Compte rendu des élus CGT de l’Instance de proximité d’Aquitaine du 9 juin

Cette instance de proximité s’est tenue en audioconférence en présence de Xavier Riboulet, Directeur régional, Samuel Bignon DRH, Sylvie Acquaviva, rédactrice en chef, Bruno Larramendy, chef de centre, Jérôme Bourdy, responsable IMG, Muriel Bajard, responsable secteur d’actions RH de la Fabrique, Alexandre Glénat adjoint à la directrice déléguée à l’exploitation sud de la Fabrique, Sébastien Grandsire, directeur délégué à la postproduction de la Fabrique, Arnaud Ségur, RRH de la Fabrique et de quatre des six élus représentants de proximité.

Les élus aspirent à un retour en juillet à un fonctionnement « normal » de l’instance. L’audioconférence ne permet ni une lecture aisée des documents, ni un débat approfondi.

 

Point 1 : Plan de reprise d’activités (Fabrique et France 3)

1 °) Le Plan de Reprise d’Activité (PRA)

– Pour la Fabrique :

Étaient invités pour ce point : Alexandre Glénat (adjoint à la direction déléguée à l’exploitation Sud), Sébastien Grandsire (directeur délégué à la post-production), Arnaud Ségur (RRH), Muriel Bajard Buono (responsable secteur d’actions RH).

Deux documents ont été remis aux élus. L’un détaillant les mesures sanitaires envisagées pour la reprise d’activité de la post-prod, l’autre pour les équipes légères. Ces documents ont été écrits en collaboration avec les responsables santé, activités, et les salariés. A partir d’une matrice nationale, Bordeaux a complété avec ses spécificités.

Les élus CGT félicitent la Fabrique pour la qualité de ces documents qui précisent, de façon très pédagogique, l’ensemble des mesures, de l’entrée sur site au poste de travail et partie commune avec en annexe une compilation des fiches sanitaires les plus utiles. Un aide mémoire pratique pour le collaborateur qui revient sur site.

Les mesures sanitaires (Port du masque obligatoire, kits individuels, EPI, plexiglass dans les salles de montage notamment) sont, globalement, les mêmes que pour le réseau.

Les élus notent deux points négatifs :

1°) La Fabrique a commandé, livré et fait installer 4 plexiglass sans en informer les IMG de Bordeaux qui ont, eux-aussi, commandé 4 plexiglass. La Fabrique reconnaît une précipitation et un manque de coordination face à l’urgence, une volonté de « bien faire » par précaution. Mais c’est bien L’Agent Prévention Santé (APS) de Bordeaux qui  reste en charge de la sécurité des bâtiments de toute l’emprise bordelaise.

2°) une sous-évaluation des RPS, commune à tout France TV. La Fabrique affirme vouloir un retour sur expérience après «l’expérimentation» du montage à distance. Une expérimentation qui n’en n’était pas une puisque menée sans appliquer l’accord qui l’encadre à France TV et les négociations avec les organisations syndicales.

Côté activité, les montages et tournages reprennent peu à peu.

Un montage est en cours sur site en présence d’un monteur CDD et d’un réalisateur (séparés par un plexiglass). Un tournage est prévu sur 4 jours à partir du 22 juin. Mais, interrogée sur le nombre de salariés composant les équipes légères, notamment sur la présence d’un éclairagiste, la direction de la Fabrique répond que les besoins sont évalués en fonction de la commande client et qu’il y a le problème de la limitation du nombre de personnes par véhicule (2 personnes maximum). En tout cas, elle affirme qu’il n’y a pas de consigne de réduction des effectifs de tournage.

– Pour le réseau

Sur l’activité : La direction attend le prochain PRA qui sera présenté le 12 juin au CSE. Mais elle dispose de quelques informations.

Ce jour, les élus n’ont été informés que pour la période passée de la semaine du 2 juin et sur la semaine en cours du 8. Une nouvelle fois, les élus CGT dénoncent une information après coup.

 

Le responsable des Moyens généraux présente le dispositif du réaménagement des locaux en tenant compte des mesures sanitaires.

Les plexiglass commandés pour les 3 locales ont été reçus. Ils sont déjà installés à Pau et Périgueux et le seront en fin de semaine à Bayonne et Bordeaux. Autour du 22 juin pour la rédaction et fonction support.

