Ce comité d’établissement est une première depuis la mise en place de la nouvelle organisation du réseau régional. Cette situation est amenée à durer le temps que l’inspection du Travail se prononce sur le périmètre des futurs CE (unique ? régionaux ?…) et jusqu’à la fin du processus électoral (renouvellement des élus CE et DP).
Notre CE est à géométrie variable puisqu’il reste sur le périmètre de l’ex-Pôle Sud-Ouest, qu’il défend les intérêts des salariés de deux nouvelles régions administratives, et que sa présidence est parisienne.
De son côté, la direction a joué aux chaises musicales puisque les mêmes représentants de la direction ont été nommés, mais avec des fonctions différentes. Et puis, il y a des nouveaux qui viennent gonfler l’effectif des étages supérieurs.
Pendant que certains investissent leurs nouveaux bureaux, les salariés attendent une ligne éditoriale et des projets pour l’info et les programmes.
Les salariés attendent aussi des décisions claires pour pérenniser les éditions locales et assurer leur diffusion sur tous les supports.
Les prochains mois auront donc valeur de test : ils permettront de juger de l’efficience d’un projet qui n’a pourtant recueilli que des avis négatifs.
Les élus auront-ils des réponses ? Des réponses cohérentes entre les directions nationale et locale ? Les nouveaux directrice et directeur auront-ils une réelle autonomie ? Les nouveaux postes ne seront-ils que des coquilles vides ?
Surtout, les nouveaux directrice et directeur seront jugés sur leur capacité à faire aboutir des projets de développement régional qui devront entraîner l’adhésion de tous les salariés, en leur garantissant de l’activité et une qualité de vie au travail. Une offre de programmes faisant la part belle à l’identité régionale, plébiscitée par nos téléspectateurs.
La CGT l’a déjà dit, nous avons des doutes sur l’autonomie dont disposeront ces managers pour générer de l’activité, des projets et du sens, dans un contexte de restriction continuelle des moyens et de diminution des ETP.
N’oublions pas le non-remplacement annoncé d’un départ à la retraite sur deux d’ici 2020, qui viendra s’ajouter à la pression que subissent déjà les salariés.
Dans ce contexte, il va s’agir aussi de mener à bien la révolution numérique, en impliquant l’ensemble des salariés et des métiers, ce qui n’a pas été le cas jusqu’ici.
Nous rappelons à la direction, qui veut jouer sur l’évolution des métiers et des pratiques, que ces changements ne pourront se faire à la hussarde. Ils devront nécessairement faire l’objet de négociations et d’accompagnement.
Devant les sénateurs, la Présidente de France Télévisions s’est prononcée pour des chaînes régionales de plein exercice. La CGT est convaincue que c’est le but à atteindre, à condition de garder une vraie indépendance éditoriale.
Toulouse, le 31 janvier 2017