Compte rendu du CE du 24 novembre 2015

Suite à la déclaration liminaire des élus CGT (à lire ici), le directeur du pôle réagit. Il regrette lui aussi l’occultation des émissions spéciales sur les élections régionales du 21 novembre. « Mais la campagne électorale était suspendue et une décision nationale a été prise ».  Dans l’urgence il a fallu remonter une nouvelle émission sur les attentats. Cela était difficile mais réussi, estime-t-il.

Les Assises de l’entreprise

Sur l’organisation des Assises, le directeur assure que cela va permettre de regarder l’avenir et d’être à l’écoute des salariés. Cette opération aura lieu avant la conclusion du COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) et du plan stratégique de FTV. « On verra ce qu’il en sort. » Il estime que le succès de cette opération dépendra de la manière dont chacun va s’y investir. « S’il s’agit de faire le procès de la réforme de 2010, alors cela ne servira pas à grand-chose » ajoute-t-il. « J’espère que beaucoup de propositions seront faites durant ces Assises. » La CGT invite les salariés à y participer massivement. Il faut que cesse cette infantilisation. Chacun peut être responsable de son travail sans avoir une armée de chefs qui surveillent et contrôlent. Il faut sortir de ce système hiérarchisant qui étouffe tout le monde, surtout au niveau éditorial. C’est une nécessité pour libérer les énergies créatrices qui ne demandent que cela pour s’exprimer.

 

Dispositif électoral

Concernant les soirées électorales en diffusion grande région, le directeur affirme qu’il n’y a pas de mépris, qu’il s’agit juste de la construction d’une émission pour répondre à une situation nouvelle en termes d’organisation administrative de nos régions. « Il ne s’agit pas de jacobinisme de grandes régions, nous n’avons tout simplement pas le choix. » Le directeur fait un parallèle avec la réforme de 1982 qui a abouti aux élections de 1986. « Mais on ne touchera pas aux 24 antenne de proximité ». D’accord mais avec quel dimensionnement ?

Le directeur détaille le dispositif pour les élections régionales 2015. Nous apprenons que ce dispositif est calé depuis longtemps. Les élus font remarquer que beaucoup de salariés directement concernés n’ont aucune information sur le déroulement de ces soirées. Il y a visiblement des problèmes de communication entre chefs de service, car certains ne disposaient même pas du document de calage du dispositif !

Dans le détail, le dispositif « correspond aux structures des nouvelles régions donc Bordeaux et Toulouse, futures capitales régionales, centralisent les soirées » avec de nombreux duplex dans les locales, BEX et les trois BRI de Limoges, Montpellier et Poitiers avec différents moyens techniques (DSNG, Aviwest, KaSat).

Suite au tract diffusé le 23 novembre 2015 en Languedoc Roussillon, la direction étudie la possibilité de donner plus de lisibilité à cette antenne : 3ème tranche de la soirée (de 22h15 à 23h) et tranche de 13h le lendemain des élections.

La dotation de Paris est de 50 000€ par antenne pour les 2 soirées.

Le directeur du pôle a une pensée pour les rédacteurs en chef qui ont la lourde charge de tenir à jour les temps de parole politiques. Il ne semble pas savoir que c’est en fait l’une des tâches des vidéothécaires qui les transmettent chaque semaine pendant les campagnes électorales à la rédaction en chef et au CSA…

Bribes d’infos sur la grille de rentrée

Pour Gérard Vallès, l’ambition première est de faire savoir aux téléspectateurs quelles sont ces nouvelles régions. Et il annonce qu’il y aura des sujets, des reportages et des enquêtes sur les nouveaux périmètres. Quant aux Soirs 3 c’est décidé, ils seront fabriqués sur ce nouveau périmètre. Et la proximité dans tout ça demande la CGT ? Les économies générées seront-elles redéployées sur l’information de proximité ? Le directeur explique que la contrainte économique continue de s’alourdir et que les objectifs de réduction des ETP existent toujours.

Pourtant, il annonce que la direction générale aurait décidé d’un budget global de 9 800 ETP pour FTV, soit 50 de plus que l’objectif 2015. Pourquoi les régions ne bénéficieraient-elles pas de cette légère hausse des effectifs ?

