Instance de Proximité Midi-Pyrénées – 14 octobre 2022

Présents pour la direction : R. Paolacci, V. Fixot-Lucas, M. Mercier, S. Mady, A. Palermo

Représentants de proximité présents : M. Debenest, C. Fremy, C. Alet, J-Y Olivier, E. Watt

Invitées de la direction : M. Crespin (psychologue du travail), N. Verdier (responsable du contrat FTV chez ACCA, prestataire de psychologues du travail), S. Guillaume (assistante sociale Responsage), Dr C. Samuel (médecin du travail de Toulouse – Prevaly), A. Marre (technicienne en prévention des risques professionnels – Prevaly)

PLAN D’ACTIONS RÉDACTION DE TOULOUSE

Impossible de commencer ce point sans revenir sur l’article de Médiacités. Les Représentants de Proximité ont lu la motion suivante pour souligner leur irritation qu’un tel épisode vienne ainsi perturber la dynamique impulsée pour redonner collectivement aux salariés de la rédaction des conditions de travail apaisées, motivantes et équitables.

MOTION DES REPRÉSENTANTS DE PROXIMITE DE FRANCE 3 MIDI-PYRENEES

Nous, représentants de proximité de l’antenne de France 3 Midi-Pyrénées tenons à réagir suite à la publication d’un article de Médiacités paru le lundi 10 octobre 2022 et intitulé « France 3 Occitanie, une entreprise en état de crise ».

Nous dénonçons la divulgation dans cet article d’un certain nombre d’informations traitées en instance et qui concernent la santé des salariés. Sorties de leur contexte et sans précisions indispensables à leur compréhension, certaines données ne reflètent en rien la situation actuelle. De plus, certains chiffres sont erronés. 

La propagation de ces informations incomplètes et partiales, la teneur générale de cet article à charge contre une salariée, la date de publication de cet article, remettent considérablement en cause le travail engagé conjointement par les représentants de proximité, le service RH et les professionnels de santé dans le cadre de l’action menée à la rédaction de Toulouse.

La parution de ce « papier » risque d’affaiblir un collectif déjà fragilisé. Il expose violemment un certain nombre de salariés et jette un doute généralisé de suspicion sur l’identité des témoignages anonymes. Cet article n’a pour conséquence que d’instaurer un climat de défiance délétère dont nous ne sommes pas responsables.

Malheureusement, nous en subirons les conséquences mais nous espérons que tout cela n’entravera pas le travail entamé. 

Clément Alet, Magalie Debenest, Marie-Pierre Fournier, Chantal Fremy, Jean-Yves Olivier et Emmanuel Wat

Toulouse, le 14 octobre 2022

Le Dr Samuel, médecin du travail de Toulouse, a également fait part de sa contrariété que des éléments confidentiels concernant la santé de salariés aient été divulgués dans la presse. Elle a dénoncé un article qui casse tout le travail entrepris et qui sera dommageable pour l’ensemble des salariés. Quant à la direction, elle a regretté que certains aient préféré chercher à l’extérieur des relais qui pervertissent les actions entamées.

Malgré tout, les RP ont à cœur de poursuivre le travail, parce que nous sommes convaincus que c’est ainsi que les choses pourront changer, contrairement à cet article dont il ne ressortira rien.

La psychologue du travail référente pour la région Occitanie, M. Crespin, a restitué son travail d’état des lieux de la rédaction de Toulouse élargie à Foix, Tarbes et la Documentation. Une restitution à ces personnels sera faite le 19 octobre à 13h15 en salle 1 avec possibilité de visio (et normalement de replay). Communication interne à suivre.

Après cette étape, nous proposerons des ateliers de travail dans lesquels les salariés pourront participer sur la base du volontariat. Là aussi il y aura une communication interne détaillée.

APPLICATION DES PRÉCONISATIONS MÉDICALES PAR LA DIRECTION

Il arrive que pour poursuivre son activité professionnelle un salarié ait besoin d’un aménagement de poste décidé par un médecin du travail. Ces préconisations peuvent être matérielles (par exemple un fauteuil ergonomique) ou organisationnelles (par exemple pas de port de charge lourde, pas d’activité stressante, etc.).

Qu’elles soient compliquées ou pas à mettre en œuvre, les préconisations médicales s’imposent à l’employeur, sauf si celui-ci prouve qu’elles sont impossible à appliquer. Dans ce cas il faut une justification par écrit au salarié et au médecin du travail, puis un dialogue s’ouvre avec le médecin du travail.

