Compte rendu CE – 18 décembre 2015

Dans leur liminaire (à lire ici), les élus CGT se sont félicités de la signature d’un accord entre FTV et les syndicats de producteurs privés (communiqué de la CGT à lire ici) qui met à bas l’étau des décrets Tasca, et nous permet d’exploiter les droits des œuvres que nous finançons. Le Directeur se réjouit avec nous car c’était une demande de longue date des organisations syndicales mais aussi de la direction. « J’espère que ce sera aussi prometteur que ce que vous envisagez. »

RETOUR SUR LE FIASCO DU PLATEAU DES ÉLECTIONS RÉGIONALES A BORDEAUX

Les élus ont dénoncé le fiasco du plateau des élections régionales à Bordeaux lors du débat et des deux tours. Le Directeur fait la distinction entre « le travail de nos journalistes et techniciens [qui] a été tout à fait exemplaire et à hauteur de l’événement », et le ‘’rendu visuel’’ « défavorable à ALPC » (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes). C’est le moins que l’on puisse dire… Gérard Vallès a souligné l’excellent tract de la CGT (à lire ici) sur le sujet, et a dit comprendre le ressenti des salariés.

Mais il affirme que ce n’est pas un problème de budget puisque l’affectation des moyens humains et techniques a été identique pour la région LRMP (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées) : « on a répondu à toutes les demandes, extrêmement positivement et tout de suite ». Preuve de sa bonne foi, le Directeur annonce un budget de 90.854€ pour LRMP et 82.577€ pour ALPC (« on est contents d’avoir consentis cet effort »). La différence viendrait du salaire du réalisateur cachetier à Toulouse et 2-3 autres prestations de même nature.

Le central a alloué une enveloppe de 50.000€/antenne pour les élections régionales. Ce qui fait 50.000€ X 2 pour LRMP et 50.000€ X 3 pour ALPC. Où sont donc passés les 9.146€ et 67.423€ manquants ?

La direction du pôle reconnaît que n’ont pas été prises en compte les difficultés inhérentes au studio bordelais (acoustique difficile, problème de mise en scène…). Des correctifs ont été demandés dès la fin du débat d’avant 1er tour (« comme tout le monde le mercredi soir on n’était pas satisfait »), un directeur photo est même revenu, mais le manque de temps n’a pas permis de corriger tous les défauts apparents, même si la Directrice adjointe du pôle se félicite de l’amélioration constatée d’un tour sur l’autre. Si ces surcoûts sont inclus dans les 82.577€, c’est donc bien que le budget initial prévu était encore bien inférieur !

La direction annonce une prochaine étude phonique du studio bordelais pour améliorer l’acoustique. Une demande exprimée par les OPS il y a… 10 ans, à l’occasion de la dernière rénovation (financée notamment par des crédits du Conseil Régional d’Aquitaine, détail cocasse).

Quant à la fameuse table imposée par le Délégué régional de Limoges, alors qu’elle était totalement inadaptée car trop petite dans un grand studio et pour accueillir 7 personnes, la direction retient la leçon et va lancer une réflexion pour une nouvelle table modulable.

Le Directeur admet qu’« on a à discuter en interne de la responsabilité des uns et des autres », mais il préfère se concentrer sur les très bonnes audiences, même si elles ont été un peu moins bonnes en ALPC, parce qu’il y avait moins d’enjeu et un résultat sans surprise assure notre directeur-analyste politique. « Nous n’avons pas failli à notre mission puisque les téléspectateurs ont eu leurs résultats, et les femmes et les hommes politiques ont pu s’exprimer ». Bref, « on a réussi ces élections ».

La CGT souligne qu’il est tout à fait anormal que des problèmes de rivalité entre cadres des antennes mettent à ce point en péril nos émissions. Il est urgent de recadrer ce qui doit l’être. Les salariés des trois antennes concernées ont été choqués par le résultat. Leur télévision est devenue médiocre, indigne de leurs savoir-faire.

