Compte-rendu des représentants de proximité CGT de l’IP d’Aquitaine du 4 décembre 2021

 

 

Etaient présents 

 

Pour la direction : Audrey Guidez (DRH), Delphine Vialanet (directrice régionale par intérim), Blandine Belfio (IRH)

Invités pour le point Fabrique : Yves Dumond (directeur Moyens de fabrication), Arnaud Ségur (RRH), Laurence Grandrémy (directrice déléguée centre d’exploitation sud) et Jean-Paul Fauré (directeur de production, en visioconférence).

 

Pour les élus : Hélène Chauwin (secrétaire IP), Boris Chague et Hervé Morin (Sabrina Corrieri, Elise Daycard et Nathalie Pinard de Puyjoulon excusées).

 

 

  1. Présentation du plan de formation 2022 et point sur les entretiens individuels réalisés en 2021 (journalistes et PTA).

Blandine Belfio présente le plan d’adaptation et de développement des compétences (PADC) 2022. Celui-ci s’appuie sur 6 axes stratégiques choisis par FTV. 

1 La régionalisation des antennes avec notamment la volonté de renforcer les capacités de production des chaînes régionales. Le document indique “Préserver et renforcer les équipes dédiées à l’information régionale et locale”. Faut-il comprendre qu’il est prévu des recrutements, demandent les élus CGT. Pas forcément répond la directrice régionale par intérim. 

2 Le renforcement des valeurs de l’entreprise et son développement 

3 L’évolution des fonctions supports 

4  La fabrication de contenus innovants 

5 Le renforcement de l’innovation technologique 

6 Le renforcement de l’information nationale  “de service public”

Ces axes guident le plan de formation, qui tend à concilier les besoins de l’entreprise qui en découlent et les souhaits exprimés par les salariés lors des entretiens réalisés en 2021. Or,  58 salariés aquitains n’ont pas eu d’entretien individuel cette année. Notre région a le taux le plus bas de Nouvelle Aquitaine (65% d’entretiens réalisés en Aquitaine, 87% en Poitou-Charentes et 72% en Limousin), remarquent les élus.

Il est vrai que la date de fin des entretiens a été maintenue fin juin alors que la pandémie et les élections régionales ne facilitaient pas leur planification.

Le budget régional est quasi similaire à celui de l’an dernier, autour de 39 000 euros. Les élus constatent une légère baisse des heures de formation (de 1044 on passe à 998 heures) mais une hausse du nombre de stagiaires  (71 contre 62 l’an dernier)

Dans le détail des formations

Pour les journalistes, les élus CGT saluent le retour des formations à contenu mais regrettent l’absence de formations à la présidentielle et aux législatives, deux grands rendez-vous de l’an prochain. L’UFTV devrait proposer ce type de formations au premier trimestre 2022.

Une assistante d’émission suivra une formation “écrire pour le web” : Les élus en profitent pour réitérer leur demande d’une signature différenciée de celles des journalistes afin d’éviter tout amalgame entre papier signé par un journaliste ou un non journaliste. La DR par intérim va demander aux non journalistes d’indiquer leur service d’origine. Il n’est pas ici question de qualité d’écriture mais bien de responsabilité juridique qu’engendre la détention d’une carte de presse, garantie d’une information vérifiée.  

 

Pour les formations  santé et qualité de vie au travail (SQVT), les élus rappellent que le bilan HSCT faisait apparaître un déficit de SST (salarié secouriste au travail) notamment à Bayonne. Deux salariés bayonnais vont enfin bénéficier de cette formation, en espérant que la pandémie ne stoppe pas à nouveau la programmation de ces formations.

 

En dehors des habilitations électriques obligatoires et quelques formations à wildmoka, le plan propose très peu pour les PTA. Le budget en fait la démonstration. L’éditorial coûtera 27.770 euros pour 33 formations. La technique, 5.840 euros pour 3 formations !

Les élus CGT s’étonnent d’une telle différence de traitement entre journalistes et PTA alors que l’un des axes stratégiques de la société est le renforcement de l’innovation technologique !

La direction explique que ce plan de formation est une projection, il est évolutif et des formations supplémentaires seront certainement programmées pour les PTA, notamment au VPTL.

 

Le droit à l’image sera proposé en e-learning. 

Les élus CGT le regrettent et seront très vigilants lors de la présentation du bilan du plan 2021 quant à la pertinence de cette formation en e-learning (combien de journalistes l’ont suivie ? Jusqu’au bout ? )

Pour rappel, les formations en e-learning doivent être planifiées pour un salarié au décompte horaire et un minimum organisé pour les journalistes au forfait. 