Les chefs de service voient parfois les préconisations comme des contraintes. Et comme dans tout système, il peut y avoir des abus qui entraînent une suspicion généralisée. Pourtant le plus souvent les salariés concernés n’ont pas choisi d’être en difficulté et leur aménagement de poste n’est pas une faveur ou un traitement inéquitable. Nous pouvons nous satisfaire collectivement que des solutions soient trouvées en interne quand c’est possible.

COMPTE-RENDU DE LA VISITE A RODEZ LE 22 SEPTEMBRE

Les RP ont pour mission de se rendre régulièrement sur tous les sites de Midi-Pyrénées pour échanger avec les salariés sur leurs conditions de travail (site, matériel, équipements, organisation du travail, ambiance…). La visite à Rodez a été dans l’ensemble positive :

  • Les locaux sont bien entretenus, pas de problème de sécurité ;
  • L’été le climatiseur expulse de l’air chaud à l’intérieur : le service des Moyens Généraux réfléchit pour mieux isoler la machinerie ;
  • Profondeur des coffres de voiture pouvant occasionner fatigue physique et douleurs lombaires : il est possible de rehausser le fond du coffre au même niveau que le pare-chocs, ce qui permet de faire glisser le matériel plutôt que de le soulever. Le service des Moyens Généraux attend un retour des utilisateurs avant d’envisager d’autres solutions (agrandissement du coffre en enlevant la banquette arrière par exemple) ;
  • Des écrans 26 pouces ont été demandés pour la rédaction, mais la technique ne souhaite pour l’instant équiper que la rédactrice en chef adjointe, alors que tous les journalistes en ont besoin pour pouvoir gérer Newsboard ;
  • Liquide vaisselle et éponges seront remboursés sur facture mais ils peuvent aussi être commandés sur le site de l’Ugap ;
  • Le projet TEMPO est source de questionnements et d’inquiétudes sur l’avenir de la locale et des localiers ;
  • Les aménagements du temps de travail sont aussi au cœur des discussions. Une réunion bilan-étape sur le télétravail, incluant toute l’équipe, doit être menée par la rédactrice en chef, la rédactrice en chef adjointe et le chef de centre.

Compte rendu complet à lire ici.

La direction s’est engagée à réaliser les travaux d’ici la fin de l’année.

Prochaines visites : le 3 novembre à Foix et le 11 novembre à Tarbes. La direction s’engage à communiquer les dates retenues aux équipes concernées pour les prévenir.

DUER et PAPRIPACT 2023

DUER = Document Unique d’Évaluation des Risques professionnels. Tableau listant tous les risques professionnels ayant existé ou potentiels pour les salariés de l’antenne. Pour chaque risque, des mesures de prévention existantes ou à prévoir sont identifiées. Le DUER est révisé une fois par an et à chaque survenue d’incident ou d’accident important.

PAPRIPACT = Programme Annuel de Prévention des RIsques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail. Synthèse des actions de prévention à réaliser prioritairement face aux risques identifiés dans le DUER.

L’examen annuel du DUER et du PAPRIPACT est une obligation légale pour l’employeur. Les élus ont un droit de regard sur le contenu, conformément à leur mission de prévention des risques.

Les DUER et PAPRIPACT 2023 pour l’antenne Midi-Pyrénées ont été discutés en CODIR avec les managers et signés par la directrice régionale qui engage sa responsabilité sur l’exhaustivité des risques recensés et des mesures de prévention à la hauteur. Ce sont les premiers documents demandés par la justice en cas d’accident grave.

Une satisfaction cette année pour les RP : le travail de co-construction avec l’Animateur Prévention Sécurité (S. Mady) s’est très bien passé et désormais le document est plus lisible, ce qui devrait permettre un encore meilleur travail de fond l’année prochaine.

Le PAPRIPACT 2022 est également bien avancé, il reste à réceptionner un harnais de sécurité pour les électriciens-éclairagistes pour le studio 120m², et à organiser une formation sécurité routière en local.

Deux regrets : tous les chefs de service auraient dû faire un appel à volontariat pour que des salariés participent aux ateliers de révision du DUER. Cela n’a pas été le cas. De plus, la direction s’était engagée à réaliser des réunions d’information pour présenter ces documents importants à tous les salariés. Malgré plusieurs rappels par les RP, personne n’a trouvé le temps de le faire. C’est une note négative à corriger l’année prochaine.

DUER et PAPRIPACT seront transmis au CSE du Réseau France 3 pour que les élus rendent un avis.

CONGÉS DE FIN D’ANNÉE

Les souhaits de congés pour la période du 17 octobre 2022 au 12 mars 2023 ont été validés. Il semble que côté technique il n’y ait eu aucun refus et que les absences n’entraîneront pas de contraintes pour la poursuite de l’activité. A noter : certains salariés n’ont pas fait de demande de congés. Côté rédaction aucun cas problématique n’a été remonté à la directrice régionale, pourtant au moins un journaliste va perdre des congés faute de pouvoir les poser. Pour les autres services : aucune information.