Un nettoyage complet de tous les sites va être effectué, y compris des claviers, téléphones et souris puis le rythme de nettoyage sera le suivant :

  • 2 passages par jour 7 jours sur 7 au BRI.
  • 2 passages par jour 5 jours sur 7 dans les locales.
  • 1 passage par jour 5 jours sur 7 dans les BIP

Le nombre de salariés présents sur site évolue selon un calendrier progressif depuis le 2 juin. Ainsi, 3 monteurs étaient présents au BRI la semaine du 2 juin et autant la semaine du 8 juin avec en plus un monteur en télétravail qui aide à la fabrication du JT, le nombre d’équipes n’étant pas suffisant cette semaine là pour faire du marbre. 2 OPS sont présents depuis la reprise du JT régional. A partir du 15 juin, le montage pourra se faire en binôme dans les salles équipées de plexiglas avec prise de voix en salle de mixage dans laquelle pourront se succéder les rédacteurs en suivant un protocole sanitaire à chaque passage.

La direction et la secrétaire de l’instance ont visité les locaux de Périgueux, Pau, Bayonne.  Compte tenu des observations faites sur place, de la superficie des locaux et des équipements qui vont être mis en place, les locales pourraient, dans le respect des règles sanitaires, accueillir un effectif complet en présentiel pour réaliser un journal de 7 minutes à savoir 3 équipes, 2 monteurs, une assistante et un rédacteur en chef adjoint.

Les élus s’étonnent que, malgré la mise en place des plexiglass dans les locales et la demande de retour sur site de certains monteurs qui ont des problèmes de débit internet chez eux, ils soient toujours planifiés en travail à distance. La direction justifie son choix. La priorité est toujours d’éviter le flux de personnes dans les locaux, mais le directeur régional ajoute que ce retour des monteurs de locales sera peut-être possible la semaine du 22 juin.

La direction impose trois mesures : le port du masque obligatoire, la distance d’1m 50 qui se traduit par  l’occupation en quinconce des bureaux et l’installation de plexiglass devant tous les bureaux. Les élus CGT s’étonnent d’un tel déploiement. Pour le gouvernement, ce sont des préconisations alternatives. Par exemple, si la distanciation n’est pas possible alors on met un masque…Or la direction du Siège, rapporte la Direction néo-aquitaine oblige à les cumuler.

Les élus font remarquer que, quand un salarié doit changer de bureau parce que son collègue occupe celui d’en face, le risque est déplacé, voire multiplié puisqu’il va devoir utiliser celui d’un autre collègue.

A être trop ambitieuses, ces mesures pourraient être incomprises, trop contraignantes et contre productives.

– Il faudra travailler aussi à la reprise de Noa

Prévoir peut-être des formations complémentaires, du tutorat, des délais de fabrication rallongés. Les contributeurs qui commençaient à peine à asseoir leurs nouvelles compétences, n’auront pas pratiqué depuis six mois. La Direction en convient

 

2°) le dispositif estival dans les locales

  • retour à un journal de proximité

Sylvie Acquaviva a recontextualisé la genèse de l’idée. Pour le créneau des locales, la proposition des 3 rédacteurs en chef de Bordeaux, Limoges et Poitiers a été exposée il y a plusieurs semaines, en pleine épidémie de la Covid. Il avait alors été envisagé une édition des locales de Nouvelle-Aquitaine axée sur les initiatives de solidarité pendant la Covid.

Cette proposition est tombée, de fait, le 5 juin lorsque le siège a laissé entrevoir un retour à la normale plus tôt que prévu. Lors d’audio conférences le lundi 8 juin, la rédactrice en chef a annoncé aux 3 locales leur reprise à partir du 15 juin et expliqué sous quel dispositif.  Jusqu’au 4 juillet, 3 équipes par jour puis deux tout l’été durant lequel les locales livreront un journal de 6 minutes 20. Et il y a, dès cette semaine une équipe de plus dans les locales pour qu’elles puissent marbrer.

Xavier Riboulet confirme qu’à partir du 22 ou 29 juin, il y a un retour possible des équipes sur site donc le projet a été revu et il a fallu qu’il change son fusil d’épaule en 48H. Il tient à préciser qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le fait que les locales aient une édition cet été et la réunion qu’il a eu le jeudi 4 juin à Bayonne avec les salariés de la locale, ni de lien de causalité non plus avec le tweet de M Brisson qui était assez « malhonnête » selon lui.

Concernant le recours aux CDD dans les locales cet été (problématique mise en avant précédemment par la Direction qui indiquait que cela nécessitait 666 jours de CDD en tout en Nouvelle-Aquitaine), Sylvie Acquaviva explique que ce problème demeure inchangé. Dès le mois de février, il avait été dit qu’il fallait marbrer pour l’été et éviter un recours trop important aux CDD. Xavier Riboulet ajoute que tant qu’on ne connaît pas l’atterrissage en septembre, ce sera difficile. Cet été pour ne pas dilapider trop de moyens, il a dû renoncer à quelques projets Noa qui ne seront du coup pas mis en œuvre. Il concède qu’il conserve une petite marge de manœuvre. Mais il restera dans l’équité. Il n’accordera pas davantage de moyens à une locale qu’à une autre.