Pour la CGT ces choix éditoriaux sans report sur la proximité ne doivent pas faire illusion. C’est un masque pseudo éditorial qui cache en fait un nouveau plan d’économies sur les régions. Les représentants CGT au CCE s’en feront l’écho auprès de la présidente.

Compte rendu du CCE des 1er et 2 octobre

A lire ici.

Audiences

Le directeur du pôle commence son intervention en signalant que les audiences sont disponibles sur MonEspace et qu’il faut regarder ces audiences dans la durée, juger sur les tendances. Sauf qu’il ne commente que les audiences de la semaine du 16 au 22 novembre !

Aujourd’hui, l’audience moyenne de France 3 sur la journée est de 9,2%. Le souhait de Dana Hastier (Directrice de l’antenne et des programmes de France 3) est de passer à 10%.

Information :

– Le 19/20 du lundi au vendredi se porte bien : 20,6% pour le Pôle Sud-Ouest (PSO), 22,6% pour Limousin-Poitou-Charentes (LPC), 21,1% pour Sud (LR + MP), 24,6% pour MP, 17,5% pour LR et 18% pour Aquitaine. Pourtant, si l’on observe la tendance en comparant à la période septembre-décembre 2014, les résultats sont plus contrastés : Aquitaine +2,6 pts, Midi-Pyrénées +4,1 pts, LPC -2,2 pts et Languedoc-Roussillon -4 pts !

– Le 12/13 du lundi au vendredi se porte moins bien (tendance générale en France). Une commission au niveau national travaille sur l’évolution du 12/13. La meilleure audience des pôles pour cette tranche est sur le Pôle Sud-Ouest avec 11,5% : 14,1% pour Aquitaine, 11,6% pour LPC, 10% pour Sud, 13,1% pour MP et 7,3% pour LR. Mais il faut relativiser cet auto-satisfecit car le comparatif de la période septembre-décembre 2014/2015 montre autre chose : Aquitaine -4 pts, Midi-Pyrénées +1,3 pts, LPC +1,9 pts et Languedoc-Roussillon -2,5 pts !

TV du matin :

Entre 3% et 4% sur les 2 sites (MPLR matin et ALPC matin), ce qui pour la direction correspond à la moyenne des autres régions. L’émission continue en janvier dans la même configuration, rien ne change sauf une révision du flash info réalisé à Poitiers pour une version « plus musclée ».

« Nous n’avons pas d’objectif d’audience sur cette tranche, mais nous devons augmenter notre audience sur toutes les tranches pour atteindre l’objectif de 10% sur la journée » explique Gérard Vallès. « 5% à 6% de janvier à juin prochains serait bien ».

Le processus de fabrication de ces émission est en cours d’industrialisation sur les sites de Bordeaux et Toulouse (pas à Limoges). Cela correspond à l’enregistrement de 2 émissions par jour. Un rêve du directeur : la possibilité d’intervention des locales en duplex !

Un bilan complet et global des audiences 2015 sera demandé par le CE lors d’un prochaine réunion avec des analyses plus poussées, notamment sur les évolutions des audiences 2014-2015.

Utilisation des smartphones par les équipes de reportage

Pour le directeur du pôle « le smartphone fait désormais partie de l’équipement du parfait petit reporter […] C’est d’abord un téléphone, mais il donne aussi la possibilité de réagir face à l’événement pour apporter une photo ou une vidéo. Cela doit rester exceptionnel pour une captation vidéo mais parfois cela peut être utile… »

Le directeur pousse d’ailleurs à la mise en place de formations* MoJo (Mobile Journalist) afin de professionnaliser la captation avec les smartphones et en diffuser les produits sur Internet.

* la formation proposée au catalogue de l’UFTV s'intitule « Les possibilités d’un smartphone dans un environnement multimédia »

Doit-on utiliser ces captations dans le journal régional ou tout autre produit éditorial ? La réponse est non, mais les smartphones peuvent « sauver des coups » estime le directeur.