POSTES A POURVOIR

Le poste de rédacteur à Rodez a été publié 3 fois mais la direction n’a pas trouvé son bonheur dans les rares candidatures qui lui sont parvenues. Elle constate qu’il y a moins de candidats sur les petits sites qu’il y a quelques années ; à croire que l’entreprise ne fait plus rêver… La suite est en réflexion.

Un poste de chef monteur à Toulouse a été publié pour la 3e fois, faute de candidature à la mobilité. Cette fois le pourvoi du poste pourra donc se faire par recrutement.

Un poste de scripte a été publié.

Le devenir du poste de technicien vidéo qui sera libéré le 31 décembre 2022 est en réflexion.

ORGANISATION DE L’ACTIVITÉ

Le détachement au service planning s’est achevé prématurément le 14 octobre. La direction réfléchit à la suite avant la publication du poste, fin 2022 ou début 2023.

JOURS D’ABSENCE AU TITRE DES JOURS FÉRIÉS

La saga continue, car les différences d’interprétation persistent et créent des tensions inutiles.

Rappel des épisodes précédents : tous les journalistes ne peuvent pas travailler le même jour férié. Ceux qui ne veulent ou peuvent pas travailler doivent idéalement poser un congé au titre des jours fériés. Si le journaliste s’oppose à cette utilisation, le planning posera une RTTE. Pour les journalistes au forfait-jour réduit, donc ne disposant pas de RTTE, si le compteur de congés au titre des jours fériés est épuisé, un autre jour de repos devra être posé.

A la question de savoir si tous les congés, y compris les jours d’absence au titre des jours fériés, sont à la main du journaliste, donc que leur utilisation ne peut se faire sans l’accord de ce dernier, la direction répond que cela doit se faire dans le dialogue. Certes, mais ce n’est pas la question.

Les RP veulent que la direction reconnaisse que ces jours ne sont pas à la main de la direction, c’est au journaliste de les poser, et s’il ne le fait pas ou s’il oublie, le planning ne peut pas le faire à sa place sans en avoir discuté préalablement. Le débat reste ouvert…

SI VOUS AVEZ UNE ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL A 39H MAIS QUE VOUS ÊTES PLANIFIE MOINS

Dans un service avec une organisation du travail à 39h, si un salarié travaillant habituellement 39h se voit planifier moins (ex : 37h30, 38h48…), il n’y aura pas de génération de RTT. En revanche, aucune incidence sur le salaire puisque la rémunération est basée sur 35h quoi qu’il arrive.

Pour les salariés concernés il suffit de travailler 39h et de l’indiquer dans son Relevé Individuel d’Activité (RIA) envoyé par le planning.

PURGE DES RUSHES

Le 13 septembre une purge des archives dans i.média a entraîné la disparition massive de rushes et de PAD, des heures de travail perdues pour les vidéothécaires. Si certaines thématiques pourront être reconstituées avec le temps et la bonne volonté des JRI, certaines images sont irrémédiablement perdues comme Airbus à Hambourg et en Chine, ou encore EADS, malgré le gros travail de sauvetage du service informatique.

Si en local on nous dit que c’est Paris qui a appuyé sur le mauvais bouton, Paris s’empresse de dire que c’est la faute du local. Pourtant, d’autres antennes ont été touchées. Quoi qu’il en soit, il a été décidé d’organiser des réunions régulières entre la technique et la vidéothèque afin de protéger au mieux ce qui doit l’être.

FRITURE SUR LA LIGNE POUR LE SAUT A LA PERCHE

Le 17 septembre France 3 Occitanie a diffusé sur Internet la compétition de saut à la perche place du Capitole à Toulouse. La qualité sonore lors de la diffusion était loin d’être satisfaisante avec un écho sur les voix des commentateurs journalistes. La faute à un mauvais paramétrage de Wildmoka, l’interface qui permet le streaming sur le web.

TEMPO

L’équipe projet se promène dans le Réseau pour présenter un point d’étape de son travail (non abouti) et recueillir les avis des salariés (en tout cas c’est ce qui est annoncé).

Passage à Toulouse le 9 novembre. Les RP et les DS auront droit à une entrevue particulière, l’occasion de rappeler toutes les craintes exprimées dans une motion le 8 juillet et auxquelles la direction du Réseau n’a pas daigné répondre (sans doute que tout va bien).

