Compte-rendu des élus CGT de l’Instance de Proximité d’Aquitaine du 6 octobre 2020

 

 

La réunion a pu se tenir en présentiel, (enfin !) dans le respect des gestes barrières. Même si la direction l’a justifié par l’organisation, le matin, du Parsi impossible en visio-conférence, les élus espèrent que toutes les instances de proximité pourront dorénavant se dérouler ainsi.

 

1°) Noa

Retour sur la restitution de l’atelier des chargés de conception et de fabrication numérique

 

Deux ateliers co-animés par la QVT et le DRH se sont tenus en février et juillet (après le déconfinement). Comme pour les deux autres ateliers menés avec les RSCA et les chargés de diffusion, ils ont donné lieu à une restitution (réalisée le 5 octobre) et ont permis d’établir un plan d’action axé autour de deux thématiques : l’information, la communication et la montée en compétence.

Le constat est assez contrasté. La population des Chargés de conception et de fabrication numérique est très hétérogène avec des collaborateurs dont le métier d’origine était parfois très éloigné de cette activité.

Quelques uns, selon la direction, ont été des révélations. Mais la planification (la moins récurrente des trois activités pour TLCMV) a considérablement freiné la montée en compétence. Difficile d’acquérir de nouveaux réflexes professionnels quand vous pratiquez deux fois par mois. Sans parler du confinement, des vacances pendant lesquels TLCMV n’étaient pas diffusés.

La Cesae devra tirer le bilan de cette activité. Le DRH propose de distinguer tes trois compétences (animation, tournage, assemblage) et après un bilan individuel, d’en valider de une à trois selon le contributeur.

Cette approche individuelle est intéressante mais ne suffit pas à généraliser quelques cas particuliers, à défendre cette activité comme duplicable.

C’est possible (ça l’a été pour certains) mais il faut deux conditions incontournables : une formation adaptée et surtout une planification très récurrente.

L’avenir des trois activités expérimentées dans le cadre de Noa est conditionnée à leur présentation devant l’espace métiers puis par leur validation (ou pas) par les organisations syndicales. Les négociations devront être menées à terme avant le 31 décembre. Ce délai semble très difficile voire impossible à tenir pour les élus CGT. Ils ont donc demandé d’envisager le pire des scenarii : l’arrêt brutal de ces activités au 1er janvier. Ce cas de figure pourrait engendrer des risques psycho-sociaux chez les contributeurs les plus impliqués. La Direction préfère rester positive.

 

Avancée des différents plans d’actions

Pour les RSCA : la nouvelle version d’Argos devait être déployée le 7 octobre. Un guide mémo a été élaboré. Un formateur régional aidera à la prise en main de cette nouvelle version, qui propose une « évolution » de l’ancien Argos plus qu’une révolution.

La grille est bien livrée à 3 semaines

 Des fichiers Teams rassembleront, en un même espace, tous les documents utiles. Ils seront accessibles à tous les contributeurs Noa. Attention, les PTA n’ont pas forcément un ordinateur, rappelle la direction, mais tout le monde a un smartphone. En cas de problème, de question, le collaborateur peut ouvrir le fichier teams.

Les besoins à la formation « droits à l’image » ont été listés.

Le 14 octobre, sera organisé le point d’étape sur la réorganisation des vacations, sur les modalités de détachements.

Pour renforcer l’effectif, 6 salariés ont été formés à l’UCC GA. Le premier jury devait statuer pour 3 d’entre eux le 7 octobre.

Pour éviter les sollicitations polluantes, les RSCA vont systématiquement les lister. Quelqu’un sera ensuite chargé de les regrouper et d’établir comment accompagner les « sollicitants » et les orienter vers la bonne source.

Les procédures en cas de problème, (procédure de secours) et la procédure classique sous forme de check list seront élaborées.

 

Pour les chargé de diffusion : la réunion pour un bilan du VMix sera planifiée avant la CESAE. Un Séminaire est annoncé le 25 novembre. Plusieurs actions du plan devront y être mise en place.

 

Le COM avec la Région Nouvelle-Aquitaine

Le DR explique que concernant le COM, la région a demandé un complément d’information mais le retour est très positif au regard de notre bilan et de notre capacité à échanger/travailler avec les autres médias associés, ainsi qu’en raison de notre effort pour former des alternants. La direction a demandé une enveloppe d’1 million 200 000 euros par an sur 3 ans alors qu’elle prévoit un engagement d’1million 800 000 euros. Si l’enveloppe n’est pas à la hauteur, la direction reverra à la baisse la production de documentaires.  La région devrait donner sa réponse début décembre.