COMPTE RENDU DU CCE DES 15 ET 16 DÉCEMBRE 2015

Le compte rendu complet des élus CGT au CCE est à lire ici. Au menu, un point sur le droit d’alerte du CCE sur la situation budgétaire 2016, la chaîne info numérique, et une dizaine d’autres points structurant des changements dans l’entreprise.

Au sujet du point sur le PDV, à noter que le Pôle Sud-Ouest compte un poste de niveau 1 (rédacteur à Toulouse) dont aucun « occupant » n’a manifesté l’intention de partir, et 13 salariés de niveau 2 (11 candidats à la retraite et 2 pour un projet externe), sans proposition à ce jour leur permettant de partir dans le cadre du PDV.

STRATÉGIE ÉCONOMIQUE

LE CABINET SECAFI PRÉSENTE SON RAPPORT D’EXPERTISE SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE DU PÔLE SUD-OUEST

Le mode de gestion se limitant à tenir les engagements financiers, comme les autres pôles nous devrions atterrir au 31 décembre dans la prévision budgétaire (c’est-à-dire pas de déficit).

Les droits de tirage sur la Filière de production ne sont pas utilisés à plein. Une attitude structurelle et récurrente. La direction pense peut-être que cela revient à faire des économies, mais au final ce n’est pas le cas et c’est la logique d’entreprise qui en pâtit. Le Directeur justifie l’écart entre les droits de tirage ‘’possibles’’ et ‘‘consommés’’ par le pôle par des ajustements de grille intervenus depuis la construction du budget (en octobre de l’année N-1).

L’expert Secafi, Jacques Denoyelle, qui est aussi l’expert du CCE, dresse le bilan des pôles depuis leur mise en place : ils ont prouvé leur efficacité sur la gestion des stocks de congés, sur la réduction des coûts de fonctionnement et sur la régulation du travail avec un moindre recours aux CDD. Mais sur le reste ? La nouvelle gouvernance de l’entreprise annonce pour l’instant le maintien de la structure existante des pôles et des entités de France 3 en région.

Si l’option est de poursuivre les économies, il ne reste plus que la mutualisation sur l’info à réaliser (celle des programmes est déjà largement réalisée dans le Sud-Ouest). Mais quel en sera l’impact sur les audiences et les personnels ?

Pour l’expert, le salut des régions passera par le numérique en occupant toute notre place sur le local et l’ultra-local. Le paysage concurrentiel est en train d’exploser sur ce terrain. Et ce ne sont pas que des acteurs du secteur audiovisuel qui s’y mettent, portés par la formidable explosion des usages. Ces concurrents voient la télévision comme de la production vidéo, une source de business sans gros investissements. Ils n’entreront pas par la TNT ou la création de chaînes traditionnelles, mais par le numérique. Pour l’instant ça part dans tous les sens et personne n’a encore réussi à monétiser ce créneau. FTV est en retard, mais France 3 a encore une place de choix pour réussir et être en position de leader. A condition de s’y mettre vraiment. La connaissance des usages devient un enjeu capital pour le service public.

La direction du pôle reconnaît que nos moyens sur le numérique sont insuffisants, mais qu’il faut adresser ce discours à la direction générale et pas au pôle, car le cadre est contraint avec des objectifs précis. Encore une preuve que les pôles sont sous une économie administrée, sans marge de manœuvre pour lancer leurs propres projets.

Pourtant, explique l’expert économique, la position du réseau régional lui fournit une matière unique : la connaissance et son inscription dans le local. C’est le premier outil marketing pour réaliser la conquête du « visionaute » (consommateur de vidéos).

Les cellules web de l’ère Patino sont insuffisantes en région. Ce n’est pas seulement une question d’ETP, mais aussi d’organisation. Il faut casser cette organisation en silos parallèles, redonner de l’autonomie et renverser la pyramide hiérarchique traditionnelle. Il faut partir des antennes, des locales et des bureaux excentrés, au plus près du terrain, là où est la demande pour construire une offre numérique.

