Il a beaucoup été question de sécurité et d’astreinte, durant ces DP.
Des questions qui reflètent bien l’inquiétude des salariés. Les réponses ne sont pas toujours à la hauteur de celles-ci.
Alerte incendie
Le jeudi 12 novembre, une alerte incendie s’est produite dans les locaux de la Cépière. La fin de l’alerte n’a pas été signifiée. Les raisons de l’alerte non plus.
Le personnel et les élus se sont étonnés du déroulement de la procédure.
Il s’avère que l’origine de l’alerte est un capteur de fumées déficient en régie. Jusqu’au bout, les salariés n’ont pas su s’il s’agissait d’une alerte ou d’un exercice.
La fin de l’épisode a été signalée aux salariés sortis sur le perron de l’entrée principale mais pas à ceux qui étaient sortis à l’arrière du bâtiment, lesquels n’ont d’ailleurs reçu aucune information.
Il est clair que la procédure, à défaut d’être bien connue, n’a pas été appliquée ici. Les salariés formés en tant que « serre-files » n’ont pas été identifiés par les personnels, ne se sont pas manifestés ou étaient absents ce jour-là.
Il apparaît plus que nécessaire d’organiser rapidement des exercices, des simulations d’alerte et un sérieux rappel des procédures à la fois pour les acteurs sécurité et l’ensemble du personnel.
Perquisitions post-attentats du 13 novembre
En Midi-Pyrénées, des perquisitions administratives ont lieu presque tous les soirs, et à chaque fois, une équipe de tournage part sur cette actualité.
Beaucoup de journalistes s’interrogent sur ce positionnement. Comment couvrir cette actualité ? Comment assurer la sécurité des équipes dans des quartiers sensibles ? Comment la rédaction en chef décide-t-elle de positionner tel ou tel journaliste ? Doit-on « couvrir » toutes les perquisitions ? Jusqu’à quand ?
L’état d’urgence est pour le moment de trois mois. Notre région est certes particulièrement concernée, mais le rythme risque d’être difficile à tenir.
Pour la rédaction en chef, nous devons bien évidemment couvrir cette actualité, mais peut-être pas toutes les perquisitions (c’est à l’appréciation du rédacteur en chef en fonction des informations récoltées par les journalistes).
Certains journalistes se portent volontaires, d’autres sont sollicités et acceptent ou pas de partir tourner la nuit.
Des récupérations devraient être accordées pour tout dépassement horaire.
La rédaction est demandeuse d’information et de coordination à ce sujet. Une réunion aurait été la bienvenue, au lendemain des attentats de Paris.
La direction s’engage à relayer ces demandes.
Incidents banlieues
Un incident s’est produit en fin de tournage sur la perquisition aux Izards dans la soirée du 16 novembre (une voiture de tournage qui suivait les fourgons des forces de l’ordre a été distancée d’une centaine de mètres, une vingtaine de jeunes s’est vite rapprochée de la voiture dont un s’est mis devant, le conducteur a foncé pour ne pas rester bloqué dans le quartier). L’encadrement a été prévenu mais dès le lendemain matin, la décision a été prise de renvoyer une équipe de tournage chez les réfugiés syriens dans le même quartier mais personne n’a dit un mot sur ce qui s’était passé la veille au soir. Après un tel évènement, on laisse une équipe partir « la fleur au fusil » dans le même quartier.
Les élus demandent quand la direction compte enfin prendre des mesures (le minimum étant d’informer les équipes des incidents survenus) pour protéger les équipes dans certains quartiers.
Pour la rédaction en chef, les journalistes étaient expérimentés. Point. La direction quant à elle invoque la responsabilité collective en matière de remontées d’informations. Or, pour les élus, c’est bien de la responsabilité de l’encadrement de relayer les incidents et d’en informer les personnels concernés.
La question de la protection des équipes reste entière. Certains journalistes sont certes expérimentés mais d’autres le sont moins, se sentent mal à l’aise sur ce terrain-là. L’échange collectif à ce sujet est là encore nécessaire, pour que ces reportages n’incombent pas toujours aux mêmes personnes.
Règles de tournage
Nous l’avons déjà évoqué dans cette instance mais il semble nécessaire de rappeler qu’à France 3, les tournages se font au minimum à deux et qu’il serait même plus prudent de ne pas envoyer seul un JRI sur le tournage de brèves. Le JRI est concentré sur les images et du coup moins vigilant sur l’environnement.
La direction est d’accord sur ce principe mais dans les faits, il arrive encore qu’un JRI tourne seul. Et ce qui est un jour une brève « anodine » peut être le jour suivant potentiellement plus risqué. Les élus CGT demandent que les règles soient scrupuleusement respectées, surtout en cette période de tensions.