Le DR détaille également les nouveaux projets en cours : l’Antenne de Poitiers tourne actuellement le 2ème numéro zéro de « Signes d’actu », un journal de 10 minutes en langue des signes. Si ce numéro est satisfaisant, il sera diffusé la semaine prochaine sous forme mensuelle jusqu’à Noël, puis bimensuelle de janvier à juin et mensuelle ou hebdomadaire à partir de septembre 2021. La diffusion se fera sur NOA puis France 3, si des créneaux sont disponibles, peut-être le matin.

A partir de janvier, le réseau préfèrerait qu’ « Ensemble c’est mieux » soit en direct avec un éditorial axé sur les solidarités.

Une nouvelle émission est envisagée à partir de novembre, consacrée à la remise en forme/gym douce diffusée sur France 3 et NOA.

Nous allons retransmettre dans un mois une partie amicale de pelote basque (une revanche du dernier championnat du monde). La partie sera diffusée sur Noa et également sur France 3 Pays Basque et France 3 Pau Sud Aquitaine. Il y aura une communication pour annoncer cette retransmission, de même qu’il est prévu d’envoyer des communiqués de presse sur le secteur Pays Basque à toutes les municipalités, le département et les associations qui militent pour la langue basque pour mettre en avant le journal en langue basque diffusé tous les  1ers vendredi du mois sur France 3 Euskal Herri. Le premier numéro de ce journal en langue basque diffusé vendredi dernier sur France 3 euskal Herri a donné satisfaction à l’équipe et les retours sont bons.

Le DR ajoute qu’il a également demandé un décrochage pour diffuser le 5 étoiles de Pau en direct sur France 3 Pau Sud Aquitaine, le marathon de La Rochelle le 29 novembre en direct sur France 3 Aquitaine et NOA, la course de moto d’Hossegor le 6 décembre de 12H55 à 15H30 en direct sur France 3 Aquitaine et NOA, le tournoi de tennis féminin de Limoges du 17 au 20 décembre diffusé sur Noa et la finale sur France 3 Aquitaine.

 

 

2°) point covid

Face au relâchement de certains salariés dans l’application des gestes barrières, notamment lors des trajets en voiture, le directeur régional a demandé aux chefs de services de rappeler le respect strict des règles dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.

Un cas de contamination au coronavirus est avéré sur le site de Bordeaux et la direction a annoncé dans un communiqué (29/09/2020) que la CPAM avait diligenté une enquête afin d’établir la liste des salariés possibles cas contacts. Si cette communication laisse entendre que la CPAM a identifié 4 cas contacts, il n’en est rien puisque 3 salariés ont été mis à l’isolement par leur chef de service, sur ordre de la direction, et n’ont jamais été appelés par l’organisme de santé qui aurait dû les contacter dans les 24 heures après l’identification du cas de Covid-19.

Dans les faits, seuls deux salariés identifiés comme cas contacts ont été appelés par la CPAM et ont passé des tests qui se sont révélés négatifs.

Quant aux 3 autres salariés, la direction fait son mea culpa, explique qu’elle a réagi « peut-être de façon excessive » en les mettant à l’isolement et qu’elle ne procédera plus de cette façon. En effet, les élus CGT affirment que la direction n’a pas respecté la procédure établie par les autorités sanitaires et lui rappellent que c’est à la CPAM et à elle seule que revient le droit de mener une enquête et d’identifier les cas contacts d’un salarié contaminé. De plus les élus font remarquer que la mise à l’isolement inopportune de ces salariés  peut avoir des conséquences sur leur vie personnelle (annulation de rendez-vous importants, vie sociale empêchée) en plus de créer du stress chez eux.

 

 Nouvelles mesures mises en place à partir d’octobre

Dans le contexte de la crise sanitaire, le télétravail est toujours en vigueur pour les salariés des fonctions supports (administratives et service RH) ainsi que pour les journalistes planifiés au Web.

Dans ce même cadre de la pandémie de Covid, afin de réduire le flux des  personnes présentes sur site, les monteurs de Bordeaux, majoritairement pour, ont émis le souhait de pouvoir à tour de rôle, bénéficier d’un jour de télétravail, pour monter des produits ne nécessitant pas impérativement la présence d’un collaborateur, par exemple les bandes annonces et les sujets « boîtes noires » des bureaux d’information de proximité (Mont-de-Marsan, Dax, Agen). Si le directeur régional ne s’oppose pas sur le principe à cette demande d’organisation du travail des monteurs et que certaines bandes annonces peuvent être montées en télétravail, il refuse néanmoins d’accéder à cette demande pour ce qui concerne la fabrication du JT en se référant à la décision de la direction de FTV qui estime que les réseaux informatiques ne sont pas assez sécurisés (une cyberattaque s’est produite durant l’été) et que le montage depuis le domicile des salariés ferait prendre des risques supplémentaires à l’entreprise.

