DP Languedoc-Roussillon du 6 février 2017

 

Vanessa Fixot, Florence Oliger, Ttotte Darguy et Emmanuel Crosse côté direction.

Question 1 :

La réforme des frais de mission pour les CDD est un coup de poignard dans le dos de ces salariés précaires. Plus de repas du soir pris en compte, des montants d’indemnités trop bas, une différence de traitement entre titulaires et précaires qui relève de la discrimination

Autant de décisions prises sans concertation avec les représentants du personnel. C’est inacceptable.

Sous couvert d’économies, comment peut-on tomber si bas ?

Désormais à France Télévisions, on tire sur les ambulances.

La conséquence directe d’une telle décision sera que les salariés refuseront des contrats car mal indemnisés. Pendant ce temps, on gonfle les effectifs du 1er étage…

Qu’est-il prévu si les CDD refusent de se déplacer faute de moyens ?

Comment accomplir nos missions quotidiennes de fabrication de programmes et JT sans les savoirs faire nécessaires ?

Olivier Godard, DRH national de France 3, a présenté le nouveau système d’indemnisation pour les CDD lors du dernier CE avec la volonté claire de ne plus faire appel à leurs services ! Le forfait jour est de 35 euros et peut monter jusqu’à 74 euros sur factures ; autant dire qu’il faudra faire le choix entre manger ou dormir à l’hôtel ! La direction refuse de s’exprimer compte tenu de la saisine de l’ensemble des organisations syndicales en cours. La RRH nous a juste indiqué qu’il n’y avait pas de changement sur la règle des 140 jours et que les nouvelles dispositions pour les emplois non permanents concernant les nouvelles immatriculations, 80 jours pour les intermittents et 140 jours pour les occasionnels, étaient pour le moment en « stand-by ».

 On pourra juste remarquer qu’ils ont l’air mal à l’aise avec cette décision. Le chef de centre et le rédacteur en chef expriment déjà timidement leurs inquiétudes pour trouver des CDD à l’avenir, car un grand nombre de villes sur le territoire ont un coût élevé pour se loger. Ainsi, ces nouvelles mesures rendront impossible le déplacement de salariés précaires au-delà du fait qu’ils subiraient une violente discrimination dès le départ. C’est inacceptable et nous utiliserons tous les recours et moyens afin de leur faire retirer cette décision totalement injuste, méprisante et aux conséquences préjudiciables pour le bon fonctionnement de nos services.

Question 2 :

Un CDD OPS souhaiterait bénéficier de la formation Fairlight (mixage) comme d’autres CDD ont pu en bénéficier. Peut-on planifier cette formation ?

Le chef de centre nous indique que le besoin en ETP intermittents est très faible au « son ». La demande est parfois sur les tournages compte tenu de la configuration du service avec 3 OPS sur les 5 qui peuvent sortir. Il n’a donc jamais besoin d’un CDD à l’exploitation de la « Fairlight » d’après ses dires. Il demeure que dans une situation d’urgence, l’organisateur d’activité devra faire appel à un permanent ou un CDD de Midi-Pyrénées formé sur la machine si aucun des OPS n’étaient présents. Ne pouvant répondre favorablement à sa demande, Emmanuel Crosse lui conseille de voir une formation auprès de l’AFDAS !

Question 3 :

Les représentants du personnel sont de plus en plus sollicités pour des cas de souffrance au travail. Les précaires sont les plus exposés. Et la remise en cause du montant des indemnités n’est pas faite pour améliorer la situation.

Que faire lorsqu’un salarié confie, en des termes graves, à un autre salarié son épuisement de travailler dans des conditions dégradées et dégradantes ?

Selon la gravité de la confidence et de la situation, Vanessa Fixot nous demande d’alerter les chefs de service, la RH ainsi que les élu-e-s du CHSCT, la médecine du travail et le psychologue du travail si nécessaire. Elle souligne l’importance de communiquer et d’utiliser tous les moyens que nous possédons afin de trouver une issue. Elle semble comprendre que les nouvelles dispositions concernant les précaires ajoutent une dose supplémentaire de souffrance et d’incertitude dans les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, mais ne peut se prononcer sur le sujet.