Sylvie Acquaviva confirme devoir garder une marge pour être en capacité de faire face à une toute éventualité (emplacement pour maladie par exemple) et détaille le nombre de jours de CDD prévus pour chaque locale :

  • Bayonne : 50 jours de CDD en juillet-août : 30 pour les journalistes (contre 55 l’an dernier) et 20 pour les monteurs.
  • Pau : 71 jours de CDD cet été : 36 pour les journalistes (contre 67 l’an dernier) 35 pour les monteurs.
  • Périgueux : 107 jours de CDD cet été : 64 jours de journalistes (contre 66 jours en 2019) et 33 jours de montage. La locale doit combler une maladie longue durée.
  • Bordeaux : 49 jours de journalistes (dont 30 pour Agen et Dax) L’an dernier, il y avait eu 89 jours de CDD journalistes et 130 jours de stagiaires été.

Attention, pour 2019 ce sont des chiffres réalisés qui tiennent compte des arrêts maladies. Ceux de 2020 sont prévisionnels.

Les élus précisent que le besoin en CDD a été limité au strict minimum. Les salariés des locales ont fait preuve de très bonne volonté et ont accepté de revoir et déplacer leurs congés afin de maintenir la présence de titulaires nécessaires à  une édition locale. Tout cela alors que les congés sont déposés neuf mois à l’avance !

Les élus ne comprennent pas non plus ces injonctions contradictoires : demander aux salariés de poser un maximum de congés cet été parce que « certains sont au bout du rouleau » et vouloir recourir a minima aux CDD.

Selon Samuel Bignon, la Direction veut éviter que, sur les quatre derniers mois de l’année, il y ait des soldes de congés supérieurs à ceux de l’an dernier. Or, si tous les collaborateurs posent 4 semaines cet été, il y aura encore 1 jour de congès en retard par salarié en septembre. Aujourd’hui, nous sommes en moyenne à 2 jours et demi de retard. L’exercice sera périlleux jusqu’au bout, d’autant que, cette année, les salariés ne pourront déposer que 5 jours sur le CET et qu’aucun report ne sera accepté. La direction régionale plaide pour une gestion responsable afin de se garder des moyens pour la rentrée.

Les élus ont débattu des difficultés induites par les montages en boîte noire notamment pour les sujets politiques et le calcul des temps de parole. Le monteur travaille seul chez lui et ne peut compter sur l’aide du rédacteur ou du chef d’édition.

A Bordeaux, dans le respect du PRA il y aura la possibilité de monter à deux, une fois les plexiglass installés. Dans les locales, un seul monteur est prévu sur site. Bruno Larramendy rappelle que plus il y a de monde plus il y a de risque  de contamination.

Les élus font remarquer que pourtant, les mesures de sécurité sont les mêmes que pour la Fabrique alors que les possibilités sont différentes. Selon Xavier Riboulet,  il n’a pas été porté à sa connaissance de problème de relations entre monteur et rédacteur dans le cadre d’un montage à distance, ni d’hommes politiques qui se seraient plaints d’un non respect de temps de parole à ce jour. La rédactrice en chef explique que sa préoccupation était d’amorcer les sujets politiques et les dossiers pour cet été.

Les élus CGT ont fait une proposition : dégager au moins le rédacteur le temps du montage pour qu’il puisse travailler à distance avec le monteur par visio ou audioconférence.

 

3°) RPS :

Le Document Unique a été mis à jour mais pour les mesures prises pendant le confinement. Les ateliers  pour l’actualiser n’ont pas évoqué le retour sur site et l’accompagnement nécessaire des salariés. Les élus regrettent une nouvelle fois ce « train de retard »

Des propositions ont émergé des groupes de travail comme de réactualiser la charte du « bien vivre-ensemble« . Proposition pertinente dans la mesure où les mesures sanitaires vont imposer un nouveau vivre-ensemble.

La direction va voir avec le psychologue du travail comment organiser des temps d’échange collectifs (des groupes jusqu’à 10 personnes sans manager ou RH)  fin juin début juillet et en septembre pour évoquer la période traversée et la reprise.

Il faut également réfléchir à la manière de faire appliquer les règles sanitaires. Les managers qui ont un devoir d’exemplarité devront expliquer, faire de la pédagogie.

En cas de non respect des règles, et afin d’éviter toute tension, la bienveillance doit être de mise. La régulation peut se faire entre collègues, mais aussi avec les élus et la Direction.