Astreinte
L’astreinte consiste à rester à la disposition de son employeur, mais pas sur le lieu de travail. Il faut « être en mesure d’intervenir pour accomplir un service au sein de l’entreprise » (Code du travail). La durée de l’intervention est considérée comme du temps de travail effectif et rémunérée comme telle, mais ne donne pas lieu à paiement ni compensation si aucune intervention n’a été faite. L’accord collectif précise qu’il ne peut y avoir d’astreinte à partir du lieu de travail. Généralement, les cadres peuvent être d’astreinte pour des raisons de sécurité, de maintenance, ou d’actu.
Dans le cas où il est demandé à une équipe de prendre le matériel le soir « au cas où » et qu’il y a effectivement un tournage (perquisition ou autre), n’est-on pas dans le cas d’une astreinte?
France 3 Midi-Pyrénées envisage-t-elle d’officialiser (enfin) en place ces astreintes ?
Certains salariés se sont vus opposer une fin de non-recevoir à ce sujet POURTANT pour la RH, on est bien dans un cas d’astreinte effective, qui doit donc être rémunérée en conséquence. Même s’il n’y a à l’heure actuelle pas d’application de l’accord sur les astreintes.
Dans le réseau France 3, aucune « astreinte » n’aurait jamais été rémunérée mais une réflexion serait en cours à ce sujet.
Par les temps qui courent, les élus estiment que cette réflexion – tardive – doit être menée rapidement.
Sécurité du site de La Cépière
Il y a quelques années, la direction a pris la décision de fermer le local extérieur du gardien à l’entrée du site. Les gardiens se retrouvent à gérer seul, le standard et la surveillance du site, entre autres choses. Les temps ont changé… on est passé au niveau Vigipirate renforcé et France 3 est un site particulier et sensible. Ce ne sont pas les barrières, sous lesquelles on passe sans problème, qui peuvent garantir la sécurité du site et des personnels.
Il est regrettable d’avoir supprimé ce poste de gardiennage situé à l’entrée du site et la personne qui allait avec : on voit bien aujourd’hui les limites de cette décision.
Les personnels de sécurité sont-ils formés à empêcher les intrusions violentes ? Non.
De quels moyens disposent-ils pour empêcher les intrusions violentes ? D’un téléphone et de caméras.
De quels moyens visant à assurer leur propre sécurité disposent-ils ? Idem.
Les effectifs des gardiens afin d’assurer leur propre protection, celles des salariés et de toute personne se trouvant sur le site ont-ils été augmentés après les attentats du 13 novembre ? Oui, le prestataire a doublé les effectifs, les gardiens sont donc deux désormais.
Par contre, aucun plan d’évacuation ou de mise en sûreté des personnels en cas d’attaque du site n’a été élaboré.
La direction suggère qu’une alarme différente retentisse en cas d’attaque mais sans savoir si c’est techniquement réalisable.
Quant à l’hypothèse de fermer le grand portail à l’entrée du site de la Cépière, elle a été évoquée au lendemain des attentats mais n’a pas été retenue. Elle constitue pourtant un premier « rempart » que n’assurent pas les doubles-barrières pour l’ouverture desquelles il faut badger.
La direction semble penser que ce sera trop contraignant, notamment aux heures de pointe.
Toutes ces questions de sécurité sont au cœur des préoccupations des salariés. Un CHSCT extraordinaire à ce sujet est demandé.
Planification
Est-il possible pour un journaliste d’avoir ses deux jours de repos hebdomadaires séparés, s’il en fait la demande ?
L’accord FTV stipule que chaque journaliste bénéficie d’un repos hebdomadaire de deux jours consécutifs mais ponctuellement, il arrive que ces RH soient séparés. Pour raison de service notamment. La souplesse ne peut pas être unilatérale.
La direction en convient. Mais renvoie à des discussions au cas par cas avec le service de la planification.
35 heures et planning prévisionnel
Les accords sur les 35 heures ont permis d’avoir un planning prévisionnel sur 4 semaines (activités et RH positionnées). Les nouveaux accords n’ont pas remis en cause celui sur les 35 heures. Quel est l’article de quel accord qui justifie, selon la direction, l’abandon de la présentation d’un planning prévisionnel sur 4 semaines ?
Vague réponse de la direction qui répète que l’accord collectif relatif aux 35 heures est « tombé ».
Pour information, le planning sur quatre semaines existe dans certains pôles et même dans des antennes du pôle Sud-Ouest ! Pourquoi une telle différence de traitement ?
Pour la direction, ces différences tiennent à la volonté des décideurs locaux.
Le service de la planification s’engage à fournir un planning prévisionnel avec présences-absences début 2016.