 

 

3°) point sur l’organisation et les conditions de travail

Les matinales

Le DR détaille le dispositif pour les matinales de France Bleu Gironde seront diffusées à partir du mardi 13 octobre sur France 3. Philippe Martinetti, le directeur adjoint du réseau, sera présent pour l’occasion. Les matinales seront sur notre antenne durant 4 jours puis s’interrompront pendant les vacances puisque l’équipe bis des matinales de France Bleu Gironde n’a pas donné son accord de droit à l’image.

La promotion de ce nouveau rendez-vous se fera donc après les vacances à la reprise, le 2 novembre, avec des bandes annonces et un envoi à toutes les mairies, conseils d’agglomération et département. Les Horaires de la matinale iront de 7H à 8H40 du lundi au vendredi hors vacances scolaires.

Au niveau de l’impact pour les collaborateurs, la direction indique que :

Pour les monteurs,  quand un sujet d’actu est finalisé il est envoyé dans I média dans deux canaux différents : le premier pour le mixage en vue de sa diffusion France 3 et le second envoi doit être purgé de ses ITWs pour être aiguillé dans le canal dédié à France Bleu.

 

Les documentalistes : l’éditeur vidéo de France bleu enverra ses demandes la veille (fin de matinée) pour la matinale du lendemain. Les documentalistes de Bordeaux chercheront et enverront les images nécessaires pour ce pré-conducteur.

 

La diffusion : à partir du 15 octobre, le décrochage sera automatisé.  C’est la régie finale de Paris qui gèrera ce décrochage. Les 2 premiers jours, un vidéo sera planifié pour vérifier que tout se passe bien.

Les élus relèvent plusieurs problèmes :  d’abord l’adéquation des images dont nous disposons à France 3 et les sujets radio, notamment les faits divers ou procès traités en radio et pas en télé. Nous ne pourrons pas toujours fournir des images pour tout. Dans nos sujets, le montage est aussi écrit en appui d’un commentaire qui n’existera plus dans l’ « illustration radio ». Par ailleurs, il n’y aura pas de synthés sur ces sujets et donc pas de signature des JRI. Le DR précise que c’est France Bleu qui aura la responsabilité éditoriale et donc juridique de ces images.

 

Quant au financement, la convention nationale stipule que « France Télévisions prendra en charge l’ensemble des coûts additionnels de lancement et d’exploitation relatifs à la captation, la mise en image et l’enrichissement visuel des matinales, à la mise en oeuvre et la diffusion des matinales TV ». Le DR n’était pas au courant mais assure n’avoir reçu aucune facture.

 

Point NRCS

Le News room computer system  est un outil éditorial commun aux rédactions (de TV, radio et numérique) de FTV qui doit permettre de consulter différentes sources d’information, gérer les prévisions et préparer les couvertures d’actualité  à l’échelle du groupe. Cette transversalité a pour but de mieux travailler et mieux valoriser nos contenus explique la communication interne

La direction néo-aquitaine n’avait pas le calendrier mais le projet se fera en 2 phases :

1er phase : déploiement de Newboard qui regroupe les sources d’information (dépêches, réseaux sociaux et informations internes), les prévisions et la préparation des tournages. Il se présente sous la forme de tableaux (communs à FTV, par entité et individuel) avec différentes colonnes. Des tableaux actualisés en continu et permettant des recherches.

Des agendas alimentés par les cadres éditoriaux à partir de ces sources d’information permettent d’établir les prévisions partagées à l’échelle du groupe et (quand Openmedia sera déployé) de planifier les reportages

2e phase : le déploiement d’openmédia qui intègre les conducteurs, les systèmes de fabrication et les outils de régie.

 

Les formations NRCS, elles, ont démarré. La direction explique qu’il y a deux formateurs dans la région et un référent newsboard en Aquitaine.

Les formations pour les informaticiens et fonctions supports qui durent 5 jours ont eu lieu en août.Pour les autres salariés, il y a 3 parcours de formation :

Parcours 1 : « consulter le tableau de bord » qui dure ½ journée à destination notamment des monteurs, techniciens vidéos, infographistes.

Parcours 2 : « exploiter le tableau de bord » qui dure 2 jours à destination notamment des assistantes des locales, documentalistes, journalistes, scriptes, chefs d’édition France 3.

Parcours 3 : « exploiter et gérer le tableau de bord » qui dure 3 jours à destination des rédacteurs en chef, responsables d’édition et chef d’édition siège.

Ces formations ont lieu de maintenant à février.