La direction explique qu’elle partage globalement ce constat, même si c’est compliqué et long à mettre en place. Le Directeur indique que pour lui, notre capacité à innover dépend aussi du corps social avec lequel on travaille, et que les uns et les autres n’ont pas été assez à la manœuvre pour faire entrer la culture numérique dans l’entreprise. Il attend une politique d’entreprise affirmée pour pouvoir avancer.

Pour la CGT, la question de l’innovation est à la fois intéressante et majeure. Il faut des moyens pour créer des équipes projet sur le numérique. Laisser de la place aux projets c’est responsabiliser et libérer la créativité des salariés plutôt que de les enfermer dans une hiérarchie infantilisante.

La mutualisation qui nous est imposée doit trouver une traduction positive : les ressources dégagées ne doivent pas passer dans les économies à réaliser en 2016, mais, pourquoi pas, être mises sur des projets numériques. Pour l’expert économique du CE, la direction nationale doit libérer les pôles des contraintes d’ETP. Il exhorte la direction du pôle à faire « des propositions de projets à mettre en œuvre sur les sites ».

La question de l’avenir des locales en passerait lui aussi par le numérique selon Secafi. Pour la CGT, si elles restent sur leur modèle actuel d’une édition de 7 minutes 5 jours par semaine, elles sont condamnées. Il faut aller beaucoup plus loin dans le traitement du local avec, par exemple, la création d’une plateforme numérique des locales mises à jour en temps réel, avec un système de notifications (alertes), de l’interactivité avec les internautes qui pourraient configurer comme ils le souhaitent leur application afin d’obtenir, en temps réel leur info personnalisée. Ce ne sera pas à coût nul mais l’enjeu est majeur : aller chercher les téléspectateurs qui ne nous regardent pas ou plus sur les réseaux traditionnels. La direction apprécie ce discours et renvoie à la définition du futur COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) et aux orientations stratégiques de l’entreprise qui en seront issues.

PERSPECTIVES BUDGÉTAIRES 2016

La construction du budget du pôle a démarré début septembre 2015. Paris n’a pas encore fait ses arbitrages définitifs.

Dans les grandes lignes, le budget exceptionnel lié aux élections disparaît et il faudra réaliser des économies sur le fonctionnement, à hauteur d’environ 300 à 400 000€, peut-être plus. Cela représente à peu près l’augmentation de l’inflation. Les pistes du Directeur financier du pôle, Jean-François Masselin, sont la baisse des amortissements et des frais de mission (encore !), et des renégociations de contrats (photocopieurs, énergie, location de voitures…).

Au niveau de la masse salariale, il y aura une baisse d’environ 6 ETP pour compenser le glissement des salaires, même si le pôle devrait bénéficier d’un abondement pour financer les +2% des forfaits-jour et les mesures salariales 2016.

La notification du budget devrait être effective en janvier. La commission économique du CE se réunira pour l’analyser en détail.

GRILLES DE RENTRÉE

La grille présentée aux élus durera (au moins) jusqu’à fin juin 2016.

EXIT LE SAMEDI

Dans la grille de janvier, deux cases changent : celles du documentaire et du magazine du samedi après-midi.

La case documentaire régional est déplacée au lundi à 23h40. Laurence Mayerfeld explique avoir été aussi perplexe que les élus, mais il semble que les boîtes de prod soient plutôt contentes du changement, essentiellement parce qu’il ne leur était pas possible de proposer des sujets anxiogènes le samedi après-midi. La nouvelle case sera beaucoup plus ‘’société’’ (volonté de la chaîne). Autre volonté de la direction du réseau : accueillir des 1ères œuvres. Les antennes, qui reçoivent quantité de projets, pourront ainsi retrouver leur fonction de tremplin, une position normale quand on est déjà leur 1er partenaire financeur.

Commentaire de Laurence Mayerfeld : « On va voir comment cette case va se comporter ».