 

Les formations financées par le budget central concerneront 41 stagiaires (contre 12 l’an dernier) pour 613 heures.  

Comme l’an dernier, le PADC ne fait plus apparaître les chiffres des entretiens annuels. Le taux global a été donné aux élus via le bilan HSCT mais les élus ne disposent plus du détail par service. Or, ils pourraient expliquer en partie les choix du plan de formation. La direction va faire une requête pour disposer de ces chiffres. 

Les élus interrogent la direction : comment un salarié qui n’a pas eu son entretien doit-il procéder pour émettre des souhaits de formation ? Si le besoin est urgent, il peut le signaler à son manager répond la direction. 

 

  1. Point d’avancement du plan d’action Fabrique :

En présence d’Yves Dumond, Arnaud Ségur, Laurence Grandrémy et Jean-Paul Fauré.

Arnaud Ségur détaille les dernières avancées du plan d’action.  Des formations pour les responsables activités Fabrique (RAF) ont eu lieu les 4 et 5 octobre dernier.

Parmi les actions à mener, il reste à organiser une réunion avec les salariés des équipes de tournage, mais qui sont, en ce moment, en congés ou sur des tournages, et faire le bilan des opérations réalisées cette année.

Laurence Grandrémy précise que beaucoup de réunions ont été décalées en raison de la pandémie mais qu’une visioconférence a pu être organisée pour faire un point sur la fiction numérique tournée dans les Landes. Une réunion de préparation au planning 2022 aura lieu le 17 décembre. Un débriefing de la fiction numérique en cours de tournage se tiendra le 3 janvier. Un FabLab sera organisé à Bordeaux les 11 et/ou 12 janvier si les conditions sanitaires le permettent. 

Les élus CGT demandent des précisions sur le tournage des deux séries numériques. Le débrief de “Première moitié” tourné dans les Landes a donné lieu à des retours très positifs selon Laurence Grandrémy. Il y a eu “une belle transmission de nos savoirs faire vers une équipe très jeune”.   

En revanche, les élus CGT ont eu des retours très négatifs du tournage de “Louis 28”, dans la région parisienne. Lors de la semaine de préparation, le régisseur général avait signalé  un manque de personnels notamment pour le transport des comédiens, figurants et personnels techniques (de la boîte de production) pouvant engendrer  des dépassements horaires jusqu’à six heures par jour et occasionner un risque routier.  

Yves Dumond indique que la direction a tenu à être présente parce que ce sujet lui tient à cœur. Mais qu’effectivement la deuxième fiction ne se déroule pas dans les mêmes conditions. La direction a été informée début novembre. Le directeur de la prod est allé sur place. Il pensait avoir réglé le problème. Selon la direction, le lendemain, le régisseur général leur faisait part de sa volonté de quitter le tournage malgré des moyens supplémentaires alloués. 

Les RP n’ont pas été informés de dépassements horaires conformément aux engagements de la direction dans le plan d’action. Pour cette instance, ils avaient demandé (tout comme l’inspection du travail) les plannings prévisionnels et réalisés. La direction n’a pas fourni les relevés d’activité individuels. De ce fait, les élus n’ont pas pu vérifier si et dans quelle mesure les salariés ont pu dépasser leurs horaires. 

Jean-Paul Fauré qui a rejoint la réunion en visio précise qu’il avait le régisseur quotidiennement au téléphone. Ces discussions ne soulevaient aucun souci particulier sinon “une relation peu fluide avec le directeur de prod”.  Deux voitures et deux personnels supplémentaires ont été ajoutés dès le troisième jour de tournage.  Cette fiction était une première pour tout le monde, qui plus est à Paris où les tournages sont plus compliqués. Il faut aussi véhiculer les techniciens”, développe Jean-Paul Fauré. Sur la première fiction, il y  avait davantage  d’écoute de la part de la boite de prod. La deuxième prod était plus lourde et la boite de prod peu au fait des moyens légers selon lui.  

Laurence Grandrémy indique que le Fablab se tiendra avec la productrice et la réalisatrice et permettra de dégager un modèle de production comme base de discussion avec la boîte de prod, quitte à refuser, le contrat s’il y a un total désaccord sur les moyens nécessaires. 

Quant au fait qu’un salarié ait travaillé une semaine complète, la direction n’était pas au courant, affirme-t-elle. 

