans le Plan de Formation du Pôle Sud-Ouest ? », Evelyne Esquerdo a répondu que depuis l’an dernier elles ne sont plus prises en charge, décision du DRH du réseau.
Pourtant, le projet de plan de formation FTV pour 2016 dit tout autre chose (cf p.55):
CHAPITRE III. DESCRIPTION DES ACTIONS DE FORMATION PREVUES
- Actions transversales de formation par grand domaine
- e) AXE 6 – DE LA BONNE OPTIMISATION DES RESSOURCES ET DES MOYENS
- Actions transversales liées à la gestion d’entreprise
Droit social / Droit du travail
Formations liées aux relations sociales
Suite aux élections professionnelles, des formations à destination des élus des différentes instances représentatives du personnel et des acteurs RH seront mises en place. Portant sur les prérogatives de chaque instance, sur les compétences de chacune d’entre elles, cette formation aura aussi pour objectif de sensibiliser les stagiaires à certains fondamentaux économiques de l’entreprise. Au-delà de la connaissance en matière d’environnement juridique, cette formation devra apporter aux participants des clés de compréhension des nouvelles règles sociales et de leur impact sur le fonctionnement de l’entreprise, leur fournir des exemples concrets, leur donner des perspectives sur les évolutions législatives à venir et favoriser l’interactivité et les échanges au sein du groupe.
La formation proposée par le budget central « prise de fonction de partenaires sociaux » serait, pour la responsable formation et pour le DRH, une formation réservée pour la direction du Dialogue Social et renvoie le financement de la formation des élus sur budget de fonctionnement du CE !
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Autres axes du plan de formation
Axe Gestion entreprise :
La GPEC est un axe prioritaire affiché par l’entreprise. La responsable formation du pôle y sera formée en 2016 (cf p.8 du Plan).
Axe Prévention des risques, à la santé et à la qualité de vie au travail :
138 stagiaires dont 136 en période de professionnalisation.
2 en « gestion du stress, mieux vivre au travail, » c’est peu au regard de la situation de l’entreprise et de la demande des salariés.
En revanche, il y en a 16 en « Gestion des conflits », une formation financée en central. Est-ce que des cadres encadrants figurent parmi les salariés concernés ?
Axe Information et aux programmes (cf p.9 du Plan) :
Les membres de la commission ont posé des questions sur les 3 jours de formation MOJO pour les journalistes
« Cette formation est mise en place afin de permettre aux journalistes une meilleure utilisation de leur smartphone en reportage » !
Pourquoi un flash info promouvant cette formation a-t-il été envoyé par la communication interne à tous les salariés du pôle, alors qu’elle est réservée aux journalistes ?
8 stagiaires sont prévus en 2016 pour un coût global de 7 050 euros.
La commission rappelle la nécessité de cadrer l’utilisation des images tournées dans ce contexte. Les débordements récents à Limoges (ITW captée par smartphone par un rédacteur et diffusée dans le JTR) laissent penser qu’il eût été intéressant de poser un cadre d’usage avant même de lancer les formations. Peut-être faut-il réserver la formation aux JRI ?
De plus, cette formation est coûteuse. Quel retour sur investissement pour une utilisation, pour l’instant, présentée comme exceptionnelle ?
Bruno Girault reconnaît qu’il y a des limites à poser, et qu’il faut discuter au sein des rédactions.
Axe technologies et innovation (cf p.10 du Plan)
La formation « Ecriture image dans le magazine » concerne 3 journalistes pour un coût global de 3 400 euros. Une ‘’exception financière’’ qui peut susciter des interrogations…
Questions diverses sur l’emploi
Poste de journaliste rédacteur toujours gelé à Poitiers :
Pas plus de précision de la part du DRH.
Suite à des restrictions médicales, un JRI de la rédaction de Poitiers ne peut plus tourner. Les élus Poitevins ont proposé au DRH de transformer le poste gelé de rédacteur en poste de JRI pour permettre un recrutement. Bruno Girault n’est pas pour mais il retient la proposition. Les élus ont également proposé de transformer le poste gelé en poste de chef d’édition, car là aussi un besoin a été identifié. Et là aussi, le DRH n’est pas pour.
Poste de chargée d’accueil à Poitiers :
Il est gelé dans l’attente de la reconversion (réussie) de la titulaire du poste. L’externalisation de son activité est déjà actée par la direction.
Postes vacants en Limousin :
- 1 adjoint de production.
- 1 chef monteur (probablement pourvu au COCA de janvier 2016).
- 1 assistant logistique (à pourvoir lors d’un prochain COCA).
- 1 technicien vidéo COCA en cours (probablement pourvu au COCA de janvier 2016).
- 1 chef OPV (probablement pourvu au COCA de janvier 2016).
- 1 chef de plateau.
Postes vacants en Languedoc-Roussillon :
- 1 poste gelé de chef monteur à Montpellier dans l’attende d’une requalification.
- 1 poste de rédacteur gelé à Mende dans l’attende d’une requalification.
Postes vacants en Aquitaine :
- 1 chef de projet gelé.
- 1 directeur de la coordination éditoriale gelé.
- 1 poste d’organisateur d’activités a été publié. Le salarié retenu sur ce poste lors d’un prochain COCA bénéficiera d’une période de doublon avant le départ en retraite du titulaire actuel.
Postes vacants en Midi-Pyrénées :
- 1 gestionnaire d’antenne sera pourvu au COCA de décembre.
- 1 cadre à la production sera pourvu lors d’un prochain COCA.
Requalifications :
Une vingtaine de procédures sont en cours dans le pôle (essentiellement en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon) et qui pourraient aboutir à autant de requalifications avec création de postes.