La case magazine régional est déplacée au dimanche à 12h56, voire quelques minutes plus tôt. Laurence Mayerfeld dit batailler ferme pour gagner des minutes qui nous éloignerons le plus possible de l’attaque des JT de 13h. « Ça a l’air dérisoire, mais c’est très important dans les flux de publics ». Elle reconnaît que c’est une case très difficile qui nécessitera un travail de longue haleine pour reconquérir notre audience. Cependant, il n’est pas du tout dans les intentions du Pôle de prétexter de mauvaises audiences pour dégager définitivement Cap Sud-Ouest assure-t-elle la main sur le cœur. La direction souhaite même aller au-delà de notre production actuelle de 12 émissions par an. Mais qui aura vraiment la main sur les décisions à prendre ?

Le choix du dimanche est un avantage à ne pas négliger selon Laurence Mayerfeld : les téléspectateurs y sont plus nombreux à 13h que le samedi. C’est surtout « une terre de conquête », puisque on repart à zéro à partir du 10 janvier. Les bandes annonces sont prêtes pour annoncer le changement d’horaire des émissions. Les premières minutes de Cap Sud-Ouest pourraient être revues afin de maximiser la captation de téléspectateurs avant le début des JT nationaux.

La création de cette nouvelle case régionale vient de l’objectif de la direction de France 3 de faire progresser l’audience cumulée de la chaîne le dimanche.

Pour la CGT, ce changement de case peut aussi être un piège. Cela s’est déjà produit par le passé. Si l’émission ne décolle pas, ce sera le prétexte à la supprimer et à rendre le créneau. Si elle marche, on nous dira que cela fait trop d’ombre au JT de France 2 et qu’il faut trouver autre chose.

La « nationalisation » du samedi après-midi vient de la volonté de la direction de France 3 de booster les audiences. Elles étaient assez faibles dans le réseau (4%), sauf dans le Pôle Sud-Ouest où elles montaient à 7 à 7,9% grâce à Cap Sud-Ouest. C’est pourquoi nos cases régionales seront remplacées par une rediffusion et un inédit des Carnets du Julie. Le premier fait en moyenne 9-10 points d’audience, contre 14 pour un inédit.

ET LES PAE ?

La direction assure qu’il n’y a pas de consignes pour faire moins de PAE, bien au contraire, « alors ayons des idées et montons des produits ! » lance Laurence Mayerfeld.

D’ailleurs, la case de la rediffusion des Carnets de Julie pourrait nous permettre de diffuser des PAE de 52’ en cas de besoin. La direction du pôle réfléchit aussi à déplacer la case des langues régionales du dimanche à 11h30 dans la tranche précédente de 10h45, et ce dès septembre. Cela permettrait de dégager un autre créneau pour une PAE de 26’.

Des PAE réseau, comme « La folle journée du patrimoine » qui n’a malheureusement pas trouvé son public, font aussi partie des objectifs pour la rentrée de septembre.

LA REFORME TERRITORIALE

Le Directeur donne le ton : « Notre souci c’est d’accompagner la reforme territoriale, et que les téléspectateurs progressivement s’approprient leur nouvelle région ».

Laurence Mayerfeld explique que des préconisations ont été faites par le central pour adapter nos émissions à la réforme territoriale qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Trois axes ont été retenus :

1) Un regard sur la vie politique de la grande région au travers d’une LVEL mutualisée par mois. La 1ère sera diffusée le 9 janvier, puis tous les 1ers samedis du mois. Pour la 1ère les pilotes seront Bordeaux (mais pas sur le plateau des élections) et Toulouse puisque elle sera consacrée à l’élection des présidents de région. Les suivantes se feront alternativement par toutes les antennes.

2) Montrer la vie des gens impactée par le redécoupage territorial. Les rédacteurs en chef ont pour consigne de montrer ce qui change au niveau de chaque antenne au travers d’un sujet mutualisé chaque jour sur le périmètre des nouvelles régions.

3) Le Soir 3, pour revenir au quotidien des gens. Une durée de 4-5 min serait, selon la direction, le format idéal pour retranscrire une réalité « Grande Région ». Démarrage le 4 janvier 2016. La mutualisation est un « choix éditorial et politique pleinement assumé ». Les élus s’inquiètent que ces éditions ne soient que des additions de sujets régionaux avec un fort risque de décrochage des audiences. Laurence Mayerfeld est confiante : « il faut choisir des sujets concernant pour la nouvelle ‘’plaque’’ ».

