L’immense sujet du jour, c’est bien évidemment les ordonnances Macron qui vont massacrer le droit des salariés dans les prochaines semaines si la mobilisation n’y met pas un coup d’arrêt. C’est pourquoi les élus CGT sont en grève aujourd’hui, même s’ils ont décidé de tenir la séance, par esprit de responsabilité vis-à-vis des salariés.
La direction de France 3 Occitanie vient d’annoncer la fin prochaine de l’édition locale de Perpignan, après celle d’Iroise. Deux éditions locales dont les missions de promotion des langues régionales sont à la fois nécessaires et obligatoires.
La CGT s’insurge contre ces décisions qui tournent le dos à l’information de proximité. D’autres solutions sont possibles, M. le Directeur de France 3 Occitanie, comme celles développées en Nouvelle Aquitaine : diffusion de locales sur le périmètre de la région (Brive, La Rochelle) permettant ainsi une diffusion sur le satellite et les box. Ou la création d’un journal des locales. Encore faut-il avoir la volonté de développer. Inspirez-vous de ces solutions qui marchent plutôt que de détruire afin d’économiser des ETP.
De l’autre côté du pôle, nous apprenions quelques jours plus tôt la décision de la direction de la filière de production de passer de 8 à 4 fictions en 2018 à Bordeaux et Lyon, c’est-à-dire une mise à mort programmée de la filière de production à Bordeaux, en attendant Toulouse. La décision a été infirmée depuis par la direction générale après intervention de la CGT, l’arbitrage étant maintenant prévu en novembre. Nous demandons qu’une equi-répartition des fictions soit mise en place en 2018.
Nous pourrions aussi citer la dématérialisation des outils dans le secteur administratif. Ou le projet de déménagement de Vanves, Info 2015 ou la dégradation des conditions de travail à la chaîne info, sujets qui semblent lointains vu de Sud-Ouest, mais qui sont tout aussi importants pour les salariés de ces entités. Tous les salariés de France Télévisions sont concernés.
Et comme si cela ne suffisait pas, voici que l’État vient une fois de plus renier ses engagements en piétinant le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) qu’il a signé il y a un an et en annonçant une amputation du budget 2018 de 50M€ pour FTV, soit l’équivalent de plus de 600 suppressions de postes. Le COM prévoyait déjà 200 suppressions en 2018 pour atteindre l’objectif de -500 à l’horizon 2020. Alors ? 800 suppressions de postes l’année prochaine M. le président ? Soit 10% des effectifs !
La fusion des BRI dans les nouvelles régions, comme le propose le rapport Schwartz, est-il la prochaine étape ? Il est clair que nous n’accepterons pas ce saccage social en règle sans réagir.
La CGT a proposé une rencontre des organisations syndicales au niveau central début de semaine prochaine afin de définir une riposte à la hauteur des enjeux.
Pour la CGT, seul le retour de la publicité entre 20h et 21h pourra éviter la saignée sociale. Et si économies il doit y avoir, elles devront se porter en priorité sur le milliard d’achat de programmes de flux et de création.
La CGT proposera une large mobilisation des personnels pour exiger notamment le maintien et le développement des éditions locales ainsi que le maintien a minima de 6 fictions par site de production en 2018. Cette mobilisation devra être massive, il en va de l’avenir de nos activités, de nos sites et de nos emplois.