Par rapport au problème de Limoges soulevé par les élus, le directeur explique que l’opération a été montée après une discussion en conférence de rédaction : un journaliste rédacteur dans un train avec un smartphone pour une séquence d’interview destinée au web. Après cette captation, le conducteur de l’émission a changé avec un plateau du même journaliste, d’où l’utilisation en off de ses images.

Le directeur tente de rassurer en disant qu’il n’y a pas de volonté de passage en force d’une utilisation des smartphones sur les JT.

Pour les élus CGT cet incident est intéressant à plusieurs titres. Tout d’abord il permet de mesurer l’ampleur du chantier à venir sur la convergence numérique, un qualificatif consensuel qui pose concrètement beaucoup de problèmes et suscite beaucoup de peurs. Cette illustration pratique en est la preuve. Elle démontre bien l’urgence de négocier dans l’entreprise le qui-fait-quoi du numérique et pour quelle évolution des métiers. Le projet de chaîne d’information numérique en est une autre illustration avec la volonté pour la direction de voir les journalistes faire du montage et les monteurs monter seuls certains sujets.

Emploi : point sur les entrées / sorties

Bruno Girault fait les comptes pour l’année 2015 à l’échelle du pôle et ce jusqu’au 31 octobre (un compte rendu complet et définitif sera fait en commission emploi formation début 2016) :

– 36 entrées en 2015 : 19 mobilités et/ou mutations, 5 requalifications et 12 recrutements.

– 38 sorties en 2015 : 3 retraites « classiques », 10 retraites Plan de Départs Volontaires, 3 reclassements PDV, 13 mutations et/ou mobilités, 1 décès, 0 démission, 7 licenciements (la plupart pour inaptitude) et 1 rupture conventionnelle.

Soustraire les sorties aux entrées sur une année civile pour savoir si l’on a perdu des postes n’a guère de sens car l’entreprise est vivante et certains mouvements sont à cheval sur deux ans (voire plus). Nous saurons véritablement si nous avons perdu ou créé des postes lors du prochain bilan sur l’emploi.

Pour les élus CGT, la rédaction de Poitiers est en sous-effectif, et encore plus depuis le « gel » d’un poste vacant de rédacteur. Gelé ou supprimé, cela dépend des interlocuteurs de la RH… La rédaction est en demande de création d’un poste de chef d’édition ; la direction du pôle l’a noté.

Les élus CGT rappellent combien il est important qu’une reconversion interne soit bien préparée et bien accompagnée. Celle de la Chargée d’accueil de Poitiers en Chargée de gestion administrative semble se faire dans la douleur. Réponse de Bruno Girault : une autre formation sera mise en œuvre et ses collègues doivent absorber le surcroît de travail en son absence. En attendant, le poste de Chargée d’accueil est gelé avant d’être sous-traité. Les élus demandent qu’un point soit fait avec toutes les parties suite à leurs alertes.

A Toulouse un poste d’OPS est « réservé pour les contentieux qui vont aboutir ».

A Montpellier un poste de Chef monteur est gelé dans l’attente d’une décision de justice pour une requalification. Si le contentieux n’aboutit pas à un pourvoi du poste, la direction se garde la possibilité de le supprimer.

Suite au départ en retraite du Délégué régional de Montpellier dans le cadre du PDV, son poste a été supprimé. La direction a proposé à la rédactrice en chef d’assurer la mission (donc en plus de la charge de son poste) d’adjointe du Délégué régional de Midi-Pyrénées actuellement en intérim sur le poste. Le pôle attend la validation du central. Une rumeur persistante annonce plutôt l’arrivée d’un Parisien bien connu des Toulousains et des Aquitains. Bruno Girault s’inscrit en faux : ce n’est qu’une rumeur, la preuve, il a entendu plusieurs noms… Selon lui le poste de DRA de Languedoc-Roussillon n’est pas supposé renaître, « mais tout dépend de ce que demain sera » ! On savait déjà que le PDV était une escroquerie sur de nombreux cas, mais on n’a peut-être pas encore tout vu !