Bien évidemment, les élus CGT ont dénoncé une mutualisation à but unique : économiser des ETP ! Laurence Mayerfeld s’inscrit en faux : de fait une mutualisation crée une économie, « mais ce n’est pas le but » ! Sans blague ? Sauf que la mutualisation ce n’est pas que du potentiel dégagé, c’est aussi de la sous-activité s’il n’est pas redéployé.

Une question se pose au sujet des Matinales et des Soir 3 : devons-nous changer leur nom en même temps que le baptême officiel des nouvelles régions ? A priori oui pour les Soir 3, peut-être en juin pour les Matinales.

Enfin, à partir du 18 janvier, les cartes météo du soir intégreront une infographie donnant un aperçu des villes de la Grande Région en panneau de fin.

CRÉATION D’UN MAGAZINE RÉSEAU

Le réseau France 3 va produire un magazine économique mensuel de 52 minutes qui présentera les activités économiques qui réussissent et les gens qui rebondissent. Présenté par Marie-Sophie Lacarrau, journaliste à Toulouse, le 1er numéro le 3 février sera sur « l’or blanc, l’économie de la montagne ».

Piloté par Paris et le Délégué régional de Marseille, il sera constitué de reportages frais fournis par les antennes et d’une durée variable (3’, 5’, 7’) en fonction de leur intérêt. Le montage se fera à Marseille par le-la journaliste auteur-e, afin de permettre la cohérence de l’ensemble. Il y aura des OPS « si le sujet le mérite ». Après une montée au créneau des élus du CCE qui ont fortement dénoncé l’externalisation des tournages plateaux, ceux-ci seront finalement tournés par la Filière de production (lire la motion des élus ici).

Le financement est assuré à 50/50 par la Direction des Antennes Régionales (DAR) et les 24 antennes du réseau. Ce qui signifie que les équipes de tournage, les frais de mission et le temps de montage seront à la charge des antennes. C’est pourquoi la direction du pôle ne s’interdira pas de réexposer ces sujets dans les JT, mais tout dépend de l’intérêt, de la durée… Et elle reconnaît que les futures mutualisations sur l’info permettront en partie notre participation… En partie seulement, car le reste partira dans les inévitables ETP à économiser, comme chaque année !

Un autre magazine réseau est aussi à l’étude, peut-être pour septembre 2016, cette fois sur la culture.

En attendant, il faut préparer la première émission. Les rédacteurs en chef doivent discuter des sujets possibles avec les rédactions, susciter les idées, avant de faire des propositions à la coordination qui passera commande des sujets retenus, avec discussion des angles et des durées souhaitées.

AUDIT DE NOS PRODUITS D’ANTENNE

A partir du 4 janvier la direction du pôle va, avec Éric Ollivier de la Direction des Antennes Régionales, faire le bilan de chacun de nos produits d’antenne : est-ce le bon propos ? La bonne case de diffusion ? La bonne approche ? Est-ce que ce doit être une case à l’année etc… Ce travail doit se faire en collaboration avec les Délégués régionaux et les Rédacteurs en chef.

PLAN DE FORMATION 2016

La présidente de la commission présente son rapport (à lire ici).

LES ENTRETIENS SALARIES-CHEFS DE SERVICE

Les nouveaux entretiens professionnels (tous les deux ans) sont une obligation légale. Mais Bruno Girault regrette que cela ajoute une couche supplémentaire sur les épaules des chefs de service, déjà contraints de faire passer les entretiens annuels et les entretiens forfait-jours (tous les ans voire tous les semestres à la demande, mais jamais réalisés à ce jour).

La consigne de la direction de l’entreprise est de faire passer les entretiens professionnels avant le 6 mars pour tous les CDI présents dans l’entreprise depuis février 2014, sinon elle aura des pénalités à verser. C’est court, mais les supports d’entretien – et les consignes – sont arrivés tardivement (cette semaine).