Les élus CGT ont fait remarquer que le salarié aurait préféré ne pas travailler sept jours. S’il l’a fait, c’est parce que la charge de travail n’avait pas été suffisamment bien calibrée.  

Ils ont demandé à ce que, lors d’instance de février, un point complet soit réalisé après le débrief et le Fablab. 

 Les élus CGT ont également eu vent de difficultés rencontrées sur l’émission “Le goût des rencontres”, fabriquée depuis septembre selon une nouvelle formule en co-prod avec Francetv studio. La présentatrice, venue de Top chef, est une cheffe qui a son restaurant. Elle est coachée par un journaliste qui fait également  les repérages. Les moyens sont rognés, un assistant est multi tâches (il servirait de chauffeur, tournerait avec un drone sans autorisation). Le réalisateur est nouveau et, en bout de chaîne, le montage est plus que compliqué avec un dépassement d’une à deux heures par jour pour les monteurs expérimentés. Cinq jours de montage sont planifiés mais quatre jours seulement pour le réalisateur dont le monteur a pourtant besoin le dernier jour ! La responsable d’activité fabrique a organisé une réunion pour alerter francetv studio.

Delphine Vialanet rappelle que France 3 Nouvelle-Aquitaine achète l’émission clé en main. Pour autant, elle va se rapprocher de FranceTV studio à propos de l’utilisation d’un drône. 

 

  1. Quelle organisation au BRI en l’absence qu’on espère la plus courte possible de la rédactrice en chef ?

La rédactrice en chef étant arrêtée jusqu’à fin janvier, la direction aquitaine a fait la demande d’un intérim (le plus tôt possible, au plus tard début janvier). C’est très compliqué selon elle, car il n’existe pas un vivier de personnes pour ce genre de poste à responsabilités dans le réseau. Le vivier national d’adjoints avait été abandonné. Il est en train de se recréer, informe la Direction. 

Néanmoins, la directrice de l’information du réseau a été sollicitée et la direction néo-aquitaine cherche aussi de son côté. 

 

Les élus CGT alertent la direction sur le jeu de chaises musicales qu’entraîne cette absence, avec des répercussions notamment sur le poste de chef d’édition et la recherche de volontaires qui peuvent être amenés à exercer cette fonction sans une formation adéquate. La DR par intérim acte la nécessité de former des chefs d’édition, de façon sérieuse insistent les élus.

 

  1. Suite aux cas de covid à Bordeaux et Bayonne, quelle est la procédure en vigueur ? Qui est chargé de l’appliquer ?

Audrey Guidez tente d’éclairer le mieux possible les élus qui soulèvent les difficultés d’interprétation des communications de la direction centrale lors de diverses situations de cas Covid rencontrées dans nos antennes. 

Dès qu’il sait qu’il est contaminé, le salarié informe la CPAM et son N+1. C’est ce dernier qui identifie les cas contacts. Le salarié s’isole aussitôt.

Tous les cas contacts mêmes vaccinés font un test : si le salarié est négatif et vacciné il revient travailler. Sinon il reste isolé.

Les immunodépressifs, même vaccinés, sont isolés.

Une exception de taille : au sein d’un même foyer (famille ou cohabitation), vacciné ou non, le salarié cas contact rentre chez lui pour un isolement de dix-sept jours !

Un salarié cas contact peut se déclarer lui-même sur le site de la CPAM sans passer par son médecin traitant, rappelle la DRH.

Les cas contacts doivent se faire tester à nouveau au bout de sept jours. L’employeur ne peut pas vérifier le premier ni le deuxième test en raison du secret médical. Cette règle fait que, finalement, tout repose sur le civisme de chacun. 

La direction comprend que celà puisse générer de l’angoisse chez certains salariés devant travailler avec des collègues cas contact et néanmoins testés négatifs. Attention, le droit de retrait ne peut pas s’exercer. Les conditions juridiques ne sont pas réunies. 

Les élus ont également demandé des précisions sur le retour au télétravail.

Dans une communication du 22 novembre, la direction centrale écrivait que “pour les salariés qui peuvent télétravailler, en accord avec leur manager, ils pourront exercer le télétravail à plein temps dès que possible”. Sur la période du 13 décembre 2021 au 9 janvier 2022, ces salariés seront en télétravail à 100 %.

Attention, “ces dispositions sont dérogatoires au télétravail «habituel », néanmoins elles sont prévues par l’accord en cas de circonstances sanitaires exceptionnelles” insiste la direction. 

C’est donc un retour progressif au travail contraint à domicile “sans dégradation de l’offre” jusqu’au 13 décembre résume la DR par intérim qui assure que pour l’instant les JT grande région ne sont pas envisagés. 