 

Autre proposition des élus CGT : le manager pourrait réserver un accueil personnalisé le jour de la reprise. Y compris pour les salariés de la Fabrique. Un geste, une attention pour souhaiter la bienvenue. La reprise peut générer de l’angoisse, de l’anxiété chez certains. Certains aussi commencent à fatiguer en travail à distance.

Les élus réclament à nouveau un inventaire des outils déployés et des conditions de travail pour chaque salarié en travail à distance si cette mesure se poursuit cet été.

Le service informatique aurait une vue précise mais les élus n’ont eu aucun détail. Des ordinateurs portables ont été achetés pour les fonctions supports et pour les collaborateurs qui n’ont pas d’ordinateur portable et qui vont faire des allers-retours sur site.

Samuel Bignon reconnaît qu’on n’est pas dans le cadre de l’accord sur le télétravail.

Les élus CGT estiment que maintenir une mesure exceptionnelle sur presque six mois peut être dangereux et laisser à penser que c’est définitif ou possible au delà. Or, pour l’instant, l’accord que le télétravail le circonscrit à quelques professions et deux jours maximum par semaine.

 

Point 2 :  RH

Concernant l’avancée du Plan de départs volontaires (PDV) initié par la Présidence, la Direction n’a pas d’information de la part du réseau. De nouveaux départs à la retraite sont prévus cette année : 3 JRI, 1 vidéo et 1 éclairagiste. Questionnée sur le (non) remplacement de ce dernier, la direction répond qu’elle attend le retour d’expérimentation de la nouvelle régie automatisée à Rouen et des négociations sur l’évolution des métiers qui pourront en découler.

2 monteurs sont déjà partis à la retraite cette année, ce qui porte à 3 le nombre de postes de monteurs vacants mais un seul est à pourvoir pour l’instant.

 

2 nominations et prises de fonctions au BRI :

  • Marie Pouchin, rédactrice en chef adjointe, le 15 juin.
  • Céline Czwartek, documentaliste, le 22 juin.

Le projet de Matinale en partenariat avec France Bleu Gironde ne sera pas repris avant la période septembre-décembre 2020.

La direction a proposé la date du 23 juin aux partenaires sociaux pour une réunion de négociation en vue d’une prorogation de l’accord d’expérimentation de NoA, avec en plus une CESAE (commission d’Evaluation, de Suivi et d’Ajustement de l’Expérimentation) le matin.

Le COM 2 est en projet. Le Conseil régional vient de publier l’Appel à manifestation d’intérêt. Le dossier doit être rendu fin aout pour une décision du Conseil régional fin décembre. La direction voudrait demander la même subvention voire un peu au-delà.

L’indemnisation des cdds :

Les élus mettent en avant le fait que pour obtenir cette indemnisation et à condition d’y être éligible, les CDD devaient faire des déclarations à Audiens avant le 19 mai alors que Pôle emploi ne leur a fourni les documents nécessaires qu’après le 25 mai ! L’interlocutrice d’Audiens vers laquelle la Direction renvoyait les CDD était en congés jusqu’au 25 mai…de plus la réponse qui a été faite aux cdd par Audiens est que France télévisions va leur éditer un bulletin de paie mais d’après ce que la Direction avait expliqué en Instance, cette indemnisation ne comptera pas pour des heures travaillées. Donc est-il possible d’éditer des bulletins de salaire sans heures travaillées ?

La direction explique que oui. Cette indemnité ne sera pas déclarée à Pôle emploi et elle figurera sur les bulletins de salaires mais ne correspondra pas un nombre  d’heures. Des acomptes ont été versés assez tardivement. Tous les collaborateurs éligibles ont reçu un mail pour la deuxième période. Pour la troisième période qui démarrait le 11 mai, les critères ne sont pas les mêmes.

Durant toute cette crise, quelques rares contrats CDD ont été établis. Pourquoi n’ont-ils pas été proposés en priorité à des CDD historiques comme c’est normalement la règle?

La direction répond qu’il y a eu très peu de CDD. Certains «historiques » ont pu refuser des contrats. (Ils auraient rencontré des problèmes pour se loger, les hôtels étant fermés). La règle était de limiter la rotation de personne.

 

Qu’en est-il du projet de locale numérique dans les Landes?

Il reste toujours d’actualité selon la Direction même si La Covid a marqué un coup d’arrêt. Mais le calendrier a été assoupli. L’échéance n’est plus en septembre.

 

 

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2 réactions on “Compte rendu des élus CGT de l’Instance de proximité d’Aquitaine du 9 juin”

    1. Bonjour,

      La Locale de La Rochelle (JT France 3 Atlantique) faisait partie du Pôle Sud-Ouest de France 3. Ce dernier n’existant plus, elle fait désormais partie de la direction France 3 Nouvelle Aquitaine.

      Cordialement

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