Entretien professionnel = pour discuter de son projet professionnel à moyen terme = ‘’parler de sa carrière au sens large’’

Entretien annuel d’évaluation = pour faire le bilan du travail réalisé au cours de l’année écoulée et définir de nouveaux objectifs = ‘’évaluer sa performance’’

Pour en savoir plus, reportez-vous à la lettre hebdo de la CGT (à lire ici) ou à la communication interne (à lire ici).

Deux logiques s’affrontent : celle du DRH du pôle qui préfèrerait que les entretiens se passent (à partir de 2017) le même jour, l’un après l’autre car la loi oblige à les distinguer ; et celle des élus CGT qui soulignent que ces deux entretiens n’ont pas la même vocation. Les dissocier clairement permettra de ne pas les confondre et de maintenir le dialogue tout au long de l’année.

CONSTRUCTION DU PLAN DE FORMATION RÉGIONAL

Pendant la construction du Plan de formation, tous les vœux des salariés jugés prioritaires par les chefs de service sont répertoriés. Vient ensuite la phase d’élagage en concertation avec les chefs de service et l’arbitrage final du Directeur du pôle pour faire rentrer le tout dans le budget alloué par Paris. La Responsable formation du pôle, Évelyne Esquerdo, explique que ce n’est pas le coût qui empêche une formation, mais sa non-priorité. Pour Bruno Girault, il n’est pas budgétairement possible que tous les salariés aient une formation chaque année. Par contre, « une formation tous les 5 ans, c’est très facile ». On croit rêver…

Quand le Plan est validé, la Responsable formation fait un retour aux chefs de service pour qu’ils informent les salariés. Étape bien souvent oubliée !!! Sauf à Bordeaux semble-t-il. Gérard Vallès promet qu’un rappel sera fait, car comme les élus, il est convaincu de la nécessité d’un retour oral aux salariés.

C’est toujours le flou autour de la prise en charge des formations des élus CE et DP. La RH reste sur sa position initiale (financement par le CE). Il semble qu’il y ait une confusion entre deux formations : « Être membre des instances » et « Prise de fonction des partenaires sociaux ». Les nouveaux élus CGT confirment que c’est la bien la seconde qui les intéresse, celle qu’Arnaud Lesaunier, le DRH de FTV, a confirmé être ouverte aux élus lors du CCE du 15 décembre. Quand la direction du pôle aura des consignes écrites, dit-elle, nous pourrons avancer sur le sujet…

La formation des primo-écoutants a été testée à Limoges, depuis, plus rien. Elle n’aurait jamais dû avoir lieu en fait, la RH n’était pas au courant, il s’agit d’un raté ! Pour une fois la CGT est d’accord avec le DRH : l’accompagnement est un métier et doit être réalisé par des professionnels comme le médecin ou le psychologue du travail, ou encore l’assistante sociale. Les élus CGT rappellent qu’on peut aussi faire du bon travail dans les CHSCT, en relançant la coordination des CHSCT du pôle, en créant des groupes d’expression… autant d’initiatives qui évidemment demandent le concours de la direction…

Au sujet de la communication interne sur la formation MoJo (Mobile Journalism, tourner-monter avec son smartphone) adressée à tout le personnel alors qu’elle n’est ouverte qu’aux journalistes, le Directeur l’explique par son désir d’informer tous les salariés que oui, l’entreprise bouge. Les élus CGT ont rappelé que l’évolution doit se faire avec tout le monde, les journalistes, mais aussi les PTA et les métiers artistiques ! Le Directeur acquiesce, mais les journalistes d’abord.

La commission Emploi-Formation n’ayant pas reçu les documents concernant le Plan de formation des salariés de la Filière, les élus ont acté que la consultation sur ce point soit reportée au prochain CE, en même temps qu’un point complet sur la Filière production.

FORFAIT JOUR

Article L. 2323-29 du Code du travail : […] Le comité d’entreprise est consulté chaque année sur le recours aux conventions de forfait ainsi que sur les modalités de suivi de la charge de travail des salariés concernés.