TRAVAUX A TOULOUSE

Le traitement des racines d’arbres déformant la chaussée du parking Nord semble, enfin, proche. Paris refusant de prendre en charge le coût des travaux, les Moyens généraux espèrent un budget régional. Pour le moment, on attend les devis. Le 1er est estimé à 48.000€ (on enlève le revêtement, on coupe les racines, on met une toile anti racines, on remet un revêtement).

La réfection des escaliers est en cours avec une mise aux normes de la contre-marche par une couleur différente et la pose d’une dalle podotactile sur les paliers pour les malvoyants. Les travaux devraient être terminés vers le 14 novembre.

JOURNÉES DU PATRIMOINE 2022 : SANS NOUS

A l’occasion des Journées du patrimoine les 17 et 18 septembre, 10 antennes du Réseau France 3 sur 24 ont ouvert leurs portes au public. Une opportunité de rencontrer les téléspectateurs, leur faire partager notre univers et échanger avec eux. Mais pas en Midi-Pyrénées car la direction a eu d’autres priorités : charge de travail déjà conséquente du service Communication, crise COVID persistante, nécessité de trouver des volontaires. Dommage de revendiquer être une télévision de proximité et de s’éloigner de notre public.

MESURE SALARIALE (PAS TROP) GENERALE

En contrepartie du plafonnement du CET à 5 jours en 2022, les permanents (sauf les très hauts salaires) ont reçu une mesure collective rétroactive au 1er janvier 2022 versée sur le bulletin de paie de septembre. Ce n’est pas une prime, tous les salaires de base sont revalorisés. Ainsi, si vous recevez une mesure salariale au titre du comité salaire 2022 qui se déroule en ce moment, votre mesure sera calculée sur votre nouveau salaire.

Le plafonnement du CET n’est pas satisfaisant, voire est une vraie contrainte pour certains. Les organisations syndicales représentatives de FTV (CGT, FO, CFDT et SNJ) ont demandé plus et sans que ce soit en contrepartie de quelque chose, sans succès. A tout prendre, elles ont pensé qu’il ne fallait pas laisser passer cette revalorisation générale, même si elle ne compense pas complètement l’inflation.

La négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires a défini d’autres mesures de revalorisation :

  • Mesure générale également pour les CDD de droit commun, mais à une double condition :
    • Avoir 3 mois d’ancienneté continue au 01/01/22
    • Avoir un contrat actif au 1er septembre (la paye en central dit ne pas être capable de verser autrement cette mesure)

C’est tellement restrictif qu’on se demande si quelqu’un est éligible dans le Réseau France 3 !

  • Revalorisation du barème pour les alternants et CDD de droit commun de 1,20% au 1er janvier 2022, mais il y a encore une interrogation sur la façon de mettre en paye la rétroactivité

Les CDDU dépendent de négociations de branche qui s’imposent à tous les employeurs du secteur, dont FTV. Eux non plus n’ont pas été oubliés : les salaires minima sont revalorisés à compter du 1er octobre 2022 de 1,5% à 3,5% selon les fonctions. Les barèmes ont été mis à jour dans l’outil de paye de FTV.

COMITE LOCAL DES SALAIRES

Cette année 29 journalistes et 22 PTA ont donné leur autorisation pour que leur situation soit examinée par les RP.

Force est de constater que certains sont en retard par rapport à leurs collègues, sans qu’il y ait de justification objective. Un recrutement bas en début de carrière est souvent un handicap persistant difficile à corriger. C’est un vrai problème de justice, de reconnaissance et d’équité. Les RP ont demandé que ces cas soient traités en priorité.

L’enveloppe dédiée aux mesures régionales n’a pas augmenté par rapport à l’an dernier. Elle était et reste donc très contrainte. Une fois que les alertes à 3 ans sont traitées (on reçoit une mesure sauf si notre manager démontre et nous explique qu’on est en-dessous des attendus), qu’est-ce qu’il reste pour les promotions et les mesures qui récompensent l’investissement ? Refus de la direction de donner une proportion. Il ne reste donc guère que les primes, dont les critères d’attribution sont top secret et dont le montant n’est pas intégré à la rémunération, ce n’est que du « one shot » contrairement aux mesures salariales.

Avec ou sans mesure salariale en 2022, l’inflation importante impacte lourdement certains salariés qui voient leur niveau de vie baisser. Les élus et les organisations syndicales le dénoncent avec force et demandent un véritable plan salarial.

Après cette réunion, la direction remontera à Paris sa liste de demandes de revalorisations salariales pour validation, puis ce sera la mise en paye en novembre ou en décembre (avec effet rétroactif au 1er janvier 2022).

Prochaine réunion de l’Instance de Proximité : mardi 8 novembre 2022

Vos représentantes de proximité CGT : Magalie Debenest, Chantal Fremy, Virginie Gasnier-Beaulieu et Vicenta Sanchez

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