DÉCLARATION DES ÉLUS CGT AU CE DU PÔLE SUD-OUEST
Nous venons de procéder au renouvellement des membres des 5 CHSCT du Pôle Sud-Ouest. Cette élection a eu lieu dans un contexte particulier lié à la restitution du rapport Vacquin sur la situation socio-organisationnelle de l’entreprise et les risques psycho-sociaux qui en découlent.
La confidentialité était de mise jusqu’à la restitution aux salariés, mais la direction se répand dans la presse. Citation de M. Papet dans Le Monde : « Je crois qu’on peut en sortir avec un peu de bonne volonté et en renouvelant nos méthodes, par exemple avec plus de partages d’informations, sans être immédiatement dans la négociation ou le rapport de force. »
Nous avons en effet besoin de cette transparence pour qu’un dialogue moins suspicieux puisse se nouer. « Il faut mettre à égalité de dignité l’exercice du pouvoir et du contre-pouvoir » dit le rapport Vacquin.
Il ajoute : « Dans un objectif de saine régulation, le dialogue social est un arbitrage non moins important que l’arbitrage managérial. Encore faut-il que la nature de ce dialogue soit ouverte, y compris aux carences éventuelles de l’exercice hiérarchique et organisationnel, ce dont les risques psychosociaux sont, en l’occurrence, un symptôme. »
La CGT n’a pas peur du compromis
s’il permet de trouver des solutions créatives et un résultat satisfaisant pour chacune des parties.
Nous ne sommes pas des pompiers pyromanes. Nous ne voulons pas faire croire aux gens qu’ils vont mal car personne n’a envie d’être en souffrance. Mais c’est un état de fait pour certains. Il faut sortir du déni et ouvrir enfin les yeux sur la réalité du ressenti des salariés.
Le bonheur au travail, est-ce possible ?
La Cgt avait pris pour exemple le mois dernier, afin illustrer son propos, la possibilité de mettre en place un management démocratique. Ce qui est un rêve pour certain, est une réalité pour d’autres et un documentaire à venir sur Arte. Mais toujours rien sur France 3, dommage…
Où allons-nous ?
Le plan d’économies pluriannuel est actuellement le seul véritable projet pour la chaîne des régions. Cela est très clair pour les salariés. France 3 la mal-aimée ? C’est le ressenti de bon nombre de salariés en région. Mal-aimée de sa direction, mal-aimée de son actionnaire, mal-aimée de ses téléspectateurs ?
D’après un sondage publié par Télérama le 24 janvier, si demain France Télévisions disparaissait, la chaîne que les Français regretteraient le plus serait France 2, France 3 étant reléguée en troisième position, loin derrière France 2, mais aussi et surtout derrière France 5.
France 3 est censée être la chaîne des régions, de la culture populaire, du lien social. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le lien est sérieusement distendu. Et on se demande ce qu’attend notre direction pour réagir…
Bordeaux, le 10 février 2015