Le DRH du pôle estime que la consultation relève du CCE. Les élus du CE n’auront donc droit qu’à une information en attendant que le différend soit tranché. Une information particulièrement succincte de la part du DRH, puisqu’elle se résume à 336 salariés ayant signé un avenant forfait-jours. Pas de pourcentage sur l’effectif global, pas de données sexuées, pas de précision sur la durée des forfaits-jours, le nombre de forfaits-jours réduits…

Pire, aucune information sur les modalités de suivi de la charge de travail de ces salariés ! Sans parler de la non-tenue des entretiens d’évaluation annuel de l’organisation, de la charge de travail et de l’amplitude des journées, pourtant obligatoires et rappelés dans l’accord collectif qui précise également que tout salarié peut faire la demande d’un entretien semestriel de suivi. Bruno Girault promet que ce sera mieux organisé à l’occasion de la refonte de l’entretien annuel.

Le DRH explique ensuite que chaque semaine les salariés renseignent leurs auto-déclaratifs qui sont validés, ou non, par leur chef de service. Si pour le DRH tout se passe très bien, il n’en va pas de même des ‘’remontées du terrain’’ qui disent plutôt que certains rédacteurs en chef ne valident aucun auto-déclaratif ! Bravo le suivi !

Les élus CGT préviennent : si le législateur a institué un tel suivi, c’est pour éviter tout débordement, car forfait-jour ne signifie pas open bar sur les horaires de travail. Le forfait-jour est très encadré. Si un ou des critères ne sont pas respectés par l’employeur, les conventions de forfait deviennent illégales et sont retoquables en justice.

ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Le compte rendu de la commission Égalité professionnelle (à lire ici) est présenté par Nathalie Lafeuille, en remplacement de Marie Jorisse, Présidente de cette commission. « Malgré sa situation personnelle et son absence aujourd’hui, elle a été d’une grande aide en participant au travail de ce rapport, nous apportant toutes ces compétences qu’on lui connaît depuis de nombreuses années dans ce domaine. »

En 2014, le Pôle Sud-Ouest compte 836 salariés : 491 hommes et 345 femmes (41,3%). L’effectif global a augmenté par rapport à 2013, mais ni les recrutements ni les mouvements n’ont modifié l’écart de manière significative entre les hommes et les femmes.

Même si côté PTA un effort a été fourni en mesures salariales, il reste des différences de rémunérations entre les hommes et les femmes. L’évolution professionnelle des femmes dans les rédactions reste un véritable parcours du combattant pour réussir une évolution à la hauteur des hommes. La volonté de la direction de combler ces écarts n’est pas manifeste, c’est le moins que l’on puisse dire.

Chez les cadres, le constat n’est pas meilleur. Le nombre de femmes dans l’encadrement baisse d’un point. Les postes de chefs d’édition et responsables d’édition, qui ne nécessitent pas forcement de mobilité, pourraient être davantage ouverts aux femmes, mais la direction répète que le pôle n’est pas favorable à développer ces fonctions. Dans les rédactions où ce poste n’est pas créé, l’activité est planifiée, on contourne donc la difficulté. Et on se réserve le droit d’y « caser » des JRI usés par la pratique de leur métier !

La direction souligne aussi la problématique de recruter sur des postes à responsabilité en reconnaissant le peu d’attrait salarial et la difficulté du métier : « faire plus avec moins, c’est trop difficile » ! De plus, le vivier d’encadrement technique n’existe plus.

En 2014 l’harmonisation a particulièrement profité aux femmes, c’est vrai. Mais parce qu’elles étaient en décrochage. En 2015 la direction considère que ces rattrapages sont des mesures salariales au choix, donc on recreuse les écarts. Le DRH reconnaît cet effet pervers sans pour autant corriger quoi que ce soit. C’est pourtant une obligation légale. Le Directeur réagit : « On a été très volontaristes pour les promos des femmes en 2014 et encore plus en 2015. Le rattrapage des retards se fera sur des années » et « une promo ça se mérite. »

Pour la CGT, les salariés en retard devraient bénéficier d’une enveloppe supplémentaire aux mesures au choix. Pour le Directeur « c’est compliqué pour les chefs de service parce qu’on leur demande de tout faire : promouvoir les salariés méritants, rectifier les inégalités structurelles de l’entreprise », sans compter les interventions directes de la direction du pôle pour interdire une mesure salariale à certain-e-s salarié-e-s !