L’Aquitaine a décidé en bonne intelligence d’annuler l’arbre de Noël. Ce n’est “pas de gaité de coeur mais par responsabilité” insiste la direction. 

 

  1. RSCA (responsables suivi et conduite d’antenne)

 En renfort des RSCA, il est régulièrement fait appel à quelques salariés avec la compétence de RSCA (datant de l’expérimentation NoA). Or, lors de la dernière IP, nous apprenions que les GA (gestionnaires d’antenne) ne peuvent pas être formés en RSCA car l’Unité de Compétence Complémentaire n’existe plus.  Comment rémunère-t-on la compétence de ces salariés venant remplacer les RSCA si cette UCC n’existe plus? 

La direction répond que l’UCC n’a jamais existé. L’activité a été testée lors de l’expérimentation.  L’UCC GA et l’UCC  diffusion continue remplissent l’ensemble des missions du RSCA. Quand le salarié est employé en tant que RSCA selon qu’il mobilise une ou deux de ces UCC, il est rémunéré, les primes pouvant se cumuler jusqu’à un plafond de 270 euros par mois. 

 

  1. Point heures supplémentaires inter-contrat

 Nous en parlions le mois dernier et le mois précédent (…), les salariés CDD (intermittents et journalistes au décompte horaire) travaillant pour plusieurs régions et cumulant des heures de travail au-delà de 35h sur la semaine doivent être payés en heures sup à partir de la 36ème, tous contrats FTV confondus. Ces salariés CDD attendent depuis mai 2021 le paiement d’heures supplémentaires.

La direction explique qu’une réunion a eu lieu entre responsables de paie et DRH. Elle a permis de mettre au jour un fonctionnement complexe et chronophage (quatre personnes s’en chargent tour à tour entre le n+1, un salarié de l’Est de la France, Paris, et enfin le service paye)

La solution, selon la DRH, serait de tout centraliser à Paris ou en région mais ils ne sont plus que deux salariés en Nouvelle-Aquitaine contre 4 auparavant, un affaiblissement du service que la direction regrette. Cependant, la solution n’incombe pas à la direction néo-aquitaine qui subit la situation et qui affirme souhaiter, à terme, un nouveau fonctionnement. 

 

  1. Comment vont se passer les paies des cdd cette année pour le mois de décembre ? Une avance sera-t-elle faite ? Pas de paie début janvier ?

La DRH annonce qu’une paie aura lieu en décembre et une autre début janvier (autour du 6).

Il semblerait que les attestations pôle emploi des journalistes soient enfin dématérialisées depuis octobre. C’est pôle emploi qui a informé certains cdd. Est-ce exact ? Une communication n’aurait-elle pas été possible?

Concernant la dématérialisation des AEM des journalistes, il n’y pas eu de communication, reconnaît la direction. Mais elle dit aussi que c’est un casse-tête. En effet, comment communiquer avec des CDD qui ne sont pas de “droit commun” pour la plupart, c’est-à-dire qui n’ont pas à faire partie des destinataires des communications. 

 

  1. Retour sur la visite de la locale de Pau et avancement du projet

Bruno Larramendy, Delphine Vialanet, Jérôme Bourdy ont organisé une visite des locaux vides avec les salariés qui ont pu constater que leurs remarques ont été prises en compte dans les travaux effectués. Les travaux d’aménagement des locaux doivent débuter en décembre pour une livraison prévue en mai prochain.

La société ne prend plus en charge les parkings des salariés. C’est une politique nationale, indique Delphine Vialanet. 

Les élus le déplorent. Un parking à disposition évite beaucoup de stress surtout en centre ville et permet au salarié d’arriver dans de bien meilleures conditions et dispositions à son poste de travail. On parle bien de qualité de vie au travail !

Travaux à la rédaction de Bordeaux : 

Dans une communication, la direction a informé que les travaux visant à améliorer l’acoustique dans la rédaction bordelaise étaient en cours et devraient se terminer fin décembre. 

Ils se dérouleront en 3 phases. La première consistera à installer des panneaux acoustiques sous forme de cloisons (notamment autour de l’espace web). Dans un second temps, des stores acoustiques seront installés. Et enfin, des séparateurs de bureaux seront mis en place, avec une première partie acoustique, complétée de rehausseurs transparents (pour la protection sanitaire également)”.

 

La prochaine instance de proximité d’Aquitaine se tiendra le 4 janvier 2022 (en visioconférence).

 

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