Question 4 :

La réflexion sur les éditions locales devrait débuter très vite. A-t-on un calendrier et une méthodologie sur le déroulement de cette réflexion à communiquer aux salariés des locales ?

Le directeur régional va présenter un calendrier début mars, ainsi que les groupes de travail représentatifs des salariés locaux. C’est un moment particulier d’après Ttotte Darguy qui ne concerne pas uniquement les locales, un gros chantier ou rien n’est tranché et tout est à faire. Des réponses concrètes et des choix performants devraient émerger de cette vaste réflexion régionale.

 C’est « l’Occitanie » qui prendra les décisions finales pour les locales.

Question 5 :

Depuis le 1er janvier, l’entreprise a l’obligation de dénoncer les conducteurs des voitures de service pris en infraction routière. Comment cela va-t-il concrètement se passer ? Comment la direction va pouvoir identifier qui était au volant au moment de l’infraction ?

Emmanuel Crosse nous indique que la remise des clés s’accompagnera d’une signature sur un registre à l’accueil identifiant le conducteur. Il pourrait y avoir aussi un carnet à souche dans les véhicules afin de préciser les tranches horaires de conduite de chaque conducteur lorsque plusieurs personnes prennent le volant sur un trajet. Ce n’est pas simple et il faudra dans certains cas présenter la photo du flash pour désigner le conducteur en infraction ! Pensez à sourire !

Question 6 :

Le poste de rédacteur-trice en chef adjoint à Montpellier laissé vacant par le nouveau rédacteur en chef de Toulouse, n’est toujours pas comblé. Quand le sera-t-il et par qui ?

La direction nous assure que ce poste sera bientôt pourvu au terme d’une longue réflexion qui désignera rapidement l’heureux-se élu-e !

Question 7 :

Le directeur régional a annoncé qu’un magazine hebdomadaire sera réalisé en région Occitanie.

Quelle en sera la durée, les thèmes abordés, sous quelle forme et réalisé par qui ?

L’équipe de Carlos Bélinchon est en pleine réflexion sur ce magazine hebdomadaire qui devrait se mettre en place pour septembre. Nous n’avons donc aucune précision sinon l’intuition que ce sera à moyens constants !

Question 8 :

Pour l’émission « 9h50 le matin », de nombreux tournages sont effectués en Languedoc-Roussillon. Peut-on acter que ces tournages soient faits par nos équipes légères dans notre périmètre régional ?

Les tournages effectués en Languedoc-Roussillon par Hélène Bassas avec la filière Prod de Toulouse continueront ainsi pour des raisons de « droit de tirage » et de sous-emploi. Malgré la proximité, nos équipes légères ne participeront pas au contenu de l’émission, tant que la situation de la filière ne changera pas !

Question 9 :

La direction s’est engagée il y a plusieurs mois à ce que le nom des OPS figure au générique du JT comme pour les autres métiers concourant à la fabrication du JT. Ce n’est toujours pas fait à ce jour ! Pourquoi vos paroles ne s’accompagnent-elles pas d’actes ? Votre parole serait peu fiable ?

Carlos Bélinchon regrette « le ton vinaigré » de la question qu’il trouve peu cordiale ; c’est ainsi quand la moutarde monte au nez des élu-e-s ! Que de salades pour juste masquer le manque de continuité dans les engagements de la direction. Bref, il s’en excuse et cela devrait enfin arriver !

Question 10 :

Pourquoi la direction pratique la politique « des jours figés »  pour les personnels requalifiés partiellement, alors que leur emploi pourrait être pertinent d’autres jours au gré de nos nécessités ?

Est-ce un problème de les faire travailler le week-end lorsque les jours prévus sont en semaine ?

La direction doit établir un avenant au contrat de travail chaque fois qu’elle déplace ou ajoute des jours pour les salariés requalifiés à temps partiel. Autant dire que ce n’est pas simple et qu’elle en fera usage que si cela lui est vraiment nécessaire, sinon elle évitera la lourdeur administrative.

Prochaine réunion le 28 février 2017.

Elus DP CGT : Pascaline Arisa, Véronique Pastor, Frédéric Rinauro et Philippe Sportiche.

Assistante syndicale: Céline Llambrich

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