Côté temps partiels, même problème, la politique du pôle est de les supprimer sans discernement ni justification, surtout à Toulouse en ce moment. En 2015 à Montpellier, 100% des temps partiels ont été refusés. Ainsi qu’un contrat de génération pour « raisons de service », refus maintenu même lorsque le service a été augmenté d’une création de poste ! Bruno Girault va se renseigner…

Pour la CGT, il est clair que la direction ne prend pas au sérieux ce dossier, une façon de faire qui doit s’ajouter à la chronique du sexisme ordinaire dans l’entreprise. Des représentants CGT en ont personnellement informé Mme Ernotte afin que des initiatives fortes soient prises en la matière.

Les choses ne s’améliorent pas donc, bien au contraire. L’ancienneté et les compétences des femmes ne sont toujours pas reconnues à France 3 Pôle Sud-Ouest. Elles « payent » leur sexe, leurs maternités, leurs congés parentaux, leurs temps partiels…

Sans surprise, face au tableau présenté, les élus du CE ont rendu un avis négatif par 11 voix et 1 abstention (CFDT). La CGT, le SNJ, FO et la CFDT se sont associés.

QUESTIONS DIVERSES

Réorganisation de l’assistanat technique à Poitiers : dès janvier les salariées bénéficieront d’un renfort intérimaire pour pallier l’absence de l’une des leurs, en formation. Le CHSCT a été informé et a approuvé cette initiative de la direction.

L’application de l’Accord CDDU sur la rémunération en tant que monteur ou chef monteur est décidément bien compliquée à appliquer. En locale les monteurs CDD font du mixage simple. Pour l’Accord CDDU cela relève de la fonction « chef monteur ». Mais à France 3 on les rétrograde en « monteur ». Bruno Girault va vérifier…

Face à l’ampleur de la gestion humaine désastreuse depuis de longues années de la locale de Nîmes, le secrétaire du CHSCT de Languedoc-Roussillon a alerté la Direction de la Santé et de la Qualité de Vie au Travail (DSQVT), qui avait entamé un plan d’action mais qui ne l’a jamais terminé ! Bruno Girault s’est engagé à récupérer le rapport final de l’intervention de la DSQVT (que n’a ni le Directeur du pôle ni Xavier Froissart, le patron de la DSQVT, on croit rêver…). Gérard Vallès doit discuter avec le rédacteur en chef adjoint le 21 décembre pour faire le point, car il a identifié des problèmes de management. Mais pas que, puisque selon lui les autres obstacles sont :

  • Il ne peut pas déplacer les gens comme ça, cela doit se faire sur des postes vacants ;
  • Certains localiers habitent loin, voire très près de Montpellier. C’est leur choix personnel et ils doivent l’assumer. Il se demande même si l’entreprise ne devrait pas ajouter une clause de distance domicile-travail dans les contrats de travail, principalement à cause du risque routier ;
  • Un couple souhaite une mobilité en outre-mer, la RH leur a expliqué qu’il était inutile d’espérer une mobilité conjointe mais ils insistent en postulant quand même sur des postes vacants ;
  • On n’aurait pas mis les points sur les i aux localiers.

Gérard Vallès demande du temps et du volontarisme, et le résultat des requalifications en cours… Il se dit actif sur le dossier, mais les contraintes sont fortes et d’autres personnes décident au-dessus de lui. Et il finit par menacer de fermer la locale de Nîmes si aucune autre solution ne se présente, ce qui aura pour conséquence la mutation des localiers à Montpellier. Mais il tempère aussitôt : « avant d’arriver à des solutions extrêmes, on va reprendre le problème ».

Dates des Assises dans le Pôle Sud-Ouest : le 13 janvier à Limoges, le 21 janvier à Bordeaux et le 29 janvier à Toulouse. La Communication interne fera une communication plus complète.

Prochain CE le 29 janvier à Bordeaux.

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