Bruno Girault explique qu’aucune décision n’a été prise concernant les postes gelés. L’exercice est compliqué puisque s’ils sont gelés trop longtemps, Paris les supprime (normal puisqu’on a démontré qu’on pouvait s’en passer), mais les conserver permet à la fois d’absorber les nombreuses requalifications (à qui la faute ?) et de s’assurer un « matelas » en cas de dotation budgétaire en baisse. Pas de décision donc tant que nous ne connaîtrons pas notre budget pour l’année 2016.

Les intérimaires :

Même si le DRH souligne la qualité de son travail, il n’estime pas possible d’immatriculer une assistante intérimaire qui aurait pourtant déjà collaboré plus de 600 jours pour France télévisions en trois ans ! Le DRH veut éviter de renouveler des situations de contentieux et ne voit là aucun recours abusif à l’intérim ! Sauf que… le vivier des assistantes est à sec, que les tribunaux requalifient aussi les intérimaires et que c’est une ineptie financière puisque l’intérim coûte plus cher. A noter que la direction centrale réfléchit à comptabiliser les intérimaires dans le calcul des ETP, ce qui aurait le mérite d’assainir des situations abusives.

Le CE du Pôle Sud-Ouest réfléchit de son côté à faire bénéficier les intérimaires des mêmes prestations que les CDI et les CDD, bien qu’il ne reçoive pas de subvention pour eux.

A Limoges un JRI est arrivé en « surnombre ». Sa situation sera régularisée lorsqu’un JRI partira…

Encore à Limoges un rédacteur a été recruté en nomination directe (c’est-à-dire que le poste a été pourvu en COCA sans avoir été ouvert à la consultation). Bruno Girault argue qu’il s’agit d’un CDD historique, qu’il y a toujours très peu de candidats qui postulent à Limoges et qu’il évite les contentieux quand il le peut. On pourrait en rire mais il s’agit d’une mesure sociale de bon sens que les élus ne peuvent qu’approuver. Ils aimeraient cependant voir ce genre d’issue plus souvent…

Toujours à Limoges, un autre rédacteur qui a permuté avec un collègue a obtenu une mutation lors du COCA du 16 septembre. Donc a priori son binôme rentrera chez lui à l’issue de l’échange et le poste sera vacant. Et si le binôme veut rester, comme cela s’est déjà produit dans le pôle ?

Une commission emploi-formation est programmée le 4 décembre pour examiner le projet de plan de formation 2016 (obligation légale à tenir avant la fin de l’année) et faire un point sur l’emploi au dernier trimestre.

État d’avancement du Plan de Départs Volontaires (PDV)

Bilan au 31 décembre 2014 : 4 retraites et 0 reclassement.

Bilan du 1er janvier 2015 à aujourd’hui : 10 retraites et 3 reclassements.

Ces 17 départs permettent à la direction du pôle de presque atteindre l’objectif qui lui a été fixé.

Deux départs supplémentaires sont à venir :

– l’administratrice d’antenne de Toulouse actuellement en congé de reclassement ;

– le chef de centre de Montpellier. Son poste n’est pas supprimé, il est juste l’aboutissement d’une ahurissante cascade. Jugez plutôt : le départ du chef de centre de Languedoc-Roussillon (avec la « valise » PDV) permettra l’arrivée de l’actuel chef de centre d’Aquitaine (avec une prime de mobilité équivalent à un mois de salaire) qui laissera sa place à son adjoint (avec une prime de promotion) dont la promotion entraînera l’arrivée d’un Parisien (avec une prime de mobilité équivalent à un mois de salaire) qui laissera sa place à un OPV de Guyane dont le poste sera supprimé !!! Une belle opération pour certains, un poste « cœur de métier » supprimé pour les élus CGT… Au-delà de ce scandale, le coût de l’opération ne sera pas amorti avant plusieurs années !