Locale d’Albi
Dans les nouveaux locaux de France 3 Tarn, il n’était pas prévu de cabine « speak ». Une « disparition » tout autant étonnante qu’inquiétante. La cabine « speak » en effet est un outil indispensable à la fabrication des reportages.
La direction ne confirme pas la disparition de cette cabine « speak ». Il en a été question pourtant, soit disant pour s’aligner sur le modèle d’autres locales mais la direction a semble-t-il fait machine arrière.
Elle se veut d’ailleurs rassurante sur l’avenir des locales de Midi-Pyrénées en affirmant vouloir intégrer, au même titre que le site de Toulouse, les locales au développement d’i-média. Et ce pour des motifs aussi bien humains que techniques. Dans ce sens, 16 machines de montage ont été commandées au lieu des 12 prévues initialement. Et les formations suivront. Les salles de montage d’Albi et de Rodez seront connectées comme les autres, « intégrées au digit près ».
Salles de montage et nettoyage
Les moquettes sont nettoyées une fois par an ; le prochain nettoyage est pour bientôt mais la date n’est pas connue.
Fenêtre de la salle 147 : elle a été changée le mardi 2 décembre.
Il avait été évoqué la possibilité d’isoler les placards coulissants sous les fenêtres pour isoler du froid mais aussi du bruit entre les salles de montage. Réponse : rien de prévu…
Équipements d’hiver
L’hiver est là, le besoin d’équipement aussi.
Mais c’est le chef de service qui décide si vous avez besoin d’un blouson d’hiver ou pas. Pas question pour le moment de chaussures de neige, sur-pantalon ou autre.
Quant aux voitures, elles sont toutes équipées de pneus neige, à quelques exceptions (Boxer, DSNG, voiture 13 TVR et 21).
Voitures non siglées
Peut-on équiper les véhicules de tournage non siglés de pancartes stockées dans la boîte à gants « France 3 en tournage », afin de faciliter l’accès à certains tournages ou stationnement ?
La réponse est oui.
Règlements de compte ?
Une collègue journaliste a été vivement critiquée par nos confrères de La Dépêche du Midi, et ce par voie de presse, dans ce qui semble être un règlement de compte de la part du quotidien après des articles et/ou reportages ayant déplu en haut lieu.
Quelle position a pris l’encadrement et la direction pour que des collaborateurs ne soient pas les victimes de ce genre d’agissements ?
La direction ne souhaite pas être dans la surenchère, dans ce qu’elle considère en effet comme un règlement de comptes totalement déplacé.
Hygiène
Serait-il possible d’installer dans la rédaction deux distributeurs de lingettes nettoyantes pour claviers, téléphones, ordinateurs, etc. ? Le besoin s’en fait sentir.
La réponse est presque oui puisque la demande a été faite au prestataire.
Nouvelles caméras
La direction peut-elle donner une date d’arrivée des caméras qui doivent être testées par les JRI ?
Pas de date annoncée mais le pack de démonstration devrait revenir prochainement de Montpellier.
Les nouvelles caméras ne peuvent pas être utilisées avant l’arrivée d’i-média, soit le 16 février 2016 mais des tests peuvent tout de même être effectués.
Les nouvelles caméras feront l’objet d’un point à l’ordre du jour du prochain CHSCT.
Rénovation locaux
Nous avons constaté avec plaisir la remise à neuf du second étage. A quand un sérieux rafraîchissement du premier étage (rédaction, technique, montage, régie, etc.), un espace occupé 365 jours sur 365 par les salariés, visité quotidiennement par des invités, et qui est franchement dans un piteux état ?
La direction insiste sur le côté urgent et indispensable de la rénovation du second étage, et notamment le service comptabilité. Loin de nous l’idée de le nier seulement il y a aussi des urgences sanitaires au premier. Pour l’instant, rien n’est prévu.
Parking
Les racines des arbres provoquent des soulèvements du bitume en divers endroits, formant des bosses qu’il faut contourner pour ne pas rouler dessus, ce qui oblige les véhicules à se déporter et donc à prendre des risques, surtout avant un virage. Est-il possible de remédier à cela ?
Pas vraiment. Prière de ne pas rire mais le choix (cornélien) est le suivant : couper l’arbre coupable ou mettre un dos d’âne SUR les bosses. Vu le débat qui a suivi la suggestion, la direction propose un référendum.
Il vaudrait mieux s’habituer à slalomer, on dirait…
Prochains DP le 07 janvier 2015
Vos élus CGT : Virginie Beaulieu, Magalie Debenest, Daniel Duralek, Laurent Faure, Chantal Fremy, Marie Martin et Philippe Marty