 

Point sur l’enquête « télétravail » de la direction du Réseau France 3 :

Le point a été traité rapidement en fin de séance. La direction n’a pas détaillé les résultats mais nous avions fait nos calculs :

128 salariés ont répondu en Nouvelle-Aquitaine, dont 51 personnes en Aquitaine soit 27% des CDI de France 3 Aquitaine.

92 ont eu l’occasion de tester le télétravail, 66% pour la première lors du déconfinement. Un seul répondant ne l’a pas poursuivi pendant tout le confinement, faute de matériel adéquat. L’origine du matériel (personnelle ou professionnelle) a été très disparate.

76 % disposaient soit d’une connexion ADSL soit de la fibre

Presque 65% avaient un lieu dédié mais presque 16% un lieu partagé

39% avaient d’autres membres du foyer qui télétravaillaient, un peu plus de 50% étaient les seuls dans le foyer à TT, 70% avaient d’autres personnes au foyer (enfants, personnes âgées)

Plus de 78% estiment avoir pu mener à bien leurs missions avec les équipements applications et conditions de télétravail, presque 12% partiellement.

Un peu moins de 69% estiment avoir pu préserver leur temps personnel, 25% partiellement, 3 sur 51 non.

90 se déclarent très satisfaits ou satisfaits de leur relation avec leur supérieur hiérarchique, 84% avec les collègues.

53% sont satisfaits, 27% très satisfaits de la gestion de leur temps de travail

80% sont satisfaits ou très satisfaits de l’efficacité de leurs missions

Réponses partagées à la question pensez-vous garder certaines pratiques mises en œuvre en raison du confinement et du TT :

Presque 59% non, 31% oui

72,5% souhaiteraient continuer à télétravailler quand le fonctionnement sera revenu à la normale : 35%sur trois jours, 19,6% sur 2 j, 17,64% sur un jour.

Ils sont largement convaincus que cette situation est une opportunité pour réinventer l’organisation du travail.

La direction le reconnaît. Les chiffres sont plutôt bons.

La CGT fait remarquer que ces chiffres peuvent aussi être lu en creux et peuvent laisser à penser que les répondants ne sont pas tout à fait épanouis sur leur lieu de travail. Il faut également ne pas oublier que ces réponses ont été recueillies dans un contexte particulier, marqué par la peur de la Covid.

 

Le DRH  précise que malgré ces résultats il faut d’abord tout peser notamment en matière d’organisation du travail et d’activité.  Il faut être attentifs aux collaborateurs intéressés par le télétravail mais également aux collectifs de travail et aux reports de charge qui pourraient avoir lieu.

 

Points reportés : la Fabrique, bilan de l’assistance sociale, du psychologue au travail, point sur le parc camescopes, point sur les accidents du travail et les maladies professionnelles

 

 

Le PARSI :

 

Les comités locaux des salaires pour 2020 ont eu lieu le matin de l’instance.

La CGT dénonce l’enveloppe exceptionnellement haute que la Direction de FTV a choisi d’allouer en mesures « COVID » Elle ampute de presque la moitié l’enveloppe globale et ces primes seront attribuées en toute opacité.

La CGT dresse un bilan négatif de l’avenant 11 qui prend fin au 31 décembre 2020 et qui sera peut-être prorogé : si la direction l’applique à la lettre, il peut accentuer les écarts entre journalistes et commencer à créer des disparités chez les PTA, davantage épargnés par l’ancienne convention collective avec un automatisme plus juste.  Au-delà de la fréquence (augmentation obligatoire tous les 5 ans au maximum) il faut regarder le montant de la mesure. Cette année, le minimum possible est de 614 euros bruts annuels soit 51 euros bruts par mois. Si le collaborateur doit attendre 5 ans de plus pour une augmentation similaire, mathématiquement, il creusera sa disparité.

C’est la raison pour laquelle en plus des collaborateurs qui n’ont pas perçu de mesure depuis 2017, la CGT a également identifié et défendu des collaborateurs qui sont toujours en disparité même s’ils ont bénéficié d’une mesure dans les deux dernières années.

Nous constatons également que de plus en plus de collaborateurs donnent leur accord pour communiquer aux élus leurs informations salariales mais ils restent légèrement minoritaires chez les journalistes largement chez les PTA. Pourtant ces données facilitent grandement l’étude de leur situation au regard de celle des collaborateurs d’Aquitaine. Nous espérons peu à peu revenir à un système de transparence similaire à celui qui était en vigueur en 2011.

 

Voici les dates des prochaines instances de proximité :

6 novembre

1er décembre

5 janvier

2 février

2 mars

1er avril

4 mai

1 juin

 

 

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