Selon Bruno Girault une vingtaine de salariés du pôle sont reconnus de « niveau 2 » (leur poste n’est pas ciblé dans le PDV mais par un effet cascade tel que celui décrit plus haut, ils peuvent éventuellement bénéficier du PDV). Le DRH ne leur laisse aucun espoir. Bizarre… pour certains on s’est pourtant bien décarcassé…

Un salarié « niveau 2 » de Montpellier s’est également vu refuser sa demande de bénéficier du contrat de génération. La double peine ! Bruno Girault affirme que les services RH doivent faciliter leur mise en œuvre. A bon entendeur…

Présentation de la procédure de prise des congés sur la période printemps/été 2016

Le régulateur d’activités du pôle, Xavier Pérez, présente la procédure à suivre. Il existe deux périodes favorables pour la prise des congés :

  • Janvier = Pâques et été
  • Juin = Toussaint, Noël et février

A noter que les zones scolaires sont modifiées à compter du 1er janvier 2016 :

AVANT : APRÈS :
Montpellier et Toulouse ZONE A Montpellier et Toulouse ZONE C
Limoges et Poitiers ZONE B  

Bordeaux, Limoges et Poitiers ZONE A

Bordeaux ZONE C

La procédure pour déposer ses demandes de congés supérieurs à 5 jours comporte quatre étapes :

1) Vos demandes d’absence pour Pâques et l’été 2016 sont formulées via les fiches PAPIER de recueil au retour des vacances de Noël

2) Votre chef de service a un mois pour vous répondre s’il vous accorde ou s’il refuse votre demande après examen de l’ensemble des demandes de votre service pour un traitement collectif équitable (d’où l’importance de déposer ses demandes dans les temps)

3) si elle est validée, vous devez saisir votre demande dans le Kiosque RH

4) votre chef de service reçoit une notification par mail pour qu’il valide vos congés dans le Kiosque RH

Vous trouvez cela compliqué ? N’hésitez pas à aller vous faire expliquer tout cela par votre hiérarchie.

Comme à chaque fois, la direction demande aux salariés de poser leurs congés de mars à fin septembre 2016 avant même de porter à leur connaissance la charge de travail pour cette période ! Nous n’avons aucune communication de la grille de rentrée de janvier 2016, ni de celle de l’été et encore moins celle de la rentrée de septembre 2016 ! A croire que la direction souhaite caler l’activité de l’entreprise en fonction des congés… Quelle entreprise fonctionne de la sorte ? Le but est-il de rendre l’entreprise inerte, sans cesse en baisse d’activité ? Au bout du compte les salariés passent leur temps à saisir des congés selon une procédure lourdingue et surtout à les modifier sans cesse tout au long de la période. Quelle efficacité !

Pour la CGT le dispositif présenté par la direction du pôle n’est pas conforme à l’accord collectif et demande que seules les dispositions de l’accord s’appliquent (délais plus courts pour avoir une réponse à ses demandes de congés).

 Les demandes doivent être adressées au plus tard le 31 janvier pour la période du 15 mars au 14 octobre et au plus tard le 31 août pour la période du 15 octobre au 14 mars. Le chef de service dispose d'un délai d'un mois à compter de ces dates limites ou de la demande du salarié intervenant hors délai.

Xavier Pérez fait aussi un focus sur les RTT qui sont massivement posées en milieu et surtout en fin d’année. Problème : fin décembre voit le cumul des congés et des RTT. Le régulateur du pôle estime qu’« on s’en est pas mal tiré cette année alors qu’il y avait la difficulté des élections ». Malgré tout il faut viser une meilleure répartition dans l’année. Les salariés ont tendance à provisionner leurs RTT, « à tort ».

Mais pour cela faudrait-il encore que la machine suive ! La gestion de ses RTT en temps réel n’est pas possible car n’apparaissent que les jours générés. Sans compter que l’outil n’est ni fiable à 100% ni disponible en extranet… Gérard Vallès prend bonne note de toutes ces remarques pertinentes à prendre en compte. Xavier Pérez assure que « les outils s’améliorent petit à petit […] On rêve tous d’un outil qui marche parfaitement mais… ». En attendant, il fournit des tableaux de bord aux chefs de service et incitent les représentants du personnel à porter la bonne parole du Kiosque RH aux salariés !

Concernant l’utilisation du Kiosque RH, Poitiers est le bon élève du pôle avec 100% de saisie par les salariés. Le représentant CGT de l’antenne poitevine rappelle que cela s’est fait sous la menace : pas de saisie dans le kiosque, pas de prise en compte de la demande de congés ! L’outil a alourdit le système, aussi pour les assistantes, il est nécessaire de le faire évoluer dans le bon sens.

Un prototype pour accéder au Kiosque RH serait prêt. L’application pourrait être déployée début 2016. La saisie de ses congés et de ses repos compensateurs pourrait se faire via un accès de type messagerie.

Information/consultation sur deux contrats d’apprentissage journaliste concernant Mme Gwendolina Duval à Limoges et M. Hugo Lemonier à Poitiers

L’entreprise s’est engagée à prendre en alternance des jeunes de divers horizons, en voici deux qui veulent devenir journalistes. Leurs contrats de deux ans ont démarré début novembre. Leurs tuteurs sont les pilotes web de Limoges et Poitiers, mais ils découvriront aussi les équipes de tournage, la direction s’y est engagée. Bruno Girault dit que c’est « rétrograde de parler de standards pour le métier de journaliste, ces jeunes ont une soif de découverte, il faut les laisser toucher à tout. »

Quant au fait qu’un salarié en alternance « remplace » un CDD ou un intermittent, la direction rappelle que c’est un salarié comme un autre. Pour la CGT il n’est pas anormal qu’un salarié en alternance se retrouve en situation réelle de travail, au contraire, c’est le principe même de la formation en alternance. Être contre cela c’est être contre l’alternance. Il faut juste s’assurer de la capacité de ces salariés, souvent très jeunes, à assurer sur le poste de travail. La pression sur l’emploi pousse aux abus. C’est à chacun d’être vigilant, à commencer par les tuteurs.

Les élus votent pour ces deux nouveaux contrats par 9 voix et 1 abstention (3 élus SNJ et SUD ne prennent pas part au vote).

Questions diverses

* Formations des élus CE et DP :

Jusque-là les formations CE étaient partiellement prises en charge par la direction (75% en 2011 pour les deux formations des élus CE) et totalement pour les nouveaux élus DP. Olivier Godard, le DRH du réseau France 3, aurait décidé que c’était fini. Sauf que le plan de formation FTV 2016 dit le contraire. A suivre…

* Coordination des CHSCT du Pôle Sud-Ouest :

Les salariés et la direction ont besoin d’une coordination sur les questions relevant des conditions de travail collectives. Bien que soutenue par l’inspection du travail, cette instance ne s’est jamais réunie faute de bonne volonté de la part de la direction qui ne voit en elle que dépenses et tracas. C’est pourtant un organe essentiel pour traiter efficacement des dossiers transverses. La direction prend note. A suivre…

* Cabine son dans les nouveaux locaux de la Locale d’Albi :

Lorsque la locale du Tarn aura enfin déménagé après plusieurs années d’attente et de promesses, il se pourrait qu’il n’y ait pas de cabine son, afin « de se mettre au niveau de ce qui se fait ailleurs. Évitons de refaire ce qu’on faisait et qui est très lourd » selon le directeur du pôle. Des exemples de site où cela existe déjà ? Non. « C’est une option, les décisions ne sont pas encore prises. Le choix des moyens techniques se fait par des gens compétents dont c’est le métier. » On est rassuré alors ! La commission des locales va s’emparer du dossier.

* Métiers artistiques :

Suite à la signature de l’avenant n°3 le 8 avril 2015, la transposition des salarié(e)s relevant des métiers artistiques a commencé. 5 personnes seraient concernées dans le pôle.

Les élus CGT rappellent que l’opération doit se faire avec une phase d’harmonisation salariale, d’autant plus que les salarié(e)s qui relevaient des « protocoles » ne bénéficiaient pas de prime de fin d’année ni de prime d’ancienneté et avaient des salaires négociés de gré à gré avec l’employeur. Certains s’en sont bien sorti, d’autres moins, d’où cette nécessaire étape qui explique en partie les nombreux refus de signer.

Un comité de transposition national devrait se réunir début décembre.

Prochain CE : le